“Orient-Express & Cie” Entre histoire et mythologie
à l’Espace Van Gogh,
Les Rencontres de la photographie d’Arles – 52e édition
du 4 juillet au 26 septembre 2021
Les Rencontre de la photographie d’Arles
éditions Textuel

PODCAST – Interview de Éva Gravayat, co-commissaire de l’exposition,
par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Arles, le 8 juillet 2021, durĂ©e 20’03.
© FranceFineArt.





Extrait du communiqué de presse :
Commissaires de l’exposition : Éva Gravayat et Arthur Mettetal
Objet technique devenu icône culturelle, l’Orient-Express a cristallisé une multitude de récits et de représentations basés sur des faits réels ou inventés. Or, avant de devenir un objet culturel, l’Orient-Express est d’abord le train d’une compagnie ferroviaire : la Compagnie internationale des wagons-lits. Exploité entre 1883 et 1977 et reliant Paris à Constantinople, puis Istanbul, il est le premier d’une série de trains de luxe internationaux. Sa création a constitué un tour de force diplomatique et économique à une période où le chemin de fer est utilisé comme un instrument au service du pouvoir politique des empires et États. Les photographies présentées dans l’exposition Orient-Express & Cie sont issues du fonds d’archives de l’ancienne Compagnie internationale des wagons-lits. Sauvegardés par d’anciens salariés, épreuves photographiques, mais également plans, cartes, dessins techniques ou encore brochures publicitaires inscrivent l’Orient-Express dans son contexte historique global. Si la plupart des photographies sont anonymes, d’autres sont signées de célèbres ateliers tels Paul Nadar, Albert Chevojon ou encore Sébah & Joaillier.
Exposition coproduite par le Fonds de dotation Orient-Express et les Rencontres d’Arles. Avec le soutien de SNCF Gares & Connexions.
Le premier train transcontinental europĂ©en, reliant Paris Ă Constantinople, naĂ®t en 1883 et reste depuis sa crĂ©ation dans toutes les mĂ©moires. Son nom, l’Orient – Express. Ce train mythique ne peut ĂŞtre dissociĂ© de la compagnie ferroviaire qui l’a exploitĂ© jusqu’en 1977 : la Compagnie Internationale des Wagons-Lits. Créée en 1872 par Georges Nagelmackers, jeune ingĂ©nieur Belge originaire de la ville de Liège, la compagnie met en circulation un nouveau type de matĂ©riel roulant sur le Vieux Continent : les voitures lits et les voitures restaurant qui offrent aux voyageurs un confort inĂ©dit pour l’époque tout en leur faisant gagner un temps prĂ©cieux. La CIWL va crĂ©er un rĂ©seau de trains de luxe qui parcourront l’ensemble du continent europĂ©en, et au-delĂ le Maghreb, le Moyen-Orient ou encore l’Asie. Nord-Express, Sud-Express, Flèche d’Or, TranssibĂ©rien ou encore Train Bleu, autant de trains de luxe qui Ă©voquent Ă eux seuls l’évasion et l’expĂ©rience singulière provoquĂ©es par le voyage.
L’héritage attaché au plus célèbre d’entre eux dépasse la dimension matérielle incarnée notamment par le matériel roulant historique. Le patrimoine de l’Orient-Express est complet, à la fois matériel et immatériel. Voitures historiques, artefacts, archives (commerciales, iconographiques, publicitaires, etc.) convoquent la matérialité du train, tandis que les paysages, bruits, et mémoires son immatérialité, l’intangible. L’Orient-Express n’est donc plus seulement un train, mais un ensemble de représentations, d’images et de fantasmes qui ont façonné son histoire et élargi sa dimension patrimoniale.
Publication : Orient-Express & Co, archives photographiques inédites d’un train mythique, éditions Textuel, 2020.
https://www.editionstextuel.com/livre/orient-express__co
Crée en 1883 et exploitée jusqu’en 1977, reliant Paris à Constantinople – future Istanbul –, l’Orient-Express fut le premier d’une série de trains de luxe transnationaux de la Compagnie internationale des wagons-lits. Prouesse technique, sa création a constitué un tour de force diplomatique et économique.
Construit à partir des archives photographiques de la compagnie, ce livre présente des documents d’une grande valeur dont nombre sont dévoilés pour la première fois. Cet ensemble iconographique exceptionnel offre une relecture incarnée de l’épopée industrielle de l’Orient-Express, qui a nourri durablement les imaginaires de nombreux artistes et écrivains piqués d’orientalisme.
Si le célèbre roman d’Agatha Christie, Le Crime de l’Orient-Express (1934), consacre sa cristallisation mythologique, les coulisses du train légendaire ne sont pas moins fascinantes : des cuisines aux ateliers, des blanchisseries aux majestueux hangars où reposent les trains prêts à partir.