🔊 “Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin” au Musée national des arts asiatiques – Guimet, du 30 avril au 8 septembre 2025
“Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin”
au Musée national des arts asiatiques – Guimet, Paris
du 30 avril au 8 septembre 2025

PODCAST – Entretien avec Pierre Baptiste, directeur de la conservation et des collections du musĂ©e Guimet, conservateur gĂ©nĂ©ral de la section Asie du Sud-Est, et co-commissaire de l’exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 13 mai 2025, durée 33’27,
© FranceFineArt.
Extrait du communiqué de presse :

Vishnou, Art khmer, époque angkorienne, seconde moitié 11e siècle, Mébon occidental, Angkor, province de Siem Reap, Cambodge, bronze, H.123 cm, Musée national du Cambodge, Phnom Penh, Cambodge © Thierry Ollivier.

Gardien de porte (dvarapala), art khmer, époque angkorienne, fin 12e – 13e siècle, provenance exact inconnue, Cambodge ou pays voisins ( ?), bronze doré,H.61 cm (NMC.2691), Musée national du Cambodge, Phnom Penh, Cambodge © Thierry Ollivier.

Hevajra, Art khmer, époque angkorienne, 11e siècle. Prasat Banteay Kdei, Angkor, province de Siem reap, Cambodge, Bronze, H.29,9 cm (Ga.5331). Musée national du Cambodge, Phnom Penh, Cambodge, © Thierry Ollivier.
Commissariat :
Pierre Baptiste, directeur de la conservation et des collections du musée Guimet, conservateur général de la section Asie du Sud-Est
David Bourgarit, ingénieur de recherche, Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF)
Brice Vincent, maître de conférences à l’Ecole française d’Extrême-Orient (EFEO)
Thierry Zéphir, ingénieur de recherche en charge des collections Monde himalayen du musée Guimet
Mondialement célébré pour ses monuments de pierre, l’art khmer a aussi produit une importante statuaire de bronze dont la connaissance a fait l’objet d’avancées spectaculaires à la faveur de recherches récentes. C’est à cet alliage précieux – le bronze – que le musée Guimet consacre, du 30 avril au 8 septembre 2025, l’exposition « Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin ».
Clou de cette exposition : la statue du Vishnou couché du Mebon occidental (un sanctuaire du 11e siècle à l’ouest d’Angkor) retrouvée en 1936, qui mesurait à l’origine plus de cinq mètres de longueur. Ce trésor national du Cambodge sera exposé pour la première fois avec ses fragments longtemps séparés, après avoir bénéficié en 2024 d’une campagne d’analyses scientifiques et de restauration en France, avec le mécénat d’ALIPH. Il sera accompagné de plus de 200 oeuvres, incluant 126 prêts exceptionnels du musée national du Cambodge, dont la présence permet de dresser un parcours chronologique de l’art du bronze au Cambodge, de la protohistoire à nos jours, à travers un voyage conduisant le visiteur dans les sites majeurs du patrimoine khmer.
Angkor, capitale de l’Empire khmer qui domina une partie de l’Asie du Sud-Est continentale pendant plus de cinq siècles, a conservĂ© de sa gloire passĂ©e des vestiges monumentaux d’une ampleur et d’une beautĂ© incomparables. Mais si l’architecture des temples de l’Empire khmer (9e – 14e/15e siècles) et les statues de pierre qui y Ă©taient abritĂ©es ont maintes fois Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©es, qui se souvient que ces sanctuaires bouddhiques et brahmaniques conservaient jadis toute une population de divinitĂ©s et d’objets de culte fondus en mĂ©tal prĂ©cieux : or, argent, bronze dorĂ© ?
Subtil et noble alliage mĂŞlant le cuivre, l’étain voire le plomb, le bronze a donnĂ© naissance au Cambodge Ă des chefs-d’oeuvre de statuaire tĂ©moignant de la fidĂ©litĂ© des souverains khmers Ă l’hindouisme comme au bouddhisme. Apanage du roi, la mĂ©tallurgie Ă©tait une technique sacrĂ©e dont les savoir-faire Ă©taient prĂ©cieusement prĂ©servĂ©s dans des ateliers Ă proximitĂ© du Palais royal, que l’on soit Ă Angkor (9e – 14e/15e siècles), Ă Oudong (17e – 19e siècles) ou Ă Phnom Penh (19e – 20e siècles).
Pour la première fois, cette exposition-événement envisage le rôle particulier du souverain, commanditaire des grandes fontes d’objets de bronze, de l’époque angkorienne à la période moderne, où, dans une continuité étonnante, art et pouvoir sont restés associés dans ce domaine plus que dans tout autre. Les prêts exceptionnels du musée national du Cambodge, consentis par le Gouvernement royal dans le cadre spécifique de la coopération établie entre le ministère de la Culture et des Beaux-Arts du Cambodge, le C2RMF (Centre de recherche et de restauration des musées de France), l’EFEO (École française d’Extrême-Orient) et le musée Guimet, réunissent pour la première fois dans le cadre de cette exposition exceptionnelle des chefs-d’oeuvre dont plusieurs inédits (statuaire, objets d’art ou éléments de décor architectural) ainsi que du mobilier archéologique, des photographies, moulages et documents graphiques permettant de replacer ces oeuvres d’art dans leur contexte politique, culturel et technique comme dans une perspective archéologique et historique.
Catalogue de l’exposition Co-édition musée Guimet / In Fine éditions d’art.

Pièce d’about en forme de Garuda, Art khmer, époque angkorienne, fin 12e – 13e siècle. Pagode Nord d’Angkor Vat, province de Siem Reap, Cambodge. Bronze, H.29,5 cm (Ga.4227). Musée national du Cambodge, Phnom Penh, Cambodge.

Vishvakarman ou Shiva ( ?), Bronze. Prasat Yeay Moa, Angkor, province de Siem Reap, Cambodge. Bronze, H.27,3 cm (Ga.2772). Musée national du Cambodge, Phnom Penh, Cambodge. © Thierry Ollivier.

Maitreya, Art khmer, époque angkorienne, 1ère moitié du 10e siècle, bronze, Vat Ampil Teuk, province de Kompong Chhnang, H. 75,5 cm (Ga.2024), Musée national du Cambodge, Phnom Penh, Cambodge © Thierry Ollivier.