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🔊 “Germaine Richier” au Centre Pompidou, Paris, du 1er mars au 12 juin 2023

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“Germaine Richier” 

au Centre Pompidou, Paris

du 1er mars au 12 juin 2023

Centre Pompidou


Interview de Ariane Coulondre, conservatrice, service des collections modernes, MusĂ©e national d’art moderne, et commissaire de l’exposition, par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 27 fĂ©vrier 2023, durĂ©e 30’16. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Ariane Coulondre, conservatrice, service des collections modernes, MusĂ©e national d’art moderne, et commissaire de l’exposition,


par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 27 fĂ©vrier 2023, durĂ©e 30’16.
© FranceFineArt.


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©Anne-FrĂ©derique Fer, journĂ©e de tournage, visite de l’exposition avec Ariane Coulondre, le 27 fĂ©vrier 2023.
AgnĂšs Varda, Germaine Richier dans son atelier, mars 1956. © Adagp, Paris, 2023. © Succession AgnĂšs Varda. Fonds AgnĂšs Varda dĂ©posĂ© Ă  l’Institut pour la Photographie.
AgnĂšs Varda, Germaine Richier dans son atelier, mars 1956. © Adagp, Paris, 2023. © Succession AgnĂšs Varda. Fonds AgnĂšs Varda dĂ©posĂ© Ă  l’Institut pour la Photographie.
Germaine Richier, La Chauve-souris, 1946. © Adagp, Paris 2022. © Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole / photographie Frédéric Jaulmes.
Germaine Richier, La Chauve-souris, 1946. © Adagp, Paris 2022. © Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole / photographie Frédéric Jaulmes.

Extrait du communiqué de presse :

Affiche de l’exposition Germaine Richier, [photographie : Michel Sima, Germaine Richier dans son atelier derriĂšre L’Ouragane, Paris, vers 1954. Epreuve gelatino-argentique. Collection particuliere. © Michel Sima/Bridgeman Images. © Adagp, Paris 2023]
Affiche de l’exposition Germaine Richier, [photographie : Michel Sima, Germaine Richier dans son atelier derriĂšre L’Ouragane, Paris, vers 1954. Epreuve gelatino-argentique. Collection particuliere. © Michel Sima/Bridgeman Images. © Adagp, Paris 2023]
Germaine Richier, La Mante religieuse, c. 1946. © Adagp, Paris 2023. Photo : Courtesy Galerie de la BéraudiÚre.
Germaine Richier, La Mante religieuse, c. 1946. © Adagp, Paris 2023. Photo : Courtesy Galerie de la BéraudiÚre.

Commissariat :

Ariane Coulondre, conservatrice, service des collections modernes, MusĂ©e national d’art moderne 
assistée de Nathalie Ernoult, attachée de conservation





La rĂ©trospective Germaine Richier, prĂ©sentĂ©e au Centre Pompidou du 1er mars au 12 juin 2023 et organisĂ©e conjointement avec le musĂ©e Fabre, offre un nouveau regard sur celle qui fut la premiĂšre artiste femme exposĂ©e de son vivant au MusĂ©e national d’art moderne en 1956. De ses fascinants portraits des annĂ©es 1930 Ă  ses expĂ©rimentations colorĂ©es des derniĂšres annĂ©es, cette exposition restitue Ă  la fois la fulgurance du parcours de la sculptrice, l’originalitĂ© de sa crĂ©ation et sa place majeure dans l’art du 20e siĂšcle. Elle souligne comment, tout en prolongeant la tradition de la statuaire en bronze, Germaine Richier invente aprĂšs-guerre de nouvelles images de l’homme et de la femme, jouant des hybridations avec les formes de la nature.

Riche de prĂšs de deux cents oeuvres – sculptures, gravures, dessins et peintures – l’exposition offre une relecture de sa crĂ©ation et souligne ses rĂ©sonances contemporaines, Ă  l’heure d’une prise de conscience globale du vivant. Elle rĂ©unit un ensemble d’oeuvres sans prĂ©cĂ©dent, Ă  l’aide du soutien gĂ©nĂ©reux des ayants-droit de l’artiste et de grandes collections publiques et privĂ©es, françaises et internationales. Nourrie de recherches inĂ©dites menĂ©es en France et Ă  l’étranger dans de nombreux fonds d’archives, elle dĂ©montre combien Germaine Richier occupe une position centrale dans l’histoire de la sculpture moderne, comme un chaĂźnon entre Rodin et le premier CĂ©sar.

Avec le soutien exceptionnel du diocĂšse d’Annecy et de la direction rĂ©gionale des affaires culturelles RhĂŽne-Alpes, le Christ d’Assy, oeuvre majeure de l’art sacrĂ©, est exposĂ© pour la premiĂšre fois Ă  Paris. CommandĂ© par le pĂšre Couturier pour l’église du plateau d’Assy, cette oeuvre constitue Ă  la fois l’un des sommets de son art et un moment capital, par le scandale et la violente polĂ©mique qu’il suscita en 1951 autour de la reprĂ©sentation du Christ.

#ExpoGermaineRichier

Parcours de l’exposition :

« Nouvelles images de l’Homme »
« Plus je vais plus je suis certaine que seul l’Humain compte », Ă©crit Germaine Richier. Au coeur de son oeuvre, se dresse la figure humaine, les visages et les corps dans leur vĂ©ritĂ©, tant singuliĂšre qu’universelle. Portraitiste renommĂ©e, elle sculpte tout au long de sa carriĂšre une cinquantaine de bustes, attachĂ©e Ă  saisir la prĂ©sence et le caractĂšre propre de ses modĂšles. L’exil de l’artiste en Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale marque un tournant. Brisant la tradition du bloc, Richier oppose Ă  l’esthĂ©tique du lisse le travail vibrant et expressif de la matiĂšre. À son retour Ă  Paris en 1946, elle modĂšle L’Orage, ĂȘtre massif et sans visage, tenant « du roc ou de la souche autant que de l’homme Ă©corchĂ© ». Ce travail sur le bronze, creusĂ©, dĂ©chiquetĂ© et trouĂ©, traduit paradoxalement l’illusion de la vie et du mouvement. L’artiste considĂšre ses statues comme des ĂȘtres vivants, jusqu’à concevoir des tombeaux de pierre aux formes gĂ©omĂ©triques pour le couple que forment L’Orage et L’Ouragane.


Nature et hybridation
Ce renouvellement de la reprĂ©sentation passe par une hybridation de l’humain avec les formes de la nature. Nourri par sa fascination pour les plantes, les animaux et insectes qu’elle collecte, son oeuvre se peuple de crĂ©atures (femme-araignĂ©e, homme-chauve-souris
) qui relĂšvent moins d’un bestiaire fantastique que de l’osmose entre l’homme et le monde animal, vĂ©gĂ©tal et minĂ©ral. Cette fluiditĂ© du vivant repose aussi sur une hybridation des formes, ses sculptures incluant des objets naturels, dĂ©bris ramassĂ©s dans sa Provence natale : une branche d’olivier pour L’Homme-forĂȘt (1945), un morceau de brique pour la tĂȘte du Berger des Landes (1951)
 De maniĂšre totalement inĂ©dite, l’exposition prĂ©sente les sources de sa sculpture, rĂ©unissant un ensemble d’objets de l’atelier, petit cabinet de curiositĂ© rassemblant bois flottĂ©s, galets, racines, insectes ou sa collection de compas comme des papillons Ă©pinglĂ©s



Mythe et sacré
« L’oeuvre de Richier est une initiation aux mystĂšres », Ă©crit Jean Cassou en 1956. À l’image de La Montagne, faites d’os et de branches, ses crĂ©atures hybrides, proto-humaines, se rattachent aux rĂ©cits des origines, aux mythes, contes et lĂ©gendes, dans lesquels ogres, hydres et tarasques oscillent entre le grotesque et le terrifiant. ImprĂ©gnĂ©e d’un sentiment panthĂ©iste du monde, la sculpture de Germaine Richier est marquĂ©e par un sens profond du sacrĂ©. Son nom est d’ailleurs associĂ© Ă  ce qu’on a appelĂ© « la querelle de l’art sacrĂ© » : le grand Christ de douleur qu’elle rĂ©alise pour l’église d’Assy, Ă  la demande du pĂšre Couturier, suscite en 1951 un succĂšs de scandale. La reprĂ©sentation Ă©tant jugĂ©e blasphĂ©matoire par des groupes catholiques traditionalistes, le Christ est banni du choeur de l’église malgrĂ© les protestations, et ne retrouvera sa place qu’en 1969, dix ans aprĂšs la mort de l’artiste. Cette oeuvre, prĂȘtĂ©e exceptionnellement par le diocĂšse d’Annecy, est prĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois dans un musĂ©e.


Dessiner dans l’espace
L’exposition met en avant la rĂ©flexion de l’artiste sur les moyens mĂȘme de la sculpture, en particulier la place du dessin. Le travail graphique est au coeur de son processus de crĂ©ation, qui trace directement sur le corps de ses modĂšles une « architecture de lignes », adaptation toute personnelle de son enseignement acadĂ©mique. Elle-mĂȘme pratique intensivement la gravure dans laquelle se dĂ©ploient ces jeux et variations graphiques. La sĂ©rie des sculptures Ă  fils, dĂ©veloppĂ©es dĂšs 1946, matĂ©rialisent la structure gĂ©omĂ©trique du vivant et ouvre l’oeuvre Ă  l’espace du spectateur, tout en crĂ©ant des effets de tensions et de dĂ©sĂ©quilibre. L’espace de l’oeuvre, la question du socle et du fond, sont trĂšs tĂŽt pris en compte par Germaine Richier qui projette ses figures dans l’espace et intĂšgre les dispositifs de prĂ©sentation dans ses bronzes.


Matériaux et couleur
Dans les annĂ©es 1950, Germaine Richier mĂšne une intense expĂ©rimentation sur les techniques et matĂ©riaux de la sculpture. Elle s’empare du plomb, mĂ©tal mallĂ©able qu’elle fond elle-mĂȘme et au sein duquel elle sertit des morceaux de verre colorĂ©s, dĂ©tournant la technique du vitrail. Elle utilise aussi des os de seiches, matrices dans lesquelles le bronze en fusion est coulĂ©. La couleur prend progressivement une place cruciale dans ses oeuvres. Germaine Richier demande Ă  ses amis peintres de colorer le fond de certaines piĂšces : Maria Helena Vieira da Silva et Hans Hartung en 1952-1953, Zao Wou-Ki en 1956. À la fin de sa vie, elle ira jusqu’à peindre et Ă©mailler certains de ses bronzes ou plĂątres, leur confĂ©rant une animation toute nouvelle, Ă  l’image de L’Échiquier, grand polychrome, derniĂšre grande piĂšce de l’artiste et synthĂšse de sa crĂ©ation, interrompue par sa mort prĂ©coce en 1959.


L’exposition « Germaine Richier » sera prĂ©sentĂ©e au MusĂ©e Fabre de Montpellier du 12 juillet au 5 novembre 2023, dans les lieux mĂȘmes oĂč Germaine Richier a fait ses premiers pas d’artiste. Commissariat gĂ©nĂ©ral : Michel Hilaire, conservateur gĂ©nĂ©ral du patrimoine, directeur du musĂ©e Fabre / Commissariat scientifique : Maud Marron-Wojewodzki, conservatrice du patrimoine, responsable des collections modernes et contemporaines du musĂ©e Fabre


L’exposition et son catalogue sont dĂ©diĂ©s Ă  la mĂ©moire de Françoise Guiter, niĂšce et Ă©lĂšve de Germaine Richier, qui a ƓuvrĂ© tout au long de sa vie Ă  promouvoir et Ă  documenter le travail de sa tante, oĂč l’on peut notamment citer l’exposition prĂ©sentĂ©e en 2006 Ă  la Fondation Peggy Guggenheim de Venise.





#Publications

Germaine Richier, catalogue de l’exposition aux Ă©ditions du Centre Pompidou
Sous la direction d’Ariane Coulondre assistĂ©e de Nathalie Ernoult avec la participation scientifique du musĂ©e Fabre. Ouvrage de rĂ©fĂ©rence sur l’artiste, le catalogue de l’exposition rĂ©unit des essais et une documentation inĂ©dite. Une anthologie de textes redonne la parole Ă  l’artiste tandis qu’une chronologie, richement illustrĂ©e et assortie d’extraits de correspondances inĂ©dites, restitue Ă  la fois la singularitĂ© de son parcours et l’originalitĂ© de sa crĂ©ation. Ouvert Ă  des regards contemporains, il offre Ă©galement une carte blanche Ă  huit invitĂ©s (Orlan, Marie Darrieussecq, GeneviĂšve Fraisse, Philippe Lançon, etc.) dont les regards croisĂ©s tracent le portrait d’une extraordinaire personnalitĂ© du monde de l’art de l’aprĂšs-guerre.


Germaine Richier,
l’album de l’exposition aux Ă©ditions du Centre Pompidou


Regards sur Germaine Richier
aux Ă©ditions du Centre Pompidou − Textes critiques, Ă©dition Ă©tablie par Ariane Coulondre. RĂ©unissant 26 textes sur Germaine Richier, cette anthologie restitue la fascination que son oeuvre et sa personnalitĂ© exercĂšrent sur les milieux littĂ©raires d’aprĂšs-guerre. Aux articles signĂ©s d’éminents Ă©crivains et critiques viennent s’ajouter des tĂ©moignages qui rendent compte de la rĂ©vĂ©lation que constituait la visite de l’atelier parisien et ceux intimistes d’artistes qui frĂ©quentĂšrent Richier. D’autres textes, enfin, viennent Ă©clairer la question de la postĂ©ritĂ© de l’oeuvre de Richier en France et Ă  l’étranger, soulignant son impact sur toute une gĂ©nĂ©ration d’artistes.


Germaine Richier, La femme sculpture –
Laurence Durieu / Olivia Sautreuil – Bayard Graphic en partenariat avec les Ă©ditions du Centre Pompidou

Anne-Frédérique Fer

FormĂ©e dans le monde de l’image, cette sensibilitĂ© l’amĂšnera au journalisme culturel. Elle est co-fondatrice et rĂ©dactrice en chef de la revue www.FranceFineArt.com