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🔊 “Regarder l’histoire en face” L’Italie du XIXe siècle, au Château de Chantilly, musée Condé, Cabinet d’arts graphiques, Chantilly, du 3 juin au 1er octobre 2023

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“Regarder l’histoire en face”
L’Italie du XIXe siècle

au Château de Chantilly, musée Condé, Cabinet d’arts graphiques, Chantilly

du 3 juin au 1er octobre 2023

Château de Chantilly


Interview de Baptiste Roelly, conservateur du patrimoine au musée Condé, et co-commissaire de l’exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Chantilly, le 1er juin 2023, durée 21’17, © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Baptiste Roelly, conservateur du patrimoine au musĂ©e CondĂ©, et co-commissaire de l’exposition,


par Anne-Frédérique Fer,à Chantilly, le 1er juin 2023, durée 21’17,
© FranceFineArt.


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©Anne-Fréderique Fer, voyage et présentation presse, le 1er juin 2023.

Extrait du communiqué de presse :

Félix Duban (Paris, 1797 – Bordeaux, 1870), Reconstitution de monument antique, dit aussi Restauration d’une maison de Pompéi, Intérieur de palais romain ou Un palais romain sous l’Empire, 1831. Signé et daté en bas à droite, à l’encre noire : FELIX DUBAN 1831. Graphite, plume, encres brune et noire, aquarelle et gouache sur papier vélin, 57,5 × 48,2 cm. Chantilly, musée Condé, DE 717. ©RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly-Michel Urtado.
Félix Duban (Paris, 1797 – Bordeaux, 1870), Reconstitution de monument antique, dit aussi Restauration d’une maison de Pompéi, Intérieur de palais romain ou Un palais romain sous l’Empire, 1831. Signé et daté en bas à droite, à l’encre noire : FELIX DUBAN 1831. Graphite, plume, encres brune et noire, aquarelle et gouache sur papier vélin, 57,5 × 48,2 cm. Chantilly, musée Condé, DE 717. ©RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly-Michel Urtado.
Louis Léopold Robert (Les Éplatures, 1794 – Venise, 1835), Femme napolitaine pleurant sur les débris de sa maison détruite par un tremblement de terre, dit aussi Le lendemain du tremblement de terre, 1828-1831. Signé, localisé et daté en bas à gauche : Ld. Robert / Rome 1830. Huile sur toile, 99,7 × 126 cm. Chantilly, musée Condé, PE 443.
Louis Léopold Robert (Les Éplatures, 1794 – Venise, 1835), Femme napolitaine pleurant sur les débris de sa maison détruite par un tremblement de terre, dit aussi Le lendemain du tremblement de terre, 1828-1831. Signé, localisé et daté en bas à gauche : Ld. Robert / Rome 1830. Huile sur toile, 99,7 × 126 cm. Chantilly, musée Condé, PE 443.
Ernest Hébert (Grenoble, 1817 -La Tronche, 1908), Réduction de la « Mal’aria », avant 1850. Huile sur toile, 55,8 × 81 cm. Chantilly, musée Condé, PE 520. ©RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly-Adrien Didierjean.
Ernest HĂ©bert (Grenoble, 1817 -La Tronche, 1908), RĂ©duction de la « Mal’aria Â», avant 1850. Huile sur toile, 55,8 Ă— 81 cm. Chantilly, musĂ©e CondĂ©, PE 520. ©RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly-Adrien Didierjean.
Charles-Octave Blanchard, (Brest, 1814 – Paris, 1842), Portrait d’une Italienne, 1837. Huile sur toile, 61,5 × 51 cm. Paris, collection particulière. ©Talabardon & Gautier, Paris Guillaume Benoit.
Charles-Octave Blanchard, (Brest, 1814 – Paris, 1842), Portrait d’une Italienne, 1837. Huile sur toile, 61,5 × 51 cm. Paris, collection particulière. ©Talabardon & Gautier, Paris Guillaume Benoit.

Commissariat :

Baptiste Roelly, conservateur du patrimoine au musée Condé.

Emmanuelle Brugerolles, conservatrice générale honoraire du patrimoine.

 

 

En écho à l’exposition Ingres. L’artiste et ses princes, le musée Condé présente un pan largement inédit de ses collections autour de la thématique du voyage en Italie au XIXe siècle. À l’âge de la révolution industrielle des transports, les artistes, poètes ou écrivains qui traversent les Alpes réinventent ce qui était qualifié de Grand Tour au siècle précédent. L’essor des guides touristiques et des publications d’histoire ou d’histoire de l’art démocratisent le savoir et instruisent le regard des voyageurs, que l’actualité politique d’une Italie en plein Risorgimento intéresse autant que son glorieux passé. Attirés par la superposition des Italies de l’Antiquité, de la Renaissance et de l’âge contemporain dans les campagnes ou au coeur des villes, les artistes voient l’histoire se dérouler par strates tout autour d’eux et rendent compte de cette sédimentation du temps en pratiquant tant le pittoresque des paysages et les scènes de genre empreintes d’italianité que les relevés académiques d’après l’antique. Du passé le plus reculé à l’actualité la plus brûlante, le voyage en Italie au XIXe siècle invite à « regarder l’histoire en face », ainsi que le formule Stendhal dans ses Promenades dans Rome en 1829.

En dĂ©pit des intenses liens familiaux et amicaux qui unissaient le duc d’Aumale – fondateur du musĂ©e CondĂ© et testateur du domaine de Chantilly Ă  l’Institut de France en 1886 – Ă  l’Italie, la production artistique de ce pays qui lui fut contemporaine n’a jusqu’ici jamais fait l’objet d’un focus spĂ©cifique au musĂ©e CondĂ©.

Nombre de dessins et de peintures en écho à cette thématique y sont pourtant conservés et leur exposition permettra de mesurer toute l’importance qu’y attachait le duc d’Aumale. Une suite inédite de dessins de Bartolomeo Pinelli sera exposée. Principalement actif à Rome, l’artiste réalise nombre d’images pittoresques du peuple italien, de ses costumes traditionnels ou de ses moeurs.

De même, le musée conserve deux oeuvres majeures du célèbre peintre suisse Léopold Robert, qui installe les scènes italianisantes au cœur du goût artistique de l’aristocratie européenne et en expose nombre d’exemples au Salon à Paris. Restaurées dans le cadre de cette exposition, ces peintures pourront être redécouvertes sous un jour nouveau aux côtés d’autres oeuvres du musée jamais exposées au public.

Les relations institutionnelles étroites du musée Condé avec l’Institut de France apparaîtront par le biais de la présentation d’une suite de dessins de très grands formats réalisés par les pensionnaires de la Villa Médicis dans le cadre de leur pension à Rome pour être envoyés à l’École des Beaux-Arts.

Il s’agissait pour ces jeunes artistes en formation de copier les monuments antiques ou renaissants étudiés en Italie et d’en faire parvenir des relevés exacts à Paris, où ces œuvres permettaient d’évaluer les progrès accomplis par les pensionnaires durant leurs années à Rome.

Qu’ils représentent la Villa Médicis elle-même, des fresques antiques mises au jour à Pompéi ou encore des chefs-d’oeuvre de la sculpture funéraire de la Renaissance, ces grands dessins offrent un aperçu unique des oeuvres constitutives de la culture artistique des voyageurs en Italie au XIXe siècle. Également restaurées pour l’occasion, ces feuilles spectaculaires seront présentées au public pour la première fois et leur présentation s’inscrit dans la politique de valorisation que mène l’Académie des Beaux-Arts autour de ses collections.

En présentant à la fois des peintures, des dessins, des gravures et des photographies, cette exposition restituera avec la plus grande justesse possible la multiplicité des stimuli reçus par les voyageurs qui traversent les Alpes au XIXe siècle. La dimension monumentale de certaines oeuvres ménagera des séquences quasi-immersives au sein de son parcours et les visiteurs seront ainsi conduits au plus près des sensations ressenties par les artistes au cours de leurs pérégrinations sur la péninsule italienne.

 

Un catalogue, collection Les carnets de Chantilly, aux éditions Faton accompagne l’exposition.

Louis-Léopold Robert (Les Éplatures, 1794 – Venise, 1835), La confidence, 1830. Huile sur toile, 45 × 34 cm. Chantilly, musée Condé, PE 444. Photo ©Sophie Deyrolle.
Louis-Léopold Robert (Les Éplatures, 1794 – Venise, 1835), La confidence, 1830. Huile sur toile, 45 × 34 cm. Chantilly, musée Condé, PE 444. Photo ©Sophie Deyrolle.
Bartolomeo Pinelli (Rome, 1781-Rome, 1835), Giovani Giganti (1781-1835), dit « Baiocco », 1829. Pierre noir et crayon Conté sur papier beige, 38 × 27 cm. Chantilly, musée Condé, DE 186. ©RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly- Adrien Didierjean.
Bartolomeo Pinelli (Rome, 1781-Rome, 1835), Giovani Giganti (1781-1835), dit « Baiocco Â», 1829. Pierre noir et crayon ContĂ© sur papier beige, 38 Ă— 27 cm. Chantilly, musĂ©e CondĂ©, DE 186. ©RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly- Adrien Didierjean.