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“RĂȘve d’Egypte“ 

au Musée Rodin, Paris

du 18 octobre 2022 au 5 mars 2023

Musée Rodin


Interview de BĂ©nĂ©dicte Garnier, responsable de la collection d’antiques de Rodin, et commissaire de l'exposition, par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 17 octobre 2022, durĂ©e 8’53. © FranceFineArt. 

PODCAST –  Interview de BĂ©nĂ©dicte Garnier, responsable de la collection d’antiques de Rodin, et commissaire de l’exposition,


par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 17 octobre 2022, durĂ©e 8’53.
© FranceFineArt. 

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©Anne-Fréderique Fer, présentation presse, le 17 octobre 2022.

Extrait du communiqué de presse :

 

Thot sous sa forme d'Ibis, 656 – 332 av. J-C, bronze, Co.211. © musĂ©e Rodin, Ph. AngĂšle Dequier.
Thot sous sa forme d’Ibis, 656 – 332 av. J-C, bronze, Co.211. © musĂ©e Rodin, Ph. AngĂšle Dequier.
Roi debout dans l'attitude de la marche, Egypte, bois et calcaire, CO. 1050. © musée Rodin, ph. C. Baraja.
Roi debout dans l’attitude de la marche, Egypte, bois et calcaire, CO. 1050. © musĂ©e Rodin, ph. C. Baraja.
Rodin tenant une statuette égyptienne, EugÚne Druet, vers 1914, épreuve gélatinoargentique, Ph.833 © musée Rodin.
EugÚne Druet, Rodin tenant une statuette égyptienne, vers 1914, épreuve gélatinoargentique, Ph.833 © musée Rodin.
Masque funĂ©raire d’enfant, plĂątre, 100 – 200, Co.1772. © musĂ©e Rodin, Ph. AngĂšle Dequier.
Masque funĂ©raire d’enfant, plĂątre, 100 – 200, Co.1772. © musĂ©e Rodin, Ph. AngĂšle Dequier.
Groupe de socles égyptiens © agence photographique du musée Rodin, J. Manoukian.
Groupe de socles égyptiens © agence photographique du musée Rodin, J. Manoukian.

Commissariat :

BĂ©nĂ©dicte Garnier, responsable de la collection d’antiques de Rodin





Pour la premiĂšre fois, le musĂ©e Rodin prĂ©sente la relation de Rodin Ă  l’art Ă©gyptien. L’exposition dĂ©voilera un Rodin Ă©gyptien, se nourrissant d’une Égypte rĂȘvĂ©e, fantasmĂ©e puis collectionnĂ©e.

« Plus que tout, l’Egyptien m’attire. Il est pur. L’élĂ©gance de l’esprit s’enguirlande Ă  toutes ses oeuvres. » Auguste Rodin, Les CathĂ©drales de France, Armand Colin, Paris, 1914.



« RÊVE D’ÉGYPTE » : RODIN L’ÉGYPTIEN

Cet automne le musĂ©e Rodin rĂ©vĂšle la remarquable collection Ă©gyptienne du sculpteur, composĂ©e de plus de mille oeuvres de l’époque prĂ©-pharaonique Ă  l’époque arabe. L’exposition RĂȘve d’Égypte prĂ©sente un parcours de plus de 400 objets, tous restaurĂ©s pour l’occasion, qui mĂȘle collection et oeuvres d’Auguste Rodin, sculptures et dessins, ainsi que des archives et photographies pour mettre en contexte ses « amis de la derniĂšre heure », comme l’artiste aimait Ă  appeler les antiques qu’il chĂ©rissait. Elle Ă©voque aussi la rĂ©sonnance de l’art Ă©gyptien dans l’oeuvre de Rodin, Ă  travers ses recherches sur la reprĂ©sentation du corps humain, la simplification des formes, le fragment ou la monumentalitĂ© — ainsi le Monument Ă  Balzac (1898) dont il disait « Le Balzac est le Sphinx de la France ». Il s’agit plus pour le sculpteur d’« ĂȘtre Ă©gyptien » que d’ĂȘtre inspirĂ© par l’art Ă©gyptien. L’exposition bĂ©nĂ©ficie de prĂȘts majeurs du musĂ©e du Louvre, du musĂ©e d’Orsay, du musĂ©e Bourdelle et de collectionneurs privĂ©s.



UNE COLLECTION D’ARTISTE MISE EN SCÈNE

Auguste Rodin n’a cessĂ© d’étudier les arts du passĂ©. S’il regardait vers la GrĂšce, l’Asie ou le Moyen-Âge, il s’est aussi passionnĂ© pour l’Égypte et a rĂ©uni une collection exceptionnelle, en nombre et en qualitĂ©. Entre 1893 et 1917, Auguste Rodin rassemble dans sa villa de Meudon environ mille objets Ă©gyptiens qu’il mĂȘle aux sculptures de son atelier. À partir de 1908, et plus encore en 1911-1912, il s’entoure d’oeuvres monumentales et prestigieuses pour les exposer dans l’hĂŽtel Biron Ă  Paris, en prĂ©figuration du futur musĂ©e Rodin. Il se fournit auprĂšs d’antiquaires parisiens et de marchands installĂ©s au Caire. L’exposition est composĂ©e de sĂ©quences alternant l’atelier Ă©gyptien de Rodin et son musĂ©e Ă©gyptien, Ă  la villa des Brillants Ă  Meudon puis Ă  l’hĂŽtel Biron. Le parcours ouvre aussi des fenĂȘtres sur l’Égypte ; elles font surgir des figures de passeurs, Ă©crivains, artistes, antiquaires et Ă©gyptologues, qui guidĂšrent l’artiste vers l’Égypte en le nourrissant de sources visuelles, de rĂ©cits ou d’objets La constitution de la collection de Rodin rĂ©vĂšle ainsi l’histoire du marchĂ© de l’art et des antiquaires de cette Ă©poque. Cette exposition prolonge celles que le musĂ©e a consacrĂ©es aux rapports de l’artiste avec les arts du passĂ© : Rodin — La lumiĂšre de l’Antique (Arles, musĂ©e de l’Arles antique, 2013), Rodin and the ancient Greece (Londres, British Museum, 2018) ou Rodin — Displacements (Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek, 2021). Elle s’inscrit dans le programme de commĂ©morations de l’annĂ©e Champollion, organisĂ© sous l’égide de France MĂ©moire.



LA RECHERCHE AU MUSÉE RODIN : LE PROGRAMME « RODIN ET L’ART ÉGYPTIEN »

L’exposition met en lumiĂšre une collection exceptionnelle, dĂ©sormais accessible sur un site dĂ©diĂ©. Ce site est le fruit d’un programme de recherche multidisciplinaire de quinze ans, Ă  l’initiative de BĂ©nĂ©dicte Garnier, responsable de la collection d’antiques de Rodin et commissaire de l’exposition, et Nathalie Lienhard, responsable de la bibliothĂšque du Centre de recherches Ă©gyptologiques de la Sorbonne, avec le soutien d’un comitĂ© scientifique et la participation de jeunes Ă©tudiants et chercheurs. L’étude et la publication en ligne de la collection Ă©gyptienne d’Auguste Rodin ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s en partenariat avec le Centre de Recherche Égyptologique de la Sorbonne (cres), le Centre de recherche et de restauration des musĂ©es de France (c2rmf), le musĂ©e du Louvre et l’UniversitĂ© de Paris-Nanterre, avec le soutien du MinistĂšre de la Culture. La collection est constituĂ©e de 87 reliefs provenant d’élĂ©ments d’architecture, parois de tombe, parois de temple, 14 stĂšles funĂ©raires, 288 statues et statuettes, 30 modĂšles de sculpteur, 32 Ă©lĂ©ments de sarcophages, de cercueils et masques, 144 objets divers, reliquaires, ex-voto, ouchebtis, Ptah-Sokar-Osiris, amulettes, vases canopes, etc., 143 vases en pierres et en terre cuite, 103 tissus et 283 plaquettes et objets en os. Soit 1124 objets au total.



La collection Ă©gyptienne est en open accĂšs sur le site  http://www.egypte.musee-rodin.fr



#Catalogue Coédition Musée Rodin/In Fine

Fragment de statue royale, torse de Nectanebo I, Egypte, quartzite, Co.1420. © musée Rodin, Ph. H. Lewandowski.
Fragment de statue royale, torse de Nectanebo I, Egypte, quartzite, Co.1420. © musée Rodin, Ph. H. Lewandowski.
Homme debout, marchant, 2060 av. J.-C, Égypte, bois, Co.650. © agence photographique du musĂ©e Rodin, J. Manoukian.
Homme debout, marchant, 2060 av. J.-C, Égypte, bois, Co.650. © agence photographique du musĂ©e Rodin, J. Manoukian.
Auguste Rodin, Torse de Jeune Femme cambrée, grand modÚle, 1909, Plùtre, S.5686. © musée Rodin, ph. H. Lewandowski.
Auguste Rodin, Torse de Jeune Femme cambrée, grand modÚle, 1909, Plùtre, S.5686. © musée Rodin, ph. H. Lewandowski.

Parcours de l’exposition



Auguste Rodin, pĂ©tri de culture grĂ©co-romaine, se passionne pour l’art Ă©gyptien assez tardivement. NĂ© en 1840, il vit Ă  Paris, l’une des capitales de l’égyptomanie. Il y visite les Expositions universelles et admire, au musĂ©e du Louvre, les dĂ©couvertes de la nouvelle science de l’égyptologie. Avant 1870, l’Égypte apparaĂźt par petites touches dans son art, avec des thĂšmes empruntĂ©s Ă  l’orientalisme. Puis vers 1880, Rodin est tentĂ© par l’iconographie Ă©gyptisante vĂ©hiculĂ©e par le symbolisme. A partir de 1890, il commence Ă  collectionner des antiquitĂ©s Ă©gyptiennes. Cette passion dure jusqu’à la PremiĂšre Guerre mondiale et l’artiste rĂ©unit plus de mille objets, de l’époque prĂ©dynastique Ă  l’époque arabe ; ceux-ci rejoignent sa collection personnelle, riche de six mille cinq cents « antiques ».

Dans les mĂȘmes annĂ©es, l’Égypte transparaĂźt dans les dessins et sculptures de Rodin, par rĂ©miniscence formelle ou iconographique. Il ne s’agit pas de copier des motifs mais d’intĂ©grer peu Ă  peu la leçon de l’art Ă©gyptien qui est, selon ses termes : « hiĂ©ratique, farouche et rude, Ă©lĂ©gance de l’esprit, harmonie de la forme et simplicitĂ© des lignes, accentuation des contours essentiels ou Ă©motion religieuse ». Il y trouve ce qu’il recherche, « un type Ă©ternel ». Le sculpteur se veut « Ă©gyptien », comme il s’espĂšre parfois « grec » ou « japonais », dans sa quĂȘte de la nature et de la vie. En retour, ses oeuvres deviennent pour les Ă©gyptologues des exemples de comprĂ©hension de l’art Ă©gyptien, un art qui a su saisir le modĂšle en abandonnant l’idĂ©e de perspective. L’exposition permet de dĂ©couvrir le premier musĂ©e Ă©gyptien que le sculpteur rassemble Ă  Meudon, l’impact de cet art sur sa crĂ©ation, puis, aprĂšs 1910, l’importance grandissante de l’art Ă©gyptien dans sa collection, dans son oeuvre et dans la crĂ©ation du musĂ©e Rodin.

La premiĂšre collection Ă  Meudon
Rodin dĂ©veloppe sa collection Ă©gyptienne dĂšs 1893 dans sa maison de Meudon, privilĂ©giant, jusqu’en 1910, les objets de petites dimensions. Ce premier ensemble de prĂšs de 550 numĂ©ros, est exposĂ© dans toutes les piĂšces de la villa des Brillants, mais aussi dans ses diffĂ©rents ateliers, dissĂ©minĂ©s Ă  travers le jardin. Les objets sont prĂ©sentĂ©s dans des vitrines, sur des sellettes ou gaines de sculpteur, Ă  la maniĂšre de l’atelier, souvent mĂ©langĂ©s Ă  ses autres antiques et Ă  ses propres oeuvres. Pour ses visiteurs, il sort des vitrines les petits animaux de bronze ou de bois qu’il aime caresser ou commenter et qu’il fait photographier pour les diffuser dans des revues. Le sculpteur admire leur aspect fragmentaire et la simplicitĂ© de leur forme. Dans la solitude de l’atelier, il dialogue avec eux et les perçoit en parfaite rĂ©sonance avec la nature environnante. Les feuilles des arbres deviennent pour lui de petites momies et les images de ces objets se superposent dans son esprit Ă  celles du musĂ©e imaginaire et du modĂšle vivant. Le poĂšte Rainer Maria Rilke les dĂ©couvre en 1905 : « Et tout cela, maisons, couloirs, ateliers, jardins : plein d’admirables antiques, frayant avec ses oeuvres comme avec leurs seuls parents
 Lui, plein de joie, caresse les belles Ă©paules, les belles joues, et dĂ©chiffre de loin, sur leurs lĂšvres, l’indicible ».

L’atelier Ă©gyptien
DĂšs les annĂ©es 1890-1900, l’Égypte surgit dans l’oeuvre de Rodin, non plus sous l’influence du symbolisme, de l’égyptomanie ou de l’égyptologie, mais plus invisible, dans le souvenir intĂ©riorisĂ© d’un savoir ancien. Dans l’atelier, ses oeuvres dialoguent dĂ©sormais avec les antiques de sa collection et de son musĂ©e imaginaire. Les mots Égypte, pyramide, sphinx, momie, ClĂ©opĂątre, Memnon, Isis ou adorante apparaissent sur ses sculptures et ses dessins, rĂ©alisĂ©s pourtant d’aprĂšs le modĂšle vivant et non d’aprĂšs des antiques. Ces annotations renvoient Ă  sa connaissance de l’art Ă©gyptien, qui transparaĂźt par la couleur autant que le trait. Rodin s’inscrit ici dans une tradition antique que l’on reconnaĂźt. S’il ne travaille pas d’aprĂšs un modĂšle sculptĂ©, comme l’artiste Ă©gyptien, il crĂ©e des statues ou des dessins-modĂšles qu’il duplique et individualise par l’annotation et l’assemblage. En miroir des oeuvres Ă©gyptiennes vues au Louvre ou des antiques de sa collection, Rodin dĂ©cline ses recherches sur le corps, tour Ă  tour invisible, repliĂ©, multipliĂ©, aux fragments assemblĂ©s, ouvert ou synthĂ©tique. Il utilise aussi des vases Ă©gyptiens en terre cuite ou en albĂątre qu’il assemble Ă  ses propres sculptures en plĂątre. Il associe ainsi l’image du vase Ă  celle du corps humain, reprenant une idĂ©e dĂ©veloppĂ©e depuis l’antiquitĂ© et reprise au XIXĂšme siĂšcle.

Le musĂ©e Ă©gyptien Ă  l’hĂŽtel Biron
DĂšs 1909, Rodin envisage de donner Ă  l’État français son oeuvre, ses collections et sa villa de Meudon, Ă  condition qu’un musĂ©e Rodin soit créé Ă  l’hĂŽtel Biron. Il se met Ă  acheter avec frĂ©nĂ©sie une seconde collection Ă©gyptienne, avec des sculptures plus grandes et de meilleure qualitĂ©, au mĂȘme titre que des oeuvres asiatiques ou mĂ©diĂ©vales, pour son futur musĂ©e. Chez lui, comme chez les archĂ©ologues et historiens de l’art des annĂ©es 1910, l’antiquitĂ© grĂ©co-romaine, avec ses critĂšres de beautĂ© et de proportions, n’est plus prĂ©dominante. Rodin souhaite un musĂ©e Ă  dimension universaliste et pĂ©dagogique, pour l’apprentissage des jeunes artistes, qui donne Ă  voir les arts du passĂ© en rĂ©sonnance avec son oeuvre. Il place la sculpture Ă©gyptienne dĂšs la premiĂšre salle du parcours pour souligner ses sources les plus anciennes, puis la dissĂ©mine dans les autres salles oĂč sont dĂ©jĂ  rĂ©unies, en 1913, plus de 450 objets Ă©gyptiens. Ce regard rĂ©trospectif de l’artiste sur l’ensemble de son oeuvre Ă©claire ses derniĂšres recherches sur l’essence de la figure humaine et la simplification des formes dans les annĂ©es 1910-1914. « Tout est de Rodin. » disait le critique Julius Meier-Graefe. « Il n’y a pas ici une seule forme des Anciens, aucune oeuvre qui pourrait ĂȘtre la leur. » La derniĂšre Égypte de Rodin s’inscrit dans le courant des modernitĂ©s, entre rĂ©miniscence, symptĂŽme et transmission, Ă  cĂŽtĂ© des jeunes artistes contemporains et parfois Ă  travers eux : Aristide Maillol, Henri Matisse, Constantin Brancusi ou Jacques Lipchitz. Tandis que d’autres regardent dĂ©jĂ  vers les arts africains ou ocĂ©aniens, l’Égypte est la derniĂšre passion de Rodin.