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🔊 “Gérard Garouste” au Centre Pompidou, Paris, du 7 septembre 2022 au 2 janvier 2023

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“Gérard Garouste“ 

au Centre Pompidou, Paris

du 7 septembre 2022 au 2 janvier 2023

Centre Pompidou


Interview de Sophie Duplaix, conservatrice en cheffe des collections contemporaines, Musée national d'art moderne et commissaire de l’exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 5 septembre 2022, durée 23’30. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Sophie Duplaix, conservatrice en cheffe des collections contemporaines, Musée national d’art moderne et commissaire de l’exposition,


par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 5 septembre 2022, durée 23’30.
© FranceFineArt.

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©Anne-Fréderique Fer, journée de tournage et finissage de l’accrochage, le 5 septembre 2022.

Extrait du communiqué de presse :



Gérard Garouste, Pinocchio et la partie de dés, 2017. Huile sur toile, 160 x 220 cm, collection particulière. © Adagp, Paris 2022. Photo © Bertrand Huet/Tutti.
Gérard Garouste, Pinocchio et la partie de dés, 2017. Huile sur toile, 160 x 220 cm, collection particulière. © Adagp, Paris 2022. Photo © Bertrand Huet/Tutti.
Gérard Garouste, Le Théâtre de Don Quichotte, 2012. Huile sur toile 200  × 260 cm. Collection Hervé Lancelin, Luxembourg. Photo © Bertrand Huet/Tutti.
Gérard Garouste, Le Théâtre de Don Quichotte, 2012. Huile sur toile 200  × 260 cm. Collection Hervé Lancelin, Luxembourg. Photo © Bertrand Huet/Tutti.
Gérard Garouste, Le Rabbin et le Nid d’oiseaux, 2013. Huile sur toile 162 × 130 cm. Collection particulière. Photo © Bertrand Huet/Tutti.
Gérard Garouste, Le Rabbin et le Nid d’oiseaux, 2013. Huile sur toile 162 × 130 cm. Collection particulière. Photo © Bertrand Huet/Tutti.
Gérard Garouste, Le Pendu, le vase et le miroir, 1985. Huile sur toile 250  × 500 cm. Ludwig Museum – Museum of Contemporary Art, Budapest. Photo © József Rosta/Ludwig.
Gérard Garouste, Le Pendu, le vase et le miroir, 1985. Huile sur toile 250  × 500 cm. Ludwig Museum – Museum of Contemporary Art, Budapest. Photo © József Rosta/Ludwig.
Gérard Garouste, Le Classique, années 1970. Huile sur papier marouflé sur toile7 9  × 66 cm. Collection particulière, France. Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI Audrey Laurans et Hélène Mauri.
Gérard Garouste, Le Classique, années 1970. Huile sur papier marouflé sur toile7 9  × 66 cm. Collection particulière, France. Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI Audrey Laurans et Hélène Mauri.
Gérard Garouste, Balaam, 2005. Huile sur toile 270 x 320 cm. Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris. Don de la Société des Amis du Musée national d’art moderne en 2006. Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP.
Gérard Garouste, Balaam, 2005. Huile sur toile 270 x 320 cm. Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris. Don de la Société des Amis du Musée national d’art moderne en 2006. Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP.

Commissariat

Sophie Duplaix, conservatrice en cheffe des collections contemporaines, Musée national d’art moderne





Le Centre Pompidou consacre une rétrospective d’envergure à Gérard Garouste, l’un des plus importants peintres contemporains français, adepte d’une figuration sans concession. Aux côtés de 120 tableaux majeurs, souvent de très grand format, l’exposition donne une place aux installations, sculptures et oeuvres graphiques de l’artiste. Elle permet de saisir toute la richesse du parcours inclassable de Gérard Garouste, « l’intranquille », dont la vie, sous le signe de l’étude mais aussi de la folie, et l’oeuvre énigmatique, se nourrissent l’une l’autre en un dialogue saisissant.

En 1969, Gérard Garouste (né en 1946) présente sa première exposition personnelle dans une galerie. Il étudie alors aux Beaux-Arts de Paris, dont il retire un vaste questionnement sur le devenir de la peinture, notamment lorsqu’il découvre la radicalité de figures iconoclastes tel Marcel Duchamp. C’est dix ans plus tard, après plusieurs incursions dans le théâtre comme décorateur et metteur en scène, qu’il affirme son choix d’être un peintre à part entière, dans son acception la plus classique, attaché aux techniques ancestrales dans lesquelles il n’aura de cesse de se perfectionner. Cette posture lui donne alors la liberté de se consacrer pleinement au sujet du tableau, qu’il inscrit tour à tour dans la mythologie, la littérature, le récit biblique et les études talmudiques. Pour Gérard Garouste, le sujet n’est cependant que prétexte à l’activation du regard et de la pensée. S’il livre quelques clés pour aborder ses peintures, il invite davantage à la réflexion, à une lecture personnelle de son oeuvre.

Dès sa première période, au début des années 1980, l’artiste met en scène deux figures opposées et complémentaires, le « Classique » et l’« Indien » – l’apollinien et le dionysiaque – à l’oeuvre, selon lui, en chaque individu. Il revisite l’histoire de l’art de façon magistrale à travers la mythologie grecque et les genres de la peinture. La figure, le portrait, la nature morte sont explorés tour à tour dans d’immenses tableaux dont le fil narratif renvoie à des épisodes mythiques et dont la manière rappelle les grands peintres que Garouste a étudiés assidûment : Tintoret, Le Greco… Ces oeuvres résistent cependant à toute classification : insaisissables dans leur finalité, elles sont d’impressionnants morceaux de peinture figurative.

La découverte d’un grand récit poétique, La Divine Comédie de Dante, vient alors, après le milieu des années 1980, donner naissance à un nouveau corpus, aux motifs en délitement et aux couleurs grinçantes. Le peintre se livre à une exploration picturale en osmose avec le célèbre texte décrivant la descente aux Enfers, jusqu’à faire basculer l’image dans une manière d’abstraction inédite. La série des Indiennes prolonge sur des supports de toile libre monumentaux cette recherche singulière.

L’oeuvre de Dante est aussi pour Garouste une introduction aux différents niveaux de lecture biblique. Cette initiation prendra toute sa dimension à travers l’étude du Talmud et du Midrach, à laquelle se consacre l’artiste, et qui devient sous-jacente à ses travaux artistiques à partir du milieu des années 1990, pour innerver ouvertement toute sa peinture dès les années 2000. La figure y devient lettre : elle surgit des récits jamais univoques de la tradition exégétique juive pour laquelle l’artiste, féru d’hébreu, se passionne toujours davantage jusqu’à en faire une constante de son oeuvre. La question de l’interprétation des textes, qui selon cette tradition, offrent une multiplicité de lectures, trouve un écho direct dans la proposition des sujets par le peintre, empruntés à la Bible ou aux oeuvres littéraires d’écrivains tels Miguel de Cervantès ou Franz Kafka.

Forte de cette tradition, la peinture de Gérard Garouste ne se veut pas séduisante. Elle ne craint ni les aberrations, ni les déformations, mutilations et recompositions de la figure. C’est une peinture qui questionne sans relâche, bouscule les certitudes : une peinture qui dérange, mais sur le mode d’un jeu dont les règles seraient sans cesse à réinventer.

#ExpoGérardGarouste 




Pour accompagner l’exposition, un catalogue
Gérard Garouste sous la direction de Sophie Duplaix est publié aux Éditions du Centre Pompidou [Première monographie complète de l’artiste, ce catalogue compte 3 essais principaux de Sophie Duplaix, d’Olivier Kaeppelin et de Marc-Alain Ouaknin. Il comprend une chronologie riche et abondamment illustrée, accompagnée d’une rare anthologie retraçant le parcours de l’artiste. Enfin, l’ouvrage présente l’ensemble des environ 200 oeuvres exposées dans cette rétrospective majeure.]




Rééditions
L’Intranquille : Auteurs, Gérard Garouste avec Judith Perrignon.
L’Iconoclaste publie une nouvelle édition de l’autobiographie de l’artiste, co-signée avec la journaliste, essayiste et romancière Judith Perrignon. Publié pour la première fois en 2009 et vendu à plus de 100 000 exemplaires, L’Intranquille est le récit d’une vie marquée par la guerre, l’antisémitisme, les secrets de famille, l’art, Dieu, la folie et l’amour. Un épilogue inédit complète la nouvelle édition. Plus d’informations sur iconoclaste.fr



Rééditions
Le Banquet de Garouste, Autour d’un triptyque : Auteurs : Olivier Kaeppelin et Gérard Garouste
Pour déployer la signification du triptyque intitulé Le Banquet, Olivier Kaeppelin s’appuie sur des relectures, des entretiens avec Gérard Garouste, et sur sa maîtrise de l’histoire de l’art, de la littérature et de la poésie. Le livre comporte de nombreux détails, avec des arrêts sur image qui complètent l’analyse de l’ensemble. Plus d’informations sur seuil.com

Gérard Garouste, Alt-Neu Shul sur le Pont-Neuf, 2020. Huile sur toile 160 × 220 cm. Collection Daniel Templon. Photo © Bertrand Huet/Tutti.
Gérard Garouste, Alt-Neu Shul sur le Pont-Neuf, 2020. Huile sur toile 160 × 220 cm. Collection Daniel Templon. Photo © Bertrand Huet/Tutti.
Gérard Garouste, Adhara, 1981. Huile sur toile. 253  × 395 cm. Collection Liliane & Michel Durand-Dessert. Photo © Florian Kleinefenn.
Gérard Garouste, Adhara, 1981. Huile sur toile. 253  × 395 cm. Collection Liliane & Michel Durand-Dessert. Photo © Florian Kleinefenn.

Programmation associée

 

« Le grand atelier de La Source », une exposition-atelier proposée par Gérard Garouste,  du 7 septembre 2022 au 2 janvier 2023 à la Galerie des enfants, niveau 1.

La Galerie des enfants met à l’honneur le travail de l’association La Source, créée par Gérard Garouste  il y a 30 ans. Cette exposition est conçue dans l’esprit des ateliers pratiqués au sein de La Source à destination du jeune public, et se construit autour d’un thème cher à l’artiste : la mythologie.

Les enfants partent à la découverte de personnages étranges et fantastiques, se confrontent à un univers merveilleux et changeant. Ils peuvent peindre avec de l’eau sur un grand papier magique, se transformer en monstres ou en héros grâce à des jeux numériques ou bien encore composer une « symphonie de la nature » à jouer à plusieurs, en manipulant des éléments naturels comme des éponges, des écorces ou du sable. Les jeunes explorateurs déambulent, à travers ce parcours inédit, dans une forêt de miroirs déformants pour jouer à l’infini avec leurs reflets : immenses ou tordus, fins ou ondulés, ils se dessinent, guidés par leur image en créant des postures singulières pour faire surgir curiosité et joie. Enfin, des films d’animation inédits sont à découvrir, réalisés spécialement pour l’exposition-atelier par des artistes de La Source et d’autres issus des collections du Centre Pompidou.

La Source est une association à vocation sociale et éducative par l’expression artistique, à destination des enfants et des jeunes en difficulté, ainsi que leurs familles.