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“Le Théorème de Narcisse” Jean-Michel Othoniel, au Petit Palais, Paris, du 28 septembre 2021 au 2 janvier 2022

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“Le Théorème de Narcisse” Jean-Michel Othoniel

au Petit Palais, Paris

du 28 septembre 2021 au 2 janvier 2022

Petit Palais


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©Sylvain Silleran,
présentation presse, le 27 septembre 2021.

Jean-Michel Othoniel, Dessin préparatoire pour l’exposition Le Théorème de Narcisse, 2021. Aquarelle sur papier. © Jean-Michel Othoniel / Adagp, Paris, 2021. Droits réservés.
Jean-Michel Othoniel, Dessin préparatoire pour l’exposition Le Théorème de Narcisse, 2021. Aquarelle sur papier. © Jean-Michel Othoniel / Adagp, Paris, 2021. Droits réservés.
Jean-Michel Othoniel, Noeud gris dégradé miroir, 2012. Verre miroité, inox. Collection de l’artiste. © Jean-Michel Othoniel / Adagp, Paris, 2021. Photo : Antoine Cadot.
Jean-Michel Othoniel, Noeud gris dégradé miroir, 2012. Verre miroité, inox. Collection de l’artiste. © Jean-Michel Othoniel / Adagp, Paris, 2021. Photo : Antoine Cadot.
Jean-Michel Othoniel, La Couronne de la Nuit, 2008. Verre miroité, acier.. Collection du Petit Palais.. © Jean-Michel Othoniel / Adagp, Paris, 2021. Photo : Claire Dorn / Courtesy of the Artist & Perrotin.
Jean-Michel Othoniel, La Couronne de la Nuit, 2008. Verre miroité, acier.. Collection du Petit Palais.. © Jean-Michel Othoniel / Adagp, Paris, 2021. Photo : Claire Dorn / Courtesy of the Artist & Perrotin.
Jean-Michel Othoniel, Kiku, 2021. Verre miroité, inox. © Jean-Michel Othoniel / Adagp, Paris, 2021. Photo : Claire Dorn / Courtesy of the Artist & Perrotin.
Jean-Michel Othoniel, Kiku, 2021. Verre miroité, inox. © Jean-Michel Othoniel / Adagp, Paris, 2021. Photo : Claire Dorn / Courtesy of the Artist & Perrotin.

Texte de Sylvain Silleran :




Une rivière s’écoule le long de l’escalier du Petit Palais. Des marches en briques de verre bleu, lumineuses et nacrées, sont le passage miroitant d’un monde à l’autre. Comme la route de briques jaunes du Magicien d’Oz, ce chemin nous transporte de la rue au monde magique, fantastique, de Jean-Michel Othoniel. Dans le jardin, des fleurs de lotus en perles dorées se reflètent dans l’eau des bassins. L’or brille doucement sur la surface verte, s’élève au-dessus du bleu des mosaïques. Narcisse contemple son image pendant que défilent les couleurs des saisons qui passent. Le feuilles des arbres jauniront, deviendront brunes avant de tomber, laissant resplendir les anneaux accrochés à leurs branches nues.

En descendant le grand escalier sous la Couronne de la nuit on arrive dans la Grotte de Narcisse. Cette cabane de briques métalliques est inspirée de celles en terre rouge qui s’empilent le long des routes indiennes. La brique est la promesse d’une maison. Un jour on en aura acheté assez pour concrétiser ses rêves d’un foyer. La grotte-forum conçue pour la rencontre et l’échange est une petite halte avant de vraiment commencer son voyage, de s’immerger totalement dans l’univers de Jean-Michel Othoniel.

Ses Nœuds sauvages de perles de verre soufflé flottent au-dessus d’un grand bassin de briques bleues. Les milles billes s’assemblent en chaînes sans fin, boucles mathématiques autant qu’organiques, abstraites et animales. Trajectoires de plantes qui se déplient, langueur d’un serpent, ces nœuds évoquent les lois de la nature, sa beauté. Othoniel rencontre le mathématicien mexicain Aubin Arroyo et illustre de colliers de perles sa théorie des reflets. La pureté des mathématiques et l’imperfection subtile de la perle de verre soufflée à la main enfantent une œuvre puissante. L’infiniment grand se confond avec l’infiniment petit, provoquant une rupture de l’espace et du temps. Ces billes lisses, brillantes comme du métal, orbitent comme des planètes, des galaxies, se replient en protéines. On navigue entre elles, héros de L’aventure intérieure traversant un corps humain. Leurs formes révèlent dans  un langage codé les lois de l’univers.

Les couleurs viennent d’ailleurs, des couleurs profondes, riches, émouvantes en dégradés qui provoquent l’ivresse. Du violet se décolore en turquoise, des ocres de terre et de feu, un vert jaunissant jusqu’au brun, l’or et l’argent semblent bien fades comparés à cette poésie éblouissante. Les reflets se multiplient sur ces sphères, les spots lumineux des salles deviennent alors des milliers d’étoiles, un ciel constellé sans fin, des univers entiers. On s’approche pour faire une photo de notre image anamorphosée sur une de ces perles – ça sera super sur Instagram – et notre propre image se trouve clonée jusqu’à la perte d’identité, mélangée aux autres visiteurs, à tout le reste, le musée tout entier. Ce miroir magique a absorbé le réel et le consume dans des flammes de lumière colorée, des étincelles, des couleurs qui se dérobent. L’expérience hypnotique est celle d’un magma originel, d’une matrice maternelle que nous avons oublié depuis longtemps. Il n’y a plus de perles de verre, de miroirs, de reflets, mais une chute sans fin dans l’espace-temps, comme cette scène psychédélique dans 2001 l’odyssée de l’espace.

Narcisse s’étant moqué de l’amour ne comprend la peine qu’il a infligé qu’en tombant éperdument amoureux de lui-même. Le reflet, voilà la matière que sculpte Othoniel, la porte qu’il nous ouvre vers un magnifique voyage. Un après-midi dans un monde réenchanté, voilà une superbe promesse.


Sylvain Silleran

Jean-Michel Othoniel, Noeud gris dégradé miroir, 2012. Verre miroité, inox. Collection de l’artiste. © Jean-Michel Othoniel / Adagp, Paris, 2021. Photo : Antoine Cadot.
Jean-Michel Othoniel, Noeud gris dégradé miroir, 2012. Verre miroité, inox. Collection de l’artiste. © Jean-Michel Othoniel / Adagp, Paris, 2021. Photo : Antoine Cadot.
Jean-Michel Othoniel, Kiku, 2021. Verre miroité, inox. © Jean-Michel Othoniel / Adagp, Paris, 2021. Photo : Claire Dorn / Courtesy of the Artist & Perrotin.
Jean-Michel Othoniel, Kiku, 2021. Verre miroité, inox. © Jean-Michel Othoniel / Adagp, Paris, 2021. Photo : Claire Dorn / Courtesy of the Artist & Perrotin.

Extrait du communiqué de presse :




Commissariat

Christophe Leribault, directeur du Petit Palais
Juliette Singer, conservatrice en chef du patrimoine, responsable des projets art contemporain du Petit Palais





Du 28 septembre 2021 au 2 janvier 2022, à l’invitation du Petit Palais, Jean-Michel Othoniel investit la totalité du musée et son jardin. Il s’agit de la plus grande exposition personnelle de l’artiste a  Paris depuis sa rétrospective My Way au Centre Pompidou en 2011.

Pour l’occasion, en plus de 70 oeuvres nouvelles, Othoniel invente Le Théorème de Narcisse : un homme-fleur, qui en se reflétant luimême, reflète le monde autour de lui. Selon Gaston Bachelard, « le narcissisme n’est pas toujours névrosant, il joue aussi un rôle positif dans l’oeuvre esthétique. La sublimation n’est pas toujours la négation d’un désir. Elle peut être une sublimation pour un idéal. »

L’artiste tisse une toile d’irréalité, d’enchantement, d’illusion, de libération de l’imagination. Rivières de briques bleues, Lotus et Colliers d’or, Couronne de la Nuit, Noeuds Sauvages et Precious Stonewalls miroitants, ces oeuvres sont enchâssées dans le bâtiment, suspendues aux arbres ou posées sur l’eau ; elles dialoguent avec l’architecture du Petit Palais et les ors de son jardin.

Cette exposition est un message d’ouverture offert gratuitement au public. Elle est placée sous le signe du ré-enchantement et de la théorie des reflets que l’artiste développe depuis près de dix ans avec la complicité du mathématicien mexicain Aubin Arroyo. Cette invitation au rêve nous permet, le temps de l’exposition, de résister a  la désillusion du monde.





Parcours de l’exposition 


La Rivière bleue (2021)

Adressant un signal fort aux passants, une Rivière bleue en verre miroitant semble dévaler en cascade l’escalier d’honneur du Petit Palais. Réalisée in situ avec des briques en verre indien, cette sculpture architecture joue sur le rapport d’expression entre deux couleurs : les teintes aigue-marine, froides et nocturnes de la rivière bleue, répondent au jaune d’or solaire de l’exceptionnelle grille en ferronnerie de Charles Girault (1851-1932), qui marque l’entrée du musée. Par cette installation opalescente, qui semble faite de pierres précieuses, Othoniel fait basculer l’architecture du musée vers celle d’un château de conte de fée ; la nuit en particulier, la magie opère, à travers un saisissant effet de flottement et d’irréalité. À travers cette installation, Jean-Michel Othoniel explore aussi la portée symbolique de l’escalier, voie d’une ascension vers la connaissance et le savoir, sous les auspices de La Ville de Paris protégeant les arts, sculptée par Jean-Antoine Injalbert (1845-1933), qui domine le porche. L’artiste évoque aussi l’idée du passage d’un monde à l’autre, lié à l’eau dans la plupart des religions. La grande rivière se présente ainsi comme la première étape d’un voyage initiatique, qui mènerait, sinon au Paradis, du moins à un monde poétique, abstrait des contingences d’ici-bas et de ses désillusions. Comme Orphée dans le film de Jean Cocteau, le visiteur est ainsi invité à traverser le miroir pour accéder à une autre dimension ; celle d’un conte où le temps serait suspendu et où l’ordre « normal » des choses serait modifié.


Le Jardin (26 sculptures, 2014-2021)

Un monumental lotus noir et or se dessine à travers la fenêtre de la rotonde d’accueil. Comme les compagnons d’Ulysse qui, dans l’Odyssée d’Homère, ne voulurent plus quitter l’île enchantée des lotophages après avoir goûté à cette fleur magique, les visiteurs sont invités par cette fleur à pénétrer dans le jardin et à tout oublier, le temps d’une parenthèse enchantée. Celui-ci recèle de nombreuses surprises, qui entrent en harmonie avec l’esprit Art Nouveau du Petit Palais. Sur les mosaïques colorées du péristyle, six Noeuds d’argent, aux entrelacs parés de perles réalisées en réalité en inox, reflètent tout ce qui les entoure et notamment la colonnade en demi-cercle, et les fresques de Paul Baudouin (1844-1931) qui retracent le cycle des saisons, avec les heures du jour et de la nuit. Ils ouvrent ainsi sur l’infini du cosmos, et l’éternel recommencement. Dans la verdure, au milieu des acanthes et des palmiers, se révèlent d’autres merveilles : des Colliers précieux, accrochés aux branches. Dorés, ils font écho aux guirlandes suspendues du péristyle ; mais ils apportent aussi une autre dimension, de l’ordre du désir et de la sensualité, tout comme les colliers dressés au sol, dans les alcôves du péristyle. Dans les bassins aux mosaïques turquoise et violette, évocateurs des jardins orientaux, trois lotus dorés se mirent dans une eau, dont l’image se reflète à son tour à travers les perles-miroirs qui les composent. Ils rappellent la fleur jaune dans laquelle Narcisse, épris de sa propre image, a fini par être transformé. L’homme et son image, ici interrogés, peuvent être vus comme le dédoublement de l’artiste et son oeuvre ; ou comme le visiteur qui, pris dans ce jeu, peut découvrir à travers ce reflet une certaine image méconnue du monde, et de lui-même.


La Couronne de la Nuit (2008)

Surplombant le magnifique escalier en spirale conçu par Charles Girault, la Couronne de la Nuit tient lieu de lustre géant et surprend, telle une « folie » cachée. Faisant pendant à la fresque de Maurice Denis, l’Histoire de l’art français (1919-1925) situé dans l’aile opposée, elle est dominée par des bleus profonds, outremer et aigue-marine, qui invoquent la Reine de la Nuit, héroïne opératique de la Flûte enchantée de Mozart. Ces teintes froides sont réchauffées çà et là par quelques perles rouges, comme autant d’étoiles. Deux coeurs renversés, symbole romantique par excellence, occupent son centre, et sont surmontés d’une énorme boule-miroir, dite « affolante » qui sert habituellement à effrayer les oiseaux. Cette boule-miroir prend dans son reflet l’ensemble de l’oeuvre, mais aussi la voûte immaculée, qui revêt dès lors une dimension cosmique. Composé d’une constellation de perles scintillantes, qui démultiplient l’image du Petit Palais à l’infini, la Couronne de la Nuit absorbe le visiteur et le transporte vers un autre espace temps, entre réel et imaginaire. Par son esthétique, cette oeuvre rappelle le Kiosque des noc tambules (2000), situé près de la Comédie française à Paris, pour lequel l’artiste s’est inspiré des arabesques Art Nouveau d’Hector Guimard, dont un ensemble de boiseries est présenté au Petit Palais. Constituée de perles en verre de Murano soufflées, la Couronne revêt à la fois un côté magique, dû à sa filiation avec des objets de culte populaire, et merveilleux, lié à son évocation des rois et des reines de contes de fées. Montrée pour la première fois en 2008 dans une forêt plusieurs fois centenaire des Pays-Bas, à Sonsbeeck, elle marque ici le franchissement d’une nouvelle étape. En passant sous elle, le visiteur quitte ainsi le jardin paradisiaque, pour accéder au domaine plus obscur des bas-fonds souterrains. En bas, l’Ugolin de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), prêt à dévorer ses propres enfants, marque l’entrée de l’Enfer ; ou du moins, de l’antre imaginaire conçue par l’artiste.


La Grotte de Narcisse (46 oeuvres)

Espaces enfouis à l’abri des regards, les grottes sont, parfois, érigées en sanctuaires. Platon, dans le mythe de la Caverne, s’en sert pour montrer combien il est difficile pour les hommes, enchaînés dans leurs illusions, d’accéder à la vérité et de la partager. Ici, l’Agora (2019), en briques argentées, forme un antre où se cacher seul ou à plusieurs pour renouer avec un dialogue simple et direct, à l’abri des regards, loin des surveillances vidéos et des réseaux sociaux. Les tableaux en verre coloré qui ornent ici les murs de la rotonde inférieure sont le produit d’une pratique quasiment méditative, exercée au jour le jour par l’artiste durant ses périodes de confinement, en 2020, renouant par la force des choses, avec l’isolement érémitique. Inspirés par des oeuvres minimalistes d’artistes américains des années 1960, ces « murs de pierres précieuses » ou « Precious Stonewalls » conjuguent aux lignes épurées de leur forme, presque zen, la richesse baroque, vibrante et minérale de leur couleur.

Le voyage se poursuit ensuite, dans le vaste hall du bas, avec une nouvelle rivière qui, contrairement à la « cascade bleue » de l’entrée, apparaît comme un lac paisible, lieu de repos et de contemplation. Miroir entre les mondes, elle reflète des Noeuds multicolores et miroitants, qui suspendus, interrogent l’espace. Découvrant en 2013 chez le scientifique argentin Aubin Arroyo des formes issues de modèles mathématiques complexes rappelant étonnamment ses propres sculptures, Othoniel entama avec lui une discussion d’où jaillirent ces « Noeuds sauvages », reprenant l’appellation usitée par le mathématicien et explorant plus avant sa théorie sur les reflets infinis. Renouant les liens anciens qui unissent astronomie et mathématiques, il invente ainsi de nouveaux théorèmes, donnant librement cours à une infinité de configurations. Peints à l’encre noire sur fond d’or blanc, des noeuds inspirés de la forme des pivoines répondent aux sculptures sur socle, Noeuds du réel ou Noeuds de l’imaginaire ; la Grotte de Narcisse ouvrant aussi sur l’infinie complexité humaine. Enfin, dans la rotonde sud, une superbe vitrine du XIXe siècle abrite une petite sculpture en perles de verre violettes inspiré du chrysanthème japonais. Ce Kiku (2021), tel un petit bijou adresse un ultime clin d’oeil à Narcisse et à ses reflets.


Les Noeuds sauvages

Avec son « collier-cicatrice » exposé dans le jardin de la collection Peggy Guggenheim à Venise, en 1997, Jean-Michel Othoniel adopte le module de la perle de verre soufflée, qui devient emblématique de ses oeuvres. À l’autre bout du monde, au Mexique, un jeune mathématicien, Aubin Arroyo se consacre, dans les années 2000, à une nouvelle théorie des reflets. Il utilise l’image virtuelle de perles miroirs comme base à ses calculs de « noeuds sauvages ». En 2015, grâce au hasard d’Internet, les colliers noués d’Othoniel, et les images virtuelles d’Arroyo confrontent leurs troublantes ressemblances. Les deux hommes décident de se rencontrer et entament de riches échanges. En 2017, Othoniel conçoit le Noeud infini, une sculpture de verre miroité, qu’il offre à la salle des mathématiques de l’université Nationale de Mexico (UNA), où Arroyo présente le fruit de ses recherches. Issues pour les unes, de l’oeuvre personnelle d’un artiste et pour l’autre de travaux mathématiques, ces formes présentent d’étonnantes similitudes, elles ouvrent sur la notion d’un univers sensible présent dans l’infini mathématique. Cette théorie des reflets invite à une vision cosmique du « mythe de Narcisse ».