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🔊 “Les mondes de Colette” à la BnF I François-Mitterrand, du 23 septembre 2025 au 18 janvier 2026

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“Les mondes de Colette”

à la BnF I François-Mitterrand, Paris

du 23 septembre 2025 au 18 janvier 2026

BnF I François-Mitterand


Entretien avec Émilie Bouvard, historienne de l’art, directrice des collections, Fondation Giacometti et co-commissaire de l’exposition, par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, 15 septembre 2025, durĂ©e 20'19, © FranceFineArt.

PODCAST –  Entretien avec
Emilie Bouvard,
historienne de l’art, directrice des collections, Fondation Giacometti et co-commissaires de l’exposition,


par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, 15 septembre 2025, durĂ©e 20’19,
© FranceFineArt.


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Les mondes de Colette
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©Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 22 septtembre 2025.

Extrait du communiqué de presse :

Couverture de Vu, 8 juin 1932, photo de Boris Lipnitzki Crédit : Boris Lipnitzki / Roger-Viollet / cliché BnF.

Couverture de Vu, 8 juin 1932, photo de Boris Lipnitzki Crédit : Boris Lipnitzki / Roger-Viollet / cliché BnF.

Colette, notices d’utilisation de crĂšmes de beautĂ©. © Collection Colette et Bernard Clavreuil / photo Bertrand Huet.

Colette, notices d’utilisation de crĂšmes de beautĂ©. © Collection Colette et Bernard Clavreuil / photo Bertrand Huet.

Colette, manuscrit de Gigi. BnF, Manuscrits.

Colette, manuscrit de Gigi. BnF, Manuscrits.

Colette par Rogi André, 1947. BnF, Estampes et photographie. Crédit photo : Rogi André / Droits réservés.

Colette par Rogi André, 1947. BnF, Estampes et photographie. Crédit photo : Rogi André / Droits réservés.

Colette et Audrey Hepburn, 1951. Crédit photo : Bridgeman images.

Colette et Audrey Hepburn, 1951. Crédit photo : Bridgeman images.

Commissariat :
Émilie Bouvard, historienne de l’art, directrice des collections, Fondation Giacometti

Julien Dimerman, conservateur, responsable de la Bibliographie de la littérature française au département Littérature et art, BnF
Laurence Le Bras, conservatrice en chef, cheffe du service des Manuscrits modernes et contemporains au département des Manuscrits, BnF




À l’automne 2025, la BibliothĂšque nationale de France consacre une grande exposition Ă  Colette (1873 – 1954), figure essentielle de la littĂ©rature du XXe siĂšcle. Classique ou moderne ? Libre ou entravĂ©e ?

Moraliste ou amorale ? EngagĂ©e ou apolitique ? Authentique ou artiste du « demi-mensonge » ? RomanciĂšre, journaliste, scĂ©nariste, publicitaire, comĂ©dienne ? La femme et ses doubles littĂ©raires n’en finissent pas d’interroger et de fasciner. L’exposition, avec plus de 350 piĂšces, dessine les mondes d’une femme indĂ©pendante, souvent en avance sur son temps, qui a su construire une oeuvre novatrice, audacieuse, parfois transgressive, toujours d’une Ă©tonnante actualitĂ©. Manuscrits, peintures, photographies, estampes et quelques objets emblĂ©matiques viennent Ă©clairer les thĂšmes traversant l’oeuvre et la vie de Colette – le fĂ©minin, l’identitĂ©, l’émancipation, la nature, le dĂ©sir – mais aussi le jeu de miroir permanent entre l’autrice du BlĂ© en herbe et ses personnages, entre fiction et Ă©criture de soi.

Colette, pionniùre de l’autofiction
Croisant la prĂ©sentation de livres et de manuscrits avec un dispositif visuel trĂšs riche fait de photographies, estampes et peintures, extraits de films et d’entretiens, projections sur grand Ă©cran et rĂ©interprĂ©tation d’un costume de scĂšne, l’exposition est Ă  la fois immersive et rĂ©flexive. Elle est organisĂ©e en cinq grandes sections thĂ©matiques, croisant la double chronologie des publications et de la vie de Colette. Chacune des parties restitue l’expĂ©rience que constitue la lecture de l’oeuvre de Colette, dans sa profonde sensibilitĂ© et sa richesse interprĂ©tative, tout en revenant sur la relation Ă©troite qui s’est toujours nouĂ©e, chez l’autrice, entre l’écriture et la vie. La Naissance du jour (1928) est l’une des oeuvres qui en tĂ©moigne le plus explicitement. Manuscrit et correspondance montrent comment Colette reprend et transforme les lettres de sa mĂšre, Sido, pour Ă©crire ce livre par lequel, passĂ© la cinquantaine et aprĂšs un second divorce, l’écrivaine cherche Ă  se construire un « modĂšle » venant redĂ©finir son rapport Ă  l’amour et au passage du temps.
Les manuscrits montrant sa collaboration avec Willy, Claudine en mĂ©nage (1902), Claudine s’en va (1903) et Minne (1904), permettent pour leur part de se faire une idĂ©e prĂ©cise des dĂ©buts de l’écrivaine et de sa singuliĂšre entrĂ©e en littĂ©rature, elle qui ne signa ses livres de son seul nom, Colette, qu’à partir de 1921. Les mondes fictifs qui composent l’oeuvre de Colette tendent Ă  se prĂ©senter aux lecteurs comme rĂ©els, tant ils font Ă©cho Ă  ceux que traversa Colette assidument occupĂ©e Ă  vivre autant qu’à Ă©crire. Miroirs, fictions, avatars, autofiction dessinent autant de doubles qui viennent mettre en abyme cette crĂ©ation littĂ©raire.

Exposer l’oeuvre d’une vie
Colette a laissĂ© une oeuvre profuse, Ă©crite tout au long de la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle. Sa libertĂ© de ton et de mouvement, sa largesse d’esprit ainsi que son Ă©criture singuliĂšre, d’une grande attention Ă  tous les mouvements de la vie, lui ont donnĂ© la faveur du public. Elle incarne en outre une forme d’indĂ©pendance rare pour une femme de cette Ă©poque, dont son oeuvre littĂ©raire se fait largement l’écho. Ses lectrices notamment, comme Simone de Beauvoir, ont trouvĂ© dans ses textes – fiction, journalisme, essais – le tableau sans fard d’une condition fĂ©minine diverse, abordant sans crainte, Ă  contre-courant de la biensĂ©ance, les questions les plus sensibles comme celles du dĂ©sir ou de la maternitĂ©.
L’attention Ă  soi s’est toujours accompagnĂ©e chez Colette d’une exceptionnelle ouverture au monde extĂ©rieur, conformĂ©ment Ă  l’injonction de sa mĂšre, « Regarde ! », qui donne son titre Ă  un beau livre illustrĂ© par Maturin MĂ©heut.
La prĂ©sence de la faune et de la flore se voit associĂ©e au sein de l’exposition Ă  des oeuvres d’AndrĂ© Dunoyer de Segonzac, Raoul Dufy, Émilie Charmy, Charles Camoin, Luc-Albert Moreau et de Louise Hervieu. Mais Colette est aussi l’emblĂšme d’une libertĂ© chĂšrement acquise par l’indĂ©pendance financiĂšre que procure le travail. C’est ainsi avec une attention Ă©galement acĂ©rĂ©e que l’écrivaine dĂ©peint ceux dont elle partagea un temps le quotidien, les figures de L’Envers du music-hall (1913), livre dont le manuscrit prĂ©sentĂ© dans l’exposition est accompagnĂ© de nombreuses photographies de scĂšne, ainsi que de tableaux de Marie Laurencin et Kees Van Dongen.
Repoussant les frontiĂšres de la littĂ©rature, l’intense activitĂ© journalistique de Colette, accompagnĂ©e de nombreux extraits de films, donne pour sa part Ă  voir, Ă  rebours de ses prises de position apolitiques, une autrice trĂšs sensible aux Ă©volutions sociales et techniques ainsi qu’aux soubresauts de l’histoire.

Catalogue CoĂ©dition BnF / Gallimard – Les mondes de Colette, Sous la direction d’Émilie Bouvard, Julien Dimerman et Laurence Le Bras. Avec des contributions de Mathieu Amalric, Giulia Andreani, Gilles Baratte, Samia Bordji, Mona Chollet, Wendy Delorme, Guy Ducrey, Flavie Fouchard, Anne de Jouvenel, Juliette Noureddine, Julia Kristeva, FrĂ©dĂ©ric Maget, Paola Palma, MĂ©ryl Pinque, Marie-Charlotte Quin, MichĂšle Sarde, StĂ©phanie Schechner, Marie-Ève ThĂ©renty, Patricia Tilburg, BĂ©nĂ©dicte Vergez-Chaignon, Éric Walbecq & Corentin Zurlo-Truche

Colette en 1910, photo de Maurice-Louis Branger. Crédit photo : Maurice-Louis Branger / Roger Viollet.

Colette en 1910, photo de Maurice-Louis Branger. Crédit photo : Maurice-Louis Branger / Roger Viollet.

Colette en couverture de La Revue théùtrale, photo par Maurice Couture. BnF, Littérature et art.

Colette en couverture de La Revue théùtrale, photo par Maurice Couture. BnF, Littérature et art.

Claudine Ă  l’école, 1900. BnF, RĂ©serve des livres rares.

Claudine Ă  l’école, 1900. BnF, RĂ©serve des livres rares.


Colette dans les collections de la Bnf

Lorsqu’elle dĂ©cĂšde en 1954, Colette laisse Ă  son mari Maurice Goudeket l’ensemble de ses biens. Il n’existe dĂ©jĂ  plus d’archives que l’on pourrait qualifier d’exhaustives, parce qu’elle s’est sĂ©parĂ©e de quelques manuscrits au grĂ© des besoins d’argent et des cadeaux faits aux proches. Mais Maurice Goudeket a entrepris, du vivant de Colette, de mettre en ordre ce qui existe, de racheter des lettres de l’écrivaine, de rassembler les manuscrits des oeuvres pour les faire relier. Si la plupart des reliures sont de facture classique, quelques-unes ont une dimension symbolique plus forte en ce qu’elles incarnent des moments importants de la vie de Colette : L’Envers du music-hall prĂ©sente deux photographies de Colette posant pour le studio Reutlinger sur un mouvement de danse ; les fleurs de son herbier ont servi pour le manuscrit de Pour un herbier ; et, plus Ă©mouvant encore, le manuscrit de Sido est habillĂ© d’un morceau de la robe de Sido, la mĂšre de Colette.

En fĂ©vrier 1963, Maurice Goudeket offre Ă  la BibliothĂšque Nationale les cahiers de Claudine en mĂ©nage, de Claudine s’en va et de La Retraite sentimentale. AprĂšs son dĂ©cĂšs le 28 janvier 1977, Sanda Goudeket, sa seconde Ă©pouse, procĂ©de Ă  la mise en vente aux enchĂšres de livres et de quelques manuscrits. Cinq d’entre eux furent prĂ©emptĂ©s par la BibliothĂšque Nationale Ă  Drouot le 28 octobre 1977 : Le BlĂ© en herbe, La Seconde, Journal Ă  rebours, Gigi et Pour un herbier. Suivra le 19 dĂ©cembre 1977 la prĂ©emption de la dactylographie et des placards corrigĂ©s de Mes Apprentissages. La BibliothĂšque Nationale s’entendit ensuite avec Sanda Goudeket pour acquĂ©rir en 1979 vingt-six volumes reliĂ©s d’oeuvres et de lettres de Colette, accompagnĂ©s de quarante-sept dossiers contenant des reliquats de manuscrits et des lots de lettres. Ces dossiers Ă©taient ceux dans lesquels Maurice Goudeket avait classĂ© les feuillets qui n’avaient pas trouvĂ© place dans les volumes reliĂ©s.

Ainsi fut constituĂ© le coeur du fonds Colette au dĂ©partement des Manuscrits, enrichi ensuite au fil du temps par des acquisitions ou grĂące Ă  des dons de collectionneurs ou de destinataires de lettres. Si l’on trouve principalement dans ces ajouts successifs, outre les correspondances, des manuscrits d’articles, des dactylographies corrigĂ©es dont celle des Causeries radiophoniques et des esquisses ou fragments de manuscrits, on peut signaler l’entrĂ©e dans les collections en 1992 du « Double », premiĂšre version de La Seconde ; en 1996, d’adaptations théùtrales de ChĂ©ri, La Vagabonde et La Seconde ; en 1999, du manuscrit de Mes Apprentissages qui venait complĂ©ter les fragments de brouillons et la dactylographie corrigĂ©e prĂ©cĂ©demment acquis. La derniĂšre acquisition remonte Ă  2015 avec l’achat de la correspondance avec Maurice Goudeket (1925-1940) d’une part, avec Germaine Patat (1918-1953) d’autre part.

L’exposition Les mondes de Colette s’appuie majoritairement sur ce corpus de manuscrits ayant rejoint les collections de la BnF. Si les manuscrits ont servi notamment pour le relevĂ© des variantes lors de l’édition des oeuvres de Colette dans la « BibliothĂšque de la PlĂ©iade », il convient de prĂ©ciser leur apport pour la comprĂ©hension de la genĂšse de l’oeuvre. MichĂšle Le Pavec, conservatrice honoraire au dĂ©partement des Manuscrits, qui traita le fonds Colette, Ă©crivit Ă  ce sujet dans la Revue de la BibliothĂšque nationale de France (2000, n° 6) un article intitulĂ© « Le fonds Colette : les dĂ©tours d’un classement » dans lequel elle revenait trĂšs prĂ©cisĂ©ment sur les particularitĂ©s des manuscrits de Colette. Ils n’ont ainsi presque jamais le statut de brouillons d’écrivains permettant de remonter Ă  la source de l’oeuvre. À ce titre, ils prĂ©sentent un nombre limitĂ© de corrections notoires. On retiendra cependant, souvent citĂ©e parce que symboliquement trĂšs forte, la correction d’une phrase dans le texte « Le Miroir » publiĂ© dans Les Vrilles de la vigne (1908). Revenant sur sa relation au personnage de Claudine auquel elle est systĂ©matiquement identifiĂ©e, Colette Ă©crit : « Vous ĂȘtes Claudine, et je ne suis que Colette » avant de barrer la nĂ©gation pour retenir la formule « et je suis Colette ». La phrase, ainsi modifiéée, nous fait entrer trĂšs directement dans l’émancipation progressive de Colette en tant qu’autrice indĂ©pendante de son passĂ© d’écrivaine irrĂ©mĂ©diablement liĂ©e Ă  Willy, son premier mari, et Ă  Claudine.

En revanche, la composition des manuscrits tels qu’ils ont Ă©tĂ© reliĂ©s raconte le processus d’élaboration par Colette de ses romans, rĂ©cits et recueils d’articles. Elle n’avait pas Ă  l’origine la vocation d’écrivaine, et peut-ĂȘtre n’aurait-elle jamais publiĂ© un livre s’il n’y avait eu d’abord son mariage avec Willy et la commande qu’il lui passa pour l’écriture des Claudine. À l’image de son entrĂ©e involontaire en littĂ©rature, ses manuscrits rappellent qu’elle n’avait pas de mĂ©thode de travail : Colette Ă©crivait au fil de l’inspiration, sans plans ni notes prĂ©paratoires, faisant Ă©voluer ses personnages et les situations au fil de l’écriture. Elle s’y reprend en outre Ă  plusieurs reprises. Son rapport au manuscrit Ă©tait donc conditionnĂ© par cette façon d’écrire qui lui faisait jeter, parfois dĂ©chirĂ©es en plusieurs morceaux, les premiĂšres versions et les brouillons successifs. « L’agencement de ses romans, leur dĂ©roulement lui donnaient beaucoup de peine : elle recommençait plus qu’elle ne corrigeait, plutĂŽt par pages que par grands fragments. », Ă©crira Maurice Goudeket dans PrĂšs de Colette. Rares sont donc les manuscrits qui nous font remonter aux premiers moments de la conception d’une oeuvre, telle Ă  la BnF la premiĂšre version de La Seconde intitulĂ©e le « Double » ou les feuillets d’ébauche de L’Entrave et La Naissance du jour. Pour reconstituer des manuscrits complets qui soient les plus proches possibles de l’édition, Maurice Goudeket a par consĂ©quent dĂ» puiser dans diffĂ©rentes versions. Les volumes agrĂšgent ainsi fragments manuscrits et dactylographiĂ©s, les uns antĂ©rieurs, les autres postĂ©rieurs au dernier Ă©tat du manuscrit avant publication. Et lorsqu’il manquait encore des feuillets, il a demandĂ© Ă  Colette d’en produire des copies. Les changements dans la couleur bleue du papier utilisĂ© ainsi que les variations de l’écriture attestent cette composition Ă  partir d’élĂ©ments de diffĂ©rentes Ă©poques.

De Colette, la BibliothĂšque nationale de France conserve de nombreuses autres ressources archivistiques, Ă  commencer par les photographies conservĂ©es au dĂ©partement des Estampes et de la photographie. Colette se laissa photographier tout au long de sa vie, par de grands photographes autant que par ses proches. La publicitĂ© mise en oeuvre pour la vente des Claudine donna pour sa part lieu Ă  la confection d’affiches et Ă  l’édition de cartes postales, de mĂȘme que les piĂšces de music-hall dans lesquelles elle se produisit. Parmi ses divers mĂ©tiers, Colette fut aussi journaliste, d’abord Ă  Paris-Journal Ă  partir de janvier 1910, avant de rejoindre le Matin en dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e, oĂč elle Ă©crivit dans la rubrique des « Contes des mille et un matins ». C’est lĂ  qu’elle rencontra son deuxiĂšme Ă©poux, Henry de Jouvenel, alors co-rĂ©dacteur en chef du Matin. ConservĂ©s dans les collections de pĂ©riodiques de la BnF, ses articles sont numĂ©risĂ©s et accessibles en ligne via le site Retronews dĂ©veloppĂ© par BnF-Partenariats. Mais bien sĂ»r, ce sont aussi tous ses livres, leurs versions illustrĂ©es, leurs rééditions multiples, ainsi que ceux de ses nombreux commentateurs qui sont prĂ©sents Ă  la BibliothĂšque. Le dĂ©partement des Arts du spectacle conserve pour sa part, entre autres ressources utiles Ă  la connaissance de Colette, un recueil iconographique, des volumes de coupures de presse et de la documentation sur les spectacles de music-hall dans lesquels elle s’est produite ; et le dĂ©partement de la Musique fournit de prĂ©cieuses ressources sur la mise en scĂšne et en musique de son texte L’Enfant et les sortilĂšges.

2025 marque pour Colette son entrĂ©e dans le domaine public, donc aussi la possibilitĂ© de rendre accessibles dans la bibliothĂšque numĂ©rique de la BnF, Gallica, les manuscrits conservĂ©s dans les collections de l’institution. De mĂȘme, les Ă©ditions originales de ses livres vont progressivement pouvoir ĂȘtre mises Ă  la disposition du public sous forme numĂ©rique. Ce corpus viendra complĂ©ter les photographies dĂ©jĂ  en ligne du dĂ©partement des Estampes et de la photographie.