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🔊 “Hors Pistes” 19e édition, au Centre Pompidou, du 18 janvier au 18 février 2024

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“Hors Pistes” 19e édition
Les règles du sport

au Centre Pompidou, Paris

du 18 janvier au 18 février 2024

Centre Pompidou


Interview de Géraldine Gomez, chargée de programmation – Festival Hors Pistes,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 15 janvier 2024, durée 24’28. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de GĂ©raldine Gomez, chargĂ©e de programmation – Festival Hors Pistes,


par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 15 janvier 2024, durée 24’29,
© FranceFineArt.


Nicolas Gourault, Turba, 2021, Animation générée en temps réel, simulation de foule, found footage, dimensions variables, durée infinie. © Nicolas Gourault.

Nicolas Gourault, Turba, 2021, Animation générée en temps réel, simulation de foule, found footage, dimensions variables, durée infinie. © Nicolas Gourault.

Extrait du communiqué de presse :

Une proposition de Mathieu Potte-Bonneville, directeur du département culture et création du Centre Pompidou et de Géraldine Gomez, chargée de programmation du service des cinémas, avec l’ensemble des services du département culture et création du Centre Pompidou.


Hors Pistes est un festival consacré aux images en mouvement, qui s’articule autour d’une exposition, de projections, de performances et spectacles, de paroles. Il s’intéresse chaque année à un sujet d’actualité qui traverse particulièrement les images.

Pour sa 19e édition, le festival explore le domaine du sport et de ses règles, s’inspirant de la Coupe du Monde de football féminin, de la Coupe du Monde de Rugby, et en prévision des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Il questionne ces règles en mettant en lumière leur influence sur la représentation visuelle du monde sportif.

La manifestation se déploie autour d’une exposition composée d’oeuvres de Pauline Bastard, Capucine Boutte, Ulu Braun, Nicolas Clauss, Magali Desbazeille, Nicolas Gourault, David Guez, Mehryl Levisse, Lucy McRae, Emmanuel Saunier, Thomas Salvador, Eszter Salamon, Laurent Roth et Maria Vedder. Ces oeuvres interrogent et détournent les normes sportives et en imaginent de nouvelles interprétations.

En parallèle, les Nuits de la lecture* sur le corps, avec Yannick Haenel et le collectif belge Littérature Supersport, un week-end de paroles porté par les Dégommmeuses, une équipe de football féminine inclusive et militante, un spectacle de l’artiste et activiste afro-féministe Rébecca Chaillon intitulé Où la chèvre est attachée il faut qu’elle broute, où elle met en scène l’histoire des Dégommeuses et un cycle de films du cinéaste-alpiniste Thomas Salvador sont au programme du festival.

* En partenariat avec la Bibliothèque publique d’information et le Centre national du livre dans le cadre des Nuits de la lecture les 19 et 20 janvier. Programmation complète sur https://agenda.bpi.fr/evenement/nuits-de-la-lecture-2024/

Avant-propos – Les règles du sport

Le sport a toujours été le reflet des sociétés dans lesquelles il se développe. De la Grèce antique aux stades ultramodernes d’aujourd’hui, les disciplines sportives évoluent, non seulement dans leurs pratiques, mais aussi dans leurs règles. Avec l’avancée de la technologie, de la globalisation, et des mouvements sociaux, les règles du sport connaissent une transformation profonde.

Tout d’abord, la technologie a fait son entrée de manière irréversible sur le terrain. L’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) dans le football en est un exemple emblématique. Utilisée pour décider de la validité d’un but ou pour identifier une faute, elle vise à rendre le jeu plus juste. Mais cette inclusion technologique n’est pas sans débat : est-ce que cela retire l’élément humain du jeu ? Ou au contraire, est-ce un moyen inévitable d’assurer la justice dans un monde où chaque erreur peut être scrutée sous tous les angles grâce aux réseaux sociaux ?

En parallèle, la globalisation et l’accès à l’information croissant conduisent à une uniformisation des règles. Des disciplines autrefois jouées différemment selon les régions se standardisent pour permettre des compétitions internationales équitables. Cela s’accompagne d’une meilleure compréhension et d’une acceptation plus large des diverses cultures sportives.

Enfin, les mouvements sociaux, tels que #MeToo, influencent le monde sportif. La prise de conscience des inégalités et des discriminations encourage la mise en place de nouvelles règles pour garantir un environnement plus inclusif et respectueux. La parité hommes-femmes, par exemple, est de plus en plus encouragée, et de nombreux sports professionnels adoptent des codes de conduite stricts contre le harcèlement.

Ces nouvelles règles, objets de controverses, reflètent un désir collectif d’adapter le sport à notre époque, mais dans quel sens, à quel rythme, et pour quelle représentation du sport, des sportives et des sportifs ? Le festival Hors Pistes se déploie pendant un mois autour de ces interrogations.

Mathieu Potte-Bonneville, directeur du département culture et création du Centre Pompidou et Géraldine Gomez, chargée de programmation, service des cinémas

Rébecca Chaillon / Compagnie Dans le ventre, Où la chèvre est attachée il faut qu’elle broute. Photographie. © Juanita Boada Salazar - © Centre Pompidou, direction de la communication et du numérique.

RĂ©becca Chaillon / Compagnie Dans le ventre, OĂą la chèvre est attachĂ©e il faut qu’elle broute. Photographie. © Juanita Boada Salazar – © Centre Pompidou, direction de la communication et du numĂ©rique.

Rébecca Chaillon / Compagnie Dans le ventre, Où la chèvre est attachée il faut qu’elle broute. Photographie. © Juanita Boada Salazar - © Centre Pompidou, direction de la communication et du numér

RĂ©becca Chaillon / Compagnie Dans le ventre, OĂą la chèvre est attachĂ©e il faut qu’elle broute. Photographie. © Juanita Boada Salazar – © Centre Pompidou, direction de la communication et du numĂ©r

Charlotte Yonga, Les Dégommeuses © Charlotte Yonga

Charlotte Yonga, Les Dégommeuses © Charlotte Yonga

Voyez-Vous, Anna Chirescu, Grégoire Schaller et Florian Pautasso, Dirty dancers. ©Vinciane Lebrun

Voyez-Vous, Anna Chirescu, Grégoire Schaller et Florian Pautasso, Dirty dancers. ©Vinciane Lebrun

Voyez-Vous, Anna Chirescu, Grégoire Schaller et Florian Pautasso, Dirty dancers. ©Vinciane Lebrun

Voyez-Vous, Anna Chirescu, Grégoire Schaller et Florian Pautasso, Dirty dancers. ©Vinciane Lebrun

Le festival – l’exposition

Avec les oeuvres de Pauline Bastard, Capucine Boutte, Ulu Braun, Nicolas Clauss, Magali Desbazeille, Nicolas Gourault, David Guez, Mehryl Levisse, Lucy McRae, Laurent Roth, Eszter Salamon, Thomas Salvador, Emmanuel Saunier et Maria Vedder

L’année passée et celle à venir sont animées par de nombreux événements sportifs. Quels enseignements tirer de cette effervescence sportive qui captive la capitale, la France et le monde du sport ? Ballon de rugby, maillot, score, match, blessure, médaille, prévision, intelligence artificielle, pari sportif, baiser forcé, polémique dominent l’actualité et viennent bouleverser nos clichés sportifs. Le sport ne se vit plus comme un simple loisir ou comme des moments collectifs de célébration de performances sportives, on y retrouve toutes les contestations d’aujourd’hui. Les règles qui le régissent deviennent des curseurs majeurs, une sorte de baromètre de l’avancement de nos sociétés sur des questions sociales, éthiques, politiques et écologiques. Les oeuvres présentées dans l’exposition proposent d’interroger ces règles d’une autre manière.

Géraldine Gomez, Chargée de programmation



Le festival –
Cinéma

18 – 28 janvier 2024, Cinéma 2

Thomas Salvador, ContemplAction. En présence du cinéaste et de ses invités en collaboration avec la Cinémathèque du documentaire

L’alpinisme, de par sa nature, se démarque des autres sports en échappant à de nombreuses règles et structures formelles. C’est autour de cette pratique et du cinéaste Thomas Salvador que la programmation cinéma du festival Hors Pistes se déploie. Du 24 au 28 janvier, les projections mettent en lumière le travail de Thomas Salvador, dont Briques, un film inédit. Thomas Salvador est un artiste dont le corps est à la fois la toile et l’instrument de création. Ses films sont une exploration audacieuse et poétique de la relation entre le mouvement physique et la fiction. Thomas Salvador compose un programme autour de ses « Leçons de cinéma », produites pour web-magazine « Blow up » d’Arte, de ses courts métrages et de son dernier long métrage, La Montagne, primé à la Quinzaine des cinéastes au Festival de Cannes en 2022. Un film libéré de toutes contraintes, de toutes règles, qui permet à l’imagination de se déployer entre les cimes et le fantastique. La Cinémathèque du documentaire accompagne la programmation avec quatre séances d’exploration de la fertile relation entre cinéma et montagne. Cette programmation débute par un pied de nez associant deux merveilleux cinéastes amateurs de montagnes, l’un et l’autre dotés d’un regard aussi affûté que fantasque : Luc Moullet et Laila Pakalnina. Cap ensuite sur le maestro des cimes, Gaston Rebuffat, pour envisager le monde merveilleux des sports d’hiver. Le parcours se termine avec trois films d’un cinéaste et écrivain, merveilleux conteur, grimpeur mais aussi descendeur : Bernard Germain.



Le festival –
Parole

– Les Nuits de la lecture / 19 janvier 2024. En partenariat avec la Bibliothèque publique d’information et le Centre national du livre

– Le grand Ă©cart, une proposition des DĂ©gommeuses / 20 janvier – 21 janvier 2024

– Fictions-Science #5. Optimiser le mouvement / 24 janvier 2024

– Your Opinion Matters #3 et Le Jeu des Big TrophĂ©es, Magali Desbazeille / 27 janvier 2024

– Histoire de la frite de piscine, Gwenola Wagon Magali Desbazeille / 27 janvier 2024



Le festival –
Spectacle vivant

– OĂą la chèvre est attachĂ©e, il faut qu’elle broute, un spectacle de RĂ©becca Chaillon / 20 – 22 janvier 2024

– Dirty dancers, une performance d’Anna Chirescu, GrĂ©goire Schaller et Florian Pautasso / 3 fĂ©vrier 2024

– Zaman sans toi, une performance de YaĂŻr Barelli / 3 fĂ©vrier 2024

– Sommerspiele, un film d’Eszter Salamon / 18 janvier – 18 fĂ©vrier 2024, prĂ©sentĂ© dans l’exposition – 3 fĂ©vrier 2024, projection suivie d’une discussion

– Paradeyes , une performance de Nicolas Faubert / 4 fĂ©vrier 2024