Agenda CulturelIncontournables 2Podcasts

🔊 “Bollywood superstars” au musĂ©e du quai Branly – Jacques Chirac, du 26 septembre 2023 au 14 janvier 2024

Partage


“Bollywood superstars”
Histoire d’un cinĂ©ma indien

au musĂ©e du quai Branly – Jacques Chirac, Paris

du 26 septembre 2023 au 14 janvier 2024

MusĂ©e du quai Branly – Jacques Chirac


Interview de HĂ©lĂšne Kessous, Docteure en Anthropologie sociale et ethnologie, 
adjointe scientifique au musĂ©e dĂ©partemental des arts asiatiques Ă  Nice, et co-commissaire de l'exposition, par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 25 septembre 2023, durĂ©e 26’40, © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de HĂ©lĂšne Kessous, Docteure en Anthropologie sociale et ethnologie, adjointe scientifique au musĂ©e dĂ©partemental des arts asiatiques Ă  Nice, et co-commissaire de l’exposition,


par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 25 septembre 2023, durĂ©e 26’41,
© FranceFineArt.


previous arrow
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
next arrow
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
Bollywood superstars.
previous arrow
next arrow
©Anne-FrĂ©derique Fer, vernissage presse de l’exposition, le 25 septembre 2023.

Extrait du communiqué de presse :

A Rajasthani girl, 1930-1950. Tirage sur papier baryté, 23,7 x 29 cm. © musée du quai Branly - Jacques Chirac.

A Rajasthani girl, 1930-1950. Tirage sur papier barytĂ©, 23,7 x 29 cm. © musĂ©e du quai Branly – Jacques Chirac.

Commissaires :
Julien Rousseau, Conservateur du patrimoine, responsable de l’unitĂ© patrimoniale Asie au musĂ©e du quai Branly – Jacques Chirac
HélÚne Kessous, Docteure en Anthropologie sociale et ethnologie, adjointe scientifique au musée départemental des arts asiatiques à Nice.

 




Avec plus de 1500 films produits par an, dont une partie exportĂ©e sur tous les continents, l’Inde est aujourd’hui le premier producteur de cinĂ©ma au monde. L’exposition Bollywood Superstars retrace plus d’un siĂšcle de cinĂ©ma indien depuis ses sources mythologiques et artistiques jusqu’aux icĂŽnes du « star-system » contemporain. Une scĂ©nographie immersive fait entrer le visiteur dans les scĂšnes de danse et les palais des films historiques, proposant un dialogue constant entre objets patrimoniaux et cinĂ©ma. Plus de 200 oeuvres – peintures, figurines d’ombres, costumes, photographies – illustrent les arts populaires, les rĂ©cits et les influences artistiques qui ont donnĂ© naissance Ă  l’univers Ă©blouissant et infini des cinĂ©mas indiens.

Photogramme du film Mughal-E-Azam réalisé par K. Asif (1960). Mughal-E-Azam, Kamuddin Asif , 1960.

Photogramme du film Mughal-E-Azam réalisé par K. Asif (1960). Mughal-E-Azam, Kamuddin Asif , 1960.

Photogramme du film Mughal-E-Azam réalisé par K. Asif (1960). Mughal-E-Azam, Kamuddin Asif , 1960.

Photogramme du film Mughal-E-Azam réalisé par K. Asif (1960). Mughal-E-Azam, Kamuddin Asif , 1960.

Affiche de l'exposition Bollywood Superstars. © Gitanjali Rao.

Affiche de l’exposition Bollywood Superstars. © Gitanjali Rao.


PARCOURS DE L’EXPOSITION

L’exposition dĂ©bute avec les arts narratifs populaires qui ont prĂ©cĂ©dĂ© le cinĂ©ma et coexistĂ© avec lui jusqu’a nos jours : spectacles de conteurs, de thĂ©Ăątres d’ombres et de lanternes magiques. Le coeur du parcours est consacrĂ© ensuite Ă  deux genres indĂ©modables que sont le film mythologique et le film historique. Dieux et princes, romances et batailles inspirent les arts indiens depuis toujours et constituent les recettes des blockbusters. Un intermĂšde dĂ©diĂ© au rĂ©alisateur Satyajit Ray et au cinĂ©ma social apporte un contrepoint pour Ă©voquer la diversitĂ© des cinĂ©mas indiens qui sont loin de se rĂ©duire Ă  l’industrie commerciale de Bombay (Bollywood) qui est la plus connue. Le parcours se termine avec une installation immersive mettant Ă  l’honneur des acteurs ayant traversĂ© les dĂ©cennies, a  partir d’une sĂ©lection de scĂšnes cultes. Car en Inde, les acteurs et les actrices sont adorĂ©s comme nulle part ailleurs : ils sont les nouvelles icĂŽnes de la culture populaire.


Les racines : pré-cinémas et arts populaires
En 1896, les spectateurs dĂ©couvrent les images animĂ©es, moins d’un an aprĂšs les premiĂšres projections des frĂšres LumiĂšres a  Paris. Rapidement et tout au long du 20e siĂšcle, l’Inde invente son propre cinĂ©ma en puisant a  la source des arts narratifs et des spectacles populaires. Suivant la tradition des conteurs itinĂ©rants, des thĂ©Ăątres d’ombres et des spectacles de lanternes magiques, les premiers films s’inspirent d’histoires mythologiques vielles de plus de 2000 ans et sont montrĂ©s de village en village, dans des salles ambulantes. Le cinĂ©ma devient un nouveau dispositif permettant de faire sortir les dieux des temples et de les rapprocher des fidĂšles. C’est aussi un moyen d’échanger un regard avec des images divines vivantes, avec toute l’importance religieuse que possĂšde la vue (darshan) dans la civilisation indienne. Dans cette section, le visiteur a la possibilitĂ© de manipuler une lanterne magique conçue pour l’exposition et projetant une oeuvre sur plaque de verre exĂ©cutĂ©e par Gitanjali Rao, artiste et rĂ©alisatrice de film d’animation. Il peut Ă©galement entrer dans la salle en kalĂ©idoscope ou  se rĂ©pĂštent a  l’infini les chorĂ©graphies de danses rĂ©gionales que le cinĂ©ma a rĂ©adaptĂ©es.


Dieux et princes Ă  l’écran : films mythologiques et historiques
Au dĂ©but du 20e siĂšcle, l’Inde est une colonie britannique divisĂ©e par les langues, les identitĂ©s rĂ©gionales et les religions. Comment produire alors un film capable de s’adresser a tous et de toucher le vaste marché indien ? Pour relever ce dĂ©fi et dans le contexte d’une construction nationale naissante, les premiers films vont remonter aux racines du pays, incarner des dieux et des hĂ©ros historiques tout en s’inscrivant dans la longue tradition artistique indienne. Fortement influencé par l’iconographie et le style dramatique des « images de calendrier » imprimĂ©es par les presses Ravi Varma, Dundiraj Phalke dit Dadasaheb Phalke (1870-1944) rĂ©alise les premiers films mettant en scĂšne des divinitĂ©s hindoues, donnant naissance au cinĂ©ma mythologique. Pour illustrer le passage des images imprimĂ©es aux images animĂ©es, un ensemble exceptionnel de chromolithographies et de peintures originales de Ravi Varma est prĂ©sentĂ© ici, en regard des films mythologiques muets, puis des sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es Ă  effet spĂ©ciaux tirĂ©es des Ă©popĂ©es hindoues. BientĂŽt, ce sera le film historique qui offrira au cinĂ©ma indien ses plus grands succĂšs, adaptant Ă  l’écran les faits d’armes et la vie sentimentale des souverains de l’ñge d’or de l’histoire nationale. Bijoux, sculptures, costumes et objets d’art illustrent ici la grandeur des cours mogholes et rajputes, magnifiĂ©es par les classiques du film historique. Des extraits de Mughal-E-Azam (de K. Asif, 1960) sont notamment projetĂ©s parmi un ensemble d’objets historiques spectaculaires : robes de cours, Ă©crans ajourĂ©s de palais, armures d’apparat et jade sertis de pierres prĂ©cieuses. Une salle de projection propose ensuite une pause dans le parcours pour Ă©voquer un tout autre cinĂ©ma, celui de la nouvelle vague indienne Ă  travers des extraits de l’oeuvre de Satyajit Ray, a  sa maniĂšre « superstar » du cinĂ©ma d’auteur et reconnu dans le monde entier.


Superstars
La derniĂšre partie du parcours s’ouvre avec les annĂ©es 1970 et les « single screens » cinĂ©ma, qui se dĂ©veloppent dans le sillage des premiers grands films Ă  succĂšs de l’industrie de Bollywood. Sholay (de Ramesh Sippy, 1975) classique Ă©ternel, hisse au sommet l’acteur culte Amitabh Bachchan dans l’un des premiers films « masala ». A la maniĂšre du mĂ©lange d’épices masala, le film mĂȘle les genres pour offrir un ensemble complet et intense d’émotions. Mais ce sont avant tout les interprĂštes adulĂ©s du public qui font le succĂšs des films en Inde. Nul autre star-system au monde ne suscite une telle ferveur. Qu’elles soient installĂ©es ou montantes, les vedettes populaires ont la capacitĂ© d’émouvoir le spectateur d’un simple mot, d’un geste ou d’un regard. Une installation rend hommage Ă  quelques-unes des plus grandes stars a  partir d’une sĂ©lection de scĂšnes iconiques des dĂ©cennies 1970 Ă  2010.

Figure du théùtre d'ombres, Sita sous son arbre, début du 20e siÚcle. Peau de daim ou de chÚvre, découpée, cousue et peinte, 71 x 97 cm. Inde, Andhra Pradesh (état). N° inventaire 71.1967.25.47. © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Patrick Gries.

Figure du thĂ©Ăątre d’ombres, Sita sous son arbre, dĂ©but du 20e siĂšcle. Peau de daim ou de chĂšvre, dĂ©coupĂ©e, cousue et peinte, 71 x 97 cm. Inde, Andhra Pradesh (Ă©tat). N° inventaire 71.1967.25.47. © musĂ©e du quai Branly – Jacques Chirac, photo Patrick Gries.

Tenture de temple: Krishna Shri Nathji et l'offrande d'Annakuta. Fin du 19e siÚcle. Peinture sur toile de coton, 237 x 254 x 0,5 cm. Inde, Nathdwara. N° inventaire 70.2014.10.1. © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Claude Germain.

Tenture de temple: Krishna Shri Nathji et l’offrande d’Annakuta. Fin du 19e siĂšcle. Peinture sur toile de coton, 237 x 254 x 0,5 cm. Inde, Nathdwara. N° inventaire 70.2014.10.1. © musĂ©e du quai Branly – Jacques Chirac, photo Claude Germain.