đ âUsimages 2021â Biennale de la photographie industrielle, sur les communes du territoire de lâAgglomĂ©ration Creil Sud Oise, du 17 avril au 20 juin 2021
âUsimages 2021â
Biennale de la photographie industrielle
sur les communes du territoire de lâAgglomĂ©ration Creil Sud Oise
du 17 avril au 20 juin 2021
PODCAST – Interview de Fred Boucher, co-directeur de Diaphane et direction artistique d’Usimages, biennale de la photographie du patrimoine industriel,
par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, enregistrement rĂ©alisĂ© par tĂ©lĂ©phone, entre Paris et Clermont-de-lâOise, le 2 juin 2021, durĂ©e 28â44, © FranceFineArt.
Extrait du communiqué de presse :
Commissariat par LâĂ©quipe Diaphane, PĂŽle photographique en Hauts-de-France, Fred Boucher, Direction artistique.
Usimages, biennale de la photographie du patrimoine industriel, est organisĂ©e par lâAgglomĂ©ration Creil Sud Oise (ACSO) et programmĂ©e et mise en oeuvre par Diaphane, pĂŽle photographique en Hauts-de-France.
Ce printemps, 13 expositions sont présentées en plein air dans les communes et invitent ainsi les habitants à une déambulation photographique à la découverte du territoire.
Cette biennale est un temps fort qui met en valeur la photographie industrielle contemporaine et revisite des fonds photographiques issus de diverses collections, avec la volonté de questionner le regard des photographes sur le monde du travail et sa représentation.
Fil rouge de cette édition, la thématique « Santé et sécurité au travail » est apparue comme une évidence dans cette période impactée par la crise sanitaire.
Elle se dĂ©cline Ă travers les photographies issues du fonds photographique de lâInstitut national de recherche et de sĂ©curitĂ© pour la prĂ©vention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), qui accompagne depuis 1947 les entreprises du rĂ©gime gĂ©nĂ©ral de la SĂ©curitĂ© sociale dans la prĂ©vention des risques au travail. En se plongeant dans ces images, on dĂ©couvre lâĂ©volution des conditions de travail issues de dĂ©cennies dâautomatisation. Des mĂ©tiers disparaissent et lâiconographie nous prĂ©sente ces bouleversements. En pĂ©nĂ©trant dans les entreprises, les photographes ont rĂ©alisĂ© des images Ă destination de la prĂ©vention, qui ont gagnĂ© au fil du temps en valeur historique et documentaire.
Les photographies industrielles dâĂmeric FEHER (1904-1966), conservĂ©es au PĂŽle images du Centre des monuments nationaux, rĂ©vĂšlent une certaine approche commerciale des annĂ©es 50 et 60. Ă travers des reportages trĂšs complets, suivis sur plusieurs annĂ©es, le photographe Ă©tait trĂšs attentif Ă la construction de son rĂ©cit, qui se doit de documenter lâensemble des process de production des entreprises commanditaires.
On note chez FEHER une rĂ©elle attention Ă la mise en scĂšne des corps en situation de travail. Les attitudes parfois stĂ©rĂ©otypĂ©es rĂ©pondent aux attentes dâune sociĂ©tĂ© en pleine reconstruction, oĂč lâapologie de la modernitĂ© passe par ce type dâiconographie.
De lâautre cĂŽtĂ© de lâAtlantique, un partenariat avec le MusĂ©e McCORD, musĂ©e dâhistoire sociale de MontrĂ©al, permet de prĂ©senter les archives photographiques rĂ©alisĂ©es par plusieurs studios de photographes professionnels au dĂ©but du XXe siĂšcle. Lâexposition « MontrĂ©al au travail » offre un panorama des diffĂ©rents mĂ©tiers implantĂ©s dans le quartier Ville-Marie de la mĂ©tropole quĂ©bĂ©coise.
Le fonds de la sociĂ©tĂ© CrĂ©ations artistiques Heurtier, conservĂ© au MusĂ©e de Bretagne, est significatif dâune production dâimages industrielles Ă destination commerciale. RĂ©alisĂ©es par des opĂ©rateurs salariĂ©s, les photographies faites Ă la chambre moyen format sont dâune trĂšs grande qualitĂ© et magnifient lâobjectivation des sujets photographiĂ©s.
Les images semblent habitées de chuchotements et de bruitages étranges, et la présence des salariés mis en scÚne dans ces architectures des années 70, évoque les univers aseptisés et anonymes que traverse Monsieur Hulot dans le film « Playtime » de Jacques Tati.
Lâexposition collective « Au bureau », rassemble les photographies contemporaines de Julien BENARD, Laurent GĂLISE, Yannick LABROUSSE, et les images dâĂmeric FEHER et du Fonds Bernard HEURTIER. Cette traversĂ©e dâun siĂšcle dâespaces de travail nous Ă©claire sur les relations hiĂ©rarchiques induites par ces lieux oĂč sâexercent la conception, la gestion et lâadministration de multiples projets.
La biennale reste ouverte sur le monde et sur les conditions de travail. Ioana CĂRLIG, dans sa sĂ©rie « Post Industrial Stories / The Last Shift » dĂ©peint la classe ouvriĂšre roumaine Ă la dĂ©rive dans un bassin houiller en mutation. Ces images ne sont pas sans nous rappeler le sort du bassin minier du Nord et de son secteur industriel.
Dans le cadre des partenariats internationaux, Kaunas Photo festival (Lituanie) prĂ©sente la sĂ©rie « LDPE, PolyĂ©thylĂšne Ă basse densitĂ© » dâEugenijus BARZDĆœIUS rĂ©alisĂ©e dans une des plus grandes usines de retraitement des dĂ©chets plastiques de Lituanie. Il y photographie les lieux et les outils de production quâil associe Ă des portraits dâouvriers mis en scĂšne et habillĂ©s de plastique.
Le festival Photolux (Italie) propose « Contingency Plans » (Plans dâurgence) du photographe Mattia BALSAMINI. Une plongĂ©e dans ces entreprises italiennes, qui au lendemain du confinement, ont bouleversĂ© leur organisation et se sont rĂ©inventĂ©es pour faire face Ă la pandĂ©mie de la Covid-19.
Dans cette pĂ©riode qui nous pousse Ă repenser lâorganisation du travail, et aussi notre maniĂšre de consommer, le projet collectif « On nâest pas des robots. OuvriĂšres et ouvriers de la logistique » de CĂ©cile CUNY, Nathalie MOHADJER et Hortense SOICHET nous invite Ă dĂ©couvrir les conditions de travail et de vie des manutentionnaires de la logistique.
Enfin, chaque Ă©dition dâUsimages est lâoccasion de perpĂ©tuer les rĂ©sidences dans les entreprises de lâAgglomĂ©ration Creil Sud Oise, afin de contribuer Ă la construction dâune mĂ©moire des activitĂ©s du territoire.
Cette annĂ©e, deux jeunes photographes, Morgane DELFOSSE et Lucas CASTEL, tous deux issus de lâĂ©cole du Septentecinq de Bruxelles, auront une carte blanche dans les quatre entreprises ayant acceptĂ© de participer Ă cette aventure.
Le programme : Pour cette 4Ăšme Ă©dition, 13 expositions gratuites et ouvertes Ă tous sâinstallent en extĂ©rieur dans les villes de Cramoisy, Creil, Maysel, Montataire, Nogent-sur-Oise, Rousseloy, Saint-Leu dâEsserent, Saint-Maximin, Saint-Vaast-lĂšs-Mello, Thiverny et Villers-Saint-Paul.
MONTATAIRE – Eugenijus BARZDĆœIUS / LDPE – PolyĂ©thylĂšne Ă basse densitĂ©
ROUSSELOY – Mattia BALSAMINI / Contingency Plans
MAYSEL – CĂ©cile CUNY, Nathalie MOHADJER, Hortense SOICHET / On nâest pas des robots. OuvriĂšres et ouvriers de la logistique
THIVERNY – Ioana CĂRLIG / Post Industrial Stories / The Last Shift
SAINT-MAXIMIN – Julien BENARD, Ămeric FEHER, Laurent GĂLISE, Yannick LABROUSSE / Au bureau
SAINT-VAAST-LĂS-MELLO – Lars TUNBJĂRK / Office
VILLERS-SAINT-PAUL – INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SĂCURITĂ / SĂ©curitĂ©, lâaffaire de tous
SAINT-LEU-DâESSERENT – Ămeric FEHER / Reportages industriels
NOGENT-SUR-OISE – La sociĂ©tĂ© CrĂ©ations artistiques HEURTIER (1961-1978)
CRAMOISY – MontrĂ©al au travail
CREIL – Lucas CASTEL, Morgane DELFOSSE / Carte blanche en entreprise