đ âDernier repas Ă PompĂ©iâ au MusĂ©e de lâHomme, Paris, du 8 juillet 2020 au 4 janvier 2021
âDernier repas Ă PompĂ©iâ
au MusĂ©e de lâHomme, Paris
du 8 juillet 2020 au 4 janvier 2021
PODCAST – Interview de VĂ©ronique Zech, archĂ©ologue et commissaire scientifique de lâexposition,
par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 9 juillet 2020, durĂ©e 14â28, © FranceFineArt.
© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 9 juillet 2020.
Extrait du communiqué de presse :
Commissariat :
Magdalena Ruiz Marmolejo, commissaire de lâexposition, conservatrice du patrimoine et cheffe de projet expositions au MusĂ©e de lâHomme.
VĂ©ronique Zech, conseillĂšre scientifique de lâexposition Dernier repas Ă PompĂ©i, archĂ©ologue de formation, spĂ©cialisĂ©e dans lâapproche des relations entre les sociĂ©tĂ©s anciennes et le monde vĂ©gĂ©tal, en Gaule et MĂ©diterranĂ©e, par lâintermĂ©diaire des restes vĂ©gĂ©taux (fruits et graines) dĂ©couverts en contexte archĂ©ologique.
Du 8 juillet 2020 au 4 janvier 2021, des collections exceptionnelles sortent dâItalie afin de faire revivre aux visiteurs du MusĂ©e de lâHomme un dernier repas Ă PompĂ©i. Lâexposition, prĂ©sentĂ©e au Balcon des sciences, propose un voyage dans le temps, Ă la dĂ©couverte de vestiges alimentaires provenant des sites antiques de PompĂ©i et dâHerculanum. Cet Ă©vĂ©nement fait Ă©cho Ă lâexposition Je mange donc je suis prĂ©sentĂ©e au MusĂ©e de lâHomme prolongĂ©e jusquâau 31 aoĂ»t 2020.
LâĂ©vocation dâune villa pompĂ©ienne
PensĂ©e sous la forme dâune dĂ©ambulation thĂ©matique autour des diffĂ©rents espaces de la villa pompĂ©ienne â la boulangerie, la cuisine et la salle Ă manger â, lâexposition permet dâexplorer les diffĂ©rentes habitudes culinaires romaines. Des reproductions de peintures et de fresques habillent les murs. Une partie du sol de lâAtrium du musĂ©e, au-dessus duquel se trouve lâexposition, vient sâorner dâune crĂ©ation graphique rappelant une mosaĂŻque, comme dans une vraie villa romaine. Un dernier espace « laboratoire » sâattache Ă mettre en avant le travail des archĂ©obotanistes du MusĂ©um national dâHistoire naturelle et de lâUniversitĂ© de Naples, rĂ©vĂ©lant comment les restes vĂ©gĂ©taux carbonisĂ©s trouvĂ©s lors des fouilles archĂ©ologiques peuvent contribuer Ă lâĂ©criture dâune histoire des pratiques humaines.
Des objets exceptionnels
ConservĂ©s dĂšs leur dĂ©couverte dans les collections royales « collezione de commestibili » du MusĂ©e archĂ©ologique national de Naples, ces vestiges intacts sont trĂšs peu connus du grand public. Gousses dâail, cĂ©rĂ©ales, figues, grenades, dattes, chĂątaignes, pain ont pu traverser les siĂšcles grĂące Ă leur carbonisation accidentelle au moment de lâĂ©ruption du VĂ©suve en lâan 79 aprĂšs J.-C. pour nous livrer un riche aperçu du patrimoine culinaire mĂ©diterranĂ©en. Ces denrĂ©es alimentaires et vĂ©gĂ©tales, considĂ©rĂ©es Ă lâĂ©poque comme exotiques, tĂ©moignent de lâintensitĂ© des Ă©changes commerciaux qui ont forgĂ© lâidentitĂ© de la sociĂ©tĂ© romaine, dans sa cuisine comme dans ses modes de consommation. Elles seront mises en regard avec des ustensiles de cuisine et de la vaisselle de rĂ©ception, issus Ă©galement des collections napolitaines.
Une collaboration avec le musĂ©e archĂ©ologique National de Naples et lâuniversitĂ© de Naples Federico II
InstallĂ© en 1816 dans le centre de Naples, le MusĂ©e archĂ©ologique national de Naples rassemble lâancienne collection de la famille FarnĂšse et un grand nombre dâoeuvres dĂ©couvertes depuis le XVIIIe siĂšcle dans les fouilles des sites archĂ©ologiques de PompĂ©i, Herculanum, Stabies et Boscoreale. Sa collection grĂ©co-romaine est une des plus riches au monde. Lâexposition Dernier repas Ă PompĂ©i bĂ©nĂ©ficie dâun prĂȘt exceptionnel du MusĂ©e archĂ©ologique national de Naples. Elle est une adaptation libre de lâexposition Res Rustica, Archeologia, botanica e cibo nel 79 d.C. qui a eu lieu du 21 novembre 2018 au 18 fĂ©vrier 2019 Ă Naples. Les deux expositions reposent sur les travaux de recherche de Gaetano di Pasquale, professeur Ă lâUniversitĂ© de Naples, Alessia DâAuria, doctorante Ă lâUniversitĂ© de Naples, responsables scientifiques et commissaires de lâexposition Res Rustica, et VĂ©ronique Zech, archĂ©obotaniste au MusĂ©um national dâHistoire naturelle.
Quâest-ce que lâarchĂ©obotanique ?
LâarchĂ©obotanique Ă©tudie, Ă partir des vestiges dâorigine vĂ©gĂ©tale issus des fouilles archĂ©ologiques, les interactions naturelles et culturelles entre les sociĂ©tĂ©s humaines passĂ©es et le monde vĂ©gĂ©tal, de la PrĂ©histoire jusquâaux pĂ©riodes contemporaines. Elle permet de dresser Ă la fois une histoire de la biodiversitĂ© et des environnements passĂ©s et une histoire des sociĂ©tĂ©s, explorant lâexploitation des ressources vĂ©gĂ©tales et lâĂ©volution de la diversitĂ© vĂ©gĂ©tale. Ce domaine dâĂ©tude, compris dans la bio-archĂ©ologie, se positionne donc chronologiquement entre la palĂ©obotanique, ou lâĂ©tude des vĂ©gĂ©taux fossiles, et lâethnobotanique, qui sâintĂ©resse aux relations hommes-plantes (usages, dimensions sociales, culturelles et symboliques) dans les sociĂ©tĂ©s contemporaines.