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🔊 “Dessins français du XIXe siècle Fondation Custodia” à la Fondation Custodia, Paris, du 8 octobre 2022 au 8 janvier 2023

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“Dessins français du XIXe siècle Fondation Custodia“

à la Fondation Custodia, Paris

du 8 octobre 2022 au 8 janvier 2023

Fondation Custodia


Interview de Laurence Lhinares, conservateur, chargée de recherche à la Fondation Custodia, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 7 octobre 2022, durée 19’08. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Laurence Lhinares, conservateur, chargée de recherche à la Fondation Custodia,


par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 7 octobre 2022, durée 19’08.
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©Anne-Fréderique Fer, vernissage presse, le 7 octobre 2022.

Extrait du communiqué de presse :

 

Auguste Cabuzel (1836 – 1909), Paysage avec un estuaire. Fusain et estompe sur papier vélin. – 214 × 274 mm. Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 2020-T.22.
Auguste Cabuzel (1836 – 1909), Paysage avec un estuaire. Fusain et estompe sur papier vélin. – 214 × 274 mm. Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 2020-T.22.
Gustave Doré (1832 – 1883), Vue de la forêt à Westbridge, 1879. Aquarelle et gouache sur un tracé au graphite. – 744 × 625 mm. Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 1987-T.9.
Gustave Doré (1832 – 1883), Vue de la forêt à Westbridge, 1879. Aquarelle et gouache sur un tracé au graphite. – 744 × 625 mm. Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 1987-T.9.
Eugène Isabey (1803 – 1886), Vue d’un village de la côte normande. Aquarelle, gouache, pointe du pinceau et encre noire sur un tracé à la pierre noire. – 257 × 350 mm. Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 1993-T.7.
Eugène Isabey (1803 – 1886), Vue d’un village de la côte normande. Aquarelle, gouache, pointe du pinceau et encre noire sur un tracé à la pierre noire. – 257 × 350 mm. Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 1993-T.7.
Lionel Le Couteux (1847 – 1909), Falaises de bord de mer. Pierre noire et rehauts de craie blanche sur papier gris-vert. – 393 × 524 mm. Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 1992-T.24.
Lionel Le Couteux (1847 – 1909), Falaises de bord de mer. Pierre noire et rehauts de craie blanche sur papier gris-vert. – 393 × 524 mm. Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 1992-T.24.
Théodore Rousseau (1812 – 1867), Le Chêne de la Reine Blanche, vers 1860. Fusain, rehaussé de craie blanche, sur toile préparée. – 1180 × 888 mm. Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 1995-T.5.
Théodore Rousseau (1812 – 1867), Le Chêne de la Reine Blanche, vers 1860. Fusain, rehaussé de craie blanche, sur toile préparée. – 1180 × 888 mm. Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 1995-T.5.
Achille Benouville (1815 – 1891), Le Lac de Nemi et la ville de Genzano à l’arrière-plan. Aquarelle, gouache et pierre noire, plume et encre brune. – 375 × 567 mm. Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 2010-T.6.
Achille Benouville (1815 – 1891), Le Lac de Nemi et la ville de Genzano à l’arrière-plan. Aquarelle, gouache et pierre noire, plume et encre brune. – 375 × 567 mm. Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 2010-T.6.
François Marius Granet (1775 – 1849), Terrasse à Castellar, 1846. Aquarelle sur un tracé au graphite. – 165 × 241 mm. Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 2022-T.71.
François Marius Granet (1775 – 1849), Terrasse à Castellar, 1846. Aquarelle sur un tracé au graphite. – 165 × 241 mm. Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 2022-T.71.
Fortuné Delarue (actif vers 1794), La Famille Ciceri, 1829. Plume et encre brune, aquarelle et gouache sur graphite. – 185 × 238 mm. Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 2021-T.68.
Fortuné Delarue (actif vers 1794), La Famille Ciceri, 1829. Plume et encre brune, aquarelle et gouache sur graphite. – 185 × 238 mm. Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 2021-T.68.

Commissariat :

Ger Luijten, directeur de la Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris

Laurence Lhinares, conservateur, chargée de recherche à la Fondation Custodia





Depuis plusieurs années, la Fondation Custodia contribue à la redécouverte d’un autre XIXe siècle, loin des grands noms et des sentiers battus : Georges Michel (Le Paysage sublime, 2017-2018) ou encore la pratique du paysage en plein air (Sur le motif, 2021-2022), deux expositions qui ont remporté un vif succès auprès du public. À l’automne 2022, elle poursuit son exploration en dévoilant la poésie des oeuvres de Léon Bonvin (1834 – 1866) dont elle publie aussi le catalogue raisonné. Parallèlement, elle met en lumière son propre fonds en montrant un florilège de ses dessins français du XIXe siècle et en le rendant accessible à tous sur sa base de données en ligne Collection Online.

L’exposition Dessins français du XIXe siècle de la Fondation Custodia présente des oeuvres d’artistes majeurs de l’art français (Ingres, Delacroix, Corot, Rosa Bonheur) et remet à l’honneur des talents célèbres en leur temps, injustement oubliés de nos jours (Achille Benouville, Eugène Buttura, Lionel Le Couteux) ou totalement méconnus (Caroline de Fontenay, Charles Eustache).

La majorité des dessins sont exposés au public pour la première fois car seul un petit nombre d’entre eux avaient été montrés à l’occasion de l’exposition de nos dessins français De Watteau à Degas en 2010. Ils sont dévoilés ici suivant un fil chronologique qui souligne tour à tour diverses thématiques. Ce survol du siècle est ponctué de focus sur des artistes dont la Fondation conserve un ensemble important.

Cette exposition témoigne de la vitalité de la collection. Initié par Frits Lugt (1884 – 1970), fondateur de la Fondation Custodia, le fonds XIXe est au départ constitué de feuilles isolées significatives (la Jeune glaneuse de Millet, le Portrait de Victor Hugo sur son lit de mort de Ribot). Les différents directeurs qui lui ont succédé se sont ensuite attachés à l’enrichir avec discernement année après année. Suivant le goût de Frits Lugt, ils ont principalement favorisé le genre du paysage, souvent dénué de présence humaine, et notamment les notations directes de la nature. Ils ont su aussi acquérir quelques touchants portraits ou encore des études pour des compositions célèbres.

L’exposition s’ouvre avec des artistes dont la carrière se déroule entre les deux siècles. Les draperies sur papier bleu d’une imposante maîtrise de Pierre Paul Prud’hon et de Pauline Auzou, l’une des rares femmes peintres d’histoire, jettent un voile sur le XVIIIe siècle tandis que le saisissant portrait d’Antoine Berjon se tourne vers une nouvelle ère.

À l’aube du XIXe siècle, les artistes donnent une place importante à l’observation naturelle, conseillée par Constantin d’Aix, Michel Mandevare ou Georges Michel, et recherchent de nouveaux motifs comme en témoignent les aquarelles inattendues de Pierre Luc Charles Ciceri et de son ami Fortuné Delarue.

En ce début de siècle, le voyage en Italie constitue bien souvent un évènement marquant de la carrière des artistes. Joseph Bidauld et Antoine Félix Boisselier y découvrent l’incomparable beauté de la lumière romaine célébrée par Chateaubriand, traduite dans leurs harmonieux paysages.

Les séjours dans la Péninsule d’Achille Etna Michallon, premier Grand Prix du paysage historique, de Camille Corot et de Théodore Caruelle d’Aligny sont illustrés par une variété de feuilles qui reflète leurs incessantes recherches afin de rendre le sentiment de la nature. Corot et son ami Caruelle d’Aligny, qui se sont souvent retrouvés pour dessiner et peindre sur le motif, ont ainsi su conférer à leurs études des environs de Rome un caractère intemporel.

Le peintre François Marius Granet est mis en avant avec cinq feuilles remarquables parmi la dizaine que compte la Fondation Custodia. Sensible à la beauté et à la poésie de la nature, Granet réalise des lavis lumineux et de fluides aquarelles en Italie et en France. La dernière feuille entrée dans les collections, Terrasse à Castellar, aux tonalités fraîches et acidulées, s’inscrit elle aussi parfaitement dans la veine spontanée de chacune d’entre elles.

La nature immense découverte lors du voyage transalpin est pour certains artistes un véritable catalyseur de leur art. Ils répondirent à cette découverte en explorant de nouvelles techniques ou en adoptant même parfois un changement de style.

Les vues à l’aquarelle des trois frères Auguste, Hippolyte et Paul Flandrin sont les témoignages de l’expérimentation de cette technique qu’ils menèrent en Italie. De petits formats, ces paysages épurés forment un ensemble de notations colorées et enchantées.

La nouvelle carrière que semble entamer Louis Cabat à son arrivée dans la Péninsule est saluée par la critique du Salon dès 1838. Sa manière, celles de Victor Biennourry ou du Lyonnais Antoine Ponthus-Cinier gagnent en ampleur et en assurance face au sublime des vastes horizons de la campagne romaine. Elles s’expriment parfaitement dans les études de larges dimensions présentées ici. Grand Prix de paysage en 1845, Achille Benouville passe une bonne partie de sa vie en Italie. Il offre ici une vision vibrante et raffinée du lac de Nemi, composition proche par le style et l’emploi de la couleur des oeuvres de Louis Français.

Un accent est donné sur les portraits que conserve la Fondation Custodia, regroupés autour de deux feuilles par Jean-Auguste-Dominique Ingres : le magnifique médaillon de Julie Forestier, sa fiancée, et l’effigie du peintre François-Édouard Picot. Les portraits réalisés par Amaury-Duval et Delaroche rendent avec soin la psychologie de leurs confrères Dauzats et Granet et constituent autant de témoignages d’amitié et de reconnaissance entre artistes. Quant à Louis Lamothe, il affirme avec autorité sa position de peintre dans son propre portrait.

La troisième salle de l’exposition débute avec deux grandes personnalités du romantisme : Antoine Louis Barye est représenté par une aquarelle, Eugène Delacroix par un pastel réalisé en 1832 lors du voyage qui le conduit en Orient.

Puis, les recherches naturalistes de l’école de Barbizon sont illustrées par les grands noms qui lui sont associés : Théodore Rousseau, Charles Jacque et Jean-François Millet. De Rousseau, véritable portraitiste de la forêt de Fontainebleau, sont exposées quatre feuilles parmi lesquelles le spectaculaire Chêne de la Reine Blanche, qui fait assurément partie de ses plus belles compositions. De cet ensemble réalisé en plein air se détachent encore deux scintillantes études à la pierre noire de Jean-Baptiste Clésinger et Célestin Nanteuil.

Le réalisme parisien d’Auguste Péquégnot et de Gabriel Prieur se poursuit par le naturalisme inspiré de Charles Eustache et de Lionel Le Couteux. Leur totale maîtrise technique et leur sens de la composition confèrent aux sujets une exceptionnelle monumentalité. Les remarquables Falaises de bord de mer de Le Couteux, artiste aux multiples talents, constituent l’un des rares dessins de cet artiste parvenus jusqu’à nous.

De nombreux paysages à l’aquarelle sont entrés dans les portefeuilles de la collection de la Fondation Custodia. L’exposition est l’occasion de dévoiler une sélection remarquable d’oeuvres issues de ce riche fonds. Depuis les années 1820, et la découverte des œuvres des maîtres anglais, la technique de l’aquarelle acquiert une importance grandissante et s’affirme de plus en plus comme un art autonome.

 

Une section spéciale est consacrée à Isabey et à Jongkind, dont la Fondation se prévaut d’avoir pu réunir de belles et nombreuses feuilles et notamment plusieurs vues de littoral.

De Paul Huet, proche de Bonington, on retiendra un ensemble de quatre impressions de la nature au caractère immédiat. L’exposition permet aussi de découvrir Caroline de Fontenay, dont on ne connaît que peu d’oeuvres, parmi lesquelles une rare et originale Vue sur la Touques prise depuis une fenêtre à Trouville. Plus connue, Rosa Bonheur est présente avec un paysage d’une infinie poésie. Plusieurs aquarelles légères et lumineuses d’Henri Joseph Harpignies et Gustave Doré démontrent qu’ils étaient deux maîtres incontestés de cette technique.

L’exposition s’achève sur la diversité des recherches artistiques qui animent la seconde moitié du XIXe siècle. Les dessinateurs de paysage souhaitent alors rendre compte des différents effets de la nature en accord avec leur propre sensibilité et en offrent souvent une vision plus esthétique que topographique. En témoignent Le Clair de lune sur la mer de Léon Cogniet ou la luminosité froide du Sous-bois de JeanPierre Monseret. Le fusain et le graphite se mettent au service de la force expressive des observateurs du quotidien (Antoine Vollon, Maxime Lalanne) et de leurs impressions de plein air (Auguste Cabuzel).

On retrouve une même intensité dans les portraits réalisés par Ker Xavier Roussel, Ernest Zacharie, ou dans ceux d’Eugène Carrière, plus inattendus car directement peints à l’huile sur les couvertures des livres, provenant de l’important fonds Goncourt conservé à la Fondation Custodia.

Plus loin, c’est l’expressivité de Jean-Léon Gérôme qui saisit le visiteur à travers deux études préparatoires pour des peintures d’histoire destinées au Salon. Tout aussi évocateurs, James Tissot et Albert Besnard nous laissent contempler l’intimité d’un vestiaire ou de simples pantoufles dans lesquelles la figure est visuellement absente, mais ô combien présente, par l’esprit, à travers ces manteaux, chapeaux et souliers abandonnés.

Ces quelque 150 oeuvres témoignent de la diversité et de l’inventivité du XIXe siècle et rendent comptent de la qualité et de l’originalité de l’exceptionnelle collection d’art graphique de la Fondation Custodia.



Catalogue

L’exposition est accompagnée d’un catalogue en français avec des contributions des conservateurs de la Fondation Custodia. Cette présentation sera aussi l’occasion de publier sur notre base de données Collection Online (https://collectiononline.fondationcustodia.fr/) l’ensemble du fonds de presque 2 000 dessins français du XIXe siècle.