Audrey Parvais

Au commencement, il y eut les livres – l’odeur de l’encre et du papier, le contact de la page sous la pulpe des doigts – et la richesse de leurs mondes, tout prêts à se déployer sous mon regard. Puis est venue l’écriture, l’envie de faire courir la plume sur la feuille pour raconter mes histoires, pour exprimer par les mots écrits un bouillonnement interne impossible à verbaliser. 

Tout naturellement, la voie des lettres est devenue la mienne, un chemin qui m’a conduit sur les bancs de la Sorbonne, symbole à mes yeux de banlieusarde nourrie aussi bien par le verbe profus de Victor Hugo que par l’imaginaire foisonnant de Tolkien d’une vie intellectuelle et culturelle qui ne demandait qu’à être dévorée. C’est là que s’est développée ma sensibilité à l’art, que s’est épanoui mon amour pour la culture et toutes ses formes d’expression, de la photographie qui fige l’instant au coup de pinceau qui pousse à l’onirisme, en passant par la courbure de l’arche d’une église, témoin d’un génie bâtisseur. 

Après un rapide passage en édition – mais suffisamment long pour comprendre que, si j’aimais l’objet livre, je préférais tout ignorer des mystères de sa fabrication – j’ai rejoint les rangs de ceux qui croient encore en la force de l’écriture pour transmettre, sensibiliser, ouvrir aux autres. C’est là mon défi quotidien : mettre ma plume hésitante au service de celles et ceux qui, par leur art, rendent le monde plus lumineux.

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