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“Yasmina Benabderrahmane“

La BĂŞte, un conte moderne au Bal, Paris

du 15 janvier au 12 avril 2020 (prolongĂ©e jusqu’au 23 aoĂ»t 2020)

Le Bal.fr

Après 12 semaines de fermeture, le BAL sera ouvert à partir du mercredi le 17 juin, avec la prolongation de l’exposition « La Bête, un conte moderne de Yasmina Benabderrahmane ». Pour cette réouverture totale des espaces, le BAL BOOKS vous accueille avec une sélection de livres concoctée spécialement par Emilie Lauriola.

Interview de Yasmina Benabderrahmane.

PODCAST Interview de Yasmina Benabderrahmane,

par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 13 janvier 2020, durĂ©e 19’04 ».  © FranceFineArt.

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©Anne-FrĂ©derique Fer, prĂ©sentation presse de l’exposition, le 13 janvier 2020.

Yasmina Benabderrahmane, Chapelet / La Bête, un conte moderne. © Yasmina Benabderrahmane / ADAGP, 2020.
Yasmina BenabderrahmaneChapelet / La Bête, un conte moderne. © Yasmina Benabderrahmane / ADAGP, 2020.
Yasmina Benabderrahmane, Excavare / La Bête, un conte moderne. © Yasmina Benabderrahmane / ADAGP, 2020.
Yasmina BenabderrahmaneExcavare / La Bête, un conte moderne. © Yasmina Benabderrahmane / ADAGP, 2020.
Yasmina Benabderrahmane, La Bête / La Bête, un conte moderne. © Yasmina Benabderrahmane / ADAGP, 2020.
Yasmina BenabderrahmaneLa Bête / La Bête, un conte moderne. © Yasmina Benabderrahmane / ADAGP, 2020.

Extrait du communiqué de presse :

Commissaires de l’exposition : Diane Dufour et Adrien Genoudet
Exposition dans le cadre du Prix le Bal de la jeune création avec l’ ADAGP 2019




Après ClĂ©ment Cogitore, Yasmina Benabderrahmane est la seconde laurĂ©ate du PRIX LE BAL DE LA JEUNE CREATION AVEC l’ADAGP. Ce prix a pour vocation d’accompagner pendant deux ans la rĂ©alisation d’un projet de crĂ©ation s’inscrivant dans le spectre large de l’image-document, fixe et en mouvement, questionnant notre expĂ©rience humaine. La BĂŞte, un conte moderne de Yasmina Benabderrahmane fait l’objet du 15 janvier au 12 avril 2020 d’une installation au BAL et d’un livre co-Ă©ditĂ© par LE BAL et MACK BOOKS.


« J’ai redĂ©couvert un pays que j’avais complètement oubliĂ©, qui avait complètement changĂ©. MĂŞme les membres de ma famille, je ne les ai pas reconnus. Alors je me suis mise Ă  tout filmer, Ă  vouloir tout cristalliser. Ces images font corps avec mon histoire, celle de ma famille. En les regardant, on voit que ma grand-mère a vĂ©cu simplement, en lien avec la tradition. Ayant Ă©tĂ© Ă©levĂ©e par ma grand-mère, ce lien a beaucoup comptĂ© pour moi, mĂŞme si nous habitions en France et non dans le pays oĂą elle est nĂ©e et a grandi. Â»

Yasmina Benabderrahmane






« C’est une histoire entre deux rives, celle du Maroc d’hier oĂą les matières sont Ă  ras de la terre et des corps, et celle d’aujourd’hui, entre bĂ©ton et rocailles. Depuis 2012, Yasmina Benabderrahmane traverse les dunes et les plaines de son pays d’origine qu’elle tente d’apprivoiser par l’image, après quatorze ans d’absence.

Dans la vallĂ©e du Bouregreg, un nouveau centre culturel, théâtre et musĂ©e archĂ©ologique, chantier pharaonique du roi, semble une bĂŞte couchĂ©e, figure d’une modernitĂ© en cours qui ronge le paysage et change, peu Ă  peu, la physionomie d’un pays ancestral. La « BĂŞte Â» ne dort pas, elle gonfle, ronfle et s’installe, grossit de jour en jour et impose son architecture aux allures de carapace.

Plus loin, sur les pentes désertiques, calleuses, pelées de l’Atlas sommeillent des villages pavés de temps mort, de traditions que l’on se passe de mains en mains, et où on peut encore entendre la voix adoucie du bouche à oreille et des contes qui rassemblent les familles le jour de l’Aïd.

Yasmina Benabderrahmane nous invite Ă  suivre le chemin qui serpente entre ces deux mondes. Son travail est habitĂ© par son histoire familiale, entre mĂ©taphore et fragments bruts. Il y a l’Oncle d’abord, gĂ©ologue, responsable de la « BĂŞte Â» de la vallĂ©e du Bouregreg, garant des sols et de la mĂ©moire, et il y a la grand-mère, un peu plus loin, Ă  Chichaoua, qui boucle le temps et tresse les coutumes, entre hennĂ© et viscères.

De ces espaces et de ces corps familiers oĂą se joue l’histoire contrariĂ©e du Maroc contemporain, Yasmina Benabderrahmane cherche Ă  s’approcher du dĂ©tail et des matières, des mains qui façonnent, qui agissent ou reproduisent, au fil des âges, les mĂŞmes gestes. Dans les soubresauts saccadĂ©s de la pellicule, l’oeuvre de Yasmina Benabderrahmane nous invite Ă  une histoire marocaine minĂ©rale et instinctive, oĂą les pierres dĂ©goulinent et le sang caille, et oĂą le regard de l’artiste se pose sur l’intimitĂ© du temps qui gĂ®t, passe et se retourne. Â»

Adrien Genoudet, co-commissaire de l’exposition