🔊 “Est-ce un Delacroix ?” L’art de la copie, au Musée national Eugène Delacroix, du 22 février au 23 juin 2025
“Est-ce un Delacroix ?” L’art de la copie
au Musée national Eugène Delacroix, Paris
du 22 février au 23 juin 2025
Musée national Eugène Delacroix

PODCAST – Entretien avec Claire Bessède, conservatrice gĂ©nĂ©rale du patrimoine, directrice du musĂ©e Delacroix, et commissaire de l’exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 20 février 2025, durée 28’32,
© FranceFineArt.
Extrait du communiqué de presse :

Théodore Chasseriau, Médée furieuse d’après Eugène Delacroix. © GrandPalaisRmn, musée du Louvre, Adrien Didierjean.

Copie d’après un Autoportrait d’Eugène Delacroix – Hippolyte Charles Gaultron. © musée du Louvre, dist GrandPalaisRmn Hervé Lewandowski.

Eugène Delacroix, La fuite de Loth. © GrandPalaisRmn, musée du Louvre, Michel Urtado.

Henri Fantin-Latour, Femmes d’Alger dans leur appartement d’après Eugene Delacroix. © GrandPalaisRmn, musée du Louvre, Harry Brejat.
Commissariat : Claire Bessède, conservatrice générale du patrimoine, directrice du musée Delacroix
Comment percer les secrets du processus créatif d’Eugène Delacroix ?
Le musée Delacroix présente un nouvel accrochage permettant d’explorer les étapes de la création et de s’interroger sur le statut d’un tableau, d’un original, d’une copie ou d’une reproduction.
Le parcours propose aux visiteurs de (re)découvrir la collection du musée dans l’appartement et dans l’atelier de l’artiste sous un nouvel angle grâce à la présentation d’œuvres du musée rarement exposées.
Dans la chambre du peintre, des œuvres réunies autour du titre « Delacroix ? Les apparences sont parfois trompeuses » posent les premières questions : est-il toujours aisé de déterminer qui est l’auteur d’une œuvre ? Un tableau peint par Delacroix (1798-1863) pour le compte de Théodore Géricault (1791-1824) est-il véritablement un Delacroix ? Qui est l’auteur d’une copie ou d’une gravure de reproduction ? La signature est-elle un gage d’authenticité ?
Au salon, « D’après Delacroix » réunit des copies d’auteurs comme Henri Fantin-Latour (1836-1904), Théodore Chassériau (1819-1856) ou William Bouguereau (1825-1905) d’après des œuvres de Delacroix, autour de Médée, Femmes d’Alger dans leur appartement et La Mort de Sardanapale. Il s’agit non seulement de réévaluer l’intérêt de la copie dans l’apprentissage des artistes au XIXe siècle (comme l’écrivait Delacroix dans son journal : « COPIES, COPIER. Ç’a été l’éducation de presque tous les grands maîtres. ») mais aussi de mettre en valeur les liens entre les artistes.
En miroir, dans la salle-à -manger le visiteur peut se pencher sur Delacroix non plus copié mais copiste, d’après Paul Rubens (1577-1640) et Francisco de Goya (1746-1828), qu’il admirait particulièrement, mais aussi des objets. Ses « copies » sont souvent des réinterprétations qui nous apprennent beaucoup sur ses centres d’intérêt.
Enfin, l’accrochage de l’atelier de Delacroix cherche à replacer les œuvres dans le processus de leur création et de leur diffusion au milieu du XIXe siècle : croquis, études d’après des modèles, esquisses préparatoires, tableaux achevés destinés au Salon ou bien aux marchands ou aux amateurs.
Eugène Delacroix travaillait essentiellement dans son atelier. Il trouvait son inspiration dans ses propres œuvres dessinées ou peintes, dans les copies et estampes d’après les maîtres qu’il conservait mais aussi dans sa mémoire et son imagination.
“En peinture, une belle indication, un croquis d’un grand sentiment, peuvent égaler les productions les plus achevées pour l’expression” Journal d’Eugène Delacroix, 4 avril 1854.
Cette nouvelle présentation des collections s’accompagne d’ateliers, de conférences, de visites guidées, d’événements et de promenades dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés.
#DelacroixCopie