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🔊 “Les chevaux de Géricault”, au Musée de la Vie Romantique, du 15 mai au 15 septembre 2024

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“Les chevaux de Géricault”

au Musée de la Vie Romantique, Paris

du 15 mai au 15 septembre 2024

Musée de la Vie Romantique


Entretien avec Bruno Chenique, historien de l’art, spécialiste de Géricault, et co-commissaire l’exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 13 mai 2024, durée 40’46, © FranceFineArt.

PODCAST –  Entretien avec Bruno Chenique, historien de l’art, spĂ©cialiste de GĂ©ricault, et co-commissaire l’exposition,


par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 13 mai 2024, durée 40’46,
© FranceFineArt.


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Les chevaux de GÂŽricault
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©Anne-FrĂ©derique Fer, visite de l’exposition avec Bruno Chenique, le 13 mai 2024.

Extrait du communiqué de presse :

Théodore Géricault, Sapeur du 1er régiment de hussards, 1814, Paris, collection particulière.

Théodore Géricault, Sapeur du 1er régiment de hussards, 1814, Paris, collection particulière.

Théodore Géricault, Paysage sur la côte d’Angleterre, 1820-1821, Bruxelles, collection particulière.

Théodore Géricault, Paysage sur la côte d’Angleterre, 1820-1821, Bruxelles, collection particulière.

Théodore Géricault, Deux chevaux de poste à la porte d’une écurie, dit aussi Un Postillon faisant rafraîchir ses chevaux, 1822-1823, Paris, musée du Louvre. © GrandPalaisRmn (musée du Louvre) / Philippe Fuzeau.

Théodore Géricault, Deux chevaux de poste à la porte d’une écurie, dit aussi Un Postillon faisant rafraîchir ses chevaux, 1822-1823, Paris, musée du Louvre. © GrandPalaisRmn (musée du Louvre) / Philippe Fuzeau.

Commissariat :

Gaëlle RIO, directrice du musée de la Vie romantique

Bruno CHENIQUE, historien de l’art, spécialiste de Géricault




À l’occasion du bicentenaire de la mort du peintre Théodore Géricault (1791-1824), le musée de la Vie romantique présente une exposition inédite qui explore le thème du cheval, un motif puissant et omniprésent dans l’oeuvre de l’artiste. Réunissant une centaine d’oeuvres exceptionnelles, l’exposition propose un nouveau regard sur ce peintre romantique qu’est Géricault.


Cheval antique, cheval anglais, cheval militaire, courses de chevaux, portraits de tĂŞtes, de croupes, portraits Ă©questres… Les multiples visages du cheval seront abordĂ©s dans cette exposition. Une centaine d’œuvres exceptionnelles, provenant de collections publiques et privĂ©es, permettent la redĂ©couverte picturale de cet animal intrinsèquement associĂ© Ă  GĂ©ricault. Ă€ ce propos, le poète ThĂ©ophile Gautier Ă©crira en 1848 « depuis les frises du ParthĂ©non, oĂą Phidias a fait dĂ©filer ses longues cavalcades, nul artiste n’a rendu comme GĂ©ricault l’idĂ©al de la perfection chevaline. »


Depuis sa formation chez Carle Vernet puis dans l’atelier de Pierre Guérin, Géricault observe ces équidés, les monte et réalise des centaines de tableaux et des milliers de dessins dans lesquels il explore l’anatomie, le mouvement, l’expressivité, sans jamais oublier les émotions de l’animal.


Cette exposition bénéficie du label « Olympiade culturelle » Une programmation culturelle pluridisciplinaire associée à l’exposition sera mise en place en lien avec les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.

Théodore Géricault, Cinq chevaux vus par la croupe dans une écurie, 1811-1812, Paris, musée du Louvre. © GrandPalaisRmn (musée du Louvre) / Philippe Fuzeau.

Théodore Géricault, Cinq chevaux vus par la croupe dans une écurie, 1811-1812, Paris, musée du Louvre. © GrandPalaisRmn (musée du Louvre) / Philippe Fuzeau.

Théodore Géricault, Cheval retenu par des esclaves, 1817, Rouen, musée des Beaux-Arts. © GrandPalaisRmn / Philipp Bernard.

Théodore Géricault, Cheval retenu par des esclaves, 1817, Rouen, musée des Beaux-Arts. © GrandPalaisRmn / Philipp Bernard.

Théodore Géricault, Cheval de charbonnier, 1821. Bruxelles, collection particulière

Théodore Géricault, Cheval de charbonnier, 1821. Bruxelles, collection particulière.

Théodore Géricault, Cheval cabré dit Tamerlan, Rouen, musée des Beaux-Arts. © RMN-Grand Palais / image RMN-GP.

Théodore Géricault, Cheval cabré dit Tamerlan, Rouen, musée des Beaux-Arts. © RMN-Grand Palais / image RMN-GP.

Théodore Géricault, Cheval brun à l’écurie, 1818, CC0 Paris Musées / Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.

Théodore Géricault, Cheval brun à l’écurie, 1818, CC0 Paris Musées / Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.


Le parcours de l’exposition Les chevaux de géricault

À l’occasion du bicentenaire de la mort de Théodore Géricault (1791-1824), le musée de la Vie romantique rend hommage à ce peintre, ami et voisin d’Ary Scheffer – qui vécut dans cette maison –, en présentant cette exposition consacrée aux chevaux. Depuis sa formation chez Carle Vernet puis dans l’atelier de Pierre Guérin, Géricault observe ces équidés, les monte et réalise des centaines de tableaux et des milliers de dessins dans lesquels il explore l’anatomie, le mouvement, l’expressivité, sans jamais oublier les émotions de l’animal.

Grâce à une centaine d’oeuvres exceptionnelles, on découvre les multiples visages du cheval, ainsi que les fascinantes représentations de têtes, de poitrails (poitrines) ou de croupes (derrières). Du champ de bataille au four à plâtre et de l’écurie au champ de course, cette diversité d’images témoigne chez Géricault d’une véritable passion pour le monde équestre, développée depuis l’enfance. Elle révèle aussi l’importance du cheval dans la vie quotidienne au XIXe siècle, et la faculté pour tout artiste de l’étudier et de l’utiliser dans ses oeuvres. L’exposition vous invite dans un parcours décliné en cinq sections – intitulées : Le cheval politique, L’écurie sanctuaire, À Rome : la Course de chevaux libres, À Londres : prolétaires et dandies, et La mort du cheval –, tout en suivant la vie du peintre.


1 – Le cheval politique
Théodore Géricault naît à Rouen pendant la Révolution, en 1791, et grandit au rythme des batailles napoléoniennes sous l’Empire. Dispensé de rejoindre l’armée de Napoléon grâce à son statut social et à son aisance financière, il se voue à la peinture. En 1812, alors qu’il n’a que 21 ans, Géricault expose au Salon du Louvre son premier tableau : le Portrait équestre de M.D. [Dieudonné], pour lequel il a multiplié les études préparatoires. Cette peinture monumentale consacre le romantisme de Géricault, nourri de mélancolie et d’opposition politique. Alors qu’il est engagé dans le corps des mousquetaires du roi Louis XVIII, avec une partie de la jeunesse française soucieuse de soutenir la paix européenne, l’artiste réalise pour le Salon de 1814 son Cuirassier blessé, quittant le feu. Dans ce tableau où le motif du cheval est central, Géricault manifeste son empathie pour les vaincus de l’histoire. Tandis qu’il prépare son grand Radeau de la Méduse (1818-1819), Géricault se tourne à nouveau vers les malheurs et les atrocités des guerres napoléoniennes. Il représente le champ de bataille avec de jeunes soldats blessés et des chevaux, à l’impressionnante force musculaire, exténués. Il évoque aussi les mouvements d’indépendance des peuples d’Amérique du Sud et la guerre menée par les affranchis de Saint-Domingue contre l’armée napoléonienne venue rétablir l’esclavage. Dans ces tableaux historiques et politiques, l’artiste accorde une importance particulière à tous les types de chevaux, petits et grands, glorieux et vaincus, blessés et morts.


2 – L’écurie sanctuaire
Destiné par son père avocat au même métier que lui, Théodore Géricault, passionné de chevaux, entre en 1808 dans l’atelier de Carle Vernet grâce à la complicité de son oncle. Célèbre peintre de batailles, Vernet est aussi connu pour son intérêt pour ces équidés. Son fils, Horace, alors âgé de 19 ans, devient l’ami et le compagnon de chevauchées de Théodore. À la fin de l’année1810, Géricault entre dans l’atelier de l’artiste néoclassique Pierre Guérin, pour se préparer à son futur métier de peintre d’histoire. Il continue son exploration du monde équestre sous toutes ses formes. Très peu encouragé par Guérin et lassé de l’atelier, il se rend aux casernes de Courbevoie pour faire des études de chevaux. Il profite aussi de ses séjours au château du Grand-Chesnay, propriété de son oncle, et de la proximité des écuries impériales à Versailles pour observer les différences de race, d’âge, de force, de robe et de poil de ses modèles, qu’il peint d’après nature. Tout au long de sa vie, Géricault ne cesse de représenter des chevaux à l’écurie et en liberté. Au-delà du simple motif animalier, il défend l’idée que cet animal exprime la diversité de la psychologie humaine ainsi que la puissance des passions et des sentiments. Le peintre restitue de la sorte la trivialité du quotidien dans les scènes de soin du cheval, de tendresse et de monte. L’écurie devient pour Géricault l’annexe de son atelier et le creuset de son inspiration.


3 – Ă€ Rome : la Course de chevaux libres
Après sa tentative infructueuse au concours du prix de Rome du mois de mars 1816, Théodore Géricault décide de se rendre en Italie à ses frais. Il traverse la Suisse, séjourne à Genève, passe par Florence puis arrive à Rome à la mi-novembre 1816. Fasciné par l’Antiquité et par Michel-Ange, il s’intéresse à la vie romaine. À la manière d’un reporter, il dessine des scènes quotidiennes de la rue, de la proche campagne, des réjouissances publiques, de la vie religieuse et politique. En février 1817, il s’inspire du célèbre carnaval romain pour un projet de tableau monumental. Il représente ainsi une course de chevaux sauvages qui a lieu entre la Piazza del Popolo et la Piazza Venezia en passant par la Via del Corso. À cette occasion, la rue devient le théâtre d’une course acharnée où les accidents mortels sont fréquents. Les principaux moments ayant retenu l’attention du peintre sont ceux où les palefreniers, la tête couverte d’un bonnet rouge, essayent de retenir (la mossa) ou de rattraper (la ripresa) des chevaux frénétiques et martyrisés pour les besoins de la fête. Géricault érige ici de véritables héros devant faire face aux corps puissants et convulsés de chevaux, symboles d’une liberté entravée. Géricault rapporte de Rome d’innombrables dessins et une vingtaine d’esquisses peintes de la Course de chevaux libres, tableau inachevé aujourd’hui disparu.


4 – Ă€ Londres : prolĂ©taires et dandies
Au lendemain du grand succès obtenu par Le Radeau de la Méduse, présenté au Salon de 1819 à Paris, Géricault, faute d’avoir vendu son tableau monumental à l’État, décide de l’exposer à Londres en 1820. De retour en Angleterre l’année suivante, il découvre deux visions opposées du monde équestre: les chevaux laborieux et les chevaux de course. Géricault commence la publication d’une série de lithographies dites « anglaises », Various Subjects, éditée par Hullmandel, l’un des meilleurs imprimeurs de l’époque. Ces treize lithographies sont consacrées aux acteurs et aux victimes de la révolution industrielle à Londres, capitale économique alors noyée dans une épaisse fumée de charbon. De retour en France en 1822, il s’intéresse au développement de l’industrialisation et au rôle de la force motrice des chevaux dans les mines. Grâce au marchand de chevaux Adam Elmore, qu’il rencontre à Londres, Géricault fréquente la haute société anglaise. Il étudie les ïns chevaux de course, souvent d’origine arabe, les garçons d’écurie, les jockeys et les propriétaires avides de remporter des courses prestigieuses leur procurant gloire et prospérité. Plusieurs dessins et aquarelles décrivent ce monde privilégié fait de promenades équestres où semblent régner la splendeur des chevaux de race, mais aussi la mode et le luxe des étoffes, telles les robes des amazones.


5 – La mort du cheval
Les guerres napoléoniennes (1803-1815) entraînent la mort d’un million de militaires et civils français, ainsi que de centaines de milliers de chevaux. Géricault s’intéresse au cheval blessé, agonisant sur le champ de bataille, victime innocente de la folie des hommes. À Londres, lors de ses séjours de 1820 et 1821, l’artiste est confronté à une tout autre mort, celle, lente et cruelle, des chevaux laborieux, force de travail indispensable à la révolution industrielle. Il représente des carcasses, abandonnées à terre ou transportées chez l’équarrisseur, comme un dernier convoi funèbre. De retour en France en 1822, Géricault consacre encore plusieurs de ses études aux dépouilles de chevaux. Avec sa lithographie du Cheval mort, il revient au champ de bataille napoléonien, où des corbeaux tournoient au-dessus des restes de l’animal. Il explore aussi une lutte à l’issue fatale, celle d’un corps-à-corps cruel entre un lion et un cheval. Dans un tableau envoûtant et quasi testamentaire, Géricault s’inspire du poète romantique anglais Byron pour peindre le héros légendaire Mazeppa, un jeune page polonais devenu l’amant de la femme de son maître. Condamné à être fouetté puis attaché nu sur le dos d’un cheval sauvage lancé dans une course éperdue, Mazeppa échappe en définitive à la fin atroce qui lui était réservée tandis que le cheval meurt d’épuisement.




Le catalogue de l’exposition
#ExpoGericault – Les chevaux de GĂ©ricault sous la direction de GaĂ«lle Rio et Bruno Chenique au x Ă©ditions Paris MusĂ©es.

Peintre consacré du Radeau de la Méduse, Théodore Géricault (1791-1824) n’a cessé d’observer les chevaux. Pendant sa courte vie, il réalise des centaines de tableaux et des milliers de dessins dans lesquels il explore, de son pinceau virtuose, l’anatomie, le mouvement, l’expressivité et l’émotion de l’animal. Du champ de bataille ou de courses à l’écurie, le monde équestre témoigne, chez l’artiste, d’une véritable passion développée depuis l’enfance. Sujet de prédilection de la génération romantique, le cheval a été, pour lui, le lieu de toutes les expériences esthétiques. Au-delà du motif, l’obsession de Géricault s’inscrit dans un large contexte, géographique, économique, politique, militaire et social. Suivre, observer, scruter ses chevaux sont une formidable manière de comprendre les profondes mutations de la société napoléonienne vers la révolution industrielle. Commissaires de l’exposition «Les chevaux de Géricault», Bruno Chenique, docteur en histoire de l’art, expert de l’artiste, et Gaëlle Rio, docteure en histoire de l’art, spécialiste du XIXe siècle, directrice du musée de la Vie romantique, invitent à une lecture ambitieuse et renouvelée d’un des plus grands peintres français.