“Tadjikistan“
Au Pays des Fleuves d’Or
Musée national des arts asiatiques – Guimet, Paris
du 13 octobre 2021 au 10 janvier 2022

PODCAST – Interview de ValĂ©rie Zaleski, conservatrice des collections d’Asie centrale et commissaire scientifique de l’exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 25 novembre 2021, durée 49’43.
© FranceFineArt.


Extrait du communiqué de presse :




Commissariat :
Présidente du Mnaag, Sophie Makariou
Commissaire scientifique, Valérie Zaleski, conservatrice des collections d’Asie centrale
Le MusĂ©e national des arts asiatiques – Guimet prĂ©sente une exposition inĂ©dite, placĂ©e sous les Hauts patronages de Monsieur Emomalii Rahmon, PrĂ©sident de la RĂ©publique du Tadjikistan et de Monsieur Emmanuel Macron, PrĂ©sident de la RĂ©publique française. Le musĂ©e propose la plus grande exposition jamais consacrĂ©e en occident au Tadjikistan. Elle rĂ©vèle la richesse culturelle de ce pays mĂ©connu, restĂ© dans l’ombre de ses voisins davantage mĂ©diatisĂ©s que sont l’Afghanistan et l’OuzbĂ©kistan, avec des pièces exceptionnelles et rares.
Par sa situation stratégique sur les voies de passage et de conquête entre Moyen-Orient, ancien monde des steppes, sous-continent indien et oasis de l’Asie centrale chinoise, le Tadjikistan est au coeur des réseaux d’échanges depuis la plus haute antiquité. La richesse de ses ressources naturelles, notamment minérales (au nombre desquelles le rubis et le lapis-lazuli) expliquent sans doute l’importance des foyers culturels qui s’y sont développés.
Organisée en grandes périodes chronologiques, de la préhistoire à l’arrivée de l’islam, l’exposition s’attache à montrer cette richesse culturelle en prenant appui sur les vestiges de différents sites archéologiques du pays. Elle bénéficie pour cela d’importants et exceptionnels prêts, notamment du musée national des Antiquités du Tadjikistan et du musée national du Tadjikistan, du British Museum, pour les oeuvres venant du temple de l’Oxus, et de la Bibliothèque nationale de France, que viendront accompagner des pièces issues des collections du musée national des arts asiatiques – Guimet.
Les vestiges préhistoriques, notamment ceux du site archéologique de Sarazm ( premier site du pays à avoir été classé au patrimoine mondial de l’Unesco ) nous rappellent que le Tadjikistan fut un pôle d’échanges dès la préhistoire, ainsi qu’un important centre de métallurgie dès la fin du IVe millénaire av. J.-C.
Les apports des peuples des steppes puis des Achéménides seront suivis, dans les premiers siècles qui précèdent l’ère chrétienne, par la présence de populations hellénisées, ainsi que l’illustrent plusieurs ensembles de monnaies d’or, d’argent et de bronze, tout comme un grand nombre de vestiges du temple de l’Oxus à Takht-i Sangin.
Les vestiges monumentaux de Pendjikent, Kukh-i Surkh ou Bundjika témoignent pour leur part de la prospérité de la région de la Sogdiane aux VIe-VIIIe siècles, à l’époque où les Sogdiens, commerçants de l’Asie établis jusqu’en Chine et en Asie du Sud-Est, se sont aussi ouverts aux influences extérieures. Dans un même temps, les sites d’Adjina tepa et de Hisht tepa nous montrent l’implantation du bouddhisme dans l’est du pays, par les moines cheminant le long des routes commerciales.
L’exposition se terminera avec l’établissement de la dynastie des Samanides et l’introduction de l’islam dans la région, ainsi que l’illustrent les vestiges des sites d’Hulbuk ou de Sayod, et d’importants trésors monétaires.

