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🔊 “Festival du Regard” 6ème édition, Intime & Autofictions, à Cergy-Pontoise, du 1er octobre au 21 novembre 2021

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“Festival du Regard“ 6ème édition
Intime & Autofictions

à Cergy-Pontoise

du 1er octobre au 21 novembre 2021

Festival du Regard
Archive – Festival du regard – 5ème édition
(FranceFineArt.com est partenaire média de la 5e édition du Festival du Regard)


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©Anne-Fréderique Fer, visite du festival avec Sylvie Hugues et Mathilde Terraube – accrochage en cours, le 23 septembre 2021.

Interview de Sylvie Hugues et de Mathilde Terraube, directrices artistiques du Festival du Regard, par Anne-Frédérique Fer, à Cergy-Pontoise, le 23 septembre 2021, durée 26’12. © FranceFineArt.

PODCAST Interview de Sylvie Hugues et de Mathilde Terraube, directrices artistiques du Festival du Regard,

par Anne-Frédérique Fer, à Cergy-Pontoise, le 23 septembre 2021, durée 26’12.
© FranceFineArt.

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Extrait du communiqué de presse :


Patrick Taberna, Musculdy, France, 2013. © Patrick Taberna, courtesy galerie Camera Obscura.
Patrick Taberna, Musculdy, France, 2013. © Patrick Taberna, courtesy galerie Camera Obscura.
Alberto Garcìa-Alix, Los Irreductibles, 1991. © Alberto Garcìa-Alix.
Alberto Garcìa-Alix, Los Irreductibles, 1991. © Alberto Garcìa-Alix.
Nobuyoshi Araki, Le voyage sentimental. courtesy galerie In Camera.
Nobuyoshi Araki, Le voyage sentimental. courtesy galerie In Camera.
Eva Rubinstein, Bed in mirror ,Rhode Island. © Eva Rubinstein, courtesy galerie In Camera.
Eva Rubinstein, Bed in mirror, Rhode Island. © Eva Rubinstein, courtesy galerie In Camera.
Sylvia Ney, De l’autre côté de l’eau. © Sylvia Ney. Elle ne savait pas quel serait ce hasard, le vent qui le pousserait jusqu’à elle, vers quel rivage il la mènerait, s’il était chaloupe ou vaisseau à trois ponts, chargé d’angoisses ou plein de félicités jusqu’aux sabords. Madame Bovary (1857)
Sylvia Ney, De l’autre côté de l’eau. © Sylvia Ney. Elle ne savait pas quel serait ce hasard, le vent qui le pousserait jusqu’à elle, vers quel rivage il la mènerait, s’il était chaloupe ou vaisseau à trois ponts, chargé d’angoisses ou plein de félicités jusqu’aux sabords. Madame Bovary (1857)

Direction artistique : Sylvie Hugues et Mathilde Terraube




Édito –
Intime & Autofictions

L’approche autobiographique a toujours existé dans la photographie, mais elle est longtemps restée à l’arrière-plan… Si on peut considérer que la première photo de l’intime est, en 1840, l’incroyable autoportrait d’Hippolyte Bayard en noyé (protestant ainsi contre l’oubli par l’Etat de sa propre invention de la photographie), pendant longtemps la mission du photographe était de montrer le monde extérieur, d’être un témoin, un observateur, un reporter. Bien sûr on peut retrouver des traces d’intimité chez Edward Weston, dès 1935, quand il réalise des nus de Charis Wilson qui deviendra sa compagne. Mais celui qui va définitivement ancrer l’intime dans une photographie de témoignage, c’est Robert Frank dans « Les Américains », qui se clôt par une photo prise au petit matin sur une route où l’on devine sa famille endormie dans un véhicule mal garé le long de la route. Quelques figures titulaires ont définitivement fait basculer la photographie dans l’autobiographie et l’intime. On peut citer Nan Goldin et sa « ballade de la dépendance sexuelle » (1986), toute l’école japonaise issue de Nobuyoshi Araki et de Daido Moriyama, ainsi que la filiation nordique qui s’ouvre avec Christer Strömholm, s’épanouit avec Anders Petersen et se multiplie au XXIème siècle avec JH Engstrom, Jacob Aue Sobol et beaucoup d’autres… En France, l’arrivée quasi simultanée dans le sillage de Christian Caujolle de l’agence Vu d’Antoine d’Agata et de Michael Ackerman, à la fin des années 1990, ancrent définitivement le corps du photographe comme étant un élément constitutif du travail artistique. Désormais, le photographe est autant derrière l’appareil que devant, dans une sorte de dédoublement de personnalité. En accueillant dans cette édition quelques photographies emblématiques de Michael Ackerman et un film sur Antoine d’Agata, nous mettons justement en valeur ce basculement où l’intimité du photographe dialogue en prise directe avec le monde extérieur. Cette façon d’affirmer le « je » (que l’on pourrait prendre pour une forme d’égotisme quand il est mal géré) va aussi permettre de renouveler et de revivifier la photographie créative. En se rapprochant d’une forme de narration, les « mises en scènes » de l’intime vont devenir le pendant photographique de ce que l’on nomme en littérature « l’autofiction ». Ce genre mal défini nous a paru intéressant à mettre en parallèle avec la notion de l’intime photographique. Comment se dévoiler sans aller trop loin ? Comment faire de sa propre personne un personnage « extérieur » ? Comment éviter le piège de l’autocongratulation ou de l’autoflagellation ? Comment trouver la bonne distance quand on est à la fois l’auteur et l’acteur, le sujet et l’objet ? Mais surtout comment mêler fiction et réalité dans ce qui est à la fois une création artistique et un témoignage documentaire ?

Sylvie Hugues et Mathilde Terraube, Directrices artistiques du Festival du Regard



Kourtney Roy, Fiction 77. © Kourtney Roy.
Kourtney Roy, Fiction 77. © Kourtney Roy.
Marc Riboud & Catherine Chaine, Catherine et Clémence, 1995. © Marc Riboud & Catherine Chaine. Photos : Marc Riboud, Fonds Marc Riboud au MNAAG.
Marc Riboud & Catherine Chaine, Catherine et Clémence, 1995. © Marc Riboud & Catherine Chaine. Photos : Marc Riboud, Fonds Marc Riboud au MNAAG.
Marilia Destot, La promesse. © Marilia Destot.
Marilia Destot, La promesse. © Marilia Destot.
Michael Ackerman, Warsaw Poland, 2014. Courtesy galerie Camera Obscura.
Michael Ackerman, Warsaw Poland, 2014. Courtesy galerie Camera Obscura.
Jen Davis, Untitled No 16. © Jen Davis.
Jen Davis, Untitled No 16. © Jen Davis.

Présentation du Festival


Pour sa sixième édition, le Festival du Regard vous propose une plongée au coeur de l’intime et de l’autofiction. Après avoir exploré la période transitoire de l’adolescence (en 2018), les différentes façons d’« habiter » le monde (en 2019) ou de le parcourir avec curiosité (Voyages extra-ordinaires, 2020), nous vous emmenons aujourd’hui dans l’intimité de photographes-auteurs qui ont pris leur propre vie pour fil conducteur de leur travail.

Parmi eux, une grande figure de la photographie, l’espagnol Alberto García-Alix dont nous présentons les images emblématiques devenues cultes représentant un monde alternatif, marqué par la mort et la poésie, l’amour et le désespoir. Parce que dans son oeuvre, la vie et la photographie son intimement liées dans un ballet somptueux, inquiétant et d’une rare force visuelle. L’exposition s’ouvre avec son célèbre autoportrait intitulé « mon coté féminin ».

L’autoportrait, Jen Davis en a fait le coeur de son travail. Souffrant d’obésité depuis son plus jeune âge, elle s’est photographiée pendant onze ans pour mieux accepter son corps. Dans ses photographies à la beauté troublante, elle semble lancer un défi au regard du spectateur. C’est également avec l’autoportrait que la Canadienne Kourtney Roy enregistre la trace de sa présence dans le monde, dans l’intervalle d’une illusion. Telle une héroïne du grand écran, elle fait corps avec le décor. Les lieux, les espaces, sont pour elle source d’inspiration tout comme pour l’Américaine Eva Rubinstein. Mais à la différence de la jeune artiste flamboyante, la photographe de 88 ans préfère le silence du noir et blanc et la pénombre des intérieurs où déambulent avec grâce les acteurs anonymes de sa vie intime.

Dans le domaine de l’autofiction, nous nous devions de montrer le travail de Sylvia Ney, rendant hommage à Gustave Flaubert que certains considèrent comme le « père » de ce genre littéraire et dont on célèbre cette année le bicentenaire de la naissance. D’écriture il sera aussi question avec le couple Catherine et Marc Riboud.

C’est en écrivant que Catherine a surmonté l’épreuve de mettre au monde une enfant trisomique, Clémence. Les textes d’amour et de rejet associés aux images tendres de Marc Riboud sont l’objet d’une exposition montrée pour la première fois…

Autre famille, autre façon de narrer l’intime, en prélevant des instants fugaces de bonheur, en carré et en couleur, comme le fait avec délicatesse le photographe Patrick Taberna en véritable chroniqueur du temps qui passe. Quant à Marilia Destot, elle nous livre un journal intime en documentant la vie à deux, puis à trois, avec l’arrivée de l’enfant qui explose les habitudes dans un accrochage en constellation spécialement conçu pour le festival. Accrochage singulier également proposé par la jeune Lolita Bourdet, partie en quête de ses origines au Canada, et qui mêle habilement documents, albums de famille et images actuelles « fictionnalisant » la saga de ses ancêtres. S’il y en a un qui manie l’autofiction à merveille c’est bien Patrick Cockpit avec son road trip loufoque à la recherche des ossements de Franco sous forme d’un journal de bord caustique et railleur. Un peu d’humour, beaucoup de légèreté et surtout une grande liberté, voilà le style de Franck Landron qui photographie comme il respire depuis l’âge de 13 ans tout ce qui l’entoure : l’internat de Pontoise, les copains, les filles, les vacances… tel un Lartigue contemporain.

De l’humour Robert Doisneau n’en manquait pas… Ingrédient indispensable au sel de la vie, il le saupoudrait aussi et c’est moins connu, dans les cartes de vœux qu’il réalisait chaque année, mettant en scène ses filles, puis ses petits-enfants. Nous en dévoilons les coulisses…

Enfin, pour conclure, l’Américaine Deanna Dikeman nous livre un témoignage émouvant en photographiant ses parents au moment du départ. Un rituel tout simple qui a duré 27 ans… 90 photographies d’au revoir seront proposées aux visiteurs en fin de parcours, comme pour les saluer et leur dire à bientôt…

Le Festival du Regard n’oublie pas les pionniers (Hippolyte Bayard et son autoportrait en noyé) et ceux qui ont marqué l’histoire de la photographie de l’intime avec des séries ou des images inoubliables rassemblées dans la section « Les Classiques ». Parmi eux, citons « Le voyage sentimental » du photographe japonais Araki, les images floues et tremblantes de femmes fantasmées du tchèque Miroslav Tichý, les étonnants clichés de Lucienne Bloch d’une Frida Kahlo joyeuse et amoureuse, les stupéfiants portraits masqués de sa famille par Ralph Eugene Meatyard et les photographies hantées, où chair et ombre ne font qu’un, de Michael Ackerman.

Pour notre quatrième année à Cergy, nous sommes heureux d’annoncer une nouvelle collaboration avec l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy qui s’est concrétisée par un appel à projet lancé au printemps 2021 permettant à trois étudiants d’exposer pour la première fois.

 

Autre nouveauté, le lancement du Projet Erigere – Festival du Regard consistant en des ateliers photographiques menés avec les résidents du quartier de Marcouville à Pontoise tout au long de l’année, qui aboutira à une exposition lors de notre édition de 2022.

Durant les week-ends des rencontres avec les photographes, des visites commentées et des lectures de portfolios gratuites par des professionnels, seront organisées. Des projections- débats se tiendront également à la Maison des Arts.

Toutes les expositions sont gratuites, un catalogue édité par Filigranes est offert aux visiteurs sur simple demande.






Les lieux et les expositions

 

-> À l’ancienne poste

Alberto Garcia Alix : De donde no se vuelve

Jen Davis : Eleven Years, et sa suite Stephen and I

Marc Riboud et Catherine Chaine : Clémence

Patrick Taberna : Autres journées

Eva Rubinstein : Elégies

Lolita Bourdet : Plamondon

Marilia Destot : La Promesse

Sylvia Ney : De l’autre côté de l’eau

Patrick Cockpit : Franco et moi

Franck Landron : Ex Time

Kourtney Roy : Enter as Fiction

Robert Doisneau : Meilleurs voeux

Deanna Dikeman : Leaving and waving

L’intime et l’autofiction vus par : Hippolyte Bayard, Araki, Lucienne Bloch, Miroslav Tichý, Ralph Eugene Meatyard, Michael Ackerman et une sélection de tirages du XIXème.

Projections des court-métrages de Kourtney Roy et des films documentaires de Franck Landron (Limite(s) d’Antoine d’Agata et Un flirt photographique sur l’oeuvre de Claude Nori)



-> Sur la place des arts

Exposition Bambino (le Festival du Regard à destination du jeune public)