🔊 “Simone Pheulpin” Plieuse de temps, au MAD, musée des Arts Décoratifs, Paris, du 7 décembre 2021 au 16 janvier 2022
“Simone Pheulpin“ Plieuse de temps
au MAD, musée des Arts Décoratifs, Paris
du 7 décembre 2021 au 16 janvier 2022
PODCAST – Interview de Simone Pheulpin,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 14 décembre 2021, durée 10’45.
© FranceFineArt.
Extrait du communiqué de presse :
Commissaires :
Cloé Pitiot, conservatrice des collections modernes et contemporaines
Anne Forray-Carlier, conservatrice en chef du patrimoine des collections Moyen Âge – Renaissance, XVIIe – XVIIIe siècles
Audrey Gay-Mazuel, conservatrice des collections XIXe siècle, Art nouveau
Béatrice Quette, conservatrice des collections asiatiques
Louise Curtis, assistante de conservation des collections modernes et contemporaines
Le Musée des Arts Décoratifs accueille, du 7 décembre 2021 au 16 janvier 2022, l’exposition « Simone Pheulpin, plieuse de temps » qui rend hommage à une artiste singulière qui célèbre ses 80 ans en 2021. L’exposition retrace près de 50 ans d’une carrière exceptionnelle.
Ses oeuvres en coton composées de strates, failles et concrétions semblent défier le temps et racontent le regard que la designer textile pose sur la nature et le monde. Sa démarche et son savoir-faire relèvent d’une technique personnelle inédite et modèlent, par le pliage, des sculptures organiques aux textures infinies. Plus de 40 pièces dialoguent avec les collections historiques du musée, parmi lesquelles trois nouvelles acquisitions. Une monographie de référence accompagne l’exposition. Publiée aux Éditions Cercle d’Art, elle est à l’image des oeuvres de la créatrice : épurée, minimaliste, graphique. L’ouvrage sera disponible en exclusivité à la librairie du Musée des Arts Décoratifs à partir du 7 décembre et tout au long de l’exposition.
Née à Nancy en 1941, Simone Pheulpin a grandi dans les Vosges. Ce sont les paysages de lacs et de massifs de cette terre du textile qu’elle revisite entre les plis de ses oeuvres et les milliers d’épingles qui les soutiennent. Autodidacte, l’artiste a développé sa propre technique, qu’elle perfectionne depuis près de 50 ans. Par sa pratique originale et innovante, elle continue de soutenir la tradition française en utilisant exclusivement un coton issu de l’une des dernières manufactures vosgiennes, mais également des épingles provenant de la dernière manufacture d’épingles de couture française, la manufacture Bohin.
Les oeuvres de Simone Pheulpin, représentée par la galerie maison parisienne, sont entrées dans les collections publiques de plusieurs institutions : l’Art Institute of Chicago aux États-Unis (2018), le Victoria and Albert Museum de Londres (2018) et le Musée des Arts Décoratifs (2019 puis 2021).
En 2015, la Fondation des Ateliers d’Art de France lui décerne le Prix Le Créateur, qui récompense la créativité et modernité ainsi que la capacité des artistes à imaginer un projet d’exposition. En 2017, elle reçoit le Grand Prix de la Création de la Ville de Paris, attribué par la Mairie de Paris, dans la Catégorie Métiers d’Art et l’exposition « Un monde de plis » lui est consacrée à la Chapelle Expiatoire.
En 2018, la Fondation Loewe à Londres récompense le travail de l’artiste en lui décernant le Prix d’honneur du Loewe Craft Prize.
La maîtrise du travail sculptural dont fait preuve Simone Pheulpin lui permet de transformer un matériau des plus simples – des bandes de tissu de coton brut – en oeuvres se faisant tour à tour corail, coquillage, mousse, écorce, pierre fossilisée, ou encore ivoire, reflet des matières, textures et motifs qui ont inspiré l’artiste. Mono-matière, monochrome, son oeuvre ouvre sur une infinité de possibilités de formes et de volumes. Ce long et minutieux travail d’empilement, d’enroulage, de serrage constitue pour elle un processus méditatif. Dissimulant les épingles enchevêtrées qui maintiennent ses sculptures, le tissu écru ne laisse plus à voir qu’un trompe-l’oeil organique.
Présentées dans le parcours historique du Musée des Arts Décoratifs, les créations investissent les collections XVIIIe siècle, Art nouveau et Art déco. Les oeuvres contemporaines dialoguent avec les panneaux et meubles de laque du XVIIIe, le décor intérieur réalisé par Louis Majorelle (1859-1926) mais également les appartements de Jeanne Lanvin aménagées par le décorateur Armand-Albert Rateau (1920).
Dans la continuité de l’exposition « Un Printemps Incertain : invitation à quarante créateurs » (2021), cette rétrospective, en plaçant des pièces intemporelles dans les salles historiques, apporte un nouveau regard sur la création et sur les collections du musée.
#PlieuseDeTemps – Publication Simone Pheulpin.- Texte de Christophe Pradeau – Editions Cercle d’Art