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“Monet – Mitchell” Dialogue et rétrospective, à la Fondation Louis Vuitton, Paris, du 5 octobre 2022 au 27 février 2023

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“Monet – Mitchell” 
Dialogue et rétrospective

à la Fondation Louis Vuitton, Paris

du 5 octobre 2022 au 27 février 2023

Fondation Louis Vuitton


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© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 4 octobre 2022.


Joan Mitchell, Quatuor II for Betsy Jolas, 1976. Huile sur toile, 279,4 × 680,7 cm. Paris, Centre Pompidou, en dépôt au Musée de Grenoble. © The Estate of Joan Mitchell.
Joan Mitchell, Quatuor II for Betsy Jolas, 1976. Huile sur toile, 279,4 × 680,7 cm. Paris, Centre Pompidou, en dépôt au Musée de Grenoble. © The Estate of Joan Mitchell.

Texte de Sylvain Silleran

Joan Mitchell, Two Pianos, 1980. Huile sur toile, 279,4 × 360,7 cm. Collection particulière. © The Estate of Joan Mitchell. Photo : © Patrice Schmidt.
Joan Mitchell, Two Pianos, 1980. Huile sur toile, 279,4 × 360,7 cm. Collection particulière. © The Estate of Joan Mitchell. Photo : © Patrice Schmidt.
Joan Mitchell, La Grande Vallée XIV (For a Little While), 1983. Huile sur toile, 280 × 600 cm. Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris. © The Estate of Joan Mitchell.
Joan Mitchell, La Grande Vallée XIV (For a Little While), 1983. Huile sur toile, 280 × 600 cm. Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris. © The Estate of Joan Mitchell.
Claude Monet, Nymphéas, 1916 – 1919. Huile sur toile, 200 × 180 cm. Musée Marmottan Monet, Paris.
Claude Monet, Nymphéas, 1916 – 1919. Huile sur toile, 200 × 180 cm. Musée Marmottan Monet, Paris.
Claude Monet, Les Agapanthes, 1916-1919. Huile sur toile, 200 x 150 cm. Musée Marmottan Monet, Paris.
Claude Monet, Les Agapanthes, 1916-1919. Huile sur toile, 200 x 150 cm. Musée Marmottan Monet, Paris.

De l’Amérique à la France, Joan Mitchell déploie son écriture sur des toiles monumentales, des diptyques, des triptyques. Une peinture liquide, diluée, est vite recouverte de couleur opaque. Il reste ici et là de beaux turquoises, des lavandes qui se décolorent. Le jaune d’or éclate sur des violets, des pâleurs de ciel, du gris et du noir. Installée à Vétheuil sur les rives de la Seine, elle partage avec Monet la lumière de la Normandie, celle du jardin de Giverny. Sensation contre feeling: Monet inspire Mitchell, à ceci près qu’elle ne peint pas d’après nature, mais d’après les souvenirs de cette nature.

La mémoire, voilà la clé. Un univers plein de méandres inattendus. Des couleurs qui se bousculent, des trajectoires qui se brûlent la priorité, des accidents automobiles. Un chaos démultiplié, car la mémoire ne sait séparer les choses, la vie et ses accidents, le calme et la tempête. Puis le blanc vient recouvrir des parties du tableau, se teinte de gris, de jaune, la couleur du dessous résistant à son effacement, le paysage rafistolé par les méandres de la mémoire.

Red Tree de 1976 est une colère sang de bœuf séché, une peinture griffonnée, hâtive qui sent les viscères et la mort. Il y a les matins joyeux, sentant l’herbe fraiche et les fleurs simples, roses et jaunes. Des petits formats aussi, comme Little Trip de 1969 au rythme lent, à la matière lourde et collante. Les couleurs se multiplient dans un chaos accéléré, les souvenirs nous échappent. La nature dont Joan Mitchell porte la mémoire y reste changeante et capricieuse. Alors il y a urgence à la peindre, à poursuivre ces fragrances qui s’évaporent à une vitesse folle.

Les Hémérocalles de Monet balancent avec une grâce infinie leurs pétales oranges au bord du bassin, leurs tiges souples dansent au-dessus des feuilles au jaillissement de fontaine. Un coin d’étang passe au gré des heures et des saisons du rouge ocre au bleu mauve. Un saule pleureur tombe en une cascade d’argent et de feu sur un lac de lave, c’est furieux et dramatique comme chez Géricault. Chez Mitchell Jardin pour Audrey met en regard une évocation de massifs de fleurs avec une vue rapprochée de larges feuilles un peu bleutées. Dans le même tableau se superposent différentes échelles.

Des Iris jaunes peints depuis le ras du sol se découpent sur le ciel, il semblent gigantesques, comme peints par un Monet allongé dans l’herbe les regardant par en-dessous. Un jardin couleur de terre, au ciel orangé qui vire au vert, c’est bien plus qu’un jardin, c’est cette heure changeante de la journée où les éléments nous rappellent leur majesté. Et que dire devant les Nymphéas? Un seul trait de pinceau, un peu de violet avec un fin liseré blanc, suffit à peindre une jeune fleur de nénuphar qui tarde à éclore. Un petit bonbon nacré, sucré, encore plein de fraicheur de l’aube. Un minuscule fil rouge figure le bord d’une feuille qui n’est presque pas là, qui se dérobe à la vue du promeneur.

Les quatre toiles de Edrita Fried mettent en scène un mouvement dense, orageux. Mitchell, dans une flamboyance gris-bleu d’acier et d’or végétal, de paille, de tournesol, assemble les quatre actes d’un opéra. La Grande Vallée oppose violemment le bleu et le jaune. La peinture est l’image de l’artiste en mouvement, de l’abstraction vers la performance il n’y a que quelques pas. 

Les trois toiles de l’Agapanthe se trouvent réunies en un extraordinaire panorama. Trois toiles sœurs composent un paysage hypnotique. L’étang devient un rivage onirique, le bord du monde nous laisse admirer un Eden entre ciel et terre. Les fleurs sont une abstraction de formes blanches, un fil  qui s’enroule sur lui-même comme un nid. L’herbe et l’eau se confondent, le réel et son reflet désormais indissociables sont une succession de voiles fins et transparents.

Il est difficile de mettre ces deux peintures vraiment côte à côte, d’ailleurs le commissariat tente élégamment de contourner la question. D’un côté le silence du jour et de l’autre la musique, les disques passés à minuit, ces deux mondes ont bien du mal à cohabiter. Si la filiation se fait entre l’ermite de Giverny et sa filleule d’outre-Atlantique, la grâce de Monet est une évidence là ou chez Mitchell c’est la monumentalité qui impose la peinture. Les temps changent. Le temps de la contemplation a laissé place à la rapidité du spectacle.

Sylvain Silleran

Claude Monet, Le jardin à Giverny, 1922-1926. Huile sur toile, 93 x 74 cm. Musée Marmottan Monet, Paris.
Claude Monet, Le jardin à Giverny, 1922-1926. Huile sur toile, 93 x 74 cm. Musée Marmottan Monet, Paris.
Claude Monet, La maison de l’artiste vue du jardin aux roses, 1922-1924. Huile sur toile, 81 x 92 cm. Musée Marmottan Monet, Paris.
Claude Monet, La maison de l’artiste vue du jardin aux roses, 1922-1924. Huile sur toile, 81 x 92 cm. Musée Marmottan Monet, Paris.

Communiqué de presse :

Monet – Mitchell

Commissariat général de l’exposition
Suzanne Pagé, Directrice artistique de la Fondation Louis Vuitton, Paris

Commissaires
Marianne Mathieu, directrice scientifique du Musée Marmottan Monet,
et Angeline Scherf, conservatrice à la Fondation Louis Vuitton
assistée de Cordelia de Brosses, chargée de recherches et Claudia Buizza

L’exposition « Monet – Mitchell » est organisée dans le cadre d’un partenariat scientifique avec le Musée Marmottan Monet.




Rétrospective Joan Mitchell


Commissariat général 
Suzanne Pagé, Directrice artistique de la Fondation Louis Vuitton, Paris

Commissaires de l’exposition 
Katy Siegel, Senior Curator pour la recherche et programmation au Baltimore Museum of Art, et Sarah Roberts, Andrew W. Mellon Foundation Curator et responsable des peintures et sculptures au SFMOMA.

Commissaire associé pour la présentation à Paris
Olivier Michelon, conservateur à la Fondation Louis Vuitton

L’exposition « Rétrospective Joan Mitchell » est co-organisée par le San Francisco Museum of Modern Art (SFMOMA) et le Baltimore Museum of Art (BAM) avec la Fondation Louis Vuitton.




L’exposition « Monet – Mitchell » constitue l’événement de l’automne 2022 à la Fondation Louis Vuitton. Pour la première fois, l’exposition « Monet – Mitchell » met en scène un « dialogue » sensible et poétique entre les oeuvres de deux artistes exceptionnels, Claude Monet (1840-1926) avec les Nymphéas et Joan Mitchell (1925-1992), qui marquèrent de leur empreinte non seulement leur temps mais des générations de peintres. L’exposition « Monet – Mitchell » sera complétée d’une rétrospective sur Joan Mitchell qui permettra la découverte de son oeuvre par le public français et européen. « Monet – Mitchell » et la « Rétrospective Joan Mitchell » donnent à voir leurs perceptions singulières face à un même paysage exprimées dans des formats particulièrement immersifs. Le dernier Monet, celui des Nymphéas, restitue à l’atelier désormais, des motifs longuement observés devant les nymphéas de Giverny ; Joan Mitchell s’installe définitivement à Vétheuil en 1968 et explore ses « feelings » – perceptions vives par delà l’espace et le temps – à travers le filtre de la mémoire.





MONET – MITCHELL
Galerie 4 à Galerie 11

Cet automne 2022, la Fondation Louis Vuitton, a le privilège d’annoncer le partenariat avec le Musée Marmottan Monet pour l’exposition « Monet – Mitchell », consacrée au dialogue entre la dernière période de Claude Monet (1914-1926), les Nymphéas, et l’oeuvre de l’artiste américaine Joan Mitchell. Unique par son ampleur et sa force poétique, l’exposition « Monet – Mitchell », sera présentée à la Fondation Louis Vuitton du 5 octobre 2022 au 27 février 2023 dans sept galeries, du rez-de-chaussée à tous les niveaux supérieurs, en écho à une rétrospective, permettant de découvrir l’oeuvre de Joan Mitchell, présentée, quant à elle, en rez-de-bassin, dans la partie basse du bâtiment de Frank Gehry.

Les Nymphéas de Claude Monet trouvent une consécration dès les années 1950 aux États-Unis, où ils sont perçus comme précurseurs de l’abstraction par les peintres de l’Expressionnisme abstrait. Après André Masson, Clément Greenberg, le célèbre critique américain, prend position pour défendre leur modernité : « Le principe que [Monet] a finalement trouvé (…) est plus large : il ne résidait pas dans la nature comme il pensait, mais dans l’essence même de l’art, dans sa faculté d’ « abstraction »1. Dans ce contexte du « Monet Revival », Mitchell participe en 1957 et 1958 à des expositions consacrées à la notion d’ « impressionnisme abstrait », terme inventé par son amie Elaine de Kooning. Le rapprochement des deux artistes est affermi par l’installation de Joan Mitchell en 1968, à Vétheuil, dans une propriété, proche de celle où vécut Monet de 1878 à 1881. L’artiste a toutefois revendiqué une totale indépendance artistique.

Face au même paysage, celui des bords de Seine, Monet et Mitchell développent une démarche picturale qu’ils définissent en termes analogues, faisant référence à la « sensation » pour Monet et aux « feelings » pour Mitchell. Inspirés par la nature environnante, les deux artistes partagent une sensibilité aiguë à la lumière et aux couleurs dont le jeu constitue le fondement de leur art. Mitchell cherche leur association dans sa mémoire, sans cesse sollicitée ; l’évolution tardive de Monet se caractérise par l’abandon du contour des formes au profit de la couleur à travers la captation d’une lumière fugitive. Sans repères figuratifs, les mondes végétaux, aquatiques et atmosphériques de Monet et Mitchell expriment leur rapport fusionnel et lyrique au paysage.

À travers une soixantaine d’oeuvres emblématiques des deux artistes, l’exposition offre au public un parcours scandé par de remarquables correspondances visuelles et thématiques. Trentequatre oeuvres de Claude Monet, notamment vingt-trois toiles majeures appartenant au Musée Marmottan Monet offrent une sélection des Nymphéas, marquée par des oeuvres de grands formats (200x200cm). Rarement désencadrées, ces oeuvres dialoguent de manière sensible avec vingtquatre peintures de Joan Mitchell.

Enfin, la présentation de deux ensembles exceptionnels constitue un événement artistique :

• Le Triptyque de l’Agapanthe (env. 1915-1926) de Claude Monet, Grande Décoration de près de treize mètres, conservé dans trois musées américains (Cleveland Museum of Art, Saint Louis Art Museum et le Nelson-Atkins Museum of Art à Kansas City), est exposé dans son intégralité pour la première fois à Paris. Ce triptyque sur lequel Monet travaille pendant près de 10 ans et qu’il considère comme « l’une de ses quatre meilleures séries », a joué un rôle décisif dans la reconnaissance du peintre aux États-Unis.

• La Grande Vallée de Joan Mitchell : un choix de dix tableaux de ce cycle (1983-84) est exceptionnellement rassemblé, quelques décennies après son exposition parcellaire à la galerie Jean Fournier, en 1984. Ensemble le plus important de sa carrière, il se caractérise par une exaltation de la couleur qui se déploie sur toute la toile, créant un sentiment de vibration et d’allégresse picturale. Le triptyque de Beaubourg, La Grande Vallée XIV (For a Little While) [pour un petit moment], d’un rythme différent, provoque un sentiment d’infini où le regard se perd.

Le passage visionnaire au grand format de Monet trouve ainsi un écho dans l’oeuvre monumentale de Joan Mitchell. Le travail de celle-ci offre, à son tour, une lecture contemporaine des Nymphéas de Monet (1914-1926) dans les espaces conçus par Frank Gehry.



RÉTROSPECTIVE JOAN MITCHELL –
Galerie 1 et Galerie 2

Afin de faire découvrir et mieux connaître l’oeuvre de Joan Mitchell par le grand public, en écho à l’exposition. « Monet – Mitchell », la Fondation Louis Vuitton présente, en collaboration avec le San Francisco Museum of Modern Art (SFMOMA) et le Baltimore Museum of Art (BMA), la plus importante rétrospective de Joan Mitchell en Europe depuis trente ans.

Présentée dans les deux galeries du rez-de-bassin, elle réunit une cinquantaine d’oeuvres sur 1000 m2, proposant une nouvelle version de l’exposition présentée aux Etats-Unis ces derniers mois avec des prêts spécifiques – entre autres du Centre Pompidou et du Musée du Monastère royal de Brou – que complètent une dizaine d’oeuvres de la Collection de la Fondation Louis Vuitton.

Si dans la première moitié des années 1950, Joan Mitchell prend part à la scène américaine marquée par l’expressionisme abstrait, l’exposition démontre la singularité de sa peinture, caractérisée par l’intensité de sa palette, sa recherche toujours reconsidérée de la couleur et de la lumière et son rapport intime aux paysages : « I carry my landscape around with me » [ Je porte mes paysages avec moi]. Nourri de souvenirs magnifiés par l’exercice de la peinture et de sentiments amplifiés par sa connaissance des grands maîtres modernes (Van Gogh, Cézanne, Matisse, Monet…), l’art de Mitchell trouve aussi ses sources et ses équivalences dans la musique et la poésie, comme le soulignent plusieurs documents présentés ici.

La rétrospective s’attache à la vie et à l’oeuvre d’une artiste désormais considérée comme l’une des voix les plus vives de la peinture dans la seconde moitié du XXe siècle. Suzanne Pagé, commissaire générale de l’exposition – qui organisa en 1982 la première exposition de l’artiste dans un musée français – note que sa peinture est la « quintessence de l’abstraction sur un mode totalement singulier par son paradoxe même, “ma peinture est abstraite, disait l’artiste, mais c’est aussi un paysage” ».

Figure de la scène new-yorkaise dès le début des années 1950, Joan Mitchell dialogue avec Franz Kline, Willem de Kooning… Elle développe une oeuvre gestuelle, vibrante, mais déjà marquée par son rapport privilégié avec la peinture européenne du tournant des XIXe et XXe siècles et sa sensibilité toute particulière à la poésie.

L’exposition se développe au fil des grands cycles réalisés dans son pays de naissance, puis dans sa ville d’accueil, Paris. Elle s’y installe définitivement en 1959, avant de trouver, en 1968, dans sa maison de Vétheuil le lieu à l’unisson de son oeuvre. D’abord célébrée par une peinture solaire, incandescente, Vétheuil devient synonyme de ses grands polyptyques des années 1970, tel Chasse interdite (1973) appartenant au Centre Pompidou puis des années 1980, à la mesure de No Birds [Pas d’oiseaux] (1987-1988) hommage à Van Gogh ou South [Sud] (1989), sa version de la Sainte Victoire de Cézanne, chef-d’oeuvre de la Collection de la Fondation Louis Vuitton.

Joan Mitchell, La Grande Vallée, 1983. Huile sur toile, 260.4 x 200 cm. Fondation Louis Vuitton, Paris. © The Estate of Joan Mitchell. Photo : © Primae / Louis Bourjac.
Joan Mitchell, La Grande Vallée, 1983. Huile sur toile, 260.4 x 200 cm. Fondation Louis Vuitton, Paris. © The Estate of Joan Mitchell. Photo : © Primae / Louis Bourjac.