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🔊 “Gaston Paris” La photographie en spectacle, au Centre Pompidou, galerie de photographies, Paris, du 19 janvier au 18 avril 2022

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“Gaston Paris“
La photographie en spectacle

au Centre Pompidou, galerie de photographies, Paris

du 19 janvier au 18 avril 2022

Centre Pompidou


Interview de Michel Frizot, historien de la photographie, et de Florian Ebner, conservateur et chef de service du cabinet de la photographie, Musée national d’art moderne, commissaires de l’exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 18 janvier 2022, durée 17’55. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Michel Frizot, historien de la photographie, et de Florian Ebner, conservateur et chef de service du cabinet de la photographie,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 18 janvier 2022, durée 17’55.
© FranceFineArt.

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Gaston Paris
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©Anne-Fréderique Fer, présentation presse de l’exposition, le 18 janvier 2022.

Extrait du communiqué de presse :



Gaston Paris, L’Abri, Paris, fin 1939. Épreuve gélatino-argentique, 27,5 × 21,4 cm . Collections Roger-Viollet, Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Gaston Paris/BHVP/Agence Roger-Viollet.
Gaston Paris, L’Abri, Paris, fin 1939. Épreuve gélatino-argentique, 27,5 × 21,4 cm . Collections Roger-Viollet, Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Gaston Paris/BHVP/Agence Roger-Viollet.
Gaston Paris, Soufflerie aérodynamique de Chalais-Meudon, 1936. Épreuve gélatino-argentique, 20 × 20,2 cm. Collections Roger-Viollet, Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Gaston Paris/BHVP/Agence Roger-Viollet.
Gaston Paris, Soufflerie aérodynamique de Chalais-Meudon, 1936. Épreuve gélatino-argentique, 20 × 20,2 cm. Collections Roger-Viollet, Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Gaston Paris/BHVP/Agence Roger-Viollet.
Gaston Paris, Les « nouveaux » Clérans, trapézistes, 1946. Épreuve gélatino-argentique, 18,9 × 20,5 cm. Collections Roger-Viollet, Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Gaston Paris/BHVP/Agence Roger-Viollet.
Gaston Paris, Les « nouveaux » Clérans, trapézistes, 1946. Épreuve gélatino-argentique, 18,9 × 20,5 cm. Collections Roger-Viollet, Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Gaston Paris/BHVP/Agence Roger-Viollet.
Gaston Paris, « L’homme de verre », Exposition universelle de 1937, Paris. Collections Roger-Viollet, Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Gaston Paris/BHVP/Agence Roger-Viollet.
Gaston Paris, « L’homme de verre », Exposition universelle de 1937, Paris. Collections Roger-Viollet, Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Gaston Paris/BHVP/Agence Roger-Viollet.
Gaston Paris, Cirque Bouglione, deux artistes sur le trapèze, vers 1936. Épreuve gélatino-argentique, 23,3 × 17,4 cm. Collections Roger-Viollet, Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Gaston Paris/BHVP/Agence Roger-Viollet.
Gaston Paris, Cirque Bouglione, deux artistes sur le trapèze, vers 1936. Épreuve gélatino-argentique, 23,3 × 17,4 cm. Collections Roger-Viollet, Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Gaston Paris/BHVP/Agence Roger-Viollet.
Gaston Paris, Casino de Paris, vers 1937. Épreuve gélatino-argentique, 20 × 19,2 cm . Collections Roger-Viollet, Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Gaston Paris/BHVP/Agence Roger-Viollet.
Gaston Paris, Casino de Paris, vers 1937. Épreuve gélatino-argentique, 20 × 19,2 cm . Collections Roger-Viollet, Bibliothèque historique de la Ville de Paris. © Gaston Paris/BHVP/Agence Roger-Viollet.

Commissariat :

Michel Frizot, historien de la photographie,

Florian Ebner, conservateur et chef de service du cabinet de la photographie, Musée national d’art moderne,

assistés de Katharina Täschner, boursière de la Fondation Krupp, Allemagne.

Une coopération entre le Centre Pompidou, cabinet de la photographie, et la Bibliothèque historique de la ville de Paris.




Photographe talentueux, reporter fréquemment publié, notamment dans le magazine VU, Gaston Paris (1903 – 1964) demeure encore largement méconnu. Technicien virtuose et observateur ingénieux, il sert, aux côtés de ses pairs, l’appétit visuel des années 1930. L’exposition « Gaston Paris. La photographie en spectacle » invite à redécouvrir l’importance de ce photographe, indéniablement influencé par le surréalisme et le « fantastique social » de son époque. L’exposition est aussi une réflexion sur les différents supports de la photographie et les étapes de sa diffusion : elle présente une cinquantaine de tirages d’époque, vingt-cinq planches thématiques illustrées par des tirages contact, une cinquantaine de reproductions de magazines, plus de cent tirages tardifs réalisés  dans les années 1960 et 1970 et la projection d’une centaine de négatifs numérisés.


Des « filles » des music-halls aux enfants des fameuses « zones » de Paris en passant par la soufflerie aérodynamique de Meudon, Gaston Paris documente les spectacles et la modernité des années 1930  avec aisance et professionnalisme. Il fait du format carré de son appareil Rolleiflex un répertoire riche  de formes et de signes pour les rédactions des magazines illustrés. L’exposition offre en ce sens  un éclairage sur la pratique naissante du photojournalisme, et en particulier sur quelques-uns des grands sujets alors privilégiés. Elle présente la carrière exemplaire d’un reporter, qui, parallèlement à VU, a contribué à des magazines aussi différents que La Rampe (sur le théâtre, le cinéma, la scène artistique), Paris Magazine (magazine  à tendance érotique), Match (reportages consacrés de plus en plus à des sujets socio-politiques).  En 1940, il contribue, comme d’autres photographes français, au magazine La Semaine, contrôlé par les autorités  de Vichy, pour réapparaitre plus tard en témoin de la Libération de Paris puis de l’Allemagne détruite,  où il accompagne les troupes françaises.


Gaston Paris n’a jamais publié d’ouvrage de son vivant. En 1952, il tente de faire paraître Les Mystères de Paris,  une sélection de photographies réunit en un livre, mais le projet n’aboutira pas. L’époque n’était plus à l’image  d’un Paris mystérieux et obscur, mais à celle d’une ville imprégnée d’une douce mélancolie existentielle.  Cet échec incarne le tragique de la carrière artistique de Gaston Paris : arrivé trop tard par rapport à ses pairs reporters qui l’ont précédé avec leurs inventions formelles, mais trop tôt par rapport à une génération de l’après-guerre dont  il ne partageait pas le vocabulaire humaniste.


Pendant plus de vingt ans, l’historien de la photographie Michel Frizot a collecté divers documents et oeuvres  de Gaston Paris, dont un important corpus de photographies et une inestimable collection de magazines.  La bibliothèque Kandinsky, qui a reçu en don de Michel Frizot sa collection d’imprimés et de périodiques, conserve désormais un grand nombre d’exemplaires de VU. Ce fonds d’originaux de l’époque est complété pour l’exposition  par un exceptionnel prêt du fonds Gaston Paris des archives Roger-Viollet où sont entrés les quelques 15 000 négatifs du photographe après son décès en 1964. Ces ensembles réunis contribuent à une meilleure compréhension d’une époque partagée entre l’éclat des projecteurs des scènes de spectacles et celui des projecteurs-phares des couvre-feux des années 1940. La culture visuelle faisait tout autant partie de la modernité de ces années que la frénésie  des spectacles, comme le souligne le titre de l’exposition et de son catalogue, « La photographie en spectacle ».


« Gaston Paris. La photographie en spectacle » s’inscrit dans une série d’expositions réalisées par le cabinet  de la photographie du Centre Pompidou, offrant un nouveau regard sur la photographie des années 1930,  permises en partie par l’acquisition sans précédent de plus de 7 000 tirages photographiques de la collection Christian Bouqueret en 2011. Parmi ces expositions, la grande rétrospective « Henri Cartier-Bresson » (2014) qui avait permis, entre autres, d’aborder son engagement politique, et l’exposition thématique « Photographie, arme de classe » (2018), et prochainement en automne 2022, l’exposition « Décadrage colonial ».








En écho à l’exposition du Centre Pompidou, la galerie Roger-Viollet présente une exposition consacrée à Gaston Paris. L’accrochage “Gaston Paris, l’œil fantastique” qui s’articule autour de quatre-vingts moderne, est présenté du 20 janvier au 23 avril 2022.

https://www.roger-viollet.fr





Catalogue de l’exposition, en coédition les éditions du Centre Pompidou et l’Atelier EXB

Avec les textes de Michel Frizot, historien de la photographie  et commissaire de l’exposition, et de Delphine Desveaux, directrice  des collections Roger-Viollet

Photographe longtemps resté dans l’ombre, reporter assidu, Gaston Paris (1903-1964), qui fut le plus publié dans le magazine Vu, est enfin mis en lumière avec cette première monographie. Ses images aux mises en scène étonnantes et avant-gardistes figurent dans la presse des années 1930 aux côtés, notamment, de celles de Germaine Krull et d’André Kertész. Équipé de son Rolleiflex, il saisit le Paris des noctambules, le monde du cirque et du music-hall, ainsi que les luttes sociales. Ses cadrages audacieux, ses vues en plongée et contre-plongée, ses noirs et blancs contrastés témoignent d’un regard acéré et moderniste.

Cet ouvrage et l’exposition qui l’accompagne au Centre Pompidou (du 19 janvier au 18 avril) permettent de redécouvrir ce photographe profondément influencé par le surréalisme et le « fantastique social » de l’époque. Photographies, planches-contact présentées de façon thématique, consciencieusement conçues par Gaston Paris lui-même, ainsi que des extraits de pages de magazines, avec lesquels il collaborait régulièrement, laissent entrevoir l’étendue de son vocabulaire esthétique.

Redécouverte par Michel Frizot, l’œuvre de Gaston Paris est replacée dans l’histoire de la photographie à travers des textes qui évoquent les grands sujets auxquels le photographe s’est consacré, notamment le monde du cinéma et du cirque, l’idée de progrès, l’expérimentation surréaliste, tout en portant son attention sur les enjeux sociaux. Cet ouvrage offre aussi un éclairage sur la pratique naissante du photojournalisme et un témoignage exceptionnel de l’évolution de la société de l’entre-deux-guerres. Cette exploration visuelle est enrichie également par le texte de Delphine Desveaux, directrice des collections Roger-Viollet, responsable du fonds Gaston Paris.

 

« Le cinéma a eu une grande influence sur son travail. Il a d’ailleurs été embauché comme critique à la fin des années 1920 pour ensuite basculer vers la prise de vue de tournages. Il apparaît vraiment dans le domaine de la photographie en 1931, qu’il va transformer en un spectacle, d’où le titre de l’exposition et du catalogue. »  Michel Frizot.