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“Louise Pressager” vous êtes l’heure, je suis le lieu

à la maison des arts, centre d’art contemporain de Malakoff

du 21 janvier au 5 avril 2020

maisondesarts.malakoff.fr

Interview de Louise Pressager

PODCAST Interview de Louise Pressager

par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le *jour mois* 2020, durĂ©e *minutes’*secondes. © FranceFineArt.

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©Anne-Fréderique Fer, présentation presse avec Louise Pressager, le 21 janvier 2020.

Louise Pressager Le râle du pigeon, 2020. 4 min. 10 sec., clip musical, (capture d’écran). Chanson : musique Ferdinand / paroles Louise Pressager. Vidéo : Louise Pressager. Coproduction maison des arts, centre d’art contemporain de Malakoff. © Adagp, Paris 2020, Courtesy galerie Laure Roynette.
Louise Pressager Le râle du pigeon, 2020. 4 min. 10 sec., clip musical, (capture d’écran). Chanson : musique Ferdinand / paroles Louise Pressager. VidĂ©o : Louise Pressager. Coproduction maison des arts, centre d’art contemporain de Malakoff. © Adagp, Paris 2020, Courtesy galerie Laure Roynette.
Louise Pressager Rendez-vous manqué, 2020. 5 min. et 52 sec., clip musical, (capture d’écran). Chanson : musique Ferdinand / paroles Louise Pressager. Vidéo : Louise Pressager. Coproduction maison des arts, centre d’art contemporain de Malakoff. © Adagp, Paris 2020, Courtesy galerie Laure Roynette.
Louise Pressager Rendez-vous manquĂ©, 2020. 5 min. et 52 sec., clip musical, (capture d’écran). Chanson : musique Ferdinand / paroles Louise Pressager. VidĂ©o : Louise Pressager. Coproduction maison des arts, centre d’art contemporain de Malakoff. © Adagp, Paris 2020, Courtesy galerie Laure Roynette.
Louise Pressager Bouée crevée, 2019. 5 min. et 11 sec., clip musical, (capture d’écran). Chanson : musique Ferdinand / paroles Louise Pressager. Vidéo : Louise Pressager. Coproduction maison des arts, centre d’art contemporain de Malakoff. © Adagp, Paris 2020, Courtesy galerie Laure Roynette.
Louise Pressager BouĂ©e crevĂ©e, 2019. 5 min. et 11 sec., clip musical, (capture d’écran). Chanson : musique Ferdinand / paroles Louise Pressager. VidĂ©o : Louise Pressager. Coproduction maison des arts, centre d’art contemporain de Malakoff. © Adagp, Paris 2020, Courtesy galerie Laure Roynette.

Extrait du communiqué de presse :

La maison des arts, centre d’art contemporain de malakoff, prĂ©sente vous ĂŞtes l’heure, je suis le lieu, première exposition monographique consacrĂ©e Ă  Louise Pressager dans un centre d’art. Tournant majeur dans le travail de l’artiste, cette exposition donne Ă  voir pour la première fois un ensemble de chansons et clips vidĂ©o installĂ©s dans une scĂ©nographie spĂ©cifiquement conçue pour l’occasion. Alors qu’elle s’était toujours appliquĂ©e Ă  contourner le genre autobiographique, Louise Pressager s’empare cette fois du micro et c’est Ă  la première personne du singulier qu’elle chante ses textes mis en musique par le compositeur et arrangeur Ferdinand. Dans ses nouveaux dessins, elle rompt partiellement avec le noir et blanc de son style graphique habituel pour oser les couleurs et le grand format. Des projections oniriques s’invitent dans ses installations.

Ă€ grand renfort de linolĂ©um et de placoplâtre, elle nous propose un parcours flĂ©chĂ© analogue Ă  celui que l’on suit dans les magasins de mobilier et de dĂ©coration. Sauf qu’il ne s’agit pas ici de passer d’une pièce Ă  l’autre d’un appartement, mais de naviguer entre les diffĂ©rentes sphères d’un univers cĂ©rĂ©bral. Chansons, clips vidĂ©o, grands dessins colorĂ©s, objets, suivent ainsi le labyrinthe mental de l’artiste pour habiter et habiller les espaces d’expositions du centre d’art. Toutes les thĂ©matiques investies le sont sous l’angle du jeu, dans son double sens conceptualisĂ© par le psychanalyste britannique Donald Winnicott. Il y a d’un cĂ´tĂ© le playing, ce jeu libre, spontanĂ© et crĂ©atif auxquels se livrent les petits enfants. Certains psychothĂ©rapeutes tentent artificiellement d’en reproduire les conditions entre les murs de leurs cabinets au moyen du transfert. C’est de cet instrument psychanalytique qu’il est question dans Rendez-vous manquĂ©, le morceau d’ouverture de l’exposition. Dans les clips des chansons BouĂ©e crevĂ©e et Je crois que j’oserais te dire je t’aime, les couleurs chatoyantes des nombreux jouets et dĂ©guisements manipulĂ©s tranchent avec la gravitĂ© des souvenirs abordĂ©s, respectivement les violences scolaires et la dĂ©couverte de l’homosexualitĂ©.

Le premier Ă©tage est le lieu d’un autre type de jeu, celui que traduit le terme game, enfermĂ© dans les règles strictes auxquelles les adultes choisissent le plus souvent de se conformer. Les jeux de sociĂ©tĂ© en sont l’exemple type. Pour le clip de la chanson Le râle du pigeon, Louise Pressager a mis au point une rĂ©plique parodique du cĂ©lèbre jeu Twister. Elle l’utilise pour raconter son expĂ©rience du travail en open space, dans un langage visuel et textuel flirtant avec les codes du hip-hop. Le visiteur se retrouve immergĂ© dans cette nouvelle installation, entre un Ă©cran d’ordinateur gĂ©ant peint au mur et un Ă©norme clavier au sol, avec une musique qui transforme le lieu en discopenspace et invite Ă  se dĂ©hancher sur la chanson. L’exposition se termine par l’espace de l’Église, avec la vidĂ©o Le gros câlin et un dessin mural, qui apportent une dernière note sur la thĂ©matique religieuse. Ă€ la faveur d’un dĂ©voilement inĂ©dit, vous ĂŞtes l’heure, je suis le lieu, laisse le doute s’installer entre fiction et rĂ©alitĂ©, entre premier et second degrĂ©. L’humour s’efface derrière une autodĂ©rision plus discrète, les masques tombent les uns après les autres, et il n’est pas interdit de percevoir un Ă©merveillement sincère derrière certains des artefacts rassemblĂ©s ici. La vidĂ©o Ă‡a va mieux s’accompagne d’une installation Ă©ponyme qui conduit le public vers le quotidien d’un malade, depuis son hospitalisation psychiatrique jusqu’à sa sortie.

Louise Pressager
Née à Nancy en 1985, Louise Pressager vit et travaille à Malakoff. Son activité de parolière de chansons a débuté en parallèle de ses études de droit et de sciences politiques. Elle a ensuite mené une double vie d’artiste plasticienne et d’employée de bureau avant de travailler à temps partiel dans un hôpital psychiatrique. Lauréate du salon de Montrouge en 2014, elle a bénéficié la même année d’une exposition au Palais de Tokyo. Son travail plastique est aujourd’hui représenté par la galerie Laure Roynette à Paris. Le regard qu’elle porte sur l’existence, qu’elle soit collective ou intime, est d’autant plus tranchant que ses œuvres emploient un langage visuel simple et une grande économie de moyens plastiques et formels.