🔊 “Charlotte Perriand” à Monoprix, Les Rencontres de la photographie d’Arles – 52e édition, du 4 juillet au 26 septembre 2021
“Charlotte Perriand”
Comment voulons-nous vivre ? Politique du photomontage
à Monoprix,
Les Rencontres de la photographie d’Arles – 52e édition
du 4 juillet au 26 septembre 2021
Les Rencontre de la photographie d’Arles
Actes Sud
PODCAST – Interview de Damarice Amao, commissaire de l’exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Arles, le 8 juillet 2021, durée 18’25.
© FranceFineArt.
Extrait du communiqué de presse :
Commissaire de l’exposition :
Damarice Amao, avec la complicité de Sébastien Gokalp et des Archives Charlotte Perriand.
Charlotte Perriand a consacré son existence à améliorer les conditions de vie du plus grand nombre, créant un « art d’habiter » en lien avec la nature. Elle a utilisé la photographie comme outil d’observation du réel, mais aussi pour défendre sa conception d’un monde nouveau. En résonance avec nos préoccupations actuelles, elle utilise au cours des années 1930, le photomontage géant pour dénoncer l’urbanisme insalubre et donner sa vision de conditions de vie meilleures. Ses fresques photographiques témoignent de la modernité de son approche, que ce soit La Grande Misère de Paris (1936), la salle d’attente du ministre de l’Agriculture (1937), ou le pavillon du ministère de l’Agriculture à l’Exposition internationale des arts et techniques de la vie moderne qui a lieu à Paris en 1937, composé avec Fernand Léger. L’exposition propose une plongée dans sa conception du monde à travers sa méthode de travail et son incroyable collection de photographies – tirages d’époque, négatifs, magazines découpés, photographies personnelles –, archives pour la première fois montrées au public, mises en regard de la reconstitution de ses photomontages monumentaux.
Publication : Charlotte Perriand, Politique du photomontage. Comment voulons-nous vivre ?, sous la direction de Damarice Amao et Emmanuelle Kouchner avec les textes de Textes d’Athina Alvarez, Damarice Amao, Jacques Barsac, Max Bonhomme, Sébastien Gokalp et un essai d’Emanuele Coccia, Actes Sud, 2021.
https://www.actes-sud.fr/catalogue/charlotte-perriand-comment-voulons-nous-vivre
Cet ouvrage et l’exposition éponyme ont vocation à montrer comment, autant que la règle ou le crayon, la photographie a été l’outil de prédilection de Charlotte Perriand dès les années 1920. Membre de la section Architecture de l’Association des artistes et écrivains révolutionnaires dès 1932, Charlotte Perriand est engagée dans la quête d’un monde meilleur.
Ses reportages photographiques et ses photomontages, modèles par excellence d’un “art de masse” à la fois pédagogique et militant, sont porteurs des utopies des années 1930. Faisant écho aux préoccupations des milieux artistiques militants en Europe et aux États-Unis, ses images des taudis parisiens de la Zone lui serviront de preuves pour dénoncer l’inaction politique face à la crise du logement qui frappe la société française.
Les fresques photographiques de Charlotte Perriand présentées dans cet ouvrage, que ce soit La Grande Misère de Paris (1936), La Salle d’attente du ministre de l’Agriculture (1937), ou Le Pavillon du ministère de l’Agriculture composé avec Fernand Léger pour l’Exposition internationale de 1937, témoignent de la modernité de son approche. Ces photomontages monumentaux – dont elle a saisi très vite le potentiel politique et didactique – allient ses propres photographies aux clichés d’anonymes d’agences de presse et de photographes reconnus comme François Kollar ou Nora Dumas, ainsi qu’à des données statistiques ou des textes poétiques.
Charlotte Perriand. Politque du photomontage propose une plongée dans sa philosophie, à travers sa méthode de travail et son incroyable collection de photographies – tirages d’époque, négatifs, magazines découpés, photographies personnelles –, archives montrées au public pour la première fois et mises en regard avec la reconstitution de ses photomontages monumentaux.
Des négatifs originaux, en passant par les maquettes intermédiaires jusqu’à l’analyse des détournements des contextes des photographies, il s’agira dans cet ouvrage de mettre en valeur la “vie des images”.