🔊 “Objets de luxe en Chine” Printemps asiatique 2024, au MAD, musée des Arts Décoratifs, du 6 juin au 24 novembre 2024
“Objets de luxe en Chine” Printemps asiatique 2024
au MAD, musée des Arts Décoratifs, Paris
du 6 juin au 24 novembre 2024
musée des Arts Décoratifs
PODCAST –  Entretien avec BĂ©atrice Quette, conservatrice, responsable des collections asiatiques et islamiques – MAD, et commissaire de l’exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 10 juin 2024, durée 19’10,
© FranceFineArt.
Extrait du communiqué de presse :
Hanap (Vase à boire) — Chine, dynastie Qing (1644-1912), marque et période Yongzheng (1723-1735). Fours de Jingdezhen, porcelaine à décor bleu sous couverte (qinghua). © Les Arts Décoratifs / Christophe Dellière.
Vase archaïsant de forme Hu — Chine, dynastie Qing (1644-1912), période Qianlong (1736-1796). Verre soufflé, doublé et gravé à la roue, anses et pieds rapportés à chaud. © Les Arts Décoratifs / Christophe Dellière.
Commissariat :
BĂ©atrice Quette, conservatrice, responsable des collections asiatiques et islamiques
assistée de Marie Oulès, assistante de conservation, bourse de la Fondation du Japon
Le musée des Arts décoratifs célèbre le 60e anniversaire des relations culturelles entre la Chine et la France et présente à l’occasion de la 7e édition du Printemps asiatique, du 6 juin au 24 novembre 2024, « Objets de luxe en Chine ». Ce nouvel accrochage des collections asiatiques est composé de 200 pièces d’arts décoratifs, d’objets divers et accessoires de mode. Ces objets, disposés dans plusieurs galeries, mettent en lumière le caractère exceptionnel de certaines matières et les nombreux savoir-faire chinois utilisés pour la réalisation d’objets de luxe dès l’Antiquité.
L’excellence des techniques employées en Chine, permet de sublimer de nombreux matériaux tels que le jade et d’autres pierres dures, la porcelaine, les émaux cloisonnés ou peints, le bronze, mais aussi le bois laqué, les plumes et le verre. Les nombreuses pièces exposées illustrent les productions réalisées du XIIIe siècle et la fin du XIXe siècle pendant les dynasties Yuan (1279-1368), Ming (1368-1644) et Qing (1644-1912), incluant quelques objets antiques. La présentation vient aussi raconter l’histoire de la collection du musée, et les sources d’inspiration que ces objets ont pu constituer pour les artistes, créateurs et industriels depuis plus de 150 ans, de la période de la Chinoiserie au XVIIIe siècle à la seconde moitié du XIXe siècle jusqu’à l’Art nouveau.
Double gourde (d’une paire) — Chine, dynastie Qing (1644-1912), période Qianlong (1736-1796) Laque sculptée dite « laque de Pékin » sur bois © Les Arts Décoratifs / Jean Tholance.
Vase Meiping — Chine, dynastie Yuan (1279-1368) – dynastie Ming (1368-1644), 2e moitiĂ© du xive siècle. Emaux cloisonnĂ©s sur alliage cuivreux, dorure © Les Arts DĂ©coratifs / Christophe Dellière.
Epingle de cheveux — Chine, dynastie Qing (1644-1912), XIXe siècle. Plumes de martinpêcheur, balbou, cuir, métal. © Les Arts Décoratifs / Jean Tholance..
Agrafe — Chine, dynastie Qing (1644-1912), XVIIIe-XIXe siècle Jade sculpté. © Les Arts Décoratifs / Christophe Dellière.
Parcours de #ObjetsLuxeChine
Galerie des Bijoux
Le parcours proposé en sept étapes traverse les galeries permanentes du musée des Arts décoratifs. Il démarre dans la Galerie des bijoux où la vitrine consacrée à la Chine expose des parures de têtes montrant le raffinement de l’orfèvrerie et de l’art de la plumasserie réalisée à partir de plumes de martin-pêcheur. Diverses agrafes et boucles de ceinture se déclinent en divers matériaux précieux tels que le jade, la turquoise, l’or, le bronze incrusté d’argent et d’or.
Salle médiévale
RĂ©cipients et autres objets en bronze et en terre cuite glaçurĂ©e tĂ©moignent du luxe des rituels dans l’AntiquitĂ©, de la dynastie Shang (v. 1500 – 1050 av. notre ère) Ă celle des Han (206 av. – notre ère – 220 ap. notre ère). Objets en porcelaine et Ă©maux cloisonnĂ©s illustrent les Ă©changes des techniques et des objets du luxe sur les routes commerciales reliant l’Europe, l’Orient et la Chine.
Galeries du XVIIe et du XVIIIe siècle
Une première vitrine expose une sélection d’objets en pierres dures : cristal de roche, néphrite de diverses couleurs, lapis-lazuli, agate. De ces matières naissent une série de pots à pinceaux, lave-pinceaux, coupes à boire, nécessaires à encens, vases qui sont autant d’objets raffinés, souvent réservés à la classe des lettrés. Dans un même dialogue, l’art de l’émail est décliné selon plusieurs techniques : émaux cloisonnés, émaux peints sur cuivre et émaux sur porcelaine. Plusieurs céramiques monochromes illustrent diverses techniques de décor. Ainsi une double-gourde blanche à décor incisé est présentée à côté d’une exceptionnelle paire de double-gourdes en laque rouge, dite laque de Pékin, dont le décor est sculpté dans l’épaisseur. La salle consacrée à la chinoiserie présente quelques pièces de porcelaine sur fond de panneaux de laque aux décors réalisés à l’or, tandis que la grande vitrine qui entoure le podium présente la très grande diversité de techniques de porcelaine en Chine, par couleurs et par décors. Ainsi les porcelaines produites pour la cour impériale côtoient celles destinées à l’exportation vers l’Europe avec notamment quelques rares pièces destinées à l’usage du roi de France, Louis XV. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les émaux cloisonnés chinois fascinent par leur luxe et leurs couleurs chatoyantes rehaussées d’or. Les créateurs français puissent également dans le vocabulaire décoratif chinois foisonnant et retienne, entre autres, le thème du bambou. Les porcelaines chinoises et les verres vont participer au renouveau de la production en France durant la période de l’Art nouveau. Formes et techniques fascinent les créateurs de ce mouvement, particulièrement Emile Gallé pour le verre, et Ernest Chaplet qui s’en inspire fortement pour trouver les secrets des couvertes violettes flammées ou bleues dite « oeil de perdrix ».
Salle consacrée à Hector Guimard et Emile Gallé
Enfin, le parcours se termine dans la salle consacrée à deux figures majeures de l’Art nouveau Hector Guimard et Emile Gallé. Un médaillé de Gallé présente un ensemble de coupes et de flacons à tabac en pierre dure, des petits objets en porcelaine évoquant les fruits, ainsi qu’un collier impérial en ambre et pierres dures. Elle évoque ces vitrines de collectionneurs fascinés par l’art de la Chine dans les dernières décennies du XIXe siècle. À travers ce parcours inédit le musée des Arts décoratifs célèbre les grands savoir-faire, le raffinement des productions chinoise, ainsi que les nombreux liens créatifs entre la France et la Chine.
