🔊 “Claire Glorieux” au musée départemental Albert-Kahn, Boulogne-Billancourt, du 17 janvier au 30 avril 2023
“Claire Glorieux”
Ce qui me point – RĂ©sidence de crĂ©ation
au musée départemental Albert-Kahn, Boulogne-Billancourt
du 17 janvier au 30 avril 2023
Musée Albert-Kahn
Claire Glorieux

PODCAST –Â Interview de Claire Glorieux,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 16 janvier 2023, durée 15’25.
© FranceFineArt.
Extrait du communiqué de presse :



Pour sa première résidence de création dans la salle des Plaques, le musée départemental Albert-Kahn invite Claire Glorieux à concevoir une œuvre originale à partir des Archives de la Planète.
Au cours de sa période d’immersion dans les collections, Claire Glorieux a fait sien le concept de « punctum » défini par Roland Barthes comme « ce hasard qui me point (mais aussi me meurtrit, me poigne) » dans une photographie. En s’attardant ainsi sur ce qui pique son attention, la plasticienne livre une œuvre personnelle et sensible autour des collections du musée. Elle associe, aux images choisies, quelques mots explicitant ce qui l’a point dans chacune.
L’artiste propose une Ĺ“uvre composĂ©e de dioramas conçus Ă partir des Archives de la Planète et d’images personnelles. Objets fragiles empilĂ©s, alignĂ©s, accumulĂ©s, ces dioramas tĂ©moignent de la dĂ©marche de mettre le monde en boĂ®te ainsi que la profusion d’images et de la diversitĂ© des lieux et personnes photographiĂ©s dans les Archives de la Planète. Â
Claire Glorieux crĂ©e ses dioramas Ă partir de boĂ®tes d’allumettes, objets du quotidien symbolisant à la fois la lumière et l’écriture photographique ainsi que la destruction et disparition attachĂ©es aux archives. Chaque boĂ®te est Ă©clairĂ©e d’une ampoule dont l’intensitĂ© varie. Le laps de temps d’éclairage des dioramas fait Ă©cho au temps de prise de vue photographique. Â
Si le feu éclaire les choses, il est aussi responsable de leur disparition. L’installation est complétée par une vidéo en stop-motion où des allumettes se consument et relaient la lumière, métamorphose des archives qui se transmettent de génération en génération. Tandis que la combustion finale rappelle la fragilité des documents que le musée conserve aujourd’hui (film en nitrate hautement inflammable, plaques de verre).
Biographie
Artiste plasticienne diplĂ´mĂ©e de l’Ecole Nationale SupĂ©rieure des Beaux-Arts de Paris et du Fresnoy, Claire Glorieux travaille principalement la vidĂ©o, s’intĂ©ressant particulièrement au langage. L’archive teint Ă©galement une place importante dans son quotidien, comme dans son travail. Garder des traces, qu’elles soient visuelles ou sonores, est une tâche qu’elle aime entretenir.Â
Ă€ partir des collections du musĂ©e et de l’esprit du lieu, la rĂ©sidence de la salle des Plaques invite un.e artiste Ă explorer les notions d’archives et de consignation du rĂ©el et offrir aux diffĂ©rents publics du musĂ©e un regard contemporain sur les collections d’images du musĂ©e, renouveler leur approche et montrer l’actualitĂ© des questionnements qu’elles soulèvent.Â