🔊 “Wu Tsang” Visionary Company, Ă Lafayette Anticipations, Paris, du 21 octobre 2020 au 3 janvier 2021 (prolongĂ©e jusqu’au 28 fĂ©vrier 2021)
“Wu Tsang” Visionary CompanyÂ
Ă Lafayette Anticipations – Fondation d’entreprise Galeries Lafayette, Paris
du 21 octobre 2020 au 3 janvier 2021 (prolongĂ©e jusqu’au 28 fĂ©vrier 2021)
PODCAST – Interview de Rebecca Lamarche-Vadel, Directrice dĂ©lĂ©guĂ©e Lafayette Anticipations,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 20 octobre 2020, durée 17’47, © FranceFineArt.
© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 20 octobre 2020.
Extrait du communiqué de presse :
Commissaires :
Rebecca Lamarche-Vadel, Directrice déléguée Lafayette Anticipations
Anna Colin, Curatrice associée
Depuis plus de dix ans, l’artiste américaine Wu Tsang crée des œuvres vidéos, des installations, des évènements et des performances. Ses films, maintes fois primés, associent les registres du documentaire, de la narration et du fantastique pour révéler des histoires individuelles et collectives dissimulées et marginalisées. C’est dans les décors des clubs queer historiques, de vaisseaux qui remontent le temps en mer de Chine méridionale ou encore de voyages mythiques sur l’île grecque de Lesbos que son oeuvre se déploie. Wu Tsang réimagine les représentations racialisées et sexuées pour englober les perspectives multiples et changeantes à travers lesquelles nous faisons société.
Pour sa première exposition en France, Wu Tsang transforme Lafayette Anticipations en un lieu hybride qui convoque les mondes de la nuit et du sacré. Métamorphosés, les espaces plongent le.la visiteur.euse dans une atmosphère mystérieuse où sont rassemblées des oeuvres inédites et plus anciennes de l’artiste américaine. Comme autant de réflexions sur les valeurs portées par notre culture, Wu Tsang s’empare des thèmes des perspectives et des points de vue, des rapports de force et de solidarité, pour renouveler le regard porté sur les individus et sur la manière de faire société. Pour son exposition, l’artiste propose une expérience où la musique, la danse, l’architecture, le théâtre ou encore la performance sont autant de disciplines explorées pour célébrer la métamorphose et la fluidité de l’être.
Le projet est construit autour de l’installation vidéo monumentale et inédite The Show is Over (2020), forme d’opéra en plusieurs tableaux dans lequel une communauté de danseur.euse.s évolue au rythme du texte Come on, get it! de Fred Moten, poète et académicien africain américain. Dans le film se déploient les thèmes de la libération et de l’aliénation des êtres, incarné.e.s dans une chorégraphie et une musique qui guident les trajectoires des performeur.euse.s et qui invoquent les héritages de l’Histoire liés à la blackness; les luttes, l’oppression, les rapports de pouvoir, mis en perspective avec la possible libération de chacun.e grâce à une relation renouvelée avec le monde, et de nouveaux liens avec les éléments.
L’espace du film, un lieu flottant, se transforme et fait notamment apparaître les célèbres escaliers de Penrose. Objet “impossible”, cet escalier en trompe-l’œil varie en fonction des perspectives et peut simuler un escalier infini, métaphore de la multiplicité des points de vue possibles et de la variété des réalités qui en découlent. The show is over est une histoire de séparations, de fluidité, de la rencontre et de la perméabilité des matières, des états, et des corps.
The Show is Over a été coproduit avec le Schauspielhaus de Zürich, où l’artiste est metteuse en scène en résidence depuis 2019.
Un programme d’événements publics poursuit et enrichit les thématiques abordées par l’exposition.