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🔊 “Annabelle Ponroy” Fondatrice du projet Fabre

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“Annabelle Ponroy”

Fondatrice du projet Fabre

Projet Fabre

PODCAST -  Interview de Annabelle Ponroy, fondatrice du projet Fabre, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 28 juin 2021, durée 31’28. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Annabelle Ponroy, fondatrice du projet Fabre,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 28 juin 2021, durée 31’28.
© FranceFineArt.

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Projet de Jean-Pascal Flavien, Greenhouse - States of Mind, présenté à Fabre du 22 novembre 2019 au 1er février 2020.
Projet de Jean-Pascal Flavien, Greenhouse – States of Mind, prĂ©sentĂ© Ă  Fabre du 22 novembre 2019 au 1er fĂ©vrier 2020.
Vue de l’exposition de Goni Shifron, FOR INTÉRIEUR, présentée à Fabre du 20 juin au 3 octobre 2020. Photo Anne-Frédérique Fer / FranceFineArt.
Vue de l’exposition de Goni Shifron, FOR INTÉRIEUR, présentée à Fabre du 20 juin au 3 octobre 2020. Photo Anne-Frédérique Fer / FranceFineArt.
Vue de l’exposition de Goni Shifron, FOR INTÉRIEUR, présentée à Fabre du 20 juin au 3 octobre 2020. Photo Anne-Frédérique Fer / FranceFineArt.
Vue de l’exposition de Goni Shifron, FOR INTÉRIEUR, présentée à Fabre du 20 juin au 3 octobre 2020. Photo Anne-Frédérique Fer / FranceFineArt.

Extrait du communiqué de presse :



“Comment participer Ă  une vie collective Ă  partir d’une position singulière ? Le projet Fabre est envisagĂ© Ă  partir d’une idĂ©e d’une aventure humaine.” 


Fabre est le fruit de collaborations inĂ©dites entre une psychanalyste – Annabelle Ponroy, une commissaire d’exposition – Alexandra Fau, un artiste et un galeriste. Avant mĂŞme de s’envisager, Fabre se voyait plutĂ´t comme une aventure singulière offerte Ă  tous dans un lieu intimiste qui privilĂ©gie la rencontre avec l’Autre. Un moment en suspens oĂą l’écoute de la parole des artistes embraye des idĂ©es, des concepts, des valeurs qui nous rassemblent.

Aujourd’hui et depuis 2018, avec cinq expositions monographiques inédites (Laëtitia Badaut-Haussmann, Alexandre et Florentine Lamarche-Ovize, Jean-Pascal Flavien, Goni Shifron et Paul Mignard), Fabre s’adapte, étonne, se transforme chaque fois un peu plus au gré des invitations.

L’envie première d’échapper aux cadres imposés, aux formats et aux rythmes conventionnels, de soutenir la création contemporaine reste intacte. Et Fabre, ouvert à l’inattendu de ce que l’oeuvre d’art nous fait.

Vue de l’exposition de Paul Mignard, The Return, présentée à Fabre du 5 juin au 3 octobre 2020. Photo Anne-Frédérique Fer / FranceFineArt.
Vue de l’exposition de Paul Mignard, The Return, présentée à Fabre du 5 juin au 3 octobre 2020. Photo Anne-Frédérique Fer / FranceFineArt.
Vue de l’exposition de Paul Mignard, The Return, présentée à Fabre du 5 juin au 3 octobre 2020. Photo Anne-Frédérique Fer / FranceFineArt.
Vue de l’exposition de Paul Mignard, The Return, présentée à Fabre du 5 juin au 3 octobre 2020. Photo Anne-Frédérique Fer / FranceFineArt.
Vue de l’exposition de Laetitia Badaut Haussmann, Sas Villa Psy 2, présentée à Fabre du 22 novembre 2018 au 26 janvier 2019. Photo Guillaume Onimus.
Vue de l’exposition de Laetitia Badaut Haussmann, Sas Villa Psy 2, présentée à Fabre du 22 novembre 2018 au 26 janvier 2019. Photo Guillaume Onimus.
Vue de l’exposition de Laetitia Badaut Haussmann, Sas Villa Psy 2, présentée à Fabre du 22 novembre 2018 au 26 janvier 2019. Photo Guillaume Onimus.
Vue de l’exposition de Laetitia Badaut Haussmann, Sas Villa Psy 2, présentée à Fabre du 22 novembre 2018 au 26 janvier 2019. Photo Guillaume Onimus.

Fabre – Pourquoi ?




Je viens d’ailleurs, et lĂ  d’oĂą je viens – cette institution que l’on nommait hĂ´pital psychiatrique – j’ai appris la nĂ©cessitĂ© d’avancer dans un certain aveuglement, j’ai dĂ©couvert l’impossibilitĂ© de me taire et l’exigence de la parole dans le courage qu’elle suppose.



La singularitĂ©, Ă  la source de toute libertĂ©, est un risque, mais n’est-elle pas la seule Ă  mĂŞme de rĂ©enchanter le monde, de prĂ©server un espace poĂ©tique au sein de ce que nos institutions c’est-Ă -dire notre sociĂ©tĂ© – conditionnent de discours standardisĂ©s et anonymisants ?



Pourrions-nous initier des discours qui s’inventent au lieu de se calculer, qui se risquent au lieu de prédire, qui ne visent rien, sinon d’exister ; un mode de dire animé par la peur, le doute, le drame, la joie, la mélancolie et l’enthousiasme. Désir qui ayant moins peur des peines, n’affadit pas les joies.



Je puise dans cette philosophie le sentiment d’une responsabilité politique, une responsabilité qui ne renonçant pas à la singularité, s’offre la possibilité d’une rencontre avec l’autre dans un nouveau type de lien social et invite à d’incessants “ nouveaux commencements “, traçant un impossible à se constituer en masse.



Si toute idée est amenée à se scléroser en s’instituant, comment supporter de s’en tenir à un discours minoritaire qui ne cherche pas à convaincre, mais à exister ?



Fabre est à l’origine de toutes ces questions qui ne cessent de me tarauder, de me mettre au travail, de me déstabiliser, de m’inquiéter autant que de me ravir. Elles ne me lâchent plus et me contraignent à sortir de chez moi, à arpenter les trottoirs de l’autre, cet inconnu qui me convie.



Inviter des artistes à travailler à Fabre c’est faire le pari d’une circulation de la parole spécifique, c’est consentir à être parmi les hommes et courir avec l’autre le risque d’une aventure, dont on ne sait pas où elle va nous mener.



J’ai souhaité initier ce projet dans cet appartement qui est aussi mon lieu de travail afin que puisse s’y questionner les entrecroisements entre singulier et collectif, entre privé et public mais aussi les occurrences et les effets de cette écriture originale sur des questions telles que l’inscription, la trace, la mémoire et la rencontre.


Annabelle Ponroy

Vue de l’exposition de Lamarche-Ovize, La bouche d’ombre, présentée à Fabre du 17 mai au 13 juillet 2019. Photo Guillaume Onimus.
Vue de l’exposition de Lamarche-Ovize, La bouche d’ombre, présentée à Fabre du 17 mai au 13 juillet 2019. Photo Guillaume Onimus.
Vue de l’exposition de Lamarche-Ovize, La bouche d’ombre, présentée à Fabre du 17 mai au 13 juillet 2019. Photo Guillaume Onimus.
Vue de l’exposition de Lamarche-Ovize, La bouche d’ombre, présentée à Fabre du 17 mai au 13 juillet 2019. Photo Guillaume Onimus.

Annabelle Ponroy est psychologue hospitalier et Psychanalyste. Parce qu’elle a travaillé l’épineuse question du réel et du trauma elle s’est intéressée à la création artistique qui pose la question de savoir s’il n’y aurait pas “ plus de vérité dans le dire de l’art que dans n’importe quel bla-bla “ ? pour paraphraser un psychanalyste de renom. Sensible à ceci : que la vérité sonne quand ce qu’elle fait entendre n’est pas réductible à un savoir, elle s’interroge sur le type de désir qui nous permet de nous tenir vivant. Son travail institutionnel l’a invité à envisager l’importance d’une responsabilité politique dans le sens d’une participation à un type de lien social à même de préserver la diversité de discours. Son implication sur le plan analytique et artistique procède de ce souci, ses articles et interventions sont consultables sur le site : annabelleponroy-psychanalyste.fr

Projet de Jean-Pascal Flavien, Greenhouse - States of Mind, présenté à Fabre du 22 novembre 2019 au 1er février 2020.
Projet de Jean-Pascal Flavien, Greenhouse – States of Mind, prĂ©sentĂ© Ă  Fabre du 22 novembre 2019 au 1er fĂ©vrier 2020.