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🔊 “Charles Ray” Une carte blanche en deux expositions, au Centre Pompidou & à la Bourse de Commerce – Pinault Collection, Paris, du 16 février au 20 juin 2022 & du 16 février au 6 juin 2022

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“Charles Ray“
Une carte blanche en deux expositions

au Centre Pompidou & à la Bourse de Commerce – Pinault Collection, Paris

du 16 février au 20 juin 2022 & du 16 février au 6 juin 2022

Centre Pompidou
Bourse de Commerce – Pinault Collection


Interview de Jean-Pierre Criqui, conservateur, service de la collection contemporaine, Musée national d’art moderne, et commissaire de l'exposition au Centre Pompidou, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 14 février 2022, durée 12’26. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Jean-Pierre Criqui, conservateur, service de la collection contemporaine, Musée national d’art moderne, et commissaire de l’exposition au Centre Pompidou,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 14 février 2022, durée 12’26.
© FranceFineArt.

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Charles Ray
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©Anne-Fréderique Fer, séance tournage au Centre Pompidou et visite de l’exposition à la Bourse de Commerce, le 14 février 2022.
Charles Ray, Plank Piece I & II, 1973. 2 photographies en noir et blanc montées sur carton 100, 3 x 68,5 cm. Chacune. Glenstone Museum, Potomac, Maryland. © Charles Ray courtesy Matthew Marks Gallery
Charles Ray, Plank Piece I & II, 1973. 2 photographies en noir et blanc montées sur carton 100, 3 x 68,5 cm. Chacune. Glenstone Museum, Potomac, Maryland. © Charles Ray courtesy Matthew Marks Gallery
Charles Ray, Plank Piece I & II, 1973. 2 photographies en noir et blanc montées sur carton 100, 3 x 68,5 cm. Chacune. Glenstone Museum, Potomac, Maryland. © Charles Ray courtesy Matthew Marks Gallery
Charles Ray, Plank Piece I & II, 1973. 2 photographies en noir et blanc montées sur carton 100, 3 x 68,5 cm. Chacune. Glenstone Museum, Potomac, Maryland. © Charles Ray courtesy Matthew Marks Gallery

Extrait du communiqué de presse :



Charles Ray, Boy with frog, 2009. Acier inoxydable peint / painted stainless steel, 247 x 91 x 96.5 cm, Sculpture 99.8 kg, Socle / base 34 kg. Pinault Collection. © Charles Ray. Courtesy Charles Ray Studio. Photo Charles Ray.
Charles Ray, Boy with frog, 2009. Acier inoxydable peint / painted stainless steel, 247 x 91 x 96.5 cm, Sculpture 99.8 kg, Socle / base 34 kg. Pinault Collection. © Charles Ray. Courtesy Charles Ray Studio. Photo Charles Ray.
Charles Ray, Future Fragment on a Solid Base, 2011. Aluminium. 210 x 122 x 91 cm. Collection Glenn and Amanda Fuhrman, New York, courtesy the Flag Art Foundation. © Charles Ray Courtesy Matthew Marks Gallery. Photograph by Josh White.
Charles Ray, Future Fragment on a Solid Base, 2011. Aluminium. 210 x 122 x 91 cm. Collection Glenn and Amanda Fuhrman, New York, courtesy the Flag Art Foundation. © Charles Ray Courtesy Matthew Marks Gallery. Photograph by Josh White.
Charles Ray, Fall ‘91, 1992. Fibre de verre peinte, cheveux synthétiques, vêtements, bijoux, verre et métal. 243,84 x 66,04 x 91,44 cm. © Charles Ray Courtesy Matthew Marks Gallery. Photo DR.
Charles Ray, Fall ‘91, 1992. Fibre de verre peinte, cheveux synthétiques, vêtements, bijoux, verre et métal. 243,84 x 66,04 x 91,44 cm. © Charles Ray Courtesy Matthew Marks Gallery. Photo DR.

Commissariat  :

Pour le Centre Pompidou :
Jean-Pierre Criqui, conservateur, service de la collection contemporaine, Musée national d’art moderne, assisté d’Annalisa Rimmaudo, attachée de conservation au service de la collection contemporaine, Musée national d’art moderne.

Pour Pinault Collection à la Bourse de Commerce :
Caroline Bourgeois, conservatrice auprès de la Collection Pinault.

 



Depuis les années 1970 et au long de presque 50 ans de création, Charles Ray est devenu l’une des figures les plus marquantes de la scène artistique internationale. Son oeuvre sculpté, saisissant, singulier, sans équivalent, frappe par sa force d’invention et de questionnement.

À partir du 16 février 2021, cet oeuvre fait l’objet d’une carte blanche à l’artiste : deux expositions co-présentées par la Bourse de Commerce — Pinault Collection et le Centre Pompidou. Cette double et importante monographie, inédite en France et en Europe par son ampleur, a été conçue depuis 2018 par les deux institutions en étroit dialogue avec l’artiste ; elle est accompagnée d’un catalogue commun, en coédition.

Le corpus total de l’oeuvre de Charles Ray étant composé d’une centaine de sculptures, c’est plus d’un tiers de son oeuvre sculpté qui se trouve présenté à Paris pour la première fois, avec près d’une vingtaine d’oeuvres à la Bourse de Commerce — Pinault Collection comme au Centre Pompidou.

Les deux expositions ont été conçues, de façon à la fois distincte et complémentaire : deux points de vue différents, celui issu d’un dialogue de l’artiste avec Jean-Pierre Criqui pour le Centre Pompidou, celui partagé par l’artiste et Caroline Bourgeois pour Pinault Collection à la Bourse de Commerce.

Avec deux expositions simultanées à Paris, Charles Ray joue du thème du double – à la fois même et autre – qui traverse son oeuvre depuis bientôt un demi-siècle. Chacune présente un éclairage singulier, tout en instaurant un jeu d’échos et de renvois de l’une à l’autre. Proposition inhabituelle, voire inédite, qui permet de saisir la variété propre au parcours du sculpteur, ce double coup de projecteur constitue aussi un événement en matière d’histoire des expositions.

Né en 1953 à Chicago et vivant aujourd’hui à Los Angeles, Charles Ray compte parmi les quelques artistes de sa génération qui ont infléchi durablement l’histoire de l’art récent. Très diverse, bien que restreinte en quantité, son œuvre procède d’une question sans cesse reprise et modulée : « Qu’est-ce que la sculpture ? » Informé par une profonde connaissance de son art, Charles Ray élabore une large gamme de réponses qui va à rebours de tout sens univoque et de toute interprétation imposée. Mêlant, à l’occasion non sans un certain humour, modèles historiques (la Grèce antique, la Renaissance Italienne) et scènes ou objets de la vie quotidienne, ses sculptures, par leur espacement subtilement concerté, par leur syntaxe, créent l’espace qu’elles occupent. Par la dimension temporelle de leur appréhension, qui suppose des spectateurs en mouvement partageant cet espace, elles s’inscrivent dans une durée double elle aussi : celle de leur expérience, toujours en devenir, et celle, libre et illimitée, des résonances qu’elles font naître en chacune et chacun.

Éclairant toutes les facettes de l’oeuvre de l’artiste, et sans narration rétrospective, les deux expositions se font écho autour de la présentation de deux mannequins de haute stature de la série Fall’91 (1992), ainsi que par Tabletop (1988) et How a Table Works (1986), deux tables portant une nature morte aux objets animés. L’exposition du Centre Pompidou revient davantage sur des oeuvres des années 19701980 aux années 2000, tandis que l’exposition de la Bourse de Commerce — Pinault Collection porte un regard sur la figuration humaine des années 1990 jusqu’aux oeuvres les plus récentes, certaines étant inédites.

Charles Ray, Tabletop, 1988. Bois, assiette en céramique, conteneur en métal, bol en plastique, gobelet en plastique, shaker en aluminium, pot en argile, plante, moteur.112 x 133 x 89 cm. © Charles Ray. MOCA, Los Angeles. Courtesy Matthew Marks Gallery. Photo Charles Ray Studio.
Charles Ray, Tabletop, 1988. Bois, assiette en céramique, conteneur en métal, bol en plastique, gobelet en plastique, shaker en aluminium, pot en argile, plante, moteur.112 x 133 x 89 cm. © Charles Ray. MOCA, Los Angeles. Courtesy Matthew Marks Gallery. Photo Charles Ray Studio.
Charles Ray, Sleeping woman, 2012. Acier inoxydable massif / solid stainless steel, 90 x 113 x 127 cm. © Charles Ray. San Francisco MOMA. Courtesy de l'artiste et de Matthew Marks Gallery. Photo Charles Ray.
Charles Ray, Sleeping woman, 2012. Acier inoxydable massif / solid stainless steel, 90 x 113 x 127 cm. © Charles Ray. San Francisco MOMA. Courtesy de l’artiste et de Matthew Marks Gallery. Photo Charles Ray.

au Centre Pompidou – du 16 février au 20 juin 2022

Imaginée en dialogue avec Charles Ray (né à Chicago en 1953, vivant et travaillant à Los Angeles), l’exposition du Centre Pompidou, propose, à travers un ensemble d’oeuvres représentatif de ses cheminements, une promenade, un paysage à habiter autant par le corps que par l’esprit.

Le travail de Charles Ray, s’il est restreint en quantité (une centaine d’objets à ce jour), est extrêmement riche. Il interroge dès l’origine le spectateur, en lui posant sans cesse cette question : qu’est-ce qu’une sculpture ? Les réponses de l’artiste sont multiples, et il s’emploie depuis les années 1970 à les faire varier. Grâce à une profonde connaissance de l’histoire de l’art sculptural, des sculptures archaïques grecques jusqu’aux réalisations de ses contemporains, le travail de Charles Ray se distingue par son immédiateté.

Pour le public, appréhender son travail revient à effectuer un voyage sensoriel entre expérience du parcours et échos intimes et historiques qu’il fait résonner en chacun de nous. Ainsi, ses oeuvres marquent toujours le moment ultime d’une histoire aussi longue que complexe, qui va de sa conception – mentale – à sa fabrication – matérielle –, l’une et l’autre étant indissolublement mêlées.

à la Bourse de Commerce – Collection Pinault – du 16 février au 6 juin 2022

L’exposition proposée à la Bourse de Commerce s’étend du parvis du musée à la Rotonde, du Salon aux galeries du 2e étage, soient sur les deux tiers de la surface d’exposition totale du musée. Elle dévoile 17 oeuvres, dont six inédites, issues à la fois de la Collection Pinault et de prêts à d’importantes collections publiques et privées dans le monde. Avec cette exposition Charles Ray, le programme de la Bourse de Commerce — Pinault Collection est profondément renouvelé. L’exposition « Ouverture » avait privilégié la diversité et la polyphonie à l’oeuvre dans la collection. Cette première grande exposition monographique présentée à la Bourse de Commerce est le manifeste de la capacité de la Collection Pinault à prendre des partis-pris forts, à s’engager auprès d’un artiste en l’invitant à investir une très grande partie de son nouveau musée.

Ce choix témoigne de la force de la relation, depuis plus de vingt ans, entre François Pinault et Charles Ray, et l’importance que ce dernier occupe dans la collection (sept oeuvres présentées dans onze expositions depuis 2006, dont certaines ont acquis une dimension iconique comme le Boy with Frog – commandé à l’artiste par François Pinault pour l’ouverture de la Punta della Dogana et exposé à la proue que constitue la Douane de mer à l’embouchure du Grand Canal, à Venise).

L’exposition Charles Ray s’inscrit enfin dans le fil d’importantes monographies, cartes blanches et rétrospectives consacrées aux figures majeures de l’art contemporain par Pinault Collection comme Bruce Nauman (actuellement à la Punta della Dogana et jusqu’au 27 novembre 2022) et Marlene Dumas (à partir du 27 mars 2022 au Palazzo Grassi).

Concentrée sur la dimension sculpturale de l’oeuvre de Charles Ray et plus particulièrement sur la figuration humaine, cette exposition présente sa recherche la plus actuelle. Acier inoxydable, fibre de verre, aluminium, ciment, papier fait main, marbre, la pratique de l’artiste américain convoque aussi bien les techniques ancestrales du travail artisanal que celles de la technologie industrielle la plus innovante, le choix des matériaux est aussi essentiel que celui des formes.

La précision et la complexité qui accompagnent la création de ses œuvres témoignent de sa force d’invention et de renouvellement. En plaçant la question de l’espace au centre de son travail, Charles Ray propose aux visiteurs une expérience intense et mystérieuse, extrêmement intime, propre à la Bourse de Commerce.

Le catalogue

À l’occasion de cette carte blanche à Charles Ray à la Bourse de Commerce – Pinault Collection et au Centre Pompidou, les deux institutions parisiennes co-éditent un catalogue commun.



biographie de Charles Ray

Charles Ray naît en 1953 à Chicago. Il étudie l’histoire de l’art d’abord à l’University of Iowa (diplômé en 1975) auprès du sculpteur canadien Roland Brener (1942-2006) qui l’initie à l’esthétique constructiviste, lui présente Anthony Caro (1924-2013), dont il a été lui-même élève, et lui fait découvrir David Smith (1906-1965). Charles Ray termine ses études à la Mason Gross School of Art, dans le New Jersey, en 1979.

Il se consacre d’abord à l’art abstrait et à des installations minimalistes. Dès sa première exposition, en 1971, son installation One-Stop Gallery propose une synthèse des développements de la sculpture du 20e siècle : l’artiste dispose une collection de petites sculptures à même le sol, toutes inspirées d’oeuvres de ses contemporains minimalistes, comme Robert Morris (1931-2018). Ray réalise aussi des performances qu’il photographie tel Plank Pieces (1973) où il « s’accroche » au mur au moyen d’une planche de bois.

Dans les années 1980, Charles Ray produit des illusions de sculptures solides monochromes – un cube noir rempli à ras bord d’encre noire (Ink Box,1986) –, polychromes – un cube en marbre blanc empli d’un médicament liquide rose (Pepto-Bismol in a Marble Box, 1988) – ou encore des troubles de la perception – un flux continu d’encre noire tombant d’un trou au plafond à un trou identique au sol (Ink Line, 1987).

Au tournant des années 1990, Charles Ray fait entrer la figure humaine dans son oeuvre, photographiant ou sculptant notamment son propre corps, comme dans son premier Self-Portrait (1990) en fibre de verre, ou Yes (1990) et No (1992), deux autoportraits photographiques. Dans son premier groupe sculpté, Oh! Charley, Charley, Charley… (1992), l’artiste se met en scène huit fois : chaque personnage composant le groupe est un autoportrait représenté dans des positions sexuelles diverses, l’ensemble étant composé de façon à créer l’illusion d’une scène orgiaque. Pour Puzzle Bottle (1995), Ray enferme son autoportrait miniaturisé dans une bouteille tandis que, plus récemment, il se fait cavalier dans Horse and rider (2014) en empruntant et en détournant les codes de la statuaire équestre propre aux représentations royales ou militaires.

Fasciné par la figure du mannequin, du modèle, et par son usage « consommable » exacerbé par la Pop culture et la société de consommation, Charles Ray puise à l’histoire de la sculpture classique pour se concentrer sur des recherches d’inscription de la figure humaine dans l’espace. L’artiste réalise à la même époque la série de mannequins féminins surdimensionnés intitulés Fall’ 91 (1992) ainsi que sa sculpture Family Romance (1993) – quatre membres d’une famille, représentés nus, en fibre de verre peinte, tous restitués à la même taille.

Dans les années 2000, son oeuvre devient plus radical, se dépouillant progressivement, jusqu’à privilégier la monochromie, le poli extrême réalisés en acier inoxydable, en fibre de verre ou en aluminium peints. Elle orchestre un mélange entre certains détails d’une grande précision et des zones estompées qui opère une certaine stylisation. Ray joue encore de l’échelle de ces personnages, suspendus entre présence et désincarnation, tendant de façon paradoxale à l’abstraction. En 2009, Charles Ray répond pour la première fois de sa carrière à une commande, celle adressée par François Pinault pour la conception d’une sculpture placée à la proue de la Punta della Dogana, à Venise. Charles Ray imagine Boy with frog, qui deviendra l’une de ses oeuvres les plus emblématiques : un garçon nu tenant, dans son poing dressé devant lui, une grenouille par la patte.

Charles Ray n’accepte que très rarement de participer à des expositions monographiques. Jusqu’aux deux expositions présentées conjointement en 2022 à Paris par le Centre Pompidou et la Bourse de Commerce — Pinault Collection, les plus récentes rétrospectives de Charles Ray avaient été organisées au Museum of Contemporary Art de Los Angeles en 1998, au Kunstmuseum de Bâle en 2015 puis au Art Institute de Chicago en 2015. Depuis lors, quelques oeuvres avaient été exposées à la George Economou Collection à Athènes (2017), à l’American Academy de Rome (2017) et au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia à Madrid (2019). Son oeuvre a été notamment exposé à la Biennale de Venise, en 1993 et en 2003, et à l’occasion de la biennale du Whitney Museum of American Art, à New York, à cinq reprises (1989, 1993, 1995, 1997 et 2012).

Charles Ray vit et travaille à Los Angeles.