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🔊 “Ingres” au Château de Chantilly, musée Condé, salle du Jeu de Paume, Chantilly, du 3 juin au 1er octobre 2023

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“Ingres” L’artiste et ses princes

au Château de Chantilly, musée Condé, salle du Jeu de Paume, Chantilly

du 3 juin au 1er octobre 2023

Château de Chantilly


Interview de Mathieu Deldicque, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée Condé et de Nicole Garnier-Pelle, conservateur général honoraire du patrimoine, commissaires de l’exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Chantilly, le 1er juin 2023, durée 13’51, © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Mathieu Deldicque, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musĂ©e CondĂ©
et de Nicole Garnier-Pelle, conservateur général honoraire du patrimoine, commissaires de l’exposition,


par Anne-Frédérique Fer, à Chantilly, le 1er juin 2023, durée 13’51,
© FranceFineArt.


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Ingres; LĂ•artiste et ses princes
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©Anne-Fréderique Fer, voyage et présentation presse, le 1er juin 2023.
Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867), Stratonice, ou La maladie d’Antiochus, 1840. Toile ; H. 0,57 ; L. 0,98 m. Chantilly, musée Condé, PE 432.
Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867), Stratonice, ou La maladie d’Antiochus, 1840. Toile ; H. 0,57 ; L. 0,98 m. Chantilly, musée Condé, PE 432.

Extrait du communiqué de presse :

Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867), Madame d'Haussonville, 1845. Toile ; H. 1,318 ; L. 0,92 m. New York, The Frick Collection, 1927.1.81.
Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867), Madame d’Haussonville, 1845. Toile ; H. 1,318 ; L. 0,92 m. New York, The Frick Collection, 1927.1.81.
Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867), Virgile lisant l’Enéide devant Auguste, Octavie et Livie, ou Tu Marcellus eris, 1819. Toile ; H. 1,38 ; L. 1,42 m. Bruxelles, musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, inv. 1836.
Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867), Virgile lisant l’Enéide devant Auguste, Octavie et Livie, ou Tu Marcellus eris, 1819. Toile ; H. 1,38 ; L. 1,42 m. Bruxelles, musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, inv. 1836.
Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867), Portrait de Ferdinand-Philippe d’0rléans, Prince royal (1810-1842), 1842. Huile sur toile ; H. 1,58 ; L. 1,22 m. Paris, musée du Louvre, département des Peintures, R.F. 2005-13.
Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867), Portrait de Ferdinand-Philippe d’0rléans, Prince royal (1810-1842), 1842. Huile sur toile ; H. 1,58 ; L. 1,22 m. Paris, musée du Louvre, département des Peintures, R.F. 2005-13.
Jean-Auguste-Dominique Ingres (Montauban, 1780-Paris, 1867), Paolo et Francesca, 1814. Bois ; H. 0,35 ; L. 0,28 m. Chantilly, musée Condé, PE 434.
Jean-Auguste-Dominique Ingres (Montauban, 1780-Paris, 1867), Paolo et Francesca, 1814. Bois ; H. 0,35 ; L. 0,28 m. Chantilly, musée Condé, PE 434.
Jean-Auguste-Dominique Ingres (Montauban, 1780 – Paris, 1867), Portrait de Mme Duvaucey, 1807 (Salon de 1833). Toile. H. 0,76 ; L. 0,59. Chantilly, musée Condé, PE 431.
Jean-Auguste-Dominique Ingres (Montauban, 1780 – Paris, 1867), Portrait de Mme Duvaucey, 1807 (Salon de 1833). Toile. H. 0,76 ; L. 0,59. Chantilly, musée Condé, PE 431.
Jean-Auguste-Dominique Ingres (Montauban, 1780 – Paris, 1867), Autoportrait d’Ingres à vingt-quatre ans, 1804 (Salon de 1806). Toile ; H. 0,77 ; L. 0,61 m. Chantilly, musée Condé, PE 430.
Jean-Auguste-Dominique Ingres (Montauban, 1780 – Paris, 1867), Autoportrait d’Ingres à vingt-quatre ans, 1804 (Salon de 1806). Toile ; H. 0,77 ; L. 0,61 m. Chantilly, musée Condé, PE 430.

Commissariat :

Commissariat général : Mathieu Deldicque, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée Condé

Commissariat scientifique : Nicole Garnier-Pelle, conservateur général honoraire du patrimoine




Artiste à succès de la première moitié du XIXe siècle, Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) est un peintre inclassable et souvent visionnaire. Derrière son apparent classicisme transparaissent une originalité et une recherche de la perfection qui continuent à fasciner.

Quels sont les relais de ce succès ? Avec l’avènement de la monarchie de Juillet (1830-1848), Ingres trouve notamment dans la famille d’Orléans un soutien de poids lui permettant de réaliser parmi ses plus grands chefs-d’oeuvre. Ce sont ces liens étroits qui formeront le coeur de l’exposition événement de Chantilly : comment le prince des artistes devient l’artiste des princes.

Provenant de collections nationales et internationales, tableaux et dessins commandés ou collectionnés par les princes d’Orléans seront réunis à Chantilly, aux côtés de leurs études et leurs variantes. Ils permettront de comprendre le travail perfectionniste et méthodique d’un des plus grands peintres français.

Des analyses nouvelles sur quelques-uns des plus importants chefs-d’oeuvre de l’artiste, mais aussi des oeuvres inédites ou retrouvées, viendront éclairer d’un jour nouveau la personnalité unique d’une des grandes figures de l’histoire de l’art.

Située dans la salle du Jeu de paume du Château de Chantilly (330 m2), servie par une scénographie conçue par le Studio JAAMS, l’exposition se présente comme une succession chronologique d’ateliers du peintre, regroupant tableaux et dessins autour d’une thématique principale, chaque atelier réservant une place centrale à l’un des chefs-d’oeuvre présentés. Ce cheminement permet de comprendre comment Ingres crée et recrée sans cesse ses plus importantes compositions, tout en déroulant le fil de ses relations avec les princes d’Orléans.


L’artiste et ses princes
Cette histoire commence avec la relation privilégiée tissée entre Ingres et l’héritier du trône. L’un de ses plus grands mécènes est le duc Ferdinand d’Orléans, Prince Royal (1810-1842), fils aîné du roi Louis-Philippe, qui acquit en 1839 son envoi de Rome OEdipe et le Sphinx (Paris, musée du Louvre, 1808), lui commanda la célèbre Stratonice (Chantilly, musée Condé, 1835-1840) et lui fit faire son portrait (Paris, musée du Louvre, 1842). Ces trois chefs-d’oeuvre liés à l’un des plus grands amateurs de l’art d’Ingres seront réunis pour la première fois. Après la mort accidentelle de leur fils le Prince Royal le 13 juillet 1842, à l’âge de trente-deux ans, le roi Louis-Philippe et la reine Marie-Amélie décident de confier à Ingres l’exécution des cartons de vitraux pour la chapelle Saint-Ferdinand élevée moins d’un an après le drame à l’endroit même où mourut le duc près de la porte Maillot à Paris. Les vitraux figurent les saints patrons de la famille royale en pied : saint Philippe, saint Louis, sainte Amélie, saint Ferdinand, etc., qu’Ingres représente sous les traits des Orléans. Le couple royal endeuillé renouvelle l’expérience l’année suivante à la chapelle royale de Dreux (1844), tombeau de la famille d’Orléans, et commande à l’artiste en 1842 un grand tableau religieux pour la chapelle du château de Bizy. Le duc de Montpensier, frère cadet du Prince Royal, se montre à son tour proche de M. Ingres, lui commandant une oeuvre en 1847 (Bruxelles, musée royal des Beaux-Arts), présentée de manière exceptionnelle dans l’exposition.


Chantilly, sanctuaire ingresque
À son tour, Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897), commande à Ingres, en octobre 1847, des vitraux pour la chapelle du château de Chantilly que lui a légué son grand-oncle le dernier prince de Condé et qu’il entend restaurer après les destructions révolutionnaires. Ce lien privilégié d’Ingres avec le duc d’Orléans est aussi en partie à l’origine des acquisitions du duc d’Aumale, donateur de Chantilly à l’Institut de France et l’un des plus grands collectionneurs français du XIXe siècle. C’est en effet en mémoire de son frère aîné brutalement disparu que le duc d’Aumale acquiert cinq tableaux majeurs et un grand dessin de l’artiste, aujourd’hui conservés au musée Condé de Chantilly. Ces chefs-d’oeuvre seront éclairés d’un jour nouveau, grâce à la réunion inédite des dessins préparatoires et des variantes qui leur sont associés, et qui permettent de rentrer dans l’atelier du maître. L’exposition révèle aussi qu’après la mort d’Ingres le duc d’Aumale souhaitait acquérir Homère déifié (Paris, musée du Louvre, 1865), oeuvre majeure du maître et en quelque sorte son testament artistique, projet abandonné en raison des événements politiques.

La quĂŞte de la perfection
Sensible à la critique, artiste perfectionniste, Ingres est un éternel insatisfait qui recherche le beau idéal, reprenant constamment ses compositions, les modifiant et les enrichissant, quelquefois après plusieurs dizaines d’années. De récentes analyses scientifiques (radiographies, ultraviolets, infrarouges, etc.) menées au Centre de Recherches et de Restauration des Musées de France (C2RMF) au palais du Louvre, montrent visuellement comment Ingres a repris et modifié ses plus grands chefs-d’oeuvre comme l’Autoportrait dit à vingt-quatre ans (Chantilly, musée Condé), commencé en 1804 et achevé vers 1850, ou la grande Vénus Anadyomène (Chantilly, musée Condé), commencée en 1808 à Rome et terminée en 1848. À cet égard, Antiochus et Stratonice (Chantilly, musée Condé), commandé par le duc d’Orléans, est exemplaire : si à ses débuts, Ingres s’inspire de son maître David (Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts, 1774), il cherche ensuite la composition idéale, peignant jusqu’à sept versions du tableau. Chaque oeuvre est l’objet de recherches approfondies : Ingres est un admirable dessinateur qui multiplie les études d’ensemble et de détail, et l’exposition rassemble croquis et études préparatoires autour de chaque oeuvre majeure.



Une exposition organisée grâce au partenariat exceptionnel du musée Ingres Bourdelle de Montauban
.

#Catalogue aux Ă©ditions In Fine, sous la direction de Mathieu Deldicque et de Nicole Garnier-Pelle, avec les contributions de CĂ´me Fabre, Adrien Goetz, Bruno Mottin, Alice Thomine-Berrada, Gennaro Toscano, Georges Vigne et Florence Viguier-Dutheil.