đ âLes Arts Ă Parisâ Monet, CĂ©zanne, Renoir, Matisse, Modigliani, Picasso⊠au MusĂ©e de l’Orangerie, Paris, Ă partir de 16 septembre 2020
âLes Arts Ă Parisâ Monet, CĂ©zanne, Renoir, Matisse, Modigliani, PicassoâŠ
au MusĂ©e de l’Orangerie, Paris
Ă partir de 16 septembre 2020
PODCAST – Interview de CĂ©cile Debray, directrice du musĂ©e de lâOrangerie,
par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 15 septembre 2020, durĂ©e 14â28, © FranceFineArt.
© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 15 septembre 2020.
Extrait du communiqué de presse :
commissariat :
CĂ©cile Debray, directrice du musĂ©e de lâOrangerie
Un musĂ©e parisien, du MusĂ©e Monet au musĂ©e de lâOrangerie
Institution parisienne ancienne et bien connue, situĂ©e au cĆur du Jardin des Tuileries, le musĂ©e de lâOrangerie est fondĂ© en 1927 Ă lâoccasion de la mise en place de lâensemble exceptionnel des grands panneaux des NymphĂ©as de Monet. Au dĂ©but des annĂ©es 1980, la collection du marchand Paul Guillaume, de sa veuve Domenica et son Ă©poux Jean Walter, constituĂ©e de tableaux majeurs de CĂ©zanne, Renoir, Matisse, Picasso, Derain, Modigliani, Soutine, Utrillo, Rousseau et Laurencin, est installĂ©e en Ă©tage, selon de nouveaux rĂ©amĂ©nagements. En 2006, une rĂ©novation complĂšte du bĂątiment par lâarchitecte Olivier Brochet permet de redonner un Ă©clairage zĂ©nithal aux NymphĂ©as, de disposer le reste de la collection en sous-sol dans des espaces modernes en bĂ©ton cirĂ©. Enfin, en 2010, le musĂ©e de lâOrangerie rejoint le musĂ©e dâOrsay dans un Ă©tablissement public commun, lâĂtablissement public des musĂ©es dâOrsay et de lâOrangerie.
Cette brĂšve histoire place aujourdâhui le visiteur, quelques quinze ans aprĂšs la rĂ©novation, face Ă un musĂ©e dynamique, plĂ©biscitĂ© â sa frĂ©quentation a dĂ©passĂ© le seuil du million de visiteurs par an â et dont le succĂšs exige une rĂ©novation des espaces mais aussi, avec le recul de ces quelques annĂ©es, un pas supplĂ©mentaire dans la construction de son identitĂ© propre.
Nouveaux axes de lecture, vers une plus grande cohérence
La collection est formĂ©e majoritairement dâoeuvres crĂ©Ă©es durant les deux premiĂšres dĂ©cennies du xxe siĂšcle depuis les NymphĂ©as (1914-1926), les natures mortes de 1905-1906 de Renoir, le cĂ©lĂšbre portrait de son fils Claude en clown de 1909 ou Gabrielle couchĂ©e de 1906/08, Les Trois soeurs de Matisse de 1917, le Nu sur fond rouge de Picasso de 1906 ou la Grande Baigneuse de 1921, la sĂ©rie des toiles de la pĂ©riode blanche dâUtrillo des annĂ©es 1912-1914, le portrait de Paul Guillaume par Modigliani de 1915, les paysages de CĂ©ret de Soutine de 1919-1922, etc. Câest un ensemble homogĂšne qui dialogue avec les NymphĂ©as. La nouvelle prĂ©sentation en souligne la cohĂ©rence chronologique, gĂ©ographique et artistique.
Ainsi, ont été dégagés quelques axes forts de lecture réunis sous le titre emprunté à la revue fondée par Paul Guillaume, Les Arts à Pariset qui paraßt entre 1918 et 1935 .
La rĂ©ception des maĂźtres de lâImpressionnisme au XXe siĂšcle est au coeur de la collection avec la prĂ©sence remarquable du dernier Monet, du dernier Renoir redĂ©couvert pendant lâentre-deux guerres, particuliĂšrement par Matisse, Picasso et Derain, de CĂ©zanne dont la relecture par les avant-gardes, notamment le cubisme, est bien connue.
La vision du poĂšte Apollinaire a prĂ©sidĂ© aux choix de Paul Guillaume et confĂ©rĂ© une tonalitĂ© singuliĂšre que lâon pourrait qualifier de « primitivisme moderne » avec une valorisation prĂ©coce des arts extra-occidentaux mis en regard des oeuvres de Picasso, Matisse ou du Douanier Rousseau.
La collection du musĂ©e de lâOrangerie prĂ©sente enfin quelques grandes figures de la dite « Ăcole de Paris » Ă travers lâimage de lâartiste « mĂ©tĂšque », de lâartiste maudit â Soutine, Utrillo, Modigliani⊠â quintessence du Paris des AnnĂ©es Folles.
Une collection enrichie et vivante
Afin dâexpliciter cette vision renouvelĂ©e, le musĂ©e de lâOrangerie a enrichi sa collection de nouveaux dĂ©pĂŽts.
Un polyptique de Joan Mitchell des collections du MusĂ©e national dâart moderne/Centre Pompidou relie les deux niveaux du musĂ©e, offrant une relecture abstraite amĂ©ricaine des NymphĂ©as.
Le musĂ©e du quai Branly-Jacques Chirac accorde un important dĂ©pĂŽt dâun ensemble dâobjets africains et ocĂ©aniens anciennement collection Paul Guillaume. Ces oeuvres sont prĂ©sentĂ©es dans une nouvelle salle spĂ©cifiquement amĂ©nagĂ©e, avec quelques tableaux de Matisse, Picasso et Derain ainsi que des piĂšces dâarchives du musĂ©e rarement exposĂ©es (revues, lettres dâApollinaire, ouvrage du poĂšte « Lâalbum nĂšgre »).
Depuis peu, le musĂ©e procĂšde Ă des acquisitions d’oeuvres en rapport avec la collection Paul Guillaume : un dessin prĂ©paratoire pour le Portrait de P. Guillaume par Modigliani, une statuette du Gabon (Lega), une nature morte de 1918 de Derain ou encore un Portrait dâApollinaire de 1908 par Marie Laurencin.
Des espaces plus modulables, mieux éclairés et mieux articulés
Afin de rendre lâaccrochage plus souple, les cimaises sont doublĂ©es. Les salles en retour de galerie sont redessinĂ©es afin de mĂ©nager des zones plus intimistes et un parcours mĂ©nageant des surprises. Le systĂšme dâĂ©clairage est optimisĂ©. La galerie retrouve une nouvelle ampleur, unifiĂ©e en blanc en accord avec les parois et les colonnes en bĂ©ton cirĂ©. . La signalĂ©tique, Ă©purĂ©e, est conçue selon des typographies inspirĂ©es des annĂ©es 20, de lâesthĂ©tique Art DĂ©co.