🔊 “Daphné Le Sergent” Silver memories, le désir des choses rares, au Centre Photographique d’Île-de-France, Pontault-Combault, du 24 mars au 18 juillet 2021
“Daphné Le Sergent”
Silver memories, le désir des choses rares
au Centre Photographique d’Île-de-France, Pontault-Combault
du 24 mars au 18 juillet 2021
Centre Photographique d’ĂŽle-de-France
PODCAST – Interview de DaphnĂ© Le Sergent,
par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Pontault-Combault, le 12 avril 2021, durĂ©e 14’48, © FranceFineArt.
© Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, visite de l’exposition avec DaphnĂ© Le Sergent et Nathalie Giraudeau, le 12 avril 2021.
Extrait du communiqué de presse :
Commissaire : Nathalie Giraudeau, directrice du CPIF, Centre Photographique d’Île-de-France
Essentiel à la photographie argentique, le minerai d’argent pourrait bientôt être épuisé. À partir de cette hypothèse, à travers une pratique artistique hybride faisant dialoguer photographie, dessin, vidéo et installation, Daphné Le Sergent évoque et construit des récits ayant tout autant trait à l’histoire de la photographie qu’à l’exploration des Amériques et des données (data mining).
De la colonisation des terres mexicaines dès le début du XVIe siècle à l’extraction minière contemporaine, ce sont alors autant de rencontres avec l’altérité qui sont évoquées, explorant la relativité de notre horizon culturel, un horizon ouvert par le « désir des choses rares ». Confronté à cette tension dialectique, le visiteur est invité à s’engager dans un mouvement de recherche de l’image, un cheminement à la fois physique et mental faisant écho aussi bien à la course vers l’argent qu’à la construction du regard.
Polysémiques, les pièces exposées ne sont pas sans soulever des questions animant le débat sur le développement civilisationnel reposant sur la surexploitation des ressources naturelles. Il s’en dégage un modèle culturel « extractiviste » réaffirmé de nos jours par la ruée vers les données, avec une activité « minière » menée grâce aux algorithmes.
Daphné Le Sergent propose alors un corpus qui, fruit de multiples déplacements, suggère des associations inédites d’époques, de lieux et de pratiques d’apparence éloignés tissant une trame dont le visiteur est appelé à déceler les nombreuses pistes.
Cette exposition, qui associe pièces nouvelles et récentes, représente l’aboutissement d’une recherche développée entre 2018 et 2021 au fil de trois résidences au CARMA, centre d’art et de recherche guyanais, et dont les prémices ont été produites par la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de l’exposition « Silver memories» à l’Atelier Hermès, Séoul, Corée du Sud, en 2019.
Ă€ voir Ă©galement :
« Silver Memories » au Casino Luxembourg présentée du 2 avril au 6 juin 2021 dans le cadre de la 8ème édition du Mois européen de la Photographie, intitulé « Rethinking Nature / Rethinking Landscape » commissaire : Paul di Felice
https://www.casino-luxembourg.lu/fr/Expositions/Silver-Memories
Daphné Le Sergent, née en Corée du Sud et travaillant en France, mène des recherches autour des notions de schize et de frontière. C’est au travers de divers agencements (polyptiques photo ou vidéo) ou de la mise en tension de différentes zones dans l’image (photographie-dessin) que son travail créé une dissociation dans la perception directe pour rendre compte de la présence d’une scission, d’une fêlure, dans l’espace intime du regard.
Après avoir exposé le projet « Géopolitique de l’oubli » en 2018 au Jeu de Paume à Paris, au CAPC à Bordeaux et au musée Amparo à Puebla (Mexique), elle présente le projet « Silver memories : how to reach the origin » à l’Atelier Hermès, espace d’exposition de la Fondation d’entreprise Hermès à Séoul, Corée du Sud, en 2019. Daphné Le Sergent est maître de conférences à l’Université Paris 8 et membre de l’AICA. http://www.daphnelesergent.com