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🔊 “Rodin / Bourdelle” Corps Ă  corps, au MusĂ©e Bourdelle, du 2 octobre 2024 au 2 fĂ©vrier 2025

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“Rodin / Bourdelle” Corps à corps

au Musée Bourdelle, Paris

du 2 octobre 2024 au 2 février 2025

Musée Bourdelle



Entretien avec OphĂ©lie Ferlier Bouat, conservatrice en chef du patrimoine, directrice du musĂ©e Bourdelle, et commissaire gĂ©nĂ©rale de l’exposition, par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 30 septembre 2024, durĂ©e 25’16, © FranceFineArt.

PODCAST –  Entretien avec OphĂ©lie Ferlier Bouat, conservatrice en chef du patrimoine, directrice du musĂ©e Bourdelle, et commissaire gĂ©nĂ©rale de l’exposition,


par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 30 septembre 2024, durĂ©e 25’16,
© FranceFineArt.

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Rodin / Bourdelle
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©Anne-FrĂ©derique Fer, visite de l’exposition avec OphĂ©lie Ferlier Bouat, le 30 septembre 2024.


Extrait du communiqué de presse :

Auguste Rodin (1840-1917) Les Vents gémissent. Crayon aquarellé sur papier collé sur carton 25,5 x 32,7 cm. Paris, musée Bourdelle.

Auguste Rodin (1840-1917), Les Vents gémissent. Crayon aquarellé sur papier collé sur carton 25,5 x 32,7 cm. Paris, musée Bourdelle.

Antoine Bourdelle (1861-1929) Le Pommier abandonné, 2 septembre 1917. Plume et encre noire, aquarelle sur papier vélin 15,5 x 20,1 cm. Paris, musée Bourdelle.

Antoine Bourdelle (1861-1929) Le Pommier abandonné, 2 septembre 1917. Plume et encre noire, aquarelle sur papier vélin 15,5 x 20,1 cm. Paris, musée Bourdelle.

Commissariat général :

Ophélie Ferlier Bouat, conservatrice en chef du patrimoine, directrice du musée Bourdelle

Commissariat scientifique :

JĂ©rĂŽme Godeau, commissaire d’exposition, historien de l’art, musĂ©e Bourdelle

Colin Lemoine, responsable des photographies et des collections des XXe et XXIe siÚcles, musée Bourdelle

Véronique Mattiussi, cheffe du service de la Recherche, musée Rodin

Valérie Montalbetti-Kervella, responsable des sculptures, musée Bourdelle





Antoine Bourdelle (1861-1929) admira Auguste Rodin (1840-1917), de vingt ans son aĂźnĂ©. Il travailla pendant quinze annĂ©es comme praticien, chargĂ© de tailler des marbres pour Rodin. Le maĂźtre perçut en cet hĂ©ritier, volontiers indocile, un « Ă©claireur de l’avenir ».


ParallĂšles, souvent superposĂ©es, leurs trajectoires mĂ©ritent d’y consacrer une grande exposition. À travers plus de 160 oeuvres, dont 96 sculptures, 38 dessins, 3 peintures et 26 photographies, le dialogue donne Ă  voir, avec une ambition et une ampleur inĂ©dites, les fraternitĂ©s et rĂ©ciprocitĂ©s comme les divergences et antagonismes de deux crĂ©ateurs, de deux univers plastiques, porteurs des enjeux majeurs de la modernitĂ©.

Auguste Rodin (1840-1917) Torse de l’ombre. PlĂątre 101 x 75 x 49 cm. Paris, musĂ©e Rodin.

Auguste Rodin (1840-1917), Torse de l’ombre. PlĂątre 101 x 75 x 49 cm. Paris, musĂ©e Rodin.

Antoine Bourdelle (1861-1929) TĂȘte d’Apollon, 1900-1909 [DonnĂ© par Bourdelle Ă  Rodin] 32 x 21,7 x 28,5 cm. Paris, musĂ©e Rodin.

Antoine Bourdelle (1861-1929), TĂȘte d’Apollon, 1900-1909 [DonnĂ© par Bourdelle Ă  Rodin] 32 x 21,7 x 28,5 cm. Paris, musĂ©e Rodin.

Auguste Rodin (1840-1917), Eve au rocher, grand modÚle 1881-1907 Pierre calcaire 176 x 64,5 x 78,8 cm. Pratique : Bourdelle Copenhague, NY Carlsberg Glyptotek N°1380.


Parcours de l’exposition

L’ÂME DU MATÉRIAU
La premiĂšre section interroge le rĂŽle du praticien, montre pourquoi et comment Bourdelle devint les « mains » de Rodin, transcrivant dans la pierre des modĂšles en plĂątre du maĂźtre, dont la magistrale Ève, exceptionnellement prĂȘtĂ©e par la Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague, constitue l’ultime chef-d’oeuvre. Elle dit aussi la fascination rĂ©ciproque des deux hommes pour le marbre et l’esthĂ©tique de l’inachevĂ©. Un dispositif numĂ©rique interactif et tactile propose au visiteur de devenir praticien pour Rodin : Ă  partir de situations rĂ©elles, il devra opĂ©rer des choix, faire preuve d’initiative ou bien rĂ©pondre au plus prĂšs aux attentes du sculpteur.

Rodin et Bourdelle collectionneurs
Conçue comme un intermĂšde au sein de l’exposition, cette partie montre que Rodin et Bourdelle furent l’un comme l’autre des collectionneurs enthousiastes. Choisi dans leurs collections respectives, un ensemble significatif tĂ©moigne de leur fraternitĂ© esthĂ©tique comme de leur curiositĂ© insatiable : outre l’AntiquitĂ© grĂ©co-romaine, des oeuvres Ă©gyptiennes, hindoues japonaises, perses, des objets d’art et des sculptures mĂ©diĂ©vales donnent matiĂšre Ă  rĂȘver et Ă  crĂ©er


ESTHÉTIQUE DU FRAGMENT
Cette deuxiĂšme section souligne l’expressivitĂ© plastique d’un « corps en morceaux » – tĂȘte, main, torse –, auquel Rodin, le premier, confĂšre une pleine lĂ©gitimitĂ©. Un ensemble de masques rappelle que cet abrĂ©gĂ© saisissant de la personne fut largement exploitĂ© par les deux sculpteurs, en quĂȘte d’expressions synthĂ©tiques et de symboles puissants. Les mains rĂ©sument Ă  elles seules l’esprit d’une composition, au point que certaines ont Ă©tĂ© traduites en marbre comme La Main de Dieu (1898-1902) de Rodin ou fondues en bronze comme la Main dĂ©sespĂ©rĂ©e (1900) de Bourdelle. Au regard des deux artistes, elles constituaient « un portrait en acte ». De la vibration du modelĂ© Ă  la gĂ©omĂ©trisation et la synthĂšse des formes, le torse instaure un dialogue exemplaire entre des plĂątres et des bronzes de Rodin et de Bourdelle et la radicalitĂ© de figures de Raymond Duchamp-Villon (1876-1918), de Constantin Brancusi (1875-1957), d’Alberto Giacometti (1910-1966), d’Ossip Zadkine (1888-1967), de Chana Orloff (1888-1968). Une percĂ©e temporelle oĂč le torse s’érige en totem de la modernitĂ©.

LE MONUMENT(AL)
La troisiĂšme section pose la question du dĂ©ploiement de la sculpture dans l’espace. InitiĂ©es par Rodin, poursuivies par Bourdelle, les prospections autour du socle attestent leur dĂ©sir de repenser et dĂ©cupler les proportions. En revanche, la confrontation de Porte de l’Enfer et du Monument Ă  Balzac du premier, de la façade du ThĂ©Ăątre des Champs-ÉlysĂ©es et du monument de La France du second, offrent une complĂšte antithĂšse plastique. Au fourmillement vitaliste de Rodin, Bourdelle oppose sa capacitĂ© Ă  contenir, maĂźtriser et architecturer.

MÉTAMORPHOSES ET HYBRIDATIONS
La derniĂšre section s’intĂ©resse aux centaures, centauresses, symbiose de l’animal, du vĂ©gĂ©tal et de l’humain. Rodin et Bourdelle puisent dans l’intarissable source mythologique pour explorer et libĂ©rer, en dessin comme en sculpture, les potentialitĂ©s inĂ©puisables de la forme.




ÉPILOGUE

L’exposition se clĂŽt sur l’exploration de la figure debout dans la lignĂ©e de L’Homme qui marche de Rodin : l’Autoportrait sans bras de Bourdelle, Le Serf d’Henri Matisse (1869-1954), L’Homme qui marche de Germaine Richier (1902-1959) et l’Homme traversant une place d’Alberto Giacometti (1901-1966) mettent ainsi en Ă©vidence la postĂ©ritĂ© de la voie expressionniste rodinienne comme de la synthĂšse bourdellienne. Cette partie vise donc Ă  souligner l’influence des deux maĂźtres Ă  la source des avant-gardes, avec en contrepoint, des oeuvres d’Henri Matisse, Constantin Brancusi, Raymond Duchamp-Villon, Ossip Zadkine, Chana Orloff, Alberto Giacometti, Germaine Richier.

L’exposition bĂ©nĂ©ficie du soutien exceptionnel du musĂ©e Rodin qui prĂȘte 60 oeuvres de ses collections, mais aussi de prĂȘts de nombreuses institutions internationales : le musĂ©e national d’Art moderne / Centre de crĂ©ation industrielle / Centre Pompidou, le musĂ©e d’Orsay, la maison de Balzac, le Petit Palais, le musĂ©e des Beaux-arts de la Ville de Paris, le musĂ©e des Beaux-arts de Lyon, le musĂ©e des Beaux-arts de Rouen, le musĂ©e Matisse de Nice, le musĂ©e dĂ©partemental Matisse du Cateau-CambrĂ©sis, les Ateliers-MusĂ©e Chana Orloff, la Fondation Giacometti Ă  Paris, l‘Alberto Giacometti-Stiftung Kunsthaus de ZĂŒrich et la Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague.

DISPOSITIFS DE MÉDIATION
En prĂ©ambule, un dispositif numĂ©rique en motion design (animation graphique) retrace les parcours croisĂ©s des deux artistes. Dans la premiĂšre partie de l’exposition, un jeu interactif et tactile permet au visiteur de se mettre dans la peau du praticien de Rodin. Des points d’écoutes permettent de dĂ©couvrir avec intensitĂ© la correspondance entre Rodin et Bourdelle, en complĂ©ment des textes d’archives qui rĂ©vĂšlent les mots avec lesquels chacun Ă©voquait l’autre. Des cartels destinĂ©s aux familles et aux enfants les accompagnent dans leur dĂ©couverte des deux sculpteurs et complĂštent l’offre de mĂ©diation.

CATALOGUE DE L’EXPOSITION
Riche de nombreuses contributions des spĂ©cialistes de Rodin, Bourdelle et de la sculpture de la fi n du XIXe siĂšcle et du dĂ©but du XXe siĂšcle, le catalogue de l’exposition met en Ă©vidence la complexitĂ© de la relation qui liait Antoine Bourdelle Ă  son aĂźnĂ© Auguste Rodin, comme le riche dialogue entre leurs crĂ©ations respectives, tout au long de leur carriĂšre.

ITINÉRANCE
L’exposition sera prĂ©sentĂ©e Ă  La Piscine – MusĂ©e d’art et d’industrie AndrĂ©-Diligent de Roubaix du 1er mars au 1er juin 2025 puis au MusĂ©e Ingres de Montauban du 27 juin au 19 octobre 2025.