🔊 “Crépuscules” photographies de Irène Jonas, textes de Camille de Toledo et d’Alain Keler
“Crépuscules”
photographies de Irène Jonas
textes de Camille de Toledo et d’Alain Keler
Les Éditions de Juillet
Éditions de Juillet
Agence Révélateur/Irène Jonas
Irène Jonas
PODCAST – Interview de Irène Jonas,
par Anne-Frédérique Fer, enregistrement réalisé par téléphone, entre Paris et la Bretagne, le 6 novembre 2020, durée 16’04. © FranceFineArt.
(photographie, crédit © Benjamin Payet)
Extrait du communiqué de presse
Enfant, il y a les visages graves et parfois douloureux des adultes qui se taisent quand elle entre dans la pièce, puis des phrases qui arrivent par bribes au fil des ans. Des noms et des lieux qui s’inscrivent dans le souvenir avant même de savoir à qui ou à quoi ils correspondent. Dans cette quête photographique menée entre 2018 et 2020, le fil conducteur est le nom de ces lieux marqués par l’Histoire : Munich, Dachau, Prora, Nuremberg, Prague, Terezin, la Tanière du Loup…
En partant d’un tirage noir et blanc qu’elle rehausse à la peinture à l’huile, Irène Jonas accentue l’absence de repères entre passé et présent, la confusion entre rêve et réalité pour fusionner mémoire intime et mémoire historique.
Les images, outre l’introduction d’Irène Jonas, sont accompagnées des textes de Camille de Toledo, écrivain, et d’Alain Keler, photojournaliste (agence MYOP).
Sociologue et photographe indépendante, elle est membre de l’Agence révélateur depuis 2016. En 2018, elle a reçu le premier prix FotoMasterclass.
Parution de l’ouvrage fin novembre 2020
ActualitĂ© d’Irène Jonas, exposition Ă venir Ă la galerie Thierry Bigaignon – 9 rue Charlot 75003 Paris
https://www.thierrybigaignon.fr/irene-jonas-la-valise-dans-le-placard
Fidèle à sa politique d’ouverture, la Galerie Thierry Bigaignon accueille chaque année un ou une artiste non-représenté(e) afin de mettre en lumière un travail particulièrement intéressant et accompli. Après l’artiste japonais Hideyuki Ishibashi et sa série « Présage » en 2019, le galeriste parisien a jeté son dévolu cette année sur la série « La valise dans le placard » d’Irène Jonas, un véritable coup de coeur.
Dans cette quête photographique menée entre 2018 et 2020, Irène Jonas nous mène dans ces lieux marqués par l’Histoire : Munich, Dachau, Prora, Nüremberg, Prague, Terezin, La Tanière du Loup, etc. En partant d’un tirage noir et blanc qu’elle réhausse à la peinture à l’huile, Irène Jonas accentue l’absence de repères entre passé et présent, la confusion entre rêve et réalité pour fusionner mémoire intime et mémoire historique.
Sociologue et photographe, Irène Jonas intègre l’image dans beaucoup de ses recherches. Ses travaux sociologiques sur la photo de famille la conduisent à s’interroger sur le croisement entre mémoire personnelle et Histoire. Irène Jonas explique : « Ces photographies sont des histoires que je me raconte, des histoires nées au croisement d’une mémoire intime et d’une mémoire collective. Elles sont le fruit d’une mémoire héritée et d’une reconstruction imaginaire, elles ne racontent pas le nazisme mais s’approchent d’une prise de conscience émotionnelle de ce qu’a pu être le nazisme ».
De ces endroits marqués par la Shoah, ces lieux qui symbolisent cette période historique que l’artiste n’a pas vécue directement mais qui s’est imprégnée à travers les paroles, puis alimentée plus tard par des documentaires et des livres, Irène Jonas souhaitait re-créer un ici et maintenant vu à travers le filtre d’une imagination enfantine marquée par le passé. Photographié comme un film d’époque, dirigeant son objectif et cadrant pour exclure tout ce qui ne se rapportait pas à l’image de l’idée que la photographe se faisait de cette époque révolue, chaque personnage y est amené à jouer un rôle indépendant de la réalité dans laquelle il avait été saisi.