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🔊 “Anna-Eva Bergman” Voyage vers l’intérieur, au Musée d’Art moderne de Paris, du 31 mars au 16 juillet 2023

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“Anna-Eva Bergman” Voyage vers l’intérieur

au Musée d’Art moderne de Paris

du 31 mars au 16 juillet 2023

MusĂ©e d’Art moderne de Paris


Interview de Hélène Leroy, conservatrice, responsable des collections du MAM et commissaire de l'exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 30 mars 2023, durée 22’09. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de HĂ©lène Leroy, conservatrice, responsable des collections du MAM et commissaire de l’exposition,


par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 30 mars 2023, durée 22’09.
© FranceFineArt.


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©Anne-FrĂ©derique Fer, prĂ©sentation presse de l’exposition, le 30 mars 2023.

Extrait du communiqué de presse :

Anna-Eva Bergman, N°18-1956 Grand soleil, 1956. Huile et feuille de métal sur toile, 162 x 143 cm. Stortinget, The Norwegian Parliament. © Anna-Eva Bergman / Adagp, Paris, 2023. Photographie © Peter Mydske / Stortinget.
Anna-Eva Bergman, N°18-1956 Grand soleil, 1956. Huile et feuille de métal sur toile, 162 x 143 cm. Stortinget, The Norwegian Parliament. © Anna-Eva Bergman / Adagp, Paris, 2023. Photographie © Peter Mydske / Stortinget.
Anna-Eva Bergman, GB 20-1957 Barque sous l’eau, 1957. Gravure sur bois sur vélin d'Arches, 56,8 x 76,8 cm, Épreuve justifiée 5/15 et timbre sec AEB, Atelier Patris, Paris, imprimeur. Musée d’Art Moderne de Paris. © Anna-Eva Bergman / Adagp, Paris, 2023. Photographie © Julien Vidal / Parisienne de Photographie.
Anna-Eva Bergman, GB 20-1957 Barque sous l’eau, 1957. Gravure sur bois sur vĂ©lin d’Arches, 56,8 x 76,8 cm, Épreuve justifiĂ©e 5/15 et timbre sec AEB, Atelier Patris, Paris, imprimeur. MusĂ©e d’Art Moderne de Paris. © Anna-Eva Bergman / Adagp, Paris, 2023. Photographie © Julien Vidal / Parisienne de Photographie.

Commissariat :

Hélène Leroy, conservatrice, responsable des collections




Le Musée d’Art Moderne de Paris présente la première grande rétrospective consacrée à l’artiste norvégienne Anna-Eva Bergman (1909-1987), figure-clé de la peinture de l’après-guerre, artiste libre et visionnaire, dont l’oeuvre plastique, caractérisée par l’emploi de la feuille d’or ou d’argent, est une puissante célébration de la beauté de la nature, des paysages du Nord et de la Méditerranée.

ExposĂ©e dans le monde entier de son vivant (notamment au MusĂ©e d’Art Moderne de Paris en 1977 mais aussi en Italie, Allemagne ou en Norvège), Anna-Eva Bergman reste cependant insuffisamment reconnue en Europe. Son oeuvre au langage pictural singulier, fondĂ© sur un vocabulaire de formes pures, demande aujourd’hui Ă  ĂŞtre reconsidĂ©rĂ© plus largement dans le champ de l’histoire de l’art aux cĂ´tĂ©s du travail d’autres grandes artistes femmes comme Hilma af Klint, Georgia O’Keeffe ou encore Sonia Delaunay qui ont Ă©tĂ© ses contemporaines. L’exposition Anna-Eva Bergman, Voyage vers l’intĂ©rieur apporte un Ă©clairage dĂ©cisif dans la redĂ©couverte de cette artiste majeure en proposant un panorama de toute sa production. ComposĂ©e de plus de 200 oeuvres, l’exposition fait suite Ă  la rĂ©trospective consacrĂ©e en octobre 2019 par le MAM Ă  Hans Hartung, qui fut aussi l’époux de l’artiste.

Ă€ cette occasion, le musĂ©e prĂ©sente N°2-1964 Stèle, acquise du vivant de Bergman ainsi que la centaine d’oeuvres provenant du don exceptionnel consenti par la Fondation Hartung- Bergman au MAM en 2017. Cet ensemble est complĂ©tĂ© par des photographies, dessins et documents d’archives dont de nombreux inĂ©dits, provenant des collections de la Fondation Ă  Antibes.

Un catalogue Ă©ditĂ© aux Ă©ditions Paris MusĂ©es sous la direction d’HĂ©lène Leroy rassemble des essais de spĂ©cialistes français et norvĂ©giens. Les auteurs dĂ©taillent notamment la richesse des techniques plastiques abordĂ©es par Bergman et l’usage très spĂ©cifique d’un matĂ©riau devenu sa signature : la feuille de mĂ©tal (or, argent, aluminium, Ă©tain, cuivre, plomb, bismuth). DiffĂ©rents essais s’attachent, en outre, Ă  creuser le rapport d’Anna-Eva Bergman au dessin et Ă  la caricature, Ă  l’architecture, son emploi du nombre d’or, ainsi que la rĂ©ception et l’exposition de son oeuvre après-guerre, sa relation aux grands maĂ®tres du passĂ© et Ă  ses contemporains comme Barnett Newman, Ad Reinhardt ou Mark Rothko.


#ExpoBergman

Anna-Eva Bergman incarne l’Europe du XXe siècle. Elle grandit en Norvège et débute une formation artistique à Oslo en 1927, qu’elle complète à Vienne l’année suivante. À Paris, en 1929, elle rencontre Hans Hartung, jeune peintre abstrait alors inconnu. Elle l’épouse aussitôt en Allemagne et fréquente les cercles d’artistes engagés de Dresde.

La première partie de sa carrière est marquĂ©e par son intĂ©rĂŞt pour la caricature et l’illustration. Ses dons d’observatrice font d’elle une chroniqueuse alerte, tĂ©moin des bouleversements sociaux et politiques des annĂ©es 1930. Elle n’hĂ©site pas Ă  pourfendre la doctrine et l’attitude des Nazis, elle s’amuse des stĂ©rĂ©otypes culturels des pays qu’elle visite, elle Ă©voque les grands Ă©carts entre marginaux et dominants. Ses dessins sont aussi l’occasion de se dĂ©crire parfois elle-mĂŞme et de raconter ses aventures romanesques aux cĂ´tĂ©s de Hans Hartung, avec qui elle se maria deux fois. Ces oeuvres graphiques ne sauraient pourtant la rĂ©duire au statut d’illustratrice. Elles tĂ©moignent d’une puissante individualitĂ©, signe d’une Ă©mancipation prĂ©coce et d’une grande libertĂ© d’esprit. Ă€ partir des annĂ©es 1940, Bergman renoue pleinement avec la peinture, Ă  travers le choix d’une voie non figurative mais toujours symbolique, qu’elle qualifie d’« art d’abstraire ». L’observation de la nature passe au premier plan, nourrie par une profonde introspection sur laquelle l’artiste va fonder sa propre thĂ©orie esthĂ©tique. Quoiqu’imprĂ©gnĂ©e par les paysages de la Norvège, et bouleversĂ©e par l’expĂ©rience du soleil de minuit dans le Finnmark, Anna-Eva Bergman a beaucoup voyagĂ©, notamment sur les cĂ´tes mĂ©diterranĂ©ennes, et a tirĂ© de ces expĂ©riences une obsession des lumières, de leurs variations, de leurs contrastes et de leurs nuances.

Son approche repose sur le primat de la ligne, le recours au nombre d’or, la symbolique des couleurs, et l’usage des feuilles de métal, inspiré par l’art du Moyen-Âge. À cette époque, peinture et écriture sont intrinsèquement liées : l’artiste consigne dans ses carnets les questions théoriques et techniques, les réflexions sur l’art, l’esthétique et la philosophie qui la traversent. Le séjour qu’elle effectue en 1950 le long de la côte norvégienne occasionne un profond renouvellement de son vocabulaire artistique. Sa peinture évolue alors vers la recherche d’un nombre restreint de formes simples : lune, astre, planète, montagne, stèle, arbre, tombeau, vallée, barque, proue, miroir… Bergman puise dans ce répertoire naturel et élémentaire pour concevoir un alphabet formel en constante mutation, qui irrigue toute son oeuvre. Après un développement minimaliste, son travail connaît une ultime transfiguration à la fin des années 1970, avec une alternance de très petits formats – qu’elle désigne comme des « mini-peintures » – et de très grands qui adoptent des formes simples et monumentales, à la gamme chromatique resserrée, témoins d’une grande maîtrise de la composition et de la synthèse.

L’oeuvre d’Anna-Eva Bergman se caractérise enfin par un sens grave du mysticisme et du sacré – elle se dit « panthéiste » – combiné avec une très grande attention pour le vivant au-delà de la seule échelle humaine. Il n’est donc pas étonnant que sa peinture rencontre aujourd’hui l’engouement d’une nouvelle génération.

Le Musée d’Art Moderne de Paris a collaboré étroitement avec la Fondation Hartung-Bergman à Antibes ainsi qu’avec le Nasjonalmuseet à Oslo, qui lui consacrera à son tour une exposition du 16 novembre 2023 au 25 février 2024.