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🔊 “Buraglio à l’épreuve de Balzac” à la Maison de Balzac, Paris, du 13 avril au 4 septembre 2022

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“Buraglio à l’épreuve de Balzac“

à la Maison de Balzac, Paris

du 13 avril au 4 septembre 2022

Maison de Balzac


Interview de Yves Gagneux, directeur de la Maison de Balzac et commissaire de l'exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 12 avril 2022, durée 17’07. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Yves Gagneux, directeur de la Maison de Balzac et commissaire de l’exposition,


par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 12 avril 2022, durée 17’07.
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©Anne-Fréderique Fer, présentation presse avec Pierre Buraglio, le 12 avril 2022.

Extrait du communiqué de presse :



Pierre Buraglio, Autoportrait, 2006. Encre de Chine sur papier, 34 x 26 cm. Collection Olivier Nouvellet.
Pierre Buraglio, Autoportrait, 2006. Encre de Chine sur papier, 34 x 26 cm. Collection Olivier Nouvellet.
Pierre Buraglio, (Mon) Val-de-Marne, 2017. Impression pigmentaire, studio Franck Bordas, 67 x 50 cm. Commande du Conseil départemental du Val-de-Marne. Collection Pierre Buraglio.
Pierre Buraglio, (Mon) Val-de-Marne, 2017. Impression pigmentaire, studio Franck Bordas, 67 x 50 cm. Commande du Conseil départemental du Val-de-Marne. Collection Pierre Buraglio.
Pierre Buraglio, Traité de la vie élégante, 2020-2021. Jaquette, impression pigmentaire, studio. Franck Bordas, édition Catherine Putman, 42 x 27 cm. Collection Catherine Putman.
Pierre Buraglio, Traité de la vie élégante, 2020-2021. Jaquette, impression pigmentaire, studio. Franck Bordas, édition Catherine Putman, 42 x 27 cm. Collection Catherine Putman.
Pierre Buraglio, La Comédie inhumaine, 2020-2021. Jaquette, impression pigmentaire, studio. Franck Bordas, édition Catherine Putman, 42 x 27 cm. Collection Catherine Putman.
Pierre Buraglio, La Comédie inhumaine, 2020-2021. Jaquette, impression pigmentaire, studio. Franck Bordas, édition Catherine Putman, 42 x 27 cm. Collection Catherine Putman.
Pierre Buraglio, Mémento caviardé. Épigraphe. Ipso facto, 1990. Sérigraphie, atelier Éric Seydoux, 100 x 68 cm. Collection Pierre Buraglio.
Pierre Buraglio, Mémento caviardé. Épigraphe. Ipso facto, 1990. Sérigraphie, atelier Éric Seydoux, 100 x 68 cm. Collection Pierre Buraglio.
Pierre Buraglio, BE. B./P.B. Suite Emmanuel Bove. Je suis un type, 2002. Lithographie rehaussée, impression Claude Buraglio, édition Catherine Putman, 50 x 40 cm. Collection Pierre Buraglio.
Pierre Buraglio, BE. B./P.B. Suite Emmanuel Bove. Je suis un type, 2002. Lithographie rehaussée, impression Claude Buraglio, édition Catherine Putman, 50 x 40 cm. Collection Pierre Buraglio.

Commissariat : Yves Gagneux, directeur de la Maison de Balzac




Dès le 13 avril 2022, la maison de Balzac présente Buraglio à l’épreuve de Balzac, une carte blanche inédite de l’artiste, surnommé le « peintre sans pinceau ». À travers plus d’une quarantaine d’oeuvres, l’exposition retrace les liens entre les écrits, mais aussi la personnalité de l’écrivain et la création de Pierre Buraglio.

Après Louise Bourgeois, Alkis Boutlis ou Eduardo Arroyo, la Maison de Balzac poursuit le dialogue des artistes contemporains avec Balzac. Le musée a cette fois ouvert ses portes à Pierre Buraglio pour qu’il y développe sa relation à l’écrivain.

L’artiste, habitué aux va-et-vient entre art et littérature, présente des oeuvres pré-existantes aussi bien qu’inédites, réalisées spécialement pour cette exposition. Son approche de Balzac, à la fois poétique et sérieuse, engagée ou distante, souvent teintée d’humour, épouse des formes très différentes. Pour reprendre ses propres termes, loin d’illustrer l’écrivain, il travaille « avec, d’après, autour…á» de Balzac.

Ainsi, le Traité de la vie élégante inspire une installation de cravates accompagnée d’inscriptions murales ; des sérigraphies avec biffures et corrections (Mementos caviardés et Très riches heures de P.B.), sont confrontées aux manuscrits raturés de Balzac. Près de dessins réalisés d’après les sculptures de Rodin, Buraglio propose ses couvertures de romans de La Comédie humaine ou « inhumaine », imprimées à l’occasion.

Des représentations de la maison du peintre et de « son » Val-de-Marne, ainsi que des autoportraits, clôturent cet étonnant dialogue entre deux grands artistes épris de rigueur et de fantaisie.



La cravate, symbole d’élégance

Conscient que l’habit révèle très souvent la condition sociale, Balzac s’est particulièrement intéressé à la mode. Il aurait dès 1828 participé à la rédaction d’un Code de la toilette et il publie en 1830, dans le journal La Mode, le Traité de la vie élégante qui a inspiré cette première section. Pierre Buraglio présente une collection de cravates retravaillées, un accessoire qui symbolise pour lui l’élégance, qualité à laquelle il se montre sensible. Il a choisi, pour accompagner ces cravates, des citations provenant parfois de l’oeuvre de Balzac, mais aussi d’autres écrivains qu’il apprécie particulièrement, comme Sigmund Freud. Le thème est décliné sous des formes tout aussi personnelles. Sans avoir été officiellement membre de Supports/Surfaces, Pierre Buraglio a contribué à la réflexion théorique de ce mouvement artistique, en remettant en cause dès 1966 le support traditionnel des peintures, la toile, qu’il remplace par des fragments de portes et de fenêtres récupérées dans des chantiers. Ces interrogations ne l’ont jamais quitté et il emploie volontiers des matériaux variés, voire des objets de rebut, tant comme support que comme matière. À partir de morceaux de bordures de toiles peintes par Simon Hantai, découpées par ce dernier pour adapter les oeuvres à leur support. Pierre Buraglio réalise des créations liées aux cravates.



Les biffures ou la correction créatrice

Pierre Buraglio a été vivement impressionné par la méthode de travail de Balzac, capable de corriger plus de quinze fois la même page, et de transformer les épreuves que lui renvoient les imprimeurs en brouillons raturés, étoilés, transformés en tous sens, et considérablement augmentés. Pour faire écho à ce mode d’écriture, il a reproduit plusieurs pages de ses agendas sur lesquelles il caviarde systématiquement tout ce qui est inscrit, dès lors que le rendez-vous est passé ou la tâche accomplie. Comme il le souligne lui-même, la ressemblance n’est que formelle car là où Balzac ajoute, Pierre Buraglio élimine.



Le Balzac de Rodin, inspiration polymorphe chez Buraglio

Les premières oeuvres de Pierre Buraglio inspirées par Balzac dérivent de la statue magistrale qu’en a donné Rodin. Visiteur assidu des musées, Pierre Buraglio a pris plaisir à se rendre au musée Rodin les jours de fermeture, pour y faire au calme des croquis sur le vif du « Balzac monumental ». Il réalise au fusain de nombreuses esquisses, sans retouches, qu’il reprend plus longuement une fois revenu dans son atelier. Il introduit alors d’autres matières comme la gouache blanche ou des craies de couleur.



Buraglio, interprète et illustrateur des romans balzaciens

Pierre Buraglio a toujours apprécié la littérature et il connaît bien Balzac. Pour cette exposition, il a créé des couvertures fictives de romans en employant des dessins, des reproductions, des photocopies, parfois des reprises d’œuvres anciennes, le tout découpé et collé, puis unifié à la sérigraphie. La variété de ces réalisations témoigne du regard très personnel porté sur l’oeuvre par Pierre Buraglio : c’est parfois l’impression générale que lui a laissée le roman (le veau d’or pour La Maison Nucingen), l’un des thèmes qu’il trouve particulièrement fort (l’érotisme dans Splendeurs et misères des courtisanes), ce que lui évoque un titre (La Femme de trente ans) ou un personnage (Le Colonel Chabert). Impressionné par le nombre de romans, il a renoncé à tous les traiter. La puissance de travail du romancier l’a d’ailleurs conduit à considérer le titre La Comédie humaine comme une façon de souligner, par antiphrase, l’inhumanité de cette sidérante productivité.



La maison ou la personniócation du caractère de l’artiste

La maison où Balzac a vécu sept années (il n’y était que locataire) date du XVIIIe siècle et son originalité, son caractère, laissent au visiteur des impressions fortes. Comme la demeure de Pierre Buraglio, elle se ressent de la transformation lente du quartier, de l’évolution de sa population, et porte les traces des interventions de ses occupants successifs. Dans une démarche que n’aurait pas renié l’auteur de La Comédie humaine, Pierre Buraglio associe l’écrivain à l’endroit où il a vécu. Invité chez Balzac et sensible à la force d’évocation du lieu comme à celle des portraits de l’écrivain, il a souhaité y introduire son autoportrait ainsi que des peintures représentant sa propre maison. Pierre Buraglio vit à Maisons-Alfort (Val-de-Marne) dans une maison qu’avait acquise son grand-père, après qu’il avait quitté la Lombardie pour travailler en France. Cette demeure familiale qui comptait à l’origine trois niveaux, a été rehaussée et modifiée au fil des générations. Très attaché à ce lieu, Pierre Buraglio en a fait un thème récurrent dans son oeuvre et il la représente sous différentes formes : la façade, le jardin, les plans… en l’associant parfois à des souvenirs personnels, comme l’image de son père.

#BuraglioBalzac