đ âCharlotte Perriandâ Photographies au Pavillon Comtesse de Caen de lâAcadĂ©mie des beaux-arts, Paris du 13 fĂ©vrier au 22 mars 2020
âCharlotte Perriandâ
Photographies au Pavillon Comtesse de Caen de lâAcadĂ©mie des beaux-arts, Paris
du 13 février au 22 mars 2020
PODCAST – Interview de LĂ©lia Wanick Salgado, commissaire de l’exposition,
par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 12 fĂ©vrier 2020, durĂ©e 9’09 ».© FranceFineArt.
©Anne-FrĂ©derique Fer, visite de l’exposition avec LĂ©lia Wanick Salgado, le 12 fĂ©vrier 2020.
Extrait du communiqué de presse :
Commissaire de lâexposition : LĂ©lia Wanick Salgado LâAcadĂ©mie expose du 13 fĂ©vrier au 22 mars une sĂ©lection de photographies de Charlotte Perriand, architecte et designer française (1903-1999), en prolongement de la grande exposition qui lui est consacrĂ©e Ă la Fondation Louis Vuitton jusquâau 24 fĂ©vrier prochain. ArticulĂ©e autour des principales thĂ©matiques explorĂ©es photographiquement par lâartiste de 1927 Ă 1940, le monde paysan, les objets naturels qualifiĂ©s par elle, Fernand LĂ©ger et Pierre Jeanneret dâ« art brut », les constructions industrielles, la montagne etc., cette exposition donne Ă voir un aspect plus mĂ©connu de lâartiste et rĂ©vĂšle un sens de la composition et une poĂ©tique trĂšs singuliers. Elle permet Ă©galement dâinterroger les diffĂ©rentes dimensions confĂ©rĂ©es Ă la photographie par une femme engagĂ©e dans le projet artistique et industriel progressiste de lâentre-deux guerres. Lâexposition prĂ©sentera 48 photographies sĂ©lectionnĂ©es dans le fonds photographique Charlotte Perriand gĂ©rĂ© par sa fille Pernette Perriand-Barsac et son gendre Jacques Barsac, rarement montrĂ©es au public. âLorsque lâAcadĂ©mie des beaux-arts mâa proposĂ© de regarder, en vue dâune exposition, les photographies prises par Charlotte Perriand, jâai Ă©tĂ© Ă la fois contente et curieuse de dĂ©couvrir une autre facette de son talent artistique. Cette femme dâexception, par sa grande crĂ©ativitĂ© et sa forte personnalitĂ©, une femme au caractĂšre si solide que rien ne lui faisait peur, mâa toujours fascinĂ©e. NĂ©e en 1903, elle a vĂ©cu dans un monde oĂč les femmes nâavaient que peu de place dans la sociĂ©tĂ©, en dehors des professions souvent peu qualifiĂ©es ou de celles en rapport avec la famille. FĂ©ministe, comme je le suis, jâai acceptĂ© volontiers de me plonger dans ses archives et jâai Ă©tĂ© trĂšs agrĂ©ablement surprise de dĂ©couvrir lâoeil photographique de « Charlotte ». Ses clichĂ©s, parfaitement composĂ©s, nous Ă©clairent sur sa maniĂšre de voir le monde avec douceur et Ă©blouissement, son regard posĂ© avec curiositĂ© sur la beautĂ© des paysages qui seront parfois la source directe de son inspiration et de ses crĂ©ations. Câest en regardant attentivement ses centaines de photos que jâai -je crois- mieux compris cette femme libre, cette pionniĂšre de la modernitĂ© qui Ă©tait aussi une admiratrice de la nature, constante gourmande dâobservation. JâespĂšre que vous saisirez aussi Ă travers ses photos lâartisane qui, par son regard et ses choix de prises de vues, nâa cessĂ© de rechercher ce que les formes pouvaient lui offrir. Jâai pris le parti de ne montrer, Ă de rares exceptions prĂšs, que les seules images reflĂ©tant son Ă©tonnement face Ă la grandeur des paysages, ou Ă la profondeur des visages et des regards des paysans notamment. Je souhaite remercier la fille de Charlotte, Pernette Perriand-Barsac, et Jacques Barsac, son gendre, qui mâont ouvert leurs archives avec beaucoup de gĂ©nĂ©rositĂ© pour satisfaire ma curiositĂ© et trouver les photographies que lâAcadĂ©mie des beaux-arts vous permet ainsi de dĂ©couvrir dans ce Pavillon Comtesse de Caen.â LĂ©lia Wanick Salgado, Commissaire de lâexposition. |