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🔊 “Les Photaumnales” 17Ăšme Ă©dition, FLUX, Ă  Beauvais, du 19 septembre 2020 au 3 janvier 2021

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“Les Photaumnales” 17Ăšme Ă©dition, FLUX

Ă  Beauvais, Hauts-de-France

du 19 septembre 2020 au 3 janvier 2021

Les Photaumnales

PODCAST -  Interview de Androula Michael, historienne de l’art et co-commissaire de l’exposition, par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 21 juillet 2020, durĂ©e 17’24. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Fred Boucher, co-directeur de Diaphane et commissaire gĂ©nĂ©ral de la 17Ăšme Ă©dition des Photaumnales,

par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, enregistrement rĂ©alisĂ© par tĂ©lĂ©phone, entre Paris et Clermont-de-l’Oise, le 20 aoĂ»t 2020, durĂ©e 26’06, © FranceFineArt.


PODCAST -  Interview de Pascal Beausse, responsable de la collection photographie du Cnap,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 11 septembre 2020, durée 29'38". © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Pascal Beausse, responsable de la collection photographie du Cnap,

par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 11 septembre 2020, durĂ©e 29’38, © FranceFineArt.


Fabian Albertini, Seul#1, 2017, de la sĂ©rie “Controlled Lives”. © Fabian Albertini represented by Galerie Molin Corvo. Interview de Fred Boucher, co-directeur de Diaphane et commissaire gĂ©nĂ©ral de la 17Ăšme Ă©dition des Photaumnales, par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, enregistrement rĂ©alisĂ© par tĂ©lĂ©phone, entre Paris et Clermont-de-l’Oise, le 20 aoĂ»t 2020, durĂ©e 26'06
Fabian Albertini, Seul#1, 2017, de la sĂ©rie “Controlled Lives”. © Fabian Albertini represented by Galerie Molin Corvo.
Guillaume Chamahian et Julien Lombardi, Sleeping art sickness - The illustrated London News, May 25, 1907, de la série
Guillaume Chamahian et Julien Lombardi, Sleeping art sickness – The illustrated London News, May 25, 1907, de la sĂ©rie « Nemo dat quod non habet ». (90x120cm, encadrĂ© sous verre avec rĂ©hausse, baguettes en chĂȘne brut) « La semaine derniĂšre, le Dr H. W. G. Macleod a donnĂ© une confĂ©rence devant la SociĂ©tĂ© des Arts sur la mystĂ©rieuse maladie du sommeil. Les connaissances scientifiques sur la maladie ont considĂ©rablement avancĂ©es avec la mission française au Congo. Les membres de la mission ont effectuĂ© les enquĂȘtes les plus exhaustives sur la maladie et ont Ă©tabli que l’infection se propage non seulement par la mouche tsĂ©-tsĂ©, mais aussi par un moustique de l’espĂšce Stegomya. Les membres de la mission travaillent dĂ©sormais sur les donnĂ©es collectĂ©es en Afrique dans un beau laboratoire de Brazzaville. » © Guillaume Chamahian et Julien Lombardi, « Flux, une sociĂ©tĂ© en mouvement », commande du ministĂšre de la Culture et du Centre national des arts plastiques, 2018.
Nicolas Floc’h, Paysages productifs, de la sĂ©rie “Bulles”, pH 5.5, - 3m, zone acide, Vulcano, Sicile, 2019, Tirage Carbone 79,5 x 110 cm. © Nicolas Floc'h,
Nicolas Floc’h, Paysages productifs, de la sĂ©rie “Bulles”, pH 5.5, – 3m, zone acide, Vulcano, Sicile, 2019, Tirage Carbone 79,5 x 110 cm. © Nicolas Floc’h, « Flux, une sociĂ©tĂ© en mouvement », commande du ministĂšre de la Culture et du Centre national des arts plastiques, 2018.
Thierry Girard, sans titre de la sĂ©rie “Iași, dĂ©rives urbaines”, 2017-2018. © Thierry Girard. Interview de Fred Boucher, co-directeur de Diaphane et commissaire gĂ©nĂ©ral de la 17Ăšme Ă©dition des Photaumnales, par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, enregistrement rĂ©alisĂ© par tĂ©lĂ©phone, entre Paris et Clermont-de-l’Oise, le 20 aoĂ»t 2020, durĂ©e 26'06
Thierry Girard, sans titre de la sĂ©rie “Iași, dĂ©rives urbaines”, 2017-2018. © Thierry Girard.

Extrait du communiquĂ© de presse :



Commissariat du festival :

Fred Boucher, direction artistique et programmation, co-directeur de Diaphane

Les Photaumnales sont organisées par Diaphane.

http://www.diaphane.org





FLUX


Tous confinĂ©s pendant deux mois, nous avons appris Ă  nous protĂ©ger et Ă  vivre Ă  distance, mais aussi Ă  inventer de nouvelles formes d’échanges et de partage. Durant cette pĂ©riode inĂ©dite, nous avons vu de nombreuses manifestations et festivals s’annuler ou se reporter. Nous avons fait le choix, avec nos partenaires, de maintenir la 17e Ă©dition des Photaumnales, du 19 septembre 2020 au 3 janvier 2021 sur de nombreux lieux culturels de la rĂ©gion des Hauts-de-France.

Lorsqu’en 2018, le Centre national des arts plastiques, le CRP/ Centre rĂ©gional de la photographie Hauts-de-France de Douchy-les-Mines et Diaphane proposent comme thĂ©matique de la commande publique : FLUX, une sociĂ©tĂ© en mouvement, nous Ă©tions loin de penser que cette notion serait au coeur de l’actualitĂ© mĂ©diatique et du chaos sociĂ©tal provoquĂ© deux ans plus tard par le Covid-19.

Les quinze artistes retenus pour cette commande explorent les flux dans une diversitĂ© d’approches photographiques, reprĂ©sentatives de la crĂ©ation contemporaine. Leurs travaux sont prĂ©sentĂ©s sur les deux sites de Beauvais et de Douchy-les-Mines.

Une seconde exposition FLUX, le discret et le continu, prĂ©sentĂ©e au QuadrilatĂšre, explore nos relations visibles ou invisibles aux flux. Dans les transports, les communications, l’échange de donnĂ©es numĂ©riques, les flux sont partout. Toujours plus rapides, ils accĂ©lĂšrent les temporalitĂ©s et catalysent les effets de la mondialisation. Toujours proche du public et des territoires, la programmation se dĂ©ploie Ă©galement sur l’ensemble du sud des Hauts-de-France en partenariat avec des lieux culturels.

Le MUDO – MusĂ©e de l’Oise Ă  Beauvais, comme le MusĂ©e de la Nacre et de la Tabletterie Ă  MĂ©ru revisitent leurs collections en confrontant leurs oeuvres Ă  des photographies contemporaines.

L’espace SĂ©raphine Louis Ă  Clermont, l’espace Matisse Ă  Creil ou la galerie du thĂ©Ăątre du Chevalet Ă  Noyon constitue des lieux de mixitĂ© culturelle, propices aux rencontres avec le public.

Ce maillage des lieux de diffusion s’appuie Ă©galement sur les galeries d’art situĂ©es dans les Ă©tablissements scolaires, qui s’inscrivent dans une dĂ©marche de sensibilisation vers le jeune public, en complĂ©ment de nombreuses actions auprĂšs des enseignants.

Notre volontĂ© affirmĂ©e de nous retrouver autour de la photographie et des crĂ©ateurs, pour dĂ©fendre les valeurs de partage et d’éducation aux images est au coeur du projet des Photaumnales et de Diaphane. Bien entendu, nous adapterons les modalitĂ© de visites et de rencontres avec les artistes en fonction de l’évolution de la situation sanitaire de cette rentrĂ©e.

Au plaisir de vous retrouver.


Fred Boucher




FranceFineArt.com est partenaire média de la 17e édition des Photaumnales.


Eric Guglielmi, Cameroun, Yokadouma, 2019, de la série
Eric Guglielmi, Cameroun, Yokadouma, 2019, de la sĂ©rie « Paradis perdu ». © Éric Guglielmi, « Flux, une sociĂ©tĂ© en mouvement », commande du ministĂšre de la Culture et du Centre national des arts plastiques, 2018.
Marine Lanier, L'Ermite de la série
Marine Lanier, L’Ermite de la sĂ©rie « Les Contrebandiers ». © Marine Lanier, « Flux, une sociĂ©tĂ© en mouvement », commande du ministĂšre de la Culture et du Centre national des arts plastiques, 2018.
Mindaugas Kavaliauskas, travelAIR project, AMS, 2010. © Mindaugas Kavaliauskas. Interview de Fred Boucher, co-directeur de Diaphane et commissaire gĂ©nĂ©ral de la 17Ăšme Ă©dition des Photaumnales, par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, enregistrement rĂ©alisĂ© par tĂ©lĂ©phone, entre Paris et Clermont-de-l’Oise, le 20 aoĂ»t 2020, durĂ©e 26'06
Mindaugas Kavaliauskas, travelAIR project, AMS, 2010. © Mindaugas Kavaliauskas.
Sarah Ritter, L'ombre de la terre. © Sarah Ritter
Sarah Ritter, L’ombre de la terre. © Sarah Ritter « Flux, une sociĂ©tĂ© en mouvement », commande du ministĂšre de la Culture et du Centre national des arts plastiques, 2018.

Les expositions :



FLUX, une société en mouvement


Le QuadrilatĂšre du 19 septembre 2020 au 3 janvier 2021

CRP/ Centre régional de photographie Hauts-de-France du 19 septembre 2020 au 22 novembre 2020

Le programme Flux, une sociĂ©tĂ© en mouvement, menĂ© en association avec le CRP/ Centre rĂ©gional de la photographie Hauts-de-France [  HYPERLINK « http://www.crp.photo » www.crp.photo ] et Diaphane, pĂŽle photographique en Hauts-de-France [  HYPERLINK « http://www.diaphane.org » www.diaphane.org ], aborde le monde actuel Ă  travers les multiples mouvements qui le fondent et le traversent au quotidien.

Ce sont quinze photographes ou duos d’artistes qui ont pu rĂ©aliser le projet qu’elles et ils avaient proposĂ© lors de l’appel Ă  candidature. Chacun tĂ©moigne d’une maniĂšre singuliĂšre des multiples flux irriguant notre quotidien et de leurs consĂ©quences environnementales et sociĂ©tales. Flux financiers, flux logistiques, flux humains, flux Ă©lectriques, flux des donnĂ©es, flux des matiĂšres premiĂšres
 s’enchevĂȘtrent, s’emballent et parfois finissent par dĂ©border.

L’ensemble est Ă©galement reprĂ©sentatif de la richesse de la scĂšne photographique française, en mettant l’accent sur ses talents Ă©mergents, pour lesquels c’est bien souvent une premiĂšre entrĂ©e dans les collections publiques.

Les deux expositions organisées à Beauvais et Douchy-les-Mines rassemblent les travaux des quinze photographes de la commande, dans le cadre de la 17e édition des Photaumnales.

Dans le livre Flux, une sociĂ©tĂ© en mouvement, coĂ©ditĂ© par le Cnap [  HYPERLINK « http://www.cnap.fr » www.cnap.fr ] et les Ă©ditions Poursuite (Arles), chaque artiste a choisi l’auteur qui accompagne ses Ɠuvres, par affinitĂ©s et envies de rencontres, tout en travaillant avec le graphiste et l’éditeur Ă  la mise en forme des pages dĂ©diĂ©es Ă  son travail. Le texte introductif, Ă©crit par Bruce BĂ©gout, philosophe et romancier, est conçu, sous la forme d’une carte blanche, comme une seiziĂšme participation Ă  ce projet. L’auteur y interroge notre relation vitale avec les flux d’un point de vue anthropologique. Ce livre photographique, Ă  travers ces langages artistiques et critiques singuliers, expose ainsi autant un Ă©tat du monde que de la photographie contemporaine, qui reprĂ©sente et documente, pour produire une connaissance actualisĂ©e de tous les aspects de la vie, des plus visibles aux plus infimes.




Avec les photographes 

Le Quadrilatùre – Beauvais

Lionel BAYOL-THÉMINES, Flux-Scape

Aglaé BORY, Figures Mobiles

Bruno BOUDJELAL, Ne mourons pas fatigués

Guillaume CHAMAHIAN & Julien LOMBARDI, Nemo Dat Quod Non Habet

Margaret DEARING, Sous-sol 1, Sous-sol 2, Sous-sol 3

Mathieu FARCY & Perrine Le QUERREC, L’augure

Samuel GRATACAP, Bilateral (France – Italie)

Marine LANIER, Les Contrebandiers

Florent MENG, La rue de GenĂšve

Sarah RITTER, L’ombre de la terre

Hortense SOICHET, Merci Ă  tous pour votre travail



CRP/Centre régional de la photographie Hauts-de-France Douchy-les-Mines

Mathieu FARCY & Perrine Le QUERREC, L’augure

Nicolas FLOC’H, Bulles

Éric GUGLIELMI, Paradis perdu

Ilanit ILLOUZ, Petra

Florence PARADEIS, Des jours et des nuits


 Michel Séméniako, la fuite N°1 de la série
Michel Séméniako, la fuite N°1 de la série « EXIL ». © Michel Séméniako.
Hortense Soichet, Agent manutentionnaire de la Plateforme Internationale de Courrier de La Poste situĂ©e sur la zone Cargo de Roissy-en-France, juillet 2019, de la sĂ©rie “Merci Ă  tous pour votre travail
Hortense Soichet, Agent manutentionnaire de la Plateforme Internationale de Courrier de La Poste situĂ©e sur la zone Cargo de Roissy-en-France, juillet 2019, de la sĂ©rie “Merci Ă  tous pour votre travail ». © Hortense Soichet, « Flux, une sociĂ©tĂ© en mouvement », commande du ministĂšre de la Culture et du Centre national des arts plastiques, 2018.
Hortense Soichet, Agent manutentionnaire de la Plateforme Internationale de Courrier de La Poste situĂ©e sur la zone Cargo de Roissy-en-France, juillet 2019, de la sĂ©rie “Merci Ă  tous pour votre travail
FrĂ©dĂ©ric Stucin, Parvis de Beaubourg, rue Rambuteau, 4Ăšme arrondissement. Paris, 26 mars 2020, de la sĂ©rie “Le DĂ©cors”. © FrĂ©dĂ©ric Stucin.

FLUX, le discret et le continu

Le QuadrilatĂšre du 19 septembre 2020 au 3 janvier 2021

L’eau des fleuves s’écoule vers l’ocĂ©an, le sang dans nos veines, la foule dans le mĂ©tro, les autos sur les routes. Tout serait flux dans notre vie ? Mais quid de l’individu, la cellule, la goutte d’eau, l’atome, la particule ? N’auraient-ils pas d’existence propre, une histoire, une finalitĂ© ?

VoilĂ  longtemps que scientifiques et philosophes rĂ©flĂ©chissent Ă  cet Ă©tonnant paradoxe : comment considĂ©rer comme une seule et unique rĂ©alitĂ© ce qui ne peut se diviser (qu’ils nomment le discret) et ce qui semble un tout constituĂ© (le continu) ?

Ce couple infernal est un beau dĂ©fi pour les photographes, sans cesse confrontĂ©s au problĂšme de la durĂ©e et de l’instant. Visualiser l’air autour d’un avion, suggĂ©rer l’invisible chemin des ondes sonores, montrer la foule, y prĂ©lever l’individu, percer la nuit oĂč se cachent les sans-frontiĂšres : autant de tentatives pour rĂ©pondre Ă  cette obsĂ©dante contradiction qui sous-tend et conditionne notre perception du monde.

Depuis Marey, puis les frĂšres LumiĂšre, le cinĂ©matographe et ses vingt-quatre images par seconde dont l’infime diffĂ©rence crĂ©ait, persistance rĂ©tinienne aidant, l’illusion du mouvement continu. Avec Instagram, ce sont des kyrielles d’images, toutes diffĂ©rentes, qui dĂ©filent sous nos doigts, chacune Ă  son destin, sans fil conducteur : on appelle cela du joli nom de flux de donnĂ©es.

Cette exposition propose une exploration des multiples flux de notre quotidien qui se révÚlent dans la diversité des regards photographiques.



Avec les photographes :

Jean-Christian BOURCART, Enclave

Chiara CATERINA, The Afterimage

Natan DVIR, Platforms

Thierry GIRARD, Iași, dĂ©rives urbaines

Yannick LABROUSSE, La couleur du son

Michel SÉMÉNIAKO, Exil

Rafaël TRAPET, Fantassins

Tomas VAN HOUTRYVE, Divided (installation vidéo)

Beatrix VON CONTA, Flux

Carte blanche à la revue 6Mois, Photographes confinés

Invitation aux festivals partenaires :

Fabian ALBERTINI, Controlled lives, présentée par le festival Photolux de Lucca (Italie)

Mélissa PILON, Foules, présentée par les Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie (Québec)

Mindaugas KAVALIAUSKAS, travel’AIR, prĂ©sentĂ© par le festival Kaunas Photo (Lituanie)


Passages dans le tourbillon de la vie


MUDO – MusĂ©e de l’oise du 27 septembre 2020 au 3 janvier 2021


Commissariat : Marie-Bénédicte Dumarteau, Conservateur en chef du patrimoine


Le MUDO — MusĂ©e de l’Oise rĂ©unit autour d’une partie de ses collections quelques-uns des pionniers de la photographie sociale et de leurs hĂ©ritiers contemporains : Jean-Philippe Charbonnier, RenĂ©-Jacques Blanca Casas Brullet, Édouard Elias, Peter Funch, Robert Gligorov, Ann Mandelbaum, Leta Peer, Mathieu Pernot, Andres Serrano
 Dans ce dialogue artistique, l’idĂ©e du passage s’impose. De passants en lieux de passage, l’exposition explore trois aspects de l’effervescence qui anime notre monde : la marche des hommes, la quĂȘte du progrĂšs et le tourbillon visuel qui rĂ©git notre pensĂ©e.

Les flux humains, plus que jamais au cƓur de nos prĂ©occupations contemporaines, ont profondĂ©ment inspirĂ© les artistes. Voyages ou soulĂšvements populaires, cohortes urbaines ou dĂ©filĂ©s militaires, traitĂ©s de maniĂšre individuelle ou collective, avec plus ou moins de rĂ©alisme, ils renvoient tour Ă  tour au dĂ©racinement, Ă  la recherche d’un ailleurs, au pouvoir des idĂ©es qui fĂ©dĂšrent et mobilisent. À travers le prisme de l’industrialisation, de l’urbanisation et la course Ă  un dĂ©veloppement effrĂ©nĂ©, peintres et photographes se sont Ă©galement attachĂ©s Ă  dĂ©crire la frĂ©nĂ©sie d’un monde en perpĂ©tuel mouvement, qui s’expose aujourd’hui aux Ă©cueils de l’hyper consommation et de l’outrance. L’exposition Ă©voque enfin le ruissellement ininterrompu des images qui structurent notre sociĂ©tĂ© depuis des siĂšcles, de l’iconographie chrĂ©tienne jusqu’aux nouvelles icĂŽnes du pouvoir, de la publicitĂ© et des mĂ©dias.

Et dans ce monde oĂč tout coule et rien ne reste, oĂč l’Ɠil avale et ne contemple plus, quel rĂŽle donner aux musĂ©es ? La conservation des objets d’art, tĂ©moins des flux temporels et spatiaux de l’HumanitĂ©, constitue-t-elle un reflux, ou procĂšde-t-elle au contraire d’une dynamique de transmission culturelle (une autre forme de passage) ?





Le flux des lointains, regards vers l’autre bout du monde

Musée de la nacre et de la tabletterie du 26 septembre 2020 au 3 janvier 2021

Commissariat : Claudine Cartier, Conservateur général honoraire du patrimoine & Florentin Gobier, directeur du Musée de la Nacre et de la Tabletterie

MĂ©ru fut pendant prĂšs de quatre siĂšcles la capitale française de la tabletterie. Éventails, dominos, boutons, couverts, nĂ©cessaires d’écriture ou objets de toilette Ă©taient rĂ©alisĂ©s en bois prĂ©cieux, os, ivoire, Ă©caille de tortue, corne ou nacre. L’exposition Le flux des lointains, regards vers l’autre bout du monde se propose donc d’interroger cette notion du flux commercial entre une petite ville de l’Oise et les quatre coins du monde d’oĂč provenaient les matiĂšres premiĂšres.

L’exposition mĂȘle photographies anciennes et regards contemporains autour des questions de lointains, d’échanges et d’environnement. L’image Ă©dĂ©nique du lointain sera ainsi mise en exergue grĂące au travail de Lucien Gauthier (1875-1971), prĂ©sent en PolynĂ©sie française au dĂ©but du xxe siĂšcle. En contrepoint viendront Vasantha Yogananthan Ă  travers le chapitre « Dandaka » de A myth of two souls (2013-2020) et Bernard Descamps qui fit plusieurs voyages autour de Madagascar (1997-2000, 2009) d’oĂč provenaient certains coquillages utilisĂ©s dans la boutonnerie. La seconde partie de l’exposition se concentrera sur les transports qui permirent l’acheminement des matiĂšres : bateau puis train. Le travail de Thierry Bernard permettra de comprendre en quoi ces Ă©changes exotiques se sont intensifiĂ©s par la mondialisation (Marseille, 2006 et Maroc, 2008). L’image occidentale du lointain Ă©dĂ©nique se trouvera vĂ©ritablement mise en doute dans la derniĂšre partie de l’exposition dĂ©diĂ©e Ă  la « dĂ©sillusion des lointains ». La sĂ©rie Metal graves (2009, 2015) de Shumon Ahmed permettra d’interroger les notions d’écologie, d’environnement et de sociĂ©tĂ© au cƓur du processus de flux des lointains.




Azimut

Espace SĂ©raphine Louis du 19 septembre 2020 au 8 novembre 2020
Musée Nicéphore Niépce du 24 octobre 2020 au 24 janvier 2021
Exposition en coproduction avec le MusĂ©e NicĂ©phore NiĂ©pce – Chalon-sur-SaĂŽne et Tendance Floue

Commissaire de l’exposition : Anne-CĂ©line Borey

Mars/octobre 2017 : un vent de libertĂ© souffle sur la photographie française. Las du carcan des commandes, avides de retrouver l’idĂ©e d’indĂ©pendance autour de laquelle le collectif s’est agrĂ©gĂ© depuis sa crĂ©ation, les affranchis de Tendance Floue dĂ©cident de prendre la route. Cheminer, battre la campagne, vagabonder dans les villes sans parcours prĂ©Ă©tabli. Nulle autre contrainte que d’avancer un peu chaque jour, transmettre ses impressions par l’image et les mots, puis passer le relais. Plus qu’une parenthĂšse, c’est une fenĂȘtre ouverte que s’offrent lĂ  les photographes. Quand tant semble avoir Ă©tĂ© dit sur le paysage français en photographie, de la Mission hĂ©liographique en 1851 Ă  France Territoire Liquide en passant par la Datar, et sans attendre la prochaine campagne du genre, Tendance Floue rĂ©invente la mĂ©thode et sort des sentiers battus. Libre Ă  chacun de trouver son chemin, au propre comme au figurĂ©. Ou, pourquoi pas, de se perdre. Mais se rejoindre et tracer peu Ă  peu une cartographie instinctive des paysages traversĂ©s. Un regard libre sur le territoire au sens concret du terme, et une exploration d’autant de territoires intimes. Un sillon collectif oĂč s’exprime chaque individualitĂ©.

Tendance Floue a alors un peu plus de 25 ans. À hauteur d’homme, un quart de siĂšcle. Un Ăąge charniĂšre oĂč convergent maturitĂ© et libertĂ©. Tout est possible : s’émanciper et parcourir le monde, dĂ©finir et s’approprier un territoire, seul ou avec des amis.

Alors, les membres de Tendance Floue invitent d’autres photographes Ă  partager l’expĂ©rience de la route avec eux. Marcher Ă  la suite les uns des autres pour ne laisser qu’une seule trace, telle une joyeuse meute de loups dont l’alpha serait un puissant dĂ©sir crĂ©atif, libĂ©rĂ© des contraintes. Avec Azimut, le collectif et la libertĂ© prennent tout leur sens. L’un devient l’écho de l’autre.



Avec les photographes : Pascal AIMAR, Thierry ARDOUIN, Denis BOURGES, Michel BOUSQUET, Antoine BRUY, Guillaume CHAUVIN, Gilles COULON, Olivier CULMANN, Bertrand DESPREZ, Pascal DOLÉMIEUX, Gabrielle DUPLANTIER, GrĂ©goire ELOY, Laure FLAMMARION, LĂ©a HABOURDIN, Mat JACOB, Marine LANIER, Yohanne LAMOULÈRE, StĂ©phane LAVOUÉ, Julien MAGRE, Bertrand MEUNIER, Yann MERLIN, MEYER, Julien MIGNOT, Marion POUSSIER, Kourtney ROY, FrĂ©dĂ©ric STUCIN, Mouna SABONI, Nour SABBAGH, ClĂ©mentine SCHNEIDERMANN, Flore-AĂ«l SURUN, Patrick TOURNEBOEUF et Alain WILLAUME.



Maison Diaphane – Salon des Émergents – Clermont-de-l’Oise du 19 septembre 2020 au 18 dĂ©cembre 2020
Frédéric STUCIN, Le Décor

Espace Matisse – Creil du 5 novembre 2020 au 17 dĂ©cembre 2020
Tomas VAN HOUTRYVE, Lines and Lineage

Galerie du Chevalet – Noyon du 6 octobre 2020 au 24 dĂ©cembre 2020
Gil LEFAUCONNIER, Con-finement

Maison de la culture – Amiens du 26 novembre 2020 au 28 fĂ©vrier 2021
LycĂ©en, t’es qui ?

Le Safran – Amiens du 6 novembre 2020 au 8 janvier 2021
RĂȘves d’en France, RĂȘves d’enfance

UFR des Arts – Amiens du 12 octobre 2020 au 7 dĂ©cembre 2020
Emanuela COLOMBO, Andrej VASILENKO, Jean-Michel ANDRÉ European Residency Award

Historial de la Grande Guerre – PĂ©ronne du 11 novembre 2020 au 15 dĂ©cembre 2020
Patrick TOURNEBOEUF, StĂšles, les invisibles