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“León Ferrari“ 
L’aimable cruautĂ©

au Centre Pompidou, Paris

du 20 avril au 29 août 2022

Centre Pompidou


Interview de Nicolas Liucci-Goutnikov, conservateur, chef du service de la bibliothèque Kandinsky, Musée national d’art moderne et co-commissaire de l'exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 19 avril 2022, durée 10’20. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Nicolas Liucci-Goutnikov, conservateur, chef du service de la bibliothèque Kandinsky, MusĂ©e national d’art moderne et co-commissaire de l’exposition,


par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 19 avril 2022, durée 10’20.
© FranceFineArt.

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©Anne-Fréderique Fer, présentation presse, le 19 avril 2022.

Extrait du communiqué de presse :



León Ferrari dans son atelier, 2008. © Photo : Adriana Rocha Novoa.
León Ferrari dans son atelier, 2008. © Photo : Adriana Rocha Novoa.
León Ferrari, La Civilización Occidental y Cristiana,1965. 200 x 120 x 60 cm. Assemblage : avion militaire en bois peint et Christ en plâtre. © Fundación Augusto y León Ferrari Arte y Acervo. Exposition « La bondadosa crueldad. León Ferrari 100 años » au Museo Reina Sofía (Espagne). © Photographie : Joaquín Cortés/Román Lores. Archivofotográfico del Museo Reina Sofía. Décembre 2020.
León Ferrari, La Civilización Occidental y Cristiana,1965. 200 x 120 x 60 cm. Assemblage : avion militaire en bois peint et Christ en plâtre. © Fundación Augusto y León Ferrari Arte y Acervo. Exposition « La bondadosa crueldad. León Ferrari 100 años » au Museo Reina Sofía (Espagne). © Photographie : Joaquín Cortés/Román Lores. Archivofotográfico del Museo Reina Sofía. Décembre 2020.
León Ferrari, Opus 113, 1980. 190 x 60 x 60 cm. Argent brasé et fil d’acier inoxydable. © Musée national d’Art moderne, Centre Pompidou, Don des Amis du Centre Pompidou, Cercle international, 2021. © Photo : Adrian Rocha Novoa et León Ferrari dans son atelier.
León Ferrari, Opus 113, 1980. 190 x 60 x 60 cm. Argent brasé et fil d’acier inoxydable. © Musée national d’Art moderne, Centre Pompidou, Don des Amis du Centre Pompidou, Cercle international, 2021. © Photo : Adrian Rocha Novoa et León Ferrari dans son atelier.

Commissariat :

Nicolas Liucci-Goutnikov, conservateur, chef du service de la bibliothèque Kandinsky, Musée national d’art moderne, 

Assisté de Diane Toubert, chargée de recherche au Musée national d’art moderne

Commissaires invités : Andrea Wain, Javier del Olmo, Fernanda Carvajal




Le Centre Pompidou prĂ©sente la première exposition musĂ©ale en France de l’oeuvre de LeĂłn Ferrari (1920 – 2013). Figure majeure de la scène argentine d’après-guerre, il est l’auteur d’un oeuvre protĂ©iforme alliant inventivitĂ© plastique et conscience critique.


Ingénieur de formation, il pratique le dessin en autodidacte dès 1946. En 1952, installé avec sa famille en Italie, il réalise ses premières sculptures en céramique, exposées à Milan en 1955. De retour à Buenos Aires, León Ferrari se tourne vers de nouveaux matériaux, le bois et le fil de fer, dont il fait de fragiles et complexes édifices. 


Ă€ partir de 1962, il explore la visualitĂ© du langage dans des « tableaux Ă©crits » (« cuadros escritos ») annonçant l’Ă©mergence d’un conceptualisme globalisĂ©. Dessin et sculpture se rĂ©pondent et s’enrichissent, engageant un dialogue constant entre expĂ©rimentation formelle et radicalitĂ© politique.


« L’art n’est ni beauté, ni nouveauté, mais efficacité et désordre. »
LeĂłn Ferrari


Frappé par les violences de son temps, notamment celles de la guerre du Vietnam largement diffusées par les médias, León Ferrari constate avec inquiétude que « par un étrange paradoxe, la liberté de la presse s’est convertie en justification de la torture » et voue son oeuvre à mettre en évidence la « barbarie » du monde libéral occidental.


Tenant le christianisme responsable des phénomènes contemporains de torture et d’exclusion, son discours anticolonial se double d’un anticléricalisme farouche. 


Ainsi, en 1965, LeĂłn Ferrari rĂ©alise la retentissante sculpture La civilizaciĂłn occidental y cristiana (La civilisation chrĂ©tienne et occidentale) reprĂ©sentant un Christ crucifiĂ© sur un avion militaire amĂ©ricain. Ă€ la fin des annĂ©es 1980, exilĂ© au BrĂ©sil, il poursuit cette pratique de l’assemblage dans une sĂ©rie de collages iconoclastes rĂ©unissant des reprĂ©sentations bibliques issues de la tradition picturale occidentale et les images de violence vĂ©hiculĂ©es par la presse. Tout au long de sa vie, LeĂłn Ferrari n’eut de cesse de nous mettre en garde contre le processus par lequel l’art embellit et banalise la violence – mĂ©canisme qu’il nomme « aimable cruautĂ© » (« bondadosa crueldad »).


L’exposition est organisĂ©e Ă  l’occasion du centenaire de LeĂłn Ferrari, par le Museo Nacional Centro de Arte Reina SofĂ­a, Madrid, le Van Abbemuseum, Eindhoven, le MusĂ©e National d’Art Moderne Centre Pompidou, Paris et avec la complicitĂ© de la FundaciĂłn Augusto y LeĂłn Ferrari Arte y Acervo, Buenos Aires.


#ExpoLeonFerrari

León Ferrari, 2005. © Photo : Ronnie Keegan.
León Ferrari, 2005. © Photo : Ronnie Keegan.