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🔊 “Carte blanche Ă  Park Dong-Soo” au MusĂ©e national des arts asiatiques – Guimet, Paris, du 24 mai au 18 septembre 2023

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“Carte blanche à Park Dong-Soo”

au MusĂ©e national des arts asiatiques – Guimet, Paris

du 24 mai au 18 septembre 2023

Musée Guimet


Interview de Claire Bettinelli, chargĂ©e de production des expositions et des collections contemporaines - musĂ©e Guimet, et de Henri-François Debailleux, critique d’art, commissaires de l'exposition, par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 23 mai 2023, durĂ©e 21’42. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Claire Bettinelli, chargĂ©e de production des expositions et des collections contemporaines – musĂ©e Guimet, et de Henri-François Debailleux, critique d’art, commissaires de l’exposition,


par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 23 mai 2023, durĂ©e 21’42,
© FranceFineArt.


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Carte blanche ˆ Park Dong-Soo
Carte blanche ˆ Park Dong-Soo
Carte blanche ˆ Park Dong-Soo
Carte blanche ˆ Park Dong-Soo
Carte blanche ˆ Park Dong-Soo
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Carte blanche ˆ Park Dong-Soo
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Carte blanche ˆ Park Dong-Soo
Carte blanche ˆ Park Dong-Soo
Carte blanche ˆ Park Dong-Soo
Carte blanche ˆ Park Dong-Soo
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©Anne-FrĂ©derique Fer, visite de l’installation, le 23 mai 2023.

Extrait du communiqué de presse :

Park Dong-Soo, Cette place-là, 2022. Acrylique, papier de riz, encre de Corée, crépi sur bois, 207 piÚces. © Park Jungwoo, 2022.
Park Dong-Soo, Cette place-là, 2022. Acrylique, papier de riz, encre de Corée, crépi sur bois, 207 piÚces. © Park Jungwoo, 2022.
Park Dong-Soo, Cette place-là, 2022. Acrylique, papier de riz, encre de Corée, crépi sur bois, 207 piÚces. © Park Jungwoo, 2022.
Park Dong-Soo, Cette place-là, 2022. Acrylique, papier de riz, encre de Corée, crépi sur bois, 207 piÚces. © Park Jungwoo, 2022.

Commissariat :
Claire Bettinelli, chargée de production des expositions et des collections contemporaines (musée Guimet)
Henri-François Debailleux, critique d’art




A travers une spectaculaire installation dans la rotonde du 4Ăšme Ă©tage du musĂ©e, l’artiste corĂ©en Park Dong-Soo est invitĂ© Ă  marquer son retour sur la scĂšne artistique internationale, aprĂšs quinze annĂ©es passĂ©es dans un ermitage de la rĂ©gion d’Haemi (CorĂ©e du Sud). A l’instar de ses aĂźnĂ©s Park Seo-Bo ou Chung Chang-Sup, son oeuvre s’inscrit dans la continuitĂ© du cĂ©lĂšbre mouvement monochrome corĂ©en, le dansaekwa. Sa peinture Ă©nergique puise Ă©galement ses sources dans l’abstraction amĂ©ricaine de l’aprĂšs-guerre et l’Ecole de Paris. Pour cette 17Ăšme Carte blanche au musĂ©e Guimet, l’artiste livre une vĂ©ritable cartographie du cosmos, une expĂ©rience commune, sensible et spirituelle qui propose au visiteur de se poser des questions sur le temps, l’espace, l’énergie et sur les forces immuables qui rĂ©gissent notre monde.

 

Park Dong-Soo crĂ©e depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990 des environnements lunaires, inspirĂ©s par la cosmogonie et l’étude des origines de l’univers – notamment la collision des planĂštes et les Ă©ruptions volcaniques. NĂ© Ă  Seosan en CorĂ©e du Sud en 1964, il s’installe Ă  Paris en 1990 pour Ă©tudier les arts plastiques Ă  l’École des Beaux-Arts de Versailles puis Ă  l’UniversitĂ© Paris 8. Il quitte la France en 2008, rattrapĂ© par la nostalgie de son pays, oĂč il vit aujourd’hui prĂšs de la nature.

L’installation Cette place-lĂ  se compose de deux ensembles qui ne forment qu’un tout : de grandes toiles noires et blanches dĂ©ploient leurs univers microscopiques sur les cimaises tandis que des sculptures cubiques de mĂȘmes couleurs sont installĂ©es au centre, disposĂ©es en cercle comme un Big Bang et rĂ©parties selon un ordre de taille croissant vers le centre, dans une structure pyramidale, tel un volcan dont l’irruption disperserait sur le sol une multitude de petits morceaux de lave. L’artiste nous donne Ă  voir tout autant la coulĂ©e de magma figĂ©e du volcan effusif que la projection de roches et de cendres d’un cratĂšre explosif. Les cubes s’apparentent alors Ă  des fossiles. Toutes les formes gĂ©omĂ©triques rectilignes – toile, faces des cubes – sont le rĂ©ceptacle de mondes circulaires non figuratifs oĂč grouillent en relief Ă  leur surface, comme dans une vue au microscope, des cellules, du plancton ou des spermatozoĂŻdes. Se dĂ©roule alors sous nos yeux l’évolution d’une forme de vie, le dĂ©veloppement d’un mĂ©tabolisme, quelque chose de l’ordre d’une mitose ou d’une cytolyse.

La peinture de Park Dong Soo est duelle : ses toiles et installations sont noires et blanches, avec quelques touches colorĂ©es, recouvertes de peinture acrylique, Ă  l’huile, de crĂ©pi, d’encre de Chine, dans une matiĂšre tantĂŽt Ă©paisse et dense, tantĂŽt parfaitement lisse. À la fois profondĂ©ment gestuelle, comme jetĂ©e sur la surface, elle crĂ©e des coulures et des Ă©claboussures, oĂč l’artiste donne Ă  voir des explosions, une Ă©nergie primitive, un chaos abstrait : un univers en expansion mĂȘlant l’infiniment petit Ă  l’infiniment grand.

Tout ce chaos est en fait trĂšs prĂ©cis et organisĂ©, l’architecture de la rotonde du musĂ©e Guimet Ă©tant utilisĂ©e comme un planĂ©tarium, ou comme un utĂ©rus, la matrice originelle de son univers : Park Dong-Soo cherche Ă  Ă©voquer le moment prĂ©cis oĂč commence la crĂ©ation, ce moment suspendu et mystĂ©rieux oĂč l’étincelle se produit. C’est autant la recherche d’une universalitĂ© que la quĂȘte de soi et de sa place dans le cosmos que l’artiste nous donne Ă  voir.