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“Alsace“ 
RĂȘver la province perdue

au Musée national Jean-Jacques Henner, Paris

du 6 octobre 2021 au 7 février 2022

Musée national Jean-Jacques Henner



Interview de Maeva Abillard, conservatrice en chef du musĂ©e national Jean-Jacques Henner et co-commissaire de l'exposition, par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 6 dĂ©cembre 2021, durĂ©e 21’40. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Maeva Abillard, conservatrice en chef du musĂ©e national Jean-Jacques Henner et co-commissaire de l’exposition,

par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 6 dĂ©cembre 2021, durĂ©e 21’40.
© FranceFineArt.

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Alsace. Rver la province perdue, 1871-1914
Alsace. Rver la province perdue, 1871-1914
Alsace. Rver la province perdue, 1871-1914
Alsace. Rver la province perdue, 1871-1914
Alsace. Rver la province perdue, 1871-1914
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Alsace. Rver la province perdue, 1871-1914
Alsace. Rver la province perdue, 1871-1914
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Alsace. Rver la province perdue, 1871-1914
Alsace. Rver la province perdue, 1871-1914
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Alsace. Rver la province perdue, 1871-1914
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Alsace. Rver la province perdue, 1871-1914
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Alsace. Rver la province perdue, 1871-1914
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©Anne-FrĂ©derique Fer, visite de l’exposition, le 6 dĂ©cembre 2021.

Extrait du communiqué de presse :



Jean-Jacques Henner, L'Alsace. Elle attend, 1871. © RMN-Grand Palais / Franck Raux.
Jean-Jacques Henner, L’Alsace. Elle attend, 1871. © RMN-Grand Palais / Franck Raux.
Jean-Jacques Henner, Eugénie Henner en Alsacienne tenant un panier de pommes, 1869, Paris, musée national Jean Jacques Henner. © RMN-Grand Palais / Gérard Blot.
Jean-Jacques Henner, Eugénie Henner en Alsacienne tenant un panier de pommes, 1869, Paris, musée national Jean Jacques Henner. © RMN-Grand Palais / Gérard Blot.
Gustave Brion, Le CortÚge nuptial, 1873, Strasbourg, musée des Beaux-Arts. © Musées de Strasbourg, M. Bertola.
Gustave Brion, Le CortÚge nuptial, 1873, Strasbourg, musée des Beaux-Arts. © Musées de Strasbourg, M. Bertola.
Henner donnant à manger à des cigognes, [sans date], photographie, Paris, musée national Jean-Jacques Henner. © Ursula Held.
Henner donnant à manger à des cigognes, [sans date], photographie, Paris, musée national Jean-Jacques Henner. © Ursula Held.
Gustave DorĂ©, L’Alsace au drapeau, 1872, gouache sur papier, Strasbourg, MusĂ©e d’Art moderne et contemporain de Strasbourg. © MusĂ©es de Strasbourg, M. Bertola.
Gustave DorĂ©, L’Alsace au drapeau, 1872, gouache sur papier, Strasbourg, MusĂ©e d’Art moderne et contemporain de Strasbourg. © MusĂ©es de Strasbourg, M. Bertola.

Commissariat d’exposition :

Maeva Abillard, conservatrice en chef du musée national Jean-Jacques Henner

Marie Pottecher, conservatrice en chef du patrimoine, Cheffe d’Établissement du musĂ©e Alsacien

Assistées de Candice Runderkamp-Dollé, adjointe à la conservatrice du Musée Alsacien, chargée des collections, et de Marie Vancostenoble, assistante de conservation au musée national Jean-Jacques Henner.





Le musĂ©e national Jean-Jacques Henner, en partenariat avec le musĂ©e Alsacien de Strasbourg, propose du 6 octobre 2021 au 7 fĂ©vrier 2022, une exposition sur le mythe de « l’Alsace, province perdue », apparu aprĂšs la guerre franco-prussienne de 1870-1871. S’appuyant sur des oeuvres d’artistes alsaciens, dont le peintre Jean-Jacques Henner (1829-1905), l’exposition, croisant des approches Ă  la fois historique, culturelle et artistique, interroge la maniĂšre dont se construit et se diffuse depuis la capitale l’image de l’Alsace entre 1871 et 1914.

La Province perdue
À la suite de la guerre de 1870-1871, la France est contrainte de cĂ©der l’Alsace et une partie de la Lorraine Ă  l’Allemagne. Durant quarante sept ans, ces territoires, dĂ©signĂ©s dĂ©sormais comme les « Provinces perdues Â», vont faire l’objet en France d’un culte du souvenir. À l’occasion du 150e anniversaire du traitĂ© de Francfort (10 mai 1871), l’exposition retrace la maniĂšre dont s’est construite durant prĂšs d’un demi-siĂšcle, l’image de ce territoire « arrachĂ© Ă  la mĂšre-patrie ». Partant de Jean-Jacques Henner, et de son tableau iconique, L’Alsace. Elle attend (1871), l’exposition offre un regard inĂ©dit sur cet imaginaire, peuplĂ© de reprĂ©sentations pittoresques, historiques et patriotiques, qui a inspirĂ© les artistes et marquĂ© la culture visuelle française de la fin du XIXe et du dĂ©but du XXe siĂšcles. À travers peintures, sculptures, objets d’arts, affiches, gravures, bijoux, qui montrent la fĂ©conditĂ© de ce thĂšme, le visiteur est invitĂ© Ă  dĂ©couvrir la silhouette mĂ©lancolique de l’Alsace au grand noeud noir, mais Ă©galement Ă  s’interroger sur la part de mythe, voire de propagande, que cette figure incarnait alors.

L’Alsace intime de Jean-JacQues Henner
Jean-Jacques Henner est originaire de Bernwiller, petit village du Sundgau situĂ© entre Mulhouse et Thann. Il est le sixiĂšme et dernier enfant d’une famille de cultivateurs dont il fera de nombreux portraits, parmi lesquels Alsacienne ou EugĂ©nie Henner en Alsacienne tenant un panier de pommes. C’est en Alsace qu’il dĂ©bute sa formation, tout d’abord au collĂšge d’Altkirch, auprĂšs de Charles Goutzwiller, puis Ă  Strasbourg avec Gabriel GuĂ©rin, avant de poursuivre ses Ă©tudes Ă  Paris grĂące Ă  une bourse du dĂ©partement du Haut-Rhin. Chaque annĂ©e, l’artiste revient chez lui Ă  Bernwiller. Il y retrouve les paysages de son enfance qu’il dessine inlassablement. La VallĂ©e de Munster aprĂšs l’orage est emblĂ©matique de ces paysages caractĂ©risĂ©s par une Ă©tendue d’eau situĂ©e au pied d’un bosquet d’arbres se dĂ©tachant sur un pan de colline et une trouĂ©e de ciel Ă  la tombĂ©e du jour. On reconnaĂźt parfois Bernwiller grĂące Ă  la silhouette de l’église, mais le plus souvent il s’agit d’un paysage alsacien idĂ©al, sans notation topographique prĂ©cise, dont les lumiĂšres crĂ©pusculaires sont une source d’inspiration inĂ©puisable. Ces dessins et peintures constituent une partie intime de son oeuvre car jamais exposĂ©e du vivant de l’artiste. BouleversĂ© en tant qu’Alsacien par la perte de sa province natale, Jean-Jacques Henner prend une part active dans l’entretien de ce souvenir par l’entremise de son chef d’oeuvre, L’Alsace. Elle attend, commandĂ© Ă  l’initiative de l’épouse d’un industriel de Thann et offert Ă  LĂ©on Gambetta. Ce tableau, qui lui apporte la gloire, devient rapidement emblĂ©matique de la souffrance de l’Alsace, rĂ©elle ou supposĂ©e.

L’imaginaire collectif
« Pensons-y toujours, n’en parlons jamais », LĂ©on Gambetta La phrase de Gambetta, prononcĂ©e lors de son discours de Saint-Quentin en novembre 1871, traduit parfaitement l’attitude de la France au lendemain de la perte de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine. En effet, la dĂ©faite de 1871 et ses consĂ©quences engendrent dans l’opinion publique un vĂ©ritable traumatisme. Les provinces, que l’on qualifie dĂ©sormais de « perdues », deviennent un emblĂšme autour duquel se forge une conscience nationale. Dans le domaine artistique, la vision pittoresque de l’Alsace se double dĂ©sormais d’une image de douleur et de recueillement qui convoque les mĂȘmes Ă©lĂ©ments iconographiques incontournables : la figure de l’Alsacienne coiffĂ©e du grand noeud (devenu uniformĂ©ment noir en signe de deuil), Ă  laquelle sont adjoints des symboles patriotiques et rĂ©publicains tels que la cocarde ou le coq. L’espoir du retour de l’Alsace-Lorraine dans le giron national est Ă©galement entretenu jusqu’au dĂ©but du XXe siĂšcle par une importante production d’objets qui, plus encore que les oeuvres, participent Ă  la diffusion et Ă  l’entretien du souvenir (bustes d’Alsaciennes, jouets, manuels scolaires, cartes postales, etc.).

Les Alsaciens de Paris
Qu’ils y rĂ©sident de longue date ou qu’ils aient « optĂ© » pour la France en 1871, les Alsaciens de Paris nouent pour la plupart des liens de sociabilitĂ© dont l’impact culturel, politique et Ă©conomique est trĂšs fort. Du point de vue politique, le parti rĂ©publicain s’organise autour de LĂ©on Gambetta, Auguste Scheurer-Kestner et Jules Ferry. Dans le domaine industriel, les familles Herzog et Siegfried conservent encore des entreprises en Alsace mais vivent pour partie dans la capitale. Certaines personnalitĂ©s font partie de la loge maçonnique Alsace-Lorraine, inaugurĂ©e en 1872, rattachĂ©e au Grand Orient de France et conservatoire des valeurs patriotiques. Artistes et Ă©crivains se retrouvent lors des dĂźners de l’Est et des dĂźners de l’Alsace Ă  table. Tout ce petit monde frĂ©quente Ă©galement l’Association gĂ©nĂ©rale d’Alsace-Lorraine, fondĂ©e en 1871, qui organise, via son comitĂ© des Dames, le traditionnel Arbre de NoĂ«l des Alsaciens-Lorrains de Paris.

Un esprit de revanche ?
Enfin, l’exposition interroge aussi la notion de Revanche et la part qu’aurait eue, ou non, le souvenir de l’Alsace-Lorraine dans la conscience nationale en France et dans l’escalade des tensions qui conduisirent au dĂ©clenchement de la PremiĂšre Guerre mondiale.

Jean-Jacques Waltz, dit Hansi, L’Alsace Heureuse. La grande pitiĂ© du pays d’Alsace et son grand bonheur racontĂ©s aux petits enfants par l’oncle Hansi : avec quelques images tristes et beaucoup d’images gaies, Paris, Floury, [1919], « La Belle au Bois dormant », livre illustrĂ©, Strasbourg, BibliothĂšque des musĂ©es de Strasbourg. © MusĂ©es de Strasbourg, M. Bertola.
Jean-Jacques Waltz, dit Hansi, L’Alsace Heureuse. La grande pitiĂ© du pays d’Alsace et son grand bonheur racontĂ©s aux petits enfants par l’oncle Hansi : avec quelques images tristes et beaucoup d’images gaies, Paris, Floury, [1919], « La Belle au Bois dormant », livre illustrĂ©, Strasbourg, BibliothĂšque des musĂ©es de Strasbourg. © MusĂ©es de Strasbourg, M. Bertola.
Souvenez-vous donc !, couverture du Petit Journal du 22 juin 1913, impression sur papier, Belfort, MusĂ©e d’Art et d’Histoire des musĂ©es de Belfort. © MusĂ©e d’art et d’histoire des MusĂ©es de Belfort.
Souvenez-vous donc !, couverture du Petit Journal du 22 juin 1913, impression sur papier, Belfort, MusĂ©e d’Art et d’Histoire des musĂ©es de Belfort. © MusĂ©e d’art et d’histoire des MusĂ©es de Belfort.
Adolphe Martial Potemont, Lettres d’Alsace-Lorraine, 1871 ou 1872, huile sur toile, Pau, musĂ©e des Beaux-Arts. © Pau, musĂ©e des Beaux-arts.
Adolphe Martial Potemont, Lettres d’Alsace-Lorraine, 1871 ou 1872, huile sur toile, Pau, musĂ©e des Beaux-Arts. © Pau, musĂ©e des Beaux-arts.
Jean Benner, À la France toujours, 1883, huile sur toile, Mulhouse, MusĂ©e des Beaux-arts de Mulhouse. © Christian Kempf.
Jean Benner, À la France toujours, 1883, huile sur toile, Mulhouse, MusĂ©e des Beaux-arts de Mulhouse. © Christian Kempf.
Ils viennent !, carte postale, Paris, collection particuliÚre. © Musée Henner.
Ils viennent !, carte postale, Paris, collection particuliÚre. © Musée Henner.

Le parcours de l’exposition


La premiĂšre section
de l’exposition interroge les reprĂ©sentations pittoresques de l’Alsace qui ont Ă©clos avant la guerre de 1870, dĂšs les annĂ©es 1850-1860. Le dĂ©veloppement du tourisme est possible grĂące aux avancĂ©es du chemin de fer. Les expositions internationales et universelles permettent de diffuser les Ă©lĂ©ments du pittoresque, en premier lieu le costume, mais aussi les symboles de la province : cigogne, cathĂ©drale, colombage, choucroute, coiffe
 Y est Ă©galement prĂ©sentĂ©e la vision intime de l’Alsace de Jean-Jacques Henner. Lorsqu’il retourne dans son pays natal, le Sundgau, Henner reprĂ©sente ses proches restĂ©s « au pays » et vit en contact avec la nature, dessinant inlassablement les paysages qui l’entourent. Ce sont ces mĂȘmes paysages alsaciens qu’il peint ensuite, de mĂ©moire, dans son atelier parisien et qu’il utilise comme arriĂšre-plan de ses grandes compositions idylliques.

La deuxiĂšme section dĂ©veloppe la construction de l’image de la province perdue. En partant d’une reprĂ©sentation spectaculaire de la guerre de 1870, La charge de Reichshoffen d’Édouard Detaille, cette partie Ă©voque les Ă©tats d’ñme suscitĂ©s par la perte de l’Alsace-Lorraine, notamment Ă  travers le souvenir qu’en ont perpĂ©tuĂ© les peintres de guerre. Au deuil de la « petite patrie » succĂšde le choix entre l’option ou la rĂ©sistance Ă  l’envahisseur, puis l’entretien du souvenir par l’espoir du retour de ces provinces dans le giron de la RĂ©publique française.

La troisiĂšme section Ă©voque les rĂ©seaux de sociabilitĂ© des Alsaciens de Paris (politiques, financiers, Ă©conomiques et artistiques), rĂ©seaux qui se retrouvent Ă  l’Ecole alsacienne, dans les brasseries oĂč l’on peut lire les journaux alsaciens, pour le traditionnel Arbre de NoĂ«l des Alsaciens-Lorrains de Paris, ou encore lors du fleurissement de la statue de Strasbourg place de la Concorde…

Dans la quatriĂšme section est questionnĂ©e la notion de revanche qui anime l’opinion d’une partie de la population, mais qui n’est pas partagĂ©e par tous. Cet Ă©tat d’esprit – d’abord sentiment patriotique, puis pur revanchisme –, Ă©volue selon les crises politiques que traverse la IIIe RĂ©publique naissante.

La cinquiĂšme section, une salle spĂ©cifique dite « l’autel alsacien », est consacrĂ©e Ă  la diffusion de l’image de la province perdue dans la culture populaire Ă  travers – des oeuvres reproduites en sĂ©rie ou objets dĂ©coratifs, des objets de la vie quotidienne (presse, cartes postales, publicité ), et des jeux-jouets et ouvrages scolaires.

Enfin, la sixiĂšme section est consacrĂ©e Ă  Jean-Jacques Henner qui est originaire de Bernwiller, petit village du Sundgau. Bien que menant une carriĂšre parisienne, ce dernier entretient des liens indĂ©fectibles avec sa rĂ©gion natale. TrĂšs affectĂ© par l’annexion de l’Alsace, l’artiste s’y ressource auprĂšs des siens un Ă  deux mois par an. Il y retrouve une sorte d’Arcadie Ă  travers les paysages chers Ă  son coeur, qu’il transcrit minutieusement dans ses nombreux carnets Ă  dessins, puis qu’il peint en atelier. Cette production atypique s’éloigne de la veine pittoresque de ses compatriotes ThĂ©odore Lix, Gustave Brion ou Camille Pabst.