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🔊 “Enfin le cinéma !” Arts, images et spectacles en France 1833-1907, au Musée d’Orsay, Paris, du 28 septembre 2021 au 16 janvier 2022

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“Enfin le cinéma !“
Arts, images et spectacles en France 1833-1907

au Musée d’Orsay, Paris

du 28 septembre 2021 au 16 janvier 2022

Musée d’Orsay


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Enfin le cinŽma !
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©Anne-Fréderique Fer, visite de l’exposition avec Marie Robert, le 5 octobre 2021.

Interview de Marie Robert, conservatrice en chef pour la photographie et le cinéma au musée d’Orsay, et co-commissaire de l’exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 5 octobre 2021, durée 20’32. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Marie Robert, conservatrice en chef pour la photographie et le cinéma au musée d’Orsay, et co-commissaire de l’exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 5 octobre 2021, durée 20’32.
© FranceFineArt.

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Extrait du communiqué de presse :


Ferdinand Zecca (1864-1947), Ce que l’on voit de mon sixième ou Scènes vues de mon balcon, Pathé, 1901. Collection Gaumont-Pathé Archives. © 1901 – Fondation Seydoux – Pathé.
Ferdinand Zecca (1864-1947), Ce que l’on voit de mon sixième ou Scènes vues de mon balcon, Pathé, 1901. Collection Gaumont-Pathé Archives. © 1901 – Fondation Seydoux – Pathé.
Jules-Etienne Marey (1830-1904), Descente d’un plan incliné, 1882. Négatif sur plaque de verre positive au gélatino-bromure d’argent, 18,2 x 23,9 cm, France, Paris, Cinémathèque Française. Photo © Collection La Cinémathèque française.
Jules-Etienne Marey (1830-1904), Descente d’un plan incliné, 1882. Négatif sur plaque de verre positive au gélatino-bromure d’argent, 18,2 x 23,9 cm, France, Paris, Cinémathèque Française. Photo © Collection La Cinémathèque française.
Segundo de Chomón ou Ferdinand Zecca, Métempsycose, avril 1907, France. Film en couleur, Collection Gaumont-Pathé Archive. Photo : © 1907 - Fondation Jérôme Seydoux – Pathé.
Segundo de Chomón ou Ferdinand Zecca, Métempsycose, avril 1907, France. Film en couleur, Collection Gaumont-Pathé Archive. Photo : © 1907 – Fondation Jérôme Seydoux – Pathé.
Constant Puyo, Ménisque simple. F : 20 [Balcon à Montmartre, Paris], vers 1900 . Epreuve argentique, 21 × 16 cm . Paris, musée d’Orsay. Photo © musée d’Orsay / Alexis Brandt.
Constant Puyo, Ménisque simple. F : 20 [Balcon à Montmartre, Paris], vers 1900 . Epreuve argentique, 21 × 16 cm . Paris, musée d’Orsay. Photo © musée d’Orsay / Alexis Brandt.
Henri Rivière (1864-1951), Un couple entrant dans la gare du Nord à Paris, entre 1885 et 1895. Epreuve argentique, 9 x 12 cm. Paris, musée d'Orsay Photo. © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski, © ADAGP, Paris, 2021.
Henri Rivière (1864-1951), Un couple entrant dans la gare du Nord à Paris, entre 1885 et 1895. Epreuve argentique, 9 x 12 cm. Paris, musée d’Orsay Photo. © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski, © ADAGP, Paris, 2021.
Alice Guy-Blaché (née Alice Guy) (1873-1968), Baignade dans un torrent, France, 1897. Production : Société Léon Gaumont & Cie, Paris. Collection Gaumont-Pathé Archives.
Alice Guy-Blaché (née Alice Guy) (1873-1968), Baignade dans un torrent, France, 1897. Production : Société Léon Gaumont & Cie, Paris. Collection Gaumont-Pathé Archives.
Anonyme, Théâtre des Menus-Plaisirs … tous les soirs à 8h ½ Les Invisibles, 1883. Lithographie en couleurs, 61 x 42,3 cm, France, Paris, BNF. Photo © Photo BnF.
Anonyme, Théâtre des Menus-Plaisirs … tous les soirs à 8h ½ Les Invisibles, 1883. Lithographie en couleurs, 61 x 42,3 cm, France, Paris, BNF. Photo © Photo BnF.
The taber bas-relief photographic syndicate Ltd (Paris), Mlle Loïe Fuller, 1897. Photographie, épreuves au citrate (aristotype), 18,40 x 22,60 cm, France, Paris, Musée d’Orsay, Photo © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Jean-Gilles Berizzi.
The taber bas-relief photographic syndicate Ltd (Paris), Mlle Loïe Fuller, 1897. Photographie, épreuves au citrate (aristotype), 18,40 x 22,60 cm, France, Paris, Musée d’Orsay, Photo © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Jean-Gilles Berizzi.
Paul Richer (1849-1933), La Course, 1895. Phénakistiscope, 70 x 45 x1,45 cm. Paris, Beaux-Arts de Paris. Photo © Beaux-Arts de Paris, Dist. RMN-Grand Palais / image Beaux-arts de Paris.
Paul Richer (1849-1933), La Course, 1895. Phénakistiscope, 70 x 45 x1,45 cm. Paris, Beaux-Arts de Paris. Photo © Beaux-Arts de Paris, Dist. RMN-Grand Palais / image Beaux-arts de Paris.

Commissaire général :
Dominique Païni, Commissaire indépendant

Commissaires à Paris :
Paul Perrin, Conservateur pour la peinture au musée d’Orsay
Marie Robert, Conservatrice en chef pour la photographie et le cinéma au musée d’Orsay

Avec la collaboration de Jérôme Legrand, Philippe Mariot et Lucile Pierret, Chargés d’études documentaires au musée d’Orsay





À l’aube du XXe siècle, le cinéma est tout autant, sinon plus, une manière de s’approprier le monde, les corps et les représentations, qu’une machine ou un média. Nouveau regard éminemment social et populaire, il est le produit d’une culture urbaine fascinée par le mouvement des êtres et des choses et désireuse de faire de la « modernité » un spectacle.



Aucune rupture brusque ou révolution violente cependant, les esprits et les corps avaient été largement préparés. Les premières projections de « photographies animées » par les frères Lumière à Paris en 1895 sont en effet les dernières-nées d’une longue succession de dispositifs visuels et d’attractions (du panorama aux musées de cire, en passant par la morgue, les aquariums et les foires) qui trouve son apogée lors de l’Exposition universelle de 1900 à Paris. Issus d’une tradition de la circulation des images, ces premiers films, encore imparfaits, sont également les héritiers de multiples pratiques, artistiques ou scientifiques, savantes ou vulgaires. Nombreuses sont les propositions ou interrogations formulées par les artistes du XIXe siècle qui ont précédé leur avènement – au premier rang desquels le fantasme du « réalisme intégral » – que le cinéma prolonge, recycle, questionne, et bientôt dépasse. L’évidence de la mobilité du monde ou de l’écoulement du temps est interrogée et analysée au prisme de certains motifs culturels comme l’agitation de la ville ou le ressac perpétuel des vagues. En ce sens, Jean-Luc Godard eut raison de rappeler que le cinéma fut inventé par le XIXe siècle.



Ne cherchant pas à présenter une chronologie des inventions, l’exposition « Enfin le cinéma ! » est volontairement synchronique et thématique. Elle fait dialoguer la production cinématographique française des années 1895-1907 avec l’histoire des arts, depuis l’invention de la photographie aux premières années du XXe siècle, au fil de quelques grands sujets que sont la fascination pour le spectacle de la ville, la volonté d’enregistrer les rythmes de la nature, le désir de mise à l’épreuve et d’exhibition des corps, le rêve d’une réalité « augmentée » par la restitution de la couleur, du son et du relief ou par l’immersion, et enfin le goût pour l’histoire. Elle se conclut vers 1907 alors que la durée des films s’allonge, les projections se sédentarisent dans des salles et les discours s’institutionnalisent. Le cinématographe devient le cinéma, à la fois lieu et loisir de masse.



L’exposition rassemble près de 400 oeuvres, objets et films aussi bien anonymes que signés de noms bien connus du grand public : Pierre Bonnard, Auguste Rodin, Gustave Caillebotte, Loïe Fuller, Léon Gaumont, Jean Léon Gérôme, Alice Guy, Edouard Baldus, Edgar Degas, Auguste et Louis Lumière, Felix Nadar, Charles Marville, Georges Méliès, Felix Vallotton, Claude Monet, Léonce Perret, Louis Daguerre, Berthe Morisot, Charles Pathé ou Henri Rivière.




Catalogue de l’exposition : 224 x 288 cm, 336 pages, coédition musée d’Orsay / Réunion des musées nationaux – Grand Palais.








Cette exposition est réalisée avec les prêts exceptionnels de la Bibliothèque nationale de France et de la Cinémathèque française.

Cette exposition est organisée par l’établissement public du musée d’Orsay et du musée de l’Orangerie – Valéry Giscard d’Estaing, Paris, et le Los Angeles County Museum of Art où elle sera présentée du 16 février au 10 juillet 2022 sous le titre « City of Cinema: Paris 1850-1907 ».



Commissaires à Los Angeles :

Leah Lehmbeck, directrice du département peinture et sculpture européenne et art américain au Los Angeles County Museum of Art

Britt Salvesen, directrice du département de photographie, des estampes et dessins au Los Angeles County Museum of Art

Vanessa R. Schwartz, Professor, History and Art History, Director, Visual Studies Research Institute » à l’University of South California

Léonce Perret (1880-1935), Léonce cinématographiste, mai 1913, France, photogramme du film muet en noir et blanc teinté. Production : Société Léon Gaumont & Cie, Paris. Paris. Collection Gaumont-Pathé Archives.
Léonce Perret (1880-1935), Léonce cinématographiste, mai 1913, France, photogramme du film muet en noir et blanc teinté. Production : Société Léon Gaumont & Cie, Paris. Paris. Collection Gaumont-Pathé Archives.
Léonce Perret (1880-1935), Léonce cinématographiste, mai 1913, France, photogramme du film muet en noir et blanc teinté. Production : Société Léon Gaumont & Cie, Paris. Paris. Collection Gaumont-Pathé Archives.
Léonce Perret (1880-1935), Léonce cinématographiste, mai 1913, France, photogramme du film muet en noir et blanc teinté. Production : Société Léon Gaumont & Cie, Paris. Paris. Collection Gaumont-Pathé Archives.

Le parcours de l’exposition




L’exposition se déploie en 7 sections et comprend un prologue, 3 focus et un épilogue. Sont présentées 315 oeuvres parmi lesquelles 166 photos, 48 peintures, 60 arts graphiques (9 dessins et pastels, 14 affiches, 16 estampes, 21 ouvrages imprimés), 27 objets d’art, 14 sculptures et près de 50 extraits de films.



Introduction

En 1895, les frères Lumière inventent le Cinématographe, appareil d’enregistrement et de projection de « photographies animées ». Autour de 1906-1907, émerge le cinéma, loisir de masse avec ses salles de spectacle dédiées. Mais c’est au XIXe siècle, dans le contexte d’une nouvelle France urbaine, industrielle et « moderne », que des femmes et des hommes, marqués par un sentiment d’accélération du temps et la conscience accrue de la mobilité du monde, poursuivent ce que l’on pourrait appeler un rêve de cinéma: pouvoir saisir et restituer la réalité telle que nous la percevons, en mouvement, mais aussi en couleur, en relief et sonore. En un mot, faire de la vie un spectacle.


0. Prologue : La vie même
1. Le spectacle de la ville
Focus : Spectateurs urbains
2. Mouvements de la nature
3. Du temps donné à voir
Focus : Joujoux scientifiques
4. Le corps mis à l’épreuve
5. Regards de voyeurs corps de femmes
6. Une réalité augmentée
7. L’histoire en tableaux
Epilogue : La salle de cinéma
Focus : Spectacles de projection