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🔊 “Alice Neel” Un regard engagé, au Centre Pompidou, Paris, du 5 octobre 2022 au 16 janvier 2023

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“Alice Neel“
Un regard engagé

au Centre Pompidou, Paris

du 5 octobre 2022 au 16 janvier 2023

Centre Pompidou


Interview de Angela Lampe, conservatrice au service de la collection moderne, Musée national d’art moderne et commissaire de l’exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 3 octobre 2022, durée 16’56. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Angela Lampe, conservatrice au service de la collection moderne, Musée national d’art moderne et commissaire de l’exposition,


par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 3 octobre 2022, durée 16’56.
© FranceFineArt.

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©Anne-Fréderique Fer, présentation presse, le 3 octobre 2022.
Alice Neel, Peggy, vers 1949. Huile sur toile, 45,7 × 91,4 cm ; Collection of James Kenyon, Los Angeles, California.. © The Estate of Alice Neel and of L.A. Louver, Venice, California. Photo Malcolm Varon.
Alice Neel, Peggy, vers 1949. Huile sur toile, 45,7 × 91,4 cm ; Collection of James Kenyon, Los Angeles, California.. © The Estate of Alice Neel and of L.A. Louver, Venice, California. Photo Malcolm Varon.

Extrait du communiqué de presse :

 

Alice Neel, Marxist Girl, Irene Peslikis, 1972 Huile sur toile, 150 × 105,5 cm Daryl and Steven Roth © The Estate of Alice NeelCourtesy the Estate of Alice Neel, David Zwirner and Victoria Miro.
Alice Neel, Marxist Girl, Irene Peslikis, 1972 Huile sur toile, 150 × 105,5 cm Daryl and Steven Roth © The Estate of Alice NeelCourtesy the Estate of Alice Neel, David Zwirner and Victoria Miro.
Alice Neel, Rita et Hubert, 1954. Huile sur toile, 86,4 × 101,6 cm. Defares Collection. © The Estate of Alice Neel and David Zwirner. Photo Malcolm Varon.
Alice Neel, Rita et Hubert, 1954. Huile sur toile, 86,4 × 101,6 cm. Defares Collection. © The Estate of Alice Neel and David Zwirner. Photo Malcolm Varon.
Alice Neel, The Spanish Family, 1943 . Huile sur toile, 86,4 × 71,1 cm. Estate of Alice Neel. © The Estate of Alice Neel and David Zwirner. Photo Malcolm Varon.
Alice Neel, The Spanish Family, 1943 . Huile sur toile, 86,4 × 71,1 cm. Estate of Alice Neel. © The Estate of Alice Neel and David Zwirner. Photo Malcolm Varon.
Alice Neel, Nazis Murder Jews, 1936 Huile sur toile, 107,3 x 76,2 cm Rennie Collection, Vancouver © The Estate of Alice NeelCourtesy the Estate of Alice Neel, David Zwirner and Victoria Miro.London/Venice.
Alice Neel, Nazis Murder Jews, 1936 Huile sur toile, 107,3 x 76,2 cm Rennie Collection, Vancouver © The Estate of Alice NeelCourtesy the Estate of Alice Neel, David Zwirner and Victoria Miro.London/Venice.

Commissariat :

Angela Lampe, conservatrice au service de la collection moderne, Musée national d’art moderne





Cet automne, le Centre Pompidou consacre une exposition à Alice Neel (1900-1984), figure majeure de l’art Nord-américain. Née avec le siècle, cette peintre extraordinaire, longtemps ignorée de son vivant, est louée aujourd’hui pour la grande acuité avec laquelle elle a portraituré les différentes strates de la société américaine. Son oeuvre immense a même été comparé à la Comédie humaine de Balzac. Six ans après la rétrospective organisée par la Fondation Van Gogh à Arles, l’exposition « Alice Neel, un regard engagé » présente l’artiste sous un angle qui met en lumière son engagement politique et social, en lien avec son adhésion au parti communiste et à la cause des femmes.

Cette exposition s’inscrit dans le cadre de la démarche engagée par le Centre Pompidou pour approfondir l’étude et la connaissance du travail et de l’oeuvre des femmes artistes, et accroître la part de leurs oeuvres dans la collection.

Tout au long de sa vie, Alice Neel ne cesse de peindre les marginaux de la société américaine, ceux et celles qui sont écartés en raison de leur origine, la couleur de leur peau, leur excentricité, leur orientation sexuelle ou encore la radicalité de leur engagement politique. Même si, grâce à une notoriété grandissante à partir des années 1960, Alice Neel élargit le spectre de ses modèles aux milieux plus favorisés, elle reste toujours fidèle à ses convictions. Quelques semaines avant sa mort, la peintre déclare : « En politique comme dans la vie, j’ai toujours aimé les perdants, les outsiders. Cette odeur de succès, je ne l’aimais pas. »

Alice Neel a beaucoup peint les femmes : des nus féminins, très éloignés du canon traditionnel façonné par le regard masculin, ainsi que des femmes enceintes dans leur plus simple appareil, sans aucun sentimentalisme. Elle a même été jusqu’à portraiturer une victime de violences conjugales. Pour cela elle est devenue une icône du féminisme militant. Anticipant les débats actuels, elle expliquait en 1971 : « J’ai toujours pensé que les femmes devaient s’indigner et cesser d’accepter les insultes gratuites que les hommes leur infligent. »

Traversant les périodes de l’abstraction triomphante, du pop art, de l’art minimal et conceptuel, Alice Neel, une femme libre et indépendante, est restée avec sa peinture figurative à contre-courant des avant-gardes qui marquent la scène de New York où elle avait élu domicile au début des années 1930. Habitant dans les quartiers populaires et multiethniques – Greenwich Village d’abord, puis Spanish Harlem – Alice Neel, vivant des aides sociales et mère célibataire, se sent proche de ses modèles auxquels elle cherche à s’identifier. Son engagement n’est jamais abstrait, mais nourri de vraies expériences. Peindre l’histoire sans le filtre d’une proximité intime ne l’intéresse pas. À l’instar de l’oeil de la caméra, Alice Neel fait entrer dans notre champ de vision des personnes qui auparavant restaient dans l’obscurité et tombaient dans l’oubli. C’est son premier geste politique. Le second réside dans son choix de cadrage – une frontalité qui interpelle. L’artiste nous place droit devant ses modèles. Avec une grande puissance picturale, Alice Neel nous les impose : regardez-les !

L’exposition se divise en deux parties librement conçues autour des notions de la lutte de classe et la lutte de genre. Chacune se présente comme une rétrospective thématique, commençant avec les premières oeuvres de la fin des années 1920, peintes à Cuba, jusqu’aux dernières peintures réalisées peu de temps avant sa mort en 1984. Au total, environ 75 peintures et dessins sont exposés, accompagnés par un extrait du film que l’artiste français Michel Auder a consacré à Alice Neel à la fin des années 1970 ainsi que d’autres productions filmiques. Une sélection de documents inédits complète cette présentation.

Deux autres artistes ouvrent le parcours : un portrait de l’artiste par Robert Mapplethorpe ainsi qu’un travail de Jenny Holzer à partir du dossier FBI de Alice Neel. En octobre 1955, des agents du FBI lui rendent visite pour l’interroger : elle fait l’objet d’une enquête dès 1951 en raison de ses liens avec le parti communiste.




L’exposition sera présentée au Barbican Centre de Londres du 16 février 2023 au 21 mai 2023.

Cette exposition était initialement programmée du 10 juin au 20 août 2020.



Publications

Un catalogue Alice Neel – Un regard engagé sous la direction d’Angela Lampe aux éditions du Centre Pompidou, est disponible, version française parue en 2020.

Selon la formule de la collection, essais et témoignages, l’éditeur ER Publishing est paraître un Transatlantique – Alice Neel – parution 2 septembre 2022. http://www.erpublishing.net