🔊 “Venus d’ailleurs” Matériaux et objets voyageurs, au Louvre, la Petite Galerie, Paris, du 22 septembre 2021 au 4 juillet 2022
“Venus d’ailleurs“
Matériaux et objets voyageurs
au Louvre, la Petite Galerie, Paris
du 22 septembre 2021 au 4 juillet 2022
PODCAST – Interview de Philippe Malgouyres, conservateur en chef, Département des objets d’art du musée du Louvre et co-commissaire de l’exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 17 septembre 2021, durée 12’01.
© FranceFineArt.
Extrait du communiqué de presse :
Commissaires de l’exposition :
Philippe Malgouyres, conservateur au département des Objets d’art du musée du Louvre
Jean-Luc Martinez, président honoraire du musée du Louvre
Chef de projet : Florence Dinet, musée du Louvre
À partir du 22 septembre 2021, la Petite Galerie – l’espace du musée du Louvre dédié à l’initiation à l’histoire de l’art – propose un voyage dans le temps et autour du monde avec « Venus d’ailleurs. Matériaux et objets voyageurs ».
Pour sa 6 ème saison, la Petite Galerie accompagne ainsi le cycle d’expositions que le musée consacre en 2021/2022 aux découvertes et explorations de contrées proches avec « Paris-Athènes. Naissance de la Grèce moderne 1675-1919 » (du 30 septembre 2021 au 7 février 2022) ou lointaines avec au printemps, « Pharaon des deux terres. L’Epopée africaine des rois de Napata » (du 27 avril au 25 juillet 2022).
À travers les matériaux et les objets, la nouvelle exposition de la Petite Galerie se propose de raconter le monde et les peuples, en évoquant les échanges entre des mondes lointains, échanges souvent plus anciens que les explorations du 16ème siècle.
Des matériaux venus des confins de la terre
Depuis la plus haute Antiquité, la cornaline, le lapis-lazuli, l’ébène ou encore l’ivoire circulent le long des routes du commerce : ces matériaux sont précieux aussi parce qu’ils viennent de loin. Cette fascination s’enrichit des mythes qui entourent leur origine. Leur usage devient une manifestation de prestige, et le sens des oeuvres d’art qui les utilisent s’en trouve enrichi, modifié, amplifié. De la Tête de Gudéa, prince de Lagash à une petite perle en forme de grenouille en lapis lazuli, l’exposition démarre en présentant une grande diversité de ces matériaux.
La sculpture en ivoire : tailler la dent de l’éléphant
Parmi les multiples matériaux offerts par la nature à l’Art figurent les dents des animaux de grande taille, dents de l’hippopotame, du sanglier, du narval, du mammouth et de l’éléphant. Dans le cadre du dispositif accessibilité de la Petite Galerie, il est cette année proposé au public de toucher une défense d’éléphant.
Portrait d’animaux venus de loin
Aux pierres, coquillages et plantes s’ajoutent les animaux vivants qui voyagent entre les continents, souvent au gré de la politique : les foules comme les artistes découvrent autruches, girafes et éléphants qui deviennent alors de véritables sujets d’inspiration. Les objets fabriqués par l’homme suivent les mêmes routes et, au-delà de l’engouement bien connu des Européens pour l’exotisme, l’exposition montre que ces multiples aller-retour tissent une histoire plus complexe.
Un objet, une histoire
Les oeuvres d’art prennent vie à travers les matériaux choisis par les artistes mais leur histoire est ensuite soumise aux aléas du voyage, du goût, des transformations… Formes, techniques, thèmes s’entremêlent pour créer des objets nouveaux qui reflètent toute la complexité de notre monde telle qu’elle pouvait être perçue en Europe depuis la fin du Moyen-Âge. C’est donc autant d’histoires différentes que nous offrent les oeuvres, depuis les longs voyages, souvent encore mystérieux, au Moyen-Age jusqu’aux échanges lointains au moment de la globalisation du monde au cours du 16ème siècle. Les expéditions militaires et scientifiques sont encore au 19ème et 20ème siècles d’autres sources d’échanges et de transferts.
Autour de l’exposition
Le studio
En septembre 2021, le Louvre ouvre le Studio, nouvel espace dédié à l’éducation artistique et culturelle. Situé en face de la Petite Galerie, il vient compléter son offre à travers des ateliers et activités de médiation.
L’art invité : la musique
Chaque année, la Petite Galerie invite un art qui n’est pas présenté dans le musée. Cette année, la musique fait résonner l’exposition à travers une programmation à l’auditorium du musée.
Des outils numériques adaptés
Un site internet dédié : petitegalerie.louvre.fr, avec des pistes de visite pour les enseignants et les relais du champ social et du handicap, une visite virtuelle, une visite en LSF (Langue des Signes Françaises) et pour mal-voyants ou encore des compléments d’information sur les œuvres permettent de préparer ou de prolonger sa visite. Comme chaque année, des parcours dans les collections du musée permettent de poursuivre sa visite autour du thème de la Petite Galerie.
Catalogue de l’exposition
Sous la direction de Philippe Malgouyres et Jean-Luc Martinez, assistés de Florence Dinet, en coédition musée du Louvre éditions et les éditions du Seuil.