🔊 “Myriam Boccara et Jean Murgue” Vagabondages, à la Galerie Peinture Fraîche, Paris, du 22 mars au 2 avril 2022
“Myriam Boccara et Jean Murgue“
Vagabondages
à la Galerie Peinture Fraîche, Paris
du 22 mars au 2 avril 2022
Galerie Peinture Fraîche
Myriam Boccara
PODCAST – Interview de Myriam Boccara,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 22 mars 2022, durée 14’27.
© FranceFineArt.
Extrait du communiqué de presse :
VAGABONDAGES par Myriam Boccara
Myriam BOCCARA et Jean MURGUE ont exposé à la Galerie Peinture Fraîche en Mars 2006. On les retrouve à nouveau, reprenant seize ans plus tard leur conversation secrète.
Myriam BOCCARA est de ces exploratrices qui ne tiennent pas en place et respirent en se mouvant.
Au fil topographique de ses promenades s’offrent à elle comme chroniques, des scènes de vie éphémères et furtives que l’on croirait rêvées.
Là, un apéro au bord de l’eau, selfie, mariés, photo de mode.
Là, dans une rue, deux lascars, parfois trois cognant le macadam. C’est l’été, elle a une robe à pois, sur la crête une foule de promeneurs s’émerveillent de la beauté du site.
Autant de joyaux trouvés le long du chemin semblant jouer sur d’absents tréteaux dressés dans la campagne.
A la lisière du jour un arbre penché sur l’ombre qui plonge dans la nuit d’une route suisse.
Jean MURGUE a le démon du chantier.
Il aime sculpter, souder, forger, scier, clouter, construire des maisons particulières petites comme des maquettes.
Des maisons comme des chambres à vivre, ouvertes à tous vents.
Maisons-fonctions comme Ermitages, Orries, Bories, Burons, Cabanes de pêcheurs, abris à outils.
Ces « fous moi la paix » à l’échelle de solitudes.
Niches, nichoirs pour oiseaux, cages, cellules que l’on aurait trouvés ici et là recouverts de lave, de boue, de terre, de salpêtre ou vieux plâtre comme vestiges d’une civilisation ou d’un éden perdu.
Pour ces deux baroudeurs crépusculaires, chaque objet comme saynète scintillent dans le paysage.
Ils suivent une étoile du berger.
Ces cabanes sont des temples, ces scènes, des cérémonies célébrant le mystère du monde de psalmodie en psalmodie.
Ils ont revêtu leurs habits de moines pèlerins, suivons les……
Archive :
“Myriam Boccara“ Le monde en passant
À la galerie Le Pavé d’Orsay, Paris
du 13 au 24 mars 2020 (prolongée jusqu’au 13 juin 2020)
Extrait du texte de Sylvain Silleran :
“Où vont-ils ces hommes et ces femmes, ces passants anonymes ? Ils arpentent les rues dans un silence assourdissant, les bras allongés par le contenu de leurs sacs et cabas. L’homme semble las, il se courbe sous le poids de ses sacs à moins que ce ne soit celui de son lourd manteau d’un autre âge. Le corps oblitéré par le vêtement lutte pour être : la peinture fluide, organique, coule et tache, fuit d’un joint usé quelque part dans la tuyauterie des viscères. Des roses, des bleus, du rouge vibrant comme un néon ont le goût animal, érotique de la chair bien vivante, aimante, éclaboussante d’humanité. Ils se font recouvrir d’un drap trop épais, gris et noir. Le temps passe trop vite. La vieillesse est un habit gris de plomb, froid de fonte. Là où Baselitz montre les cruautés de l’âge sur son corps nu descendant un escalier, Myriam Boccara en fait un drapé noueux qui se fige lentement, une cage textile qui étreint sa proie, en étouffe la couleur, l’isole de l’autre. […]
https://francefineart.com/2020/03/13/2934-pave-d-orsay-myriam-boccara/