đ âPrĂ©sences arabesâ Art moderne et dĂ©colonisation, Paris 1908 – 1988, au MusĂ©e dâArt moderne de Paris, du 5 avril au 25 aoĂ»t 2024
âPrĂ©sences arabesâ
Art moderne et dĂ©colonisation, Paris 1908 – 1988
au MusĂ©e dâArt moderne de Paris
du 5 avril au 25 août 2024
MusĂ©e d’Art moderne de Paris

PODCAST – Entretien avec Odile Burluraux, conservatrice au MusĂ©e dâArt moderne de Paris, et co-commissaire lâexposition,
par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 22 avril 2024, durĂ©e 21â14,
© FranceFineArt.
Extrait du communiqué de presse :

Marwan Kassab-Bachi, Mann mit gruÌner weste (Homme au gilet vert), 1967. Huile sur toile, 195,5 x 130 cm. Paris, Centre Pompidou – MusĂ©e national d’art moderne – Centre de crĂ©ation industrielle. Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat.

Huguette Caland, Espace blanc, 1984. Huile sur toile, 200 x 200 cm. © Huguette Caland / Photo Jack HemsCourtesy famille Caland, David Zwirner.

Jamil Hamoudi, Composition abstraite sur le nom âDorivalâ, 1951. Gouache sur papier, 24 x 32 cm. Paris, Centre Pompidou – MusĂ©e national d’art moderne – Centre de crĂ©ation industrielle. Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Bertrand PrĂ©vost.

Jewad Selim, Alqailoula, 1958. Huile sur toile, 68,8 x 101,8 cm. Mathaf, Arab Museum of Modern Art, Doha, Qatar. © Estate Jewab Selim.
Commissaires :
MusĂ©e dâArt Moderne : Odile Burluraux
ZamĂąn Books & Curating : Morad Montazami Madeleine de Colnet zamanbc.com
Le MusĂ©e dâArt Moderne de Paris propose de redĂ©couvrir la diversitĂ© des modernitĂ©s arabes au XXe siĂšcle et de renouveler le regard historique sur des scĂšnes artistiques encore peu connues en Europe. Ă travers une sĂ©lection de plus de 200 oeuvres, pour la plupart jamais exposĂ©es en France, lâexposition PrĂ©sences arabes â Art moderne et dĂ©colonisation â Paris 1908-1988 met en lumiĂšre la relation des artistes arabes avec Paris, tout au long du XXe siĂšcle.
Lâexposition explore une autre histoire de lâart moderne, Ă©clairĂ©e par de nombreuses archives sonores et audiovisuelles historiques prĂ©sentes dans le parcours. StructurĂ©e de maniĂšre chronologique, elle dĂ©bute en 1908, annĂ©e de lâarrivĂ©e du poĂšte et artiste libanais Gibran Khalil Gibran Ă Paris et de lâouverture de lâĂ©cole des Beaux-arts du Caire. Elle se termine en 1988, avec la premiĂšre exposition consacrĂ©e Ă des artistes contemporains arabes Ă lâInstitut du Monde Arabe (inaugurĂ© quelques mois plus tĂŽt) Ă Paris et avec lâexposition Singuliers : bruts ou naĂŻfs, avec entre autres lâartiste marocaine ChaĂŻbia Tallal et lâartiste tunisien Jaber Al-Mahjoub, prĂ©sentĂ©e au musĂ©e des enfants du MusĂ©e dâArt Moderne de Paris.
Ainsi que lâĂ©crit Silvia Naef, historienne dâart et lâune des autrices du catalogue de lâexposition PrĂ©sences arabes au MAM : « Comment faire un art moderne et arabe ? un vrai projet esthĂ©tique se met en place au cours du XXe siĂšcle : pensĂ© Ă la fois en rupture avec lâart acadĂ©mique, en Ă©cho avec les avant-gardes occidentales, dans le cadre dâune identitĂ© nationale propre, sans retour pour autant Ă un art islamique. »
Lâexposition remet ainsi en lumiĂšre plus de 130 artistes dont les oeuvres constituent une contribution essentielle aux avant-gardes arabes et Ă lâhistoire de lâart moderne du XXe siĂšcle. Elle met Ă©galement en Ă©vidence le rĂŽle essentiel jouĂ© par Paris. QualifiĂ©e de « capitale du tiers monde » par lâhistorien Michael Goebel, la ville est considĂ©rĂ©e dĂšs les annĂ©es 1920 comme un vivier des rĂ©seaux anticoloniaux et le foyer des nouvelles modernitĂ©s cosmopolites.
Le parcours de lâexposition est construit autour de diffĂ©rentes trajectoires dâartistes ayant Ă©tudiĂ© dans les Ă©coles des beaux-arts de leurs pays avant de venir Ă©tudier et sâinstaller Ă Paris pour continuer leur formation. Tout au long du XXe siĂšcle, Paris est le lieu de l’accĂšs Ă la modernitĂ©, de la critique du colonialisme et le centre de nombreuses rencontres. Le MusĂ©e dâArt Moderne y a lui-mĂȘme jouĂ© un rĂŽle important dans la pĂ©riode dâaprĂšs-guerre grĂące Ă ses expositions (Salon des rĂ©alitĂ©s nouvelles, Salon de la jeune peinture, Biennale des jeunes artistes de ParisâŠ) et aux acquisitions initiĂ©es Ă partir des annĂ©es 1960.

Baya, Femme en robe orange et cheval bleuvers, 1947. Gouache, crayon graphite et encre sur papier marouflĂ© sur carton, 74,7 x 91,6 cm. LaM â Lille MĂ©tropole MusĂ©e dâart moderne, dâArt contemporain et dâArt brut, Villeneuve dâAscq.Donation de L’Aracine en 1999. © Othmane Mahieddine10.

Abdelaziz Gorgi, PriÚre au soleil, 1940. Gouache sur papier, 50 x 65 cm. Collection particuliÚre, France. © Abdelaziz Gorgi Estate.

Amy Nimr, Women and children with fish (Femmes et enfants aux poissons), vers 1926. Huile sur toile, 73 x 60,4 cm. Collection particuliÚre. © Photo Juan Cruz Ibåñez.

Georges Hanna Sabbagh, Les Sabbagh Ă Paris, 1921. Huile sur toile, 163 x 130 ?2 cm. MusĂ©e de Grenoble. © Ville de Grenoble / MusĂ©e de Grenoble â J.L. Lacroix.
Le parcours chronologique de lâexposition se dĂ©roule en quatre chapitres :
1 – Nahda : Entre renaissance culturelle arabe et influence occidentale, 1908-1937 :
Face Ă lâinfluence occidentale, la Nahda (renaissance culturelle arabe) se dĂ©veloppe ; plus particuliĂšrement en Ăgypte, au Liban et en AlgĂ©rie grĂące notamment aux Ă©coles dâart, Ă la presse… En parallĂšle, Ă Paris, les grandes expositions dites universelles, dont la plus importante, LâExposition coloniale de 1931, incluent des artistes issus des pays colonisĂ©s.
2 – Adieu Ă lâorientalisme : Les avant-gardes contre-attaquent. Ă lâĂ©preuve des premiĂšres indĂ©pendances (Liban, Syrie, Ăgypte, Irak), 1937-1956 :
Certains artistes renoncent Ă des rĂ©fĂ©rences importĂ©es et imposĂ©es pour se saisir dâune expression artistique enracinĂ©e dans lâhistoire locale (Ăgypte, Tunisie) mais aussi se connecter directement aux avant-gardes europĂ©ennes. Ă Paris, les salons modernistes mettent en avant lâabstraction et accueillent les artistes arabes. Câest le temps des premiĂšres indĂ©pendances (Liban, Syrie, Ăgypte, Irak).
3 – DĂ©colonisations : Lâart moderne entre local et global. Ă lâĂ©preuve des deuxiĂšmes indĂ©pendances (Tunisie, Maroc, AlgĂ©rie), 1956-1967 :
Dans une pĂ©riode marquĂ©e par la violence et lâenthousiasme des indĂ©pendances nationales, notamment nord-africaines (Tunisie, Maroc, AlgĂ©rie), lâArt moderne arabe se mondialise. Les expositions Ă Paris, comme la Biennale des jeunes artistes reflĂštent largement cette nouvelle dynamique.
4 – LâArt en lutte : De la cause Palestinienne à « lâApocalypse arabe », 1967-1988 :
Le « Salon de la jeune peinture », Ă Paris, est dominĂ© par les questions politiques et les luttes anti-impĂ©rialistes internationales, de la guerre du Vietnam Ă la cause palestinienne. Lâartiste libanaise Etel Adnan fait paraĂźtre, en 1980 Ă Paris, son grand texte poĂ©tique « l’Apocalypse arabe ». Lâexposition se termine par le sujet de lâimmigration arabe en France traitĂ© par les musĂ©es parisiens (annĂ©es 1980).
Les oeuvres : Issue de grandes collections internationales (Mathaf, Doha, (Qatar); Barjeel Art Foundation, Sharjah, (Ămirats Arabes Unis) ; Ibrahimi Collection, Amman, (Jordanie) et de collections privĂ©es et publiques françaises (MNAM, CNAP, Fonds dâart contemporain- Paris collections, MusĂ©e dâArt Moderne de Paris, Institut du monde arabe, MusĂ©e du Quai Branly-Jacques ChiracâŠ), la sĂ©lection de plus de 200 oeuvres, pour la plupart jamais exposĂ©es en France (incluant peintures, sculptures, photographies, âŠ) sâaccompagne dâarchives sonores et audiovisuelles historiques.
Le catalogue de lâexposition rĂ©unit une documentation et une iconographie largement inĂ©dites, couvrant les grands chapitres de lâart moderne arabe Ă Paris, Ă travers de nombreux essais, notices thĂ©matiques et chronologies transnationales ; ainsi que des auteurs et autrices de premier plan (Michael Goebel, Emilie Goudal, Morad Montazami, Silvia NaefâŠ) â aux Ă©ditions Paris MusĂ©es.
Les artistes prĂ©sentĂ©s dans lâexposition :
Shafic ABBOUD, ABOU NADDARA, Hamed ABDALLA, Youssef ABDELKĂ, Amal ABDENOUR, Boubaker ADJALI, Etel ADNAN, Maliheh AFNAN, Mohamed AKSOUH, Hala ALABDALLA, Farid AOUAD, Fatma ARARGI, Mohamed ATAALLAH, Jean-Michel ATLAN, Amine EL-BACHA, Simone BALTAXĂ, Michel BASBOUS, Ala BASHIR, Fatma Haddad-Mahieddine (dite BAYA), Souhila BEL BAHAR, Farid BELKAHIA, Nejib BELKHODJA, Fouad BELLAMINE, Mahjoub BEN BELLA, Aly BEN SALEM, Abdallah BENANTEUR, Djamila BENT MOHAMED, Samta BENYAHIA, Maurice BISMOUTH, Ătienne BOUCHAUD, Pierre BOUCHERLE, Kamal BOULLATA, Huguette CALAND, Nasser CHAURA, Ahmed CHERKAOUI, Saloua Raouda CHOUCAIR, Chaouki CHOUKINI, collectif CINĂMĂTĂQUE, Inji EFFLATOUN, AndrĂ© ELBAZ, Fouad ELKOURY, ErrĂČ, Ammar FARHAT, Safia FARHAT, Djamel FARĂS, Moustapha FARROUK, Dias FERHAT, AndrĂ© FOUGERON, Ămile GAUDISSARD, Abdel Hadi EL-GAZZAR, Jilali GHARBAOUI, Gibran Khalil GIBRAN, Abdelaziz GORGI, Abdelkader GUERMAZ, Abraham HADAD, Marie HADAD, Khadim HAIDER, Ahmed HAJERI, Jamil HAMOUDI, Francis HARBURGER, Faik HASSAN, Mona HATOUM, Adam HENEIN, Georges HENEIN, Mohamed ISSIAKHEM, Marwan KASSAB BACHI (dit MARWAN), Mahjoub AL-JABER (dit JABER), Abdul Kader EL-JANABI, Henri Gustave JOSSOT, Fouad KAMEL, FĂȘla KĂFI-LEROUX, Mohammed KHADDA, Rachid KHIMOUNE, Rachid KORAĂCHI, Georges KOSKAS, Mohamed KOUACI, Claude LAZAR, Ahmed LOUARDIRI, Nja MAHDAOUI, Jean de MAISONSEUL, Azouaou MAMMERI, Maria MANTON, Denis MARTINEZ, Antoine MALLIARAKIS dit MAYO,, Hassan MASSOUDY, Hatem EL-MEKKI, Mohamed MELEHI, Rabah MELLAL, Choukri MESLI, Mireille MIAILHE, Mahmoud MOKHTAR, Fateh MOUDARRES, Philippe MOURANI, Mehdi MOUTASHAR, Laila MURAYWID, Nazir NABAA, Edgar NACCACHE, Effat NAGHI, Mohammed Bey NAGHI, Marguerite NAKHLA, Rafa NASIRI, Ahmad NAWACH, Amy NIMR, Leila NSEIR, Mohammed RACIM, Omar RACIM, Samir RAFI, Aref EL-RAYESS, Jocelyne SAAB, Georges Hanna SABBAGH, Valentine de SAINTPOINT, Shakir Hassan AL-SAID, Mahmoud SAĂD, Nadia SAIKALI, Samir SALAMEH, Mona SAUDI, Jewad SELIM, Jean SĂNAC, Juliana SERAPHIM, Ibrahim SHAHDA, Gazbia SIRRY, ChaĂŻbia TALLAL, Gouider TRIKI, Yahia TURKI, Madiha UMAR, Seif WANLY, Nil YALTER, RamsĂšs YOUNAN, Salah YOUSRY, Fahrelnissa ZEID, Bibi ZOGBĂ.