đ âHugo dĂ©corateurâ Ă la Maison Victor Hugo, du 13 novembre 2025 au 26 avril 2026
âHugo dĂ©corateurâ
Ă la Maison Victor Hugo, Paris
du 13 novembre 2025 au 26 avril 2026

PODCAST – Entretien avec
Gérard Audinet,
directeur des Maisons Victor Hugo de Paris et de Guernesey, et commissaire de l’exposition,
par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, 12 novembre 2025, durĂ©e 19’26,
© FranceFineArt.
Extrait du communiqué de presse :

Charles Alexandre Leballeur-Villiers, Photographe, Victor Hugo et Hennet de Kesler dans le jardin d’hiver de Hauteville House Ă Guernesey. En 1860, 3e quart du 19e siĂšcle. Maison de Victor Hugo – Hauteville House. CC0 Paris MusĂ©es / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey.

Anonyme, Cabinet en bois laquĂ© noir et or. Entre 1750 et 1850, 18e-19e siĂšcle. Maison de Victor Hugo – Hauteville House. CC0 Paris MusĂ©es / Maisons de Victor Hugo. CC0 Paris MusĂ©es / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey.

Thomas Singleton, Photographe – Anonyme , Editeur. Le look-out d’Hauteville House. Vers 18801890, 4e quart du 19e siĂ©cle. Maison de Victor Hugo – Hauteville House. CC0 Paris MusĂ©es / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey.

Victor Hugo, Dessinateur, La coupole et le lustre de l’escalier. Edmond Bacot, Photographe, Ă©tĂ© 1862, 3e quart du 19e siĂ©cle. Maison de Victor Hugo – Hauteville House. CC0 Paris MusĂ©es / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey.
Commissariat :
Gérard Audinet, directeur des Maisons Victor Hugo de Paris et de Guernesey
« JâĂ©tais nĂ© pour ĂȘtre dĂ©corateur »
En prĂ©sentant lâexposition Victor Hugo dĂ©corateur, la maison de Victor Hugo dĂ©voile une facette mĂ©connue mais nĂ©anmoins fascinante de la crĂ©ativitĂ© de lâartiste : celle de dĂ©corateur. Lâexposition explore lâunivers dĂ©coratif de lâartiste, entre imagination graphique, obsession de lâobjet et invention de lâespace comme oeuvre totale. De ses intĂ©rieurs parisiens Ă la fabuleuse Hauteville House, le visiteur dĂ©couvre la façon dont Victor Hugo pensait le dĂ©cor comme une extension de son esprit et de sa poĂ©sie, crĂ©ant des ambiances foisonnantes oĂč murs, sols et plafonds deviennent supports de crĂ©ation.
Relevant le dĂ©fi des dĂ©cors disparus ou indĂ©plaçables, cette exposition tente de rendre sensible et de documenter la mĂ©thode et lâesprit de lâĂ©crivain dĂ©corateur. Le rĂȘve du dĂ©cor Ă travers le dessin, le rĂŽle de Juliette Drouet et les Ă©changes familiaux, les appartements dâavant lâexil et ceux du retour Ă Paris, le grand oeuvre de Hauteville House, la curiositĂ© du chineur compulsif que fut Hugo sont autant de lignes de force dâun parcours se dĂ©ployant sur les deux Ă©tages du musĂ©e. Les meubles et panneaux gravĂ©s et peints, des dĂ©cors créés pour Juliette Drouet Ă Guernesey, ou le mobilier de la derniĂšre chambre de Victor Hugo en sont aussi les points forts.
Décorateur au sens plein du terme, voire designer, Victor Hugo reste poÚte, mettant dans ses créations autant sa science de la lumiÚre, des matériaux ou de la couleur que sa philosophie, ses croyances, sa mémoire mais aussi sa fantaisie.
Le parcours se compose de douze parties et sâouvre sur les rĂȘveries du poĂšte autour du dĂ©cor, illustrĂ©es par des dessins en lien avec les objets dĂ©coratifs, tĂ©moignant de la maniĂšre dont Victor Hugo faisait dialoguer les diffĂ©rents domaines de son imaginaire. Vient ensuite une Ă©vocation de ses intĂ©rieurs parisiens avant lâexil, oĂč la passion de Victor Hugo pour la poĂ©sie des objets se traduisait alors par dâincroyables amoncellements.
Loin dâĂȘtre de simples bibelots, ces objets forment un langage symbolique et personnel, et traduisent la maniĂšre dont lâĂ©crivain pense et compose ses espaces. Une section essentielle est consacrĂ©e au dĂ©cor de lâamour, rĂ©vĂ©lant le rĂŽle central de Juliette Drouet, complice artistique et sentimentale de Victor Hugo, avec laquelle il partageait ses projets dĂ©coratifs. La dimension familiale de cette aventure dĂ©corative est Ă©galement mise en lumiĂšre : Madame Hugo crĂ©ait des cadres recouverts de velours, tandis que Charles Hugo chinait pour son pĂšre, contribuant ainsi Ă alimenter ce musĂ©e intime quâĂ©taient ses intĂ©rieurs. Le parcours plonge ensuite le visiteur dans le chef-dâoeuvre de Victor Hugo dĂ©corateur : Hauteville House Ă Guernesey. Ce lieu unique, dont le dĂ©cor est conservĂ© dans son Ă©tat dâorigine, est prĂ©sentĂ© Ă travers des photographies issues des collections, mises en regard avec les clichĂ©s contemporains de Jean-Baptiste Hugo, arriĂšre arriĂšre petit-fils de Victor Hugo. Ă Hauteville House, Hugo invente une vĂ©ritable grammaire dĂ©corative, oĂč chaque surface â murs, sols, plafonds â devient support dâexpression. Il conçoit lâespace comme une page Ă Ă©crire, un univers total oĂč la crĂ©ation ne connaĂźt plus de frontiĂšres. Le visiteur est ensuite invitĂ© Ă dĂ©couvrir la tour du Nord, nom donnĂ© Ă lâancienne salle de billard reconvertie en rĂ©serve dâobjets, sorte dâantichambre de lâinconscient hugolien, oĂč sâaccumulent ses trouvailles dâamateur inlassable.
Ce parcours se prolonge naturellement par la visite de son appartement au deuxiĂšme Ă©tage du musĂ©e. LĂ , plusieurs focus viennent Ă©clairer des Ă©lĂ©ments prĂ©cis : les coffres de voyage en cuir ornĂ©s de clous, les rares meubles des appartements parisiens de Victor Hugo, les panneaux gravĂ©s et peints de Hauteville II maison de Juliette Drouet Ă Guernesey, ou encore les meubles conçus par Hugo en dĂ©membrant des meubles anciens et les faisant rĂ©assembler par une Ă©quipe dâartisans quâil dirigeait avec prĂ©cision. Ces piĂšces rĂ©vĂšlent, Ă travers le dialogue amoureux avec Juliette Drouet, lâhistoire commune de leur passion. AprĂšs une Ă©vocation des habitations de Victor Hugo Ă son retour dâexil, le parcours se clĂŽt sur un moment de recueillement : la chambre mortuaire, reconstituĂ©e avec le mobilier original, tĂ©moigne de la cohĂ©rence esthĂ©tique qui lâanimait jusquâĂ la fin de sa vie.
Publication : GĂ©rard Audinet, Victor Hugo, dĂ©cors aux Ăditions Paris MusĂ©e

Anonyme, Photographe, Hauteville House, galerie de chĂȘne. AprĂšs 1878 avant 1927, 4e quart du 19e siĂ©cle, Tirage sur papier albuminĂ©e. Maison de Victor Hugo – Hauteville House. CC0 Paris MusĂ©es / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey.

Victor Hugo, dessinateur, CheminĂ©e de la salle Ă manger de Hauteville House. Vers 1857, 3e quart du 19e siĂšcle. Maison de Victor Hugo – Hauteville House. CC0 Paris Musâ©es / Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey.
Parcours de l’exposition
Au premier étage
Salle 1 – Victor Hugo dĂ©corateur
Oui, Victor Hugo fut aussi dĂ©corateur ! Toute sa vie, il collectionna compulsivement des objets, non pour leur valeur, mais pour leur Ă©trangetĂ©, leur beautĂ©, leur poĂ©sie ou leur exotisme. Plus que collectionneur, Hugo Ă©tait un assembleur, un crĂ©ateur dâunivers saturĂ©s dâobjets mis en scĂšne. Chez lui, chaque piĂšce devient un dĂ©cor vivant, reflet de ses pensĂ©es, comme ses dessins ou ses Ă©crits. Sa passion atteint son apogĂ©e Ă Hauteville House, sa maison dâexil Ă Guernesey, dont la visite prolonge idĂ©alement cette exposition. Ce parcours sur deux Ă©tages du musĂ©e tente de restituer cette facette de sa crĂ©ativitĂ©, malgrĂ© les dĂ©cors disparus ou intransportables. RĂȘverie autour du dĂ©cor Chez Hugo, les formes dâexpression â dessin, poĂ©sie, dĂ©coration â communiquent de maniĂšre souterraine, par la pensĂ©e, les thĂšmes, les Ă©motions. Certains dessins exposĂ©s ici reprennent des Ă©lĂ©ments dĂ©coratifs, prolongeant leur rĂȘverie et rĂ©vĂ©lant les liens Ă©troits entre oeuvre graphique et crĂ©ation dĂ©corative.
Salle 2 – IntĂ©rieurs parisiens
Avant lâexil, Victor Hugo occupa plusieurs logements parisiens : rue de Vaugirard (1824-1827), rue Notre-Dame-des-Champs (1827-1830), rue Jean-Goujon (1830-1832), place Royale (aujourdâhui place des Vosges, 1832-1848), puis briĂšvement rue de lâIsly et rue de La Tour-dâAuvergne (1848-1852). Comme tout artiste romantique, Hugo façonna ses intĂ©rieurs Ă son image. Les journalistes, dans leurs portraits de lâĂ©crivain, dĂ©crivaient systĂ©matiquement son intĂ©rieur. Aujourdâhui, ces tĂ©moignages et un dessin de son salon place Royale (1847) constituent nos principales sources. La vente du mobilier, imposĂ©e par lâexil en 1852, disperse la plupart des objets. Quelques meubles subsistants furent envoyĂ©s Ă Guernesey en 1856. Leur raretĂ© ne permet dâimaginer quâun pĂąle reflet de la profusion qui caractĂ©risait ces espaces, dĂ©jĂ organisĂ©s selon des principes dĂ©coratifs quâon retrouve Ă Hauteville House : composition par ensembles, plafonds dĂ©corĂ©s, mĂ©lange de matĂ©riaux.
Salle 3 – Le dĂ©cor de lâamour. Pour Juliette
Juliette Drouet (1806-1883), actrice et compagne fidĂšle de Victor Hugo dĂšs 1833, partage sa passion pour la dĂ©coration et les objets. Ils sâoffrent, Ă©changent, achĂštent ensemble. Les appartements parisiens de Juliette reflĂštent le mĂȘme goĂ»t que ceux du poĂšte. Ainsi Juliette donne les Ă©lĂ©ments de sa chambre pour quâils soient intĂ©grĂ©s Ă Hauteville House. Hugo, en retour, dĂ©core ses deux maisons successives : La Fallue et Hauteville II. Il dĂ©monte des meubles, les recompose, les transforme, et crĂ©e pour elle des panneaux gravĂ©s et peints dâinspiration chinoise, conçus pour mettre en valeur ses prĂ©cieuses porcelaines. Ces dĂ©cors, conservĂ©s (voir salles 3 et 4 au 2e Ă©tage), tĂ©moignent dâun parallĂ©lisme volontaire entre leurs deux demeures. Le dĂ©cor devient ici un vĂ©ritable langage amoureux, oĂč Juliette est symboliquement consacrĂ©e comme « seconde Ă©pouse ».
Salle 4 – Ăchanges familiaux
Victor Hugo est profondĂ©ment attachĂ© Ă sa famille. Ses crĂ©ations dĂ©coratives, reflet de sa pensĂ©e et de sa mĂ©moire, sont aussi destinĂ©es Ă ses proches et nourrissent les Ă©changes familiaux. Il offre Ă sa fille AdĂšle deux dessins aux cadres peints par lui-mĂȘme. Ă Hauteville House, chacun est libre dâamĂ©nager sa chambre, mais lâinfluence du patriarche reste perceptible. Ainsi, la coiffeuse et les chaises de la chambre de Mme Hugo suivent son goĂ»t. AdĂšle confectionne des cadres en velours, son fils Charles participe activement Ă la dĂ©coration : il achĂšte des meubles, peint sur des volets ou des miroirs, et rĂ©dige le premier livre sur Hauteville House, illustrĂ© de gravures dâaprĂšs les photographies dâEdmond Bacot (1860).
Salle 5 – Hauteville House
AchetĂ©e en 1856, Hauteville House est le grand oeuvre dĂ©coratif de Victor Hugo. Câest sa seule maison en propriĂ©tĂ©, quâil rĂ©invente intĂ©gralement. Il y recrĂ©e un foyer dâexil mĂȘlant souvenirs de France, poĂ©sie, engagement politique et vision spirituelle. On lâa qualifiĂ©e dâautoportrait ou dâautobiographie. Ce travail est rigoureux, maĂźtrisĂ©, relevant dâune vĂ©ritable grammaire dĂ©corative. Hugo joue des contrastes de matiĂšres et de couleurs, transforme des meubles anciens, les dĂ©tourne, les adapte. Il orchestre la lumiĂšre, les ombres, les reflets. Il met en scĂšne les objets curieux ou prĂ©cieux quâil affectionne. AltĂ©rĂ©e au fil du temps, la maison sâĂ©tait transformĂ©e et seules les photographies les plus anciennes tĂ©moignaient de lâĂ©tat originel de sa dĂ©coration. Elles ont guidĂ© la grande campagne de restauration menĂ© en 2018 grĂące au mĂ©cĂ©nat exclusif de Pinault Collection, visant Ă retrouver lâaspect visuel créé par Victor Hugo.
Salle 6 – La tour du Nord
En 1866, Victor Hugo, de plus en plus solitaire, verrouille la salle de billard, symbole de la vie familiale. La piĂšce devient un lieu fermĂ©, servant Ă entreposer les nombreux objets quâil continue dâacheter compulsivement. Les petits-enfants du poĂšte appellent cette piĂšce mystĂ©rieuse « la tour du Nord ». Ici, elle sert de mĂ©taphore pour prĂ©senter des objets retrouvĂ©s en rĂ©serve Ă Hauteville House. TĂ©moins de lâĂ©clectisme du poĂšte et de sa curiositĂ© sans frontiĂšres, ils reflĂštent son imaginaire et sa vision poĂ©tique du monde.
Au second étage
Salle 1 – Lâantichambre
Longtemps considĂ©rĂ©s comme espagnols et hĂ©ritĂ©s de son pĂšre, ces coffres de carrosse sont en rĂ©alitĂ© de fabrication anglaise. Hugo les aurait acquis lui-mĂȘme, attirĂ© par leurs dĂ©cors de cuir cloutĂ©. Il en dĂ©monte certains pour crĂ©er un banc ou une armoire dans la galerie de chĂȘne de Hauteville House, et en reproduit les motifs. Ainsi, il joue avec lâobjet brut, sa transformation et sa rĂ©invention.
Salle 2 – Le salon rouge
DispersĂ©s lors de la vente de juin 1852, ou rĂ©utilisĂ©s Ă Hauteville House, rares sont les meubles tĂ©moignant des appartements parisiens â et en particulier de celui de la place Royale. Un bahut et un miroir de Venise en sont des tĂ©moins. Ils attestent la permanence du goĂ»t de Victor Hugo pour les meubles de chĂȘne du XVIIe siĂšcle et pour les verres vĂ©nitiens. Selon la tradition, ils ont Ă©tĂ© rachetĂ©s par Paul Meurice, qui les a offerts Ă la crĂ©ation du musĂ©e, dont il est Ă lâorigine.
Salle 3 – Pendant lâexil (1851â1870) â DĂ©cors pour Juliette Drouet
Juliette vit discrĂštement Ă Guernesey, dâabord Ă La Fallue, puis Ă Hauteville II. Hugo, aidĂ© de menuisiers, y conçoit meubles et panneaux dĂ©coratifs. En 1864, il crĂ©e des panneaux gravĂ©s et peints, inspirĂ©s de panneaux chinois (deux exemplaires visibles de part et dâautre de la cheminĂ©e). Fantaisie, humour et rĂ©fĂ©rences intimes sây mĂȘlent, comme ce personnage chinois dĂ©gustant un poisson, clin dâoeil Ă Suzanne, la cuisiniĂšre de Juliette. DĂ©corant trois piĂšces de Hauteville II, ces panneaux, dĂ©montĂ©s Ă la mort de Juliette et acquis par Paul Meurice pour le musĂ©e, sont ici rĂ©installĂ©s en 1903.
Salle 4 – Pendant lâexil (1851â1870) â Victor Hugo crĂ©ateur de meubles
Cette salle Ă manger reconstituĂ©e rassemble les meubles créés par Hugo pour Juliette Ă La Fallue et Hauteville II, qui Ă©taient associĂ©s Ă des panneaux peints dâinspiration chinoise, comme en tĂ©moignent les photographies anciennes. Avec Juliette, Hugo arpente Guernesey Ă la recherche de coffres paysans. Il charge aussi ses fils de trouver des meubles gothiques ou Renaissance, quâil fait dĂ©monter et rĂ©assembler selon ses dessins. Ses menuisiers sculptent armoiries, Ă©lĂ©ments dĂ©coratifs et assemblages. Pratiques, ces crĂ©ations sont aussi de vĂ©ritables oeuvres poĂ©tiques, alliant humour et inventivitĂ©.
Salle 5 et 6 – AprĂšs lâexil
De retour Ă Paris en 1870, Victor Hugo dĂ©mĂ©nage plusieurs fois durant les quinze derniĂšres annĂ©es de sa vie. Il acquiert un nouveau mobilier, notamment rue de Clichy (1874-1878), puis avenue dâEylau (1878-1885), rebaptisĂ©e avenue Victor Hugo en 1881. Ses intĂ©rieurs deviennent plus bourgeois. Pris par ses activitĂ©s politiques, sociales et littĂ©raires, il consacre moins de temps Ă la dĂ©coration. On y retrouve des Ă©lĂ©ments de son goĂ»t, mais lâinvention poĂ©tique cĂšde la place Ă la solennitĂ© du grand homme.
Salle 7 – La chambre de Victor Hugo
Cette piĂšce reconstitue fidĂšlement la chambre de Victor Hugo avenue dâEylau, entre 1878 et 1885. La reconstitution sâappuie sur des peintures dâĂ©poque, des articles de presse et les souvenirs de Georges Hugo, notamment dans Mon grand-pĂšre (1910) : « Un grand meuble Ă deux corps dans lequel mon grand-pĂšre enfermait ses manuscrits. [âŠ] Le lit de style Louis XIII Ă colonnes torses, venait du fond de la piĂšce jusquâĂ la cheminĂ©e. Ă cĂŽtĂ© du lit, sur un chiffonnier de chĂȘne sculptĂ©, une Justice en plĂątre dorĂ© tenait son glaive en un geste froid. Petite cheminĂ©e de marbre blanc avec un dessus de soie Ă feston, une pendule, deux chandeliers. Au plafond, une tapisserie encadrĂ©e dâune large bande de velours vert. [âŠ] Un tapis de Smyrne Ă©touffait les pas. Câest dans ce lit, entourĂ© des siens, que Victor Hugo sâĂ©teignit le 22 mai 1885.




















