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🔊 “Anouk Kruithof” au Centre Photographique d’Île-de-France, Pontault-Combault, du 3 juin au 6 aoĂ»t 2023 (prolongation du 3 au 16 septembre 2023)

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“Anouk Kruithof”
Tentacle togetherness

au Centre Photographique d’Île-de-France, Pontault-Combault

du 3 juin au 6 août 2023 (prolongation du 3 au 16 septembre 2023)

Centre Photographique d’Île-de-France
Anouk Kruithof


Interview de Anouk Kruithof, par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Pontault-Combault, le 26 mai 2023, durĂ©e 17’01. © FranceFineArt. (avec l'aimable traduction de Nathan Magdelain)

PODCAST –  Interview de Anouk Kruithof,


par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 26 mai 2023, durĂ©e 17’01,
© FranceFineArt.
(avec l’aimable traduction de Nathan Magdelain)


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©Anne-FrĂ©derique Fer, prĂ©sentation presse avec Anouk Kruithof, le 26 mai 2023.
Anouk Kruithof, Folly, 2017, courtesy de l’artiste et de la galerie Valeria Cetraro, Paris.
Anouk Kruithof, Folly, 2017, courtesy de l’artiste et de la galerie Valeria Cetraro, Paris.
Anouk Kruithof, Facade, 2014, Fondation Art21 (Pays-Bas), courtesy de l’artiste.
Anouk Kruithof, Facade, 2014, Fondation Art21 (Pays-Bas), courtesy de l’artiste.

Extrait du communiqué de presse :

Anouk Kruithof, Sweat-stress (armpit / color-blur), 2013, courtesy de l’artiste et de la galerie Valeria Cetraro, Paris.
Anouk Kruithof, Sweat-stress (armpit / color-blur), 2013, courtesy de l’artiste et de la galerie Valeria Cetraro, Paris.
Anouk Kruithof, Sorry, no definition found..., 2015, courtesy de l’artiste et de la galerie Valeria Cetraro, Paris.
Anouk Kruithof, Sorry, no definition found
, 2015, courtesy de l’artiste et de la galerie Valeria Cetraro, Paris.
Anouk Kruithof, So bad, even introverts are here, dĂ©tail, 2021, courtesy de l’artiste et de la galerie Valeria Cetraro, Paris.
Anouk Kruithof, So bad, even introverts are here, dĂ©tail, 2021, courtesy de l’artiste et de la galerie Valeria Cetraro, Paris.

Plurielle, la pratique d’Anouk Kruithof procĂšde d’un mouvement irrĂ©sistible d’accumulation d’intuitions, de rencontres, d’images, de matiĂšres
 Ses recherches se dĂ©veloppent de façon tentaculaire, selon une logique de rĂ©seau dessinant un champ de rĂ©flexion aux frontiĂšres mouvantes. L’artiste s’intĂ©resse notamment Ă  la relation entre humain et non-humain, Ă  l’environnement, au vivre-ensemble mais Ă©galement aux Ă©tats d’ñme individuels, Ă  la profusion d’images et Ă  leurs usages. Autant de thĂšmes dont elle rĂ©vĂšle l’interconnexion profonde.

À cette absence de cloisonnement fait souvent Ă©cho l’hybridation du medium. Sculptures Ă  la « peau d’images » ou qui « transpirent », tirages-prothĂšses ou organiques, troublent les frontiĂšres acquĂ©rant un statut incertain. PolysĂ©miques, ces piĂšces nous incitent Ă  dĂ©construire les catĂ©gories sur lesquelles est bĂątie notre pensĂ©e – telles que nature, culture, technologie – aussi bien qu’à interroger les notions de photographie et sculpture.

Le travail d’Anouk Kruithof intĂšgre souvent une forte dimension collaborative. Un dialogue collectif se tisse alors en dehors de l’atelier, parfois mĂȘme dans le monde virtuel d’Internet. Les participant·es sont ainsi appelé·es, de façon joyeuse, au partage et Ă  la prise de conscience au sein d’un espace relationnel dĂ©pourvu de barriĂšres.

RĂ©unissant des productions allant de 2013 Ă  2022, l’exposition au Centre Photographique d’Île-de-France est la premiĂšre monographie d’envergure d’Anouk Kruithof en France. Conçue comme une totalitĂ© organique alliant images, sculptures, performances et installations, cette proposition fait Ă©tat d’une dĂ©marche foisonnante oĂč dimensions sensible et conceptuelle fusionnent, suggĂ©rant d’autres façons d’apprĂ©hender le monde.

 


Cette exposition s’inscrit dans le programme Les PrĂ©cipitĂ©s (#7). Elle fait suite Ă  la participation de l’artiste Ă  la rĂ©sidence internationale du CPIF en 2022, avec le soutien de l’Institut Français et de la CitĂ© Internationale des Arts.

Anouk Kruithof est une artiste néerlandaise née à Dordrecht en 1981. Actuellement, elle vit et travaille entre Bruxelles (Belgique) et Botopasi (Suriname), elle est représentée par la galerie Valeria Cetraro (Paris).
Artiste de renommĂ©e internationale, Anouk Kruithof a bĂ©nĂ©ficiĂ© de nombreuses expositions individuelles et collectives Ă  travers le monde, notamment au MoMA (New York), au Stedelijk Museum et au FOAM (Amsterdam), ainsi qu’au Centro de la Imagen (Mexique). En 2020, son travail a Ă©tĂ© notamment montrĂ© au CPIF dans la cadre de l’exposition collective La Photographie Ă  l’épreuve de l’abstraction.

Anouk Kruithof, Neutral (psyched), 2015, courtesy de l’artiste et de la galerie Valeria Cetraro, Paris.
Anouk Kruithof, Neutral (psyched), 2015, courtesy de l’artiste et de la galerie Valeria Cetraro, Paris.
Anouk Kruithof, Liminal Frame, 2021, collection Anne-Mieke Reedijk (Pays-Bas), courtesy de l’artiste.
Anouk Kruithof, Liminal Frame, 2021, collection Anne-Mieke Reedijk (Pays-Bas), courtesy de l’artiste.
Anouk Kruithof, Force quit unresponsive acts, 2021, courtesy de l’artiste et de la galerie Valeria Cetraro, Paris.
Anouk Kruithof, Force quit unresponsive acts, 2021, courtesy de l’artiste et de la galerie Valeria Cetraro, Paris.

L’exposition

Sweat-Stress / 2013-2015
Avec Sweat-Stress, Anouk Kruithof invite Ă  envisager le phĂ©nomĂšne de la gĂȘne, de la nervositĂ© ou du stress. Par une subversion des conventions de non-reprĂ©sentation, elle met Ă  l’honneur l’une des manifestations tangibles de ces Ă©tats d’ĂȘtre, Ă  savoir la transpiration. S’attachant Ă  attribuer une valeur esthĂ©tique Ă  ce phĂ©nomĂšne, l’artiste nous confronte aux normes sociales qui imposent de dissimuler nos fragilitĂ©s. Sweat-Stress est le fruit d’une sĂ©ance de prise de vue menĂ©e dans le cadre d’une performance collective, Ă  un « workshop de transpiration » auquel vingt-cinq personnes ont Ă©tĂ© invitĂ©es Ă  participer. Tandis que le thĂšme abordĂ© relĂšve de la psychologie collective, les choix esthĂ©tiques opĂ©rĂ©s – le recours Ă  des gros plans, le cadrage serrĂ© et la fascination pour les couleurs vibrantes – semblent troubler la valeur indicielle de la photographie. Ces rĂ©flexions sont par ailleurs prolongĂ©es avec les Sweaty Sculptures qui, par la multiplicitĂ© des points de vue et l’instabilitĂ© du regard, viennent bousculer le statut de l’image fixe.

Facade / 2014
Facade (Façade) est une sculpture photographique se nourrissant du regard qu’Anouk Kruithof porte sur New-York. Cumulant jeux de reflets, altĂ©rations chromatiques, multiplication d’images et de points de vue, cette piĂšce Ă©voque l’anonymisation propre Ă  la grande ville, ainsi que les possibles failles de l’identitĂ© sociale derriĂšre laquelle se cache l’individu – ici des personnes du monde de la finance. Association dynamique d‘images photographiques et de matĂ©riaux de construction, Facade est le fruit d’une relation ambivalente au medium photographique, qui oscille entre fascination et scepticisme.

#Evidence / 2015
InspirĂ©e par l’ouvrage Evidence* (Larry Sultan et Mike Mandel, 1977), Anouk Kruithof en renouvelle les questionnements Ă  une Ă©poque oĂč la photographie est incessamment partagĂ©e Ă  l’échelle du globe. En 2015, elle mĂšne un travail de rĂ©appropriation d’images issues des comptes Instagram d’institutions, d’agences gouvernementales et d’entreprises Ă©tasuniennes. RĂ©alisĂ©es Ă  des fins promotionnelles, celles-ci acquiĂšrent, une fois rĂ©activĂ©es, des significations inĂ©dites par la recontextualisation, le dĂ©coupage ou autres altĂ©rations. Pour le projet #Evidence, Anouk Kruithof souhaite avant tout explorer et cĂ©lĂ©brer l’image digitale des nouveaux mĂ©dias en tant que source d’inspiration inĂ©puisable et emblĂšme de la curiositĂ© humaine. Tirant profit de l’omniprĂ©sence de la photographie, cette recherche propose par ailleurs un utile contrepoint Ă  sa consommation acritique en invitant les visiteur·ses Ă  questionner les politiques de crĂ©ation et diffusion de l’image.

* PubliĂ© en 1977, les photographes Larry Sultan (1946–2009) et Mike Mandel (nĂ© en 1950) publiĂšrent un livre qui transforma radicalement Ă  la fois la photographie et le livre photographique. Parmi des milliers d’images issues de laboratoires industriels, Ă©ducatifs, scientifiques ou Ă©tatiques, Sultan and Mandel ont opĂ©rĂ© un choix privilĂ©giant celles considĂ©rĂ©es comme « transparentes » ou « instrumentales ». L’ouvrage Evidence (titre pouvant ĂȘtre traduit par « preuve » ou « Ă©vidence ») constitue un exemple liminaire de la photographie conceptuelle.

Neutrals / 2015 – 2018
Dans la continuitĂ© de #Evidence, Anouk Kruithof dĂ©veloppe Neutrals Ă  partir d’incursions sur le compte Instagram de l’Administration Ă©tasunienne pour la SĂ©curitĂ© des Transports (TSA). Les images diffusĂ©es par la TSA font Ă©tat de la saisie d’objets illĂ©galement dĂ©tenus, principalement des armes. RĂ©alisĂ©es dans un but de documentation, ces photographies donnent Ă  voir aussi bien l’objet saisi qu’un document d’identitĂ© du ou de la responsable de l’infraction. Pour des raisons de confidentialitĂ©, lors de la publication, les visages sont floutĂ©s. Poursuivant sa pratique de rĂ©appropriation, Anouk Kruithof se concentre ici sur ce qui reste de ces photographies d’identitĂ©, Ă  savoir des halos de couleur dont elle rĂ©alise des impressions sur du PVC, du vinyle ou du plastique. Les tirages obtenus sont ensuite posĂ©s sur des structures mĂ©talliques se dressant comme autant de corps aux postures variĂ©es. Des ĂȘtres d’un nouveau type, nĂ©s de la rencontre entre l’humanitĂ© et la technologie. PolysĂ©miques, les sculptures photographiques issues de Neutrals touchent autant Ă  la crise de la dichotomie « humain / technologie » qu’aux relations entre politiques de l’image et du contrĂŽle social.

Stonewall, Squabble, Huff, Puff, Folly et Petrified sensibilities / 2017
À partir de vues aĂ©riennes de dĂ©sastres environnementaux, Anouk Kruithof rĂ©alise des tirages sur du latex. Ces surfaces molles, auxquelles elle intĂšgre des masques mĂ©dicaux et des tubes Ă  oxygĂšne, sont ensuite accrochĂ©es au mur. Informes, certaines d’entre elles sont posĂ©es au sol, parfois sur des volumes rappelant des rochers ou bien sur des prothĂšses. RĂ©activĂ©es par l’artiste, ces images s’affirment dĂ©sormais en tant qu’objets hybrides, attrayants et repoussants, susceptibles de problĂ©matiser Ă  la fois l’ambivalence du progrĂšs technique de l’humanitĂ© et le statut de l’image web : seule trace, seule preuve d’une rĂ©alitĂ© catastrophique, celle-ci finit par devenir le rĂ©el en soi.

Ice Cry Baby et Gloss Over / 2017
Ice Cry Baby se prĂ©sente comme une succession d’effondrements de glaciers. TrouvĂ©es sur la plateforme Youtube, les vidĂ©os sĂ©lectionnĂ©es n’apportent en rĂ©alitĂ© aucun Ă©clairage sur le dĂ©rĂšglement climatique, dont elles donnent pourtant Ă  voir l’une des manifestations les plus marquantes. Sensible aux risques environnementaux, l’artiste rĂ©active une fois de plus les ressources du web au service d’une tentative de prise de conscience de la consommation superficielle de celles-ci mĂȘmes. Confronté·es Ă  un enchaĂźnement de sĂ©quences d’effondrements, les visteur·ses ont alors l’opportunitĂ© de s’interroger Ă  la fois sur la banalisation et la spectacularisation d’évĂ©nements tragiques. Des questionnements du mĂȘme ordre animent la vidĂ©o Gloss Over oĂč des photographies de glaciers sont intĂ©grĂ©es Ă  des modĂ©lisations en trois dimensions. Les objets de synthĂšse ainsi obtenus Ă©veillent la curiositĂ© des spectateur·rices et rĂ©vĂšlent par la mĂȘme occasion le pouvoir de fascination exercĂ© par les images partagĂ©es grĂące aux nouveaux mĂ©dias.

Trans Human Nature / 2019 – 2021
Anouk Kruithof rĂ©side plusieurs mois par an Ă  Botopasi, village de l’Amazonie surinamienne. Si la vie semble s’y dĂ©rouler en symbiose avec le milieu naturel, la technologie occupe une place grandissante dans le quotidien de sa communautĂ©. C’est Ă  partir de ce simple constat que l’artiste dĂ©veloppe le projet Trans Human Nature. L’artiste glane tout d’abord sur Internet des images de fiction technologique dont elle rĂ©alise des tirages sur des tissus ou du PVC. Au cours de dĂ©placements sur la riviĂšre Suriname et au sein de la forĂȘt tropicale, ceux-ci sont notamment immergĂ©s dans l’eau ou partiellement occultĂ©s derriĂšre des feuillages pour ĂȘtre ensuite photographiĂ©s. C’est ainsi que de nouvelles figures apparaissent laissant prĂ©sager des synergies inattendues et soulignant la prĂ©caritĂ© des sĂ©parations entre l’humain, la technologie et la nature. TournĂ© vers un futur en construction, le projet n’est pas sans Ă©voquer les dangers liĂ©s au progrĂšs.

Universal Tongue / 2018 – 2022
Universal Tongue est un projet participatif autour de la danse, ainsi que de son omniprĂ©sence dans la culture mĂ©diatique globale notamment sur le web. Avec la collaboration de cinquante-deux chercheur·ses du monde entier, Anouk Kruithof a recueilli 8 800 vidĂ©os de danses de tous types publiĂ©es sur YouTube, Instagram et Facebook. À partir de cette base de donnĂ©es, elle a dĂ©veloppĂ© une oeuvre transmĂ©dia qui s’articule autour d’un site internet (www.universaltongue.com), d’un ouvrage et de plusieurs installations vidĂ©o – dont celle prĂ©sentĂ©e au CPIF. Par cette accumulation de sources, Universal Tongue cĂ©lĂšbre la nature universelle de la danse en tant que forme d’expression et vecteur de « self-empowerment ». L’abolition de toute sorte de classification usuellement basĂ©e sur l’origine gĂ©ographique, le contexte culturel de rĂ©fĂ©rence ou le style – fait par ailleurs Ă©cho Ă  certains concepts qui, pour Anouk Kruithof, dĂ©finissent notre Ă©poque, Ă  savoir la fluiditĂ©, l’interconnexion et l’hybriditĂ©.

Perpetual Endless Flow / 2021
Perpetual Endless Flow exprime les inquiĂ©tudes profondes causĂ©es par la globalisation, la surconsommation et la pollution. TrouvĂ©s sur le web, des milliers de visuels faisant allusion aux urgences environnementales et sociales habitent la surface de plusieurs sculptures photographiques et collages. Il est possible de reconnaĂźtre des glaciers en danger, des bactĂ©ries, des dĂ©chets spatiaux, des images de protestations
 autant de cris d’alarme semblant s’élever de toutes parts. Cette couche d’images reprĂ©sente par ailleurs ce que les psychologues anglo-saxons appellent « emotional skin » : une barriĂšre nous protĂ©geant des critiques et dĂ©finissant notre identitĂ©. Pour ce projet, Anouk Kruithof a souhaitĂ© utiliser principalement des matĂ©riaux de recyclage. Ainsi, ces sculptures photographiques sont notamment constituĂ©es de cales en polystyrĂšne issues d’emballages de produits Ă©lectroniques. Fusion ultime entre l’humanitĂ© et ses dĂ©chets, ces silhouettes sont susceptibles d’éveiller des sentiments discordants de familiaritĂ© et d’étrangetĂ©.