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🔊 “Signac collectionneur” au Musée d’Orsay, Paris, du 12 octobre 2021 au 13 février 2022

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“Signac collectionneur“

au Musée d’Orsay, Paris

du 12 octobre 2021 au 13 février 2022

Musée d’Orsay


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©Anne-Fréderique Fer, présentation presse, le 11 octobre 2021.

Interview de Charlotte Hellman, responsable des archives Signac et co-commissaire de l'exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 11 octobre 2021, durée 11’59. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Charlotte Hellman, responsable des archives Signac et co-commissaire de l’exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 11 octobre 2021, durée 11’59.
© FranceFineArt.

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Extrait du communiqué de presse :


Maximilien Luce (1858-1941), Portrait de Paul Signac, 1889. Huile sur bois, 34,8 x 26,5 cm. Collection particulière. Photo © musée d'Orsay / Patrice Schmidt.
Maximilien Luce (1858-1941), Portrait de Paul Signac, 1889. Huile sur bois, 34,8 x 26,5 cm. Collection particulière. Photo © musée d’Orsay / Patrice Schmidt.
Henri-Edmond Cross (1856-1910), Rivière de Saint-Clair, 1908. Huile sur toile, 73 x 92 cm. Collection particulière. © Sotheby's / akg-images.
Henri-Edmond Cross (1856-1910), Rivière de Saint-Clair, 1908. Huile sur toile, 73 x 92 cm. Collection particulière. © Sotheby’s / akg-images.
Paul Cézanne (1839-1906), La Plaine de Saint-Ouen-l'Aumône vue prise des carrières du Chou (Vallée de l'Oise), Vers 1880. Huile sur toile, 72 x 91 cm. Collection particulière. Photo © musée d'Orsay / Patrice Schmidt.
Paul Cézanne (1839-1906), La Plaine de Saint-Ouen-l’Aumône vue prise des carrières du Chou (Vallée de l’Oise), Vers 1880. Huile sur toile, 72 x 91 cm. Collection particulière. Photo © musée d’Orsay / Patrice Schmidt.
Georges Seurat (1859-1891), Gravelines : un soir, étude, 1890. Huile sur toile, 15,6 x 25,6 cm. Paris, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle, legs de M. Georges Grammont à l’État français, en dépôt au musée de l’Annonciade, Saint-Tropez. © droits réservés.
Georges Seurat (1859-1891), Gravelines : un soir, étude, 1890. Huile sur toile, 15,6 x 25,6 cm. Paris, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle, legs de M. Georges Grammont à l’État français, en dépôt au musée de l’Annonciade, Saint-Tropez. © droits réservés.
Lucie Cousturier (1876-1925), Nature morte fruits, Vers 1903. Huile sur toile, 50,5 x 61 cm. Collection particulière. © droits réservés.
Lucie Cousturier (1876-1925), Nature morte fruits, Vers 1903. Huile sur toile, 50,5 x 61 cm. Collection particulière. © droits réservés.
Henri-Edmond Cross (1856-1910), Composition, dit aussi L’Air du soir, 1893-1894. Huile sur toile, 116 x 164 cm. Paris, musée d’Orsay. Photo © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski.
Henri-Edmond Cross (1856-1910), Composition, dit aussi L’Air du soir, 1893-1894. Huile sur toile, 116 x 164 cm. Paris, musée d’Orsay. Photo © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski.

Commissaire générale :
Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre.

Commissariat :
Marina Ferretti Bocquillon, directrice scientifique émérite du musée des Impressionnismes, Giverny, spécialiste de l’oeuvre de Paul Signac.
Charlotte Hellman, responsable des archives Signac.





Depuis une quinzaine d’années, le collectionnisme suscite un regain d’intérêt, et est à l’origine de nombreuses études, expositions et publications. Dans ce cadre, la collection Signac est un véritable cas d’école car elle reflète le regard et les partis pris d’un artiste particulièrement actif sur la scène artistique de son temps.



La collaboration avec les archives Signac, qui conservent, outre la correspondance et le journal de l’artiste, un carnet où il a consigné ses achats, permet d’établir un recensement des peintures, dessins et estampes qui lui ont appartenu.



Autodidacte, Signac apprend son métier en regardant les oeuvres des impressionnistes, en particulier celles de Claude Monet, d’Edgar Degas, de Gustave Caillebotte ou d’Armand Guillaumin qui pour la plupart figurent dans sa collection. Sa première acquisition est un paysage de Paul Cézanne.



Issu d’une famille aisée sans être riche, Signac peut envisager de réunir des oeuvres importantes, mais se doit d’être réfléchi dans ses choix. D’emblée, le rôle qu’il joue dans la fondation puis l’organisation du Salon des Artistes Indépendants, dont il devient président en 1908, le place au carrefour des différentes tendances de l’avant-garde. S’il privilégie souvent les oeuvres de ses amis néo-impressionnistes, celles de Georges Seurat, de Camille Pissarro, de Maximilien Luce ou d’Henri-Edmond Cross en particulier, il s’intéresse aussi à celles des Nabis, Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel, Maurice Denis et Félix Vallotton.



Parmi la génération suivante, sa passion de la couleur le conduit à aimer les fauves, en particulier Kees Van Dongen, Henri Matisse, Charles Camoin et Louis Valtat. Car l’auteur du traité D’Eugène Delacroix au néoimpressionnisme indique d’emblée la filiation qui du néo-impressionnisme mène au fauvisme.



La collection réserve aussi quelques surprises dont des oeuvres moins attendues chez le chantre de la couleur, comme un beau fusain d’Odilon Redon.



Pour accompagner l’exposition, Signac collectionneur, catalogue de l’exposition, sous la direction de Marina Ferretti Bocquillon et Charlotte Hellman coédition musée d’Orsay / Gallimard.

Louis Valtat (1869-1952), Nocturne (Effet de lune), Vers 1900-1901. Huile sur toile, 65,5 x 81 cm. Collection particulière Photo © musée d'Orsay / Patrice Schmidt.
Louis Valtat (1869-1952), Nocturne (Effet de lune), Vers 1900-1901. Huile sur toile, 65,5 x 81 cm. Collection particulière Photo © musée d’Orsay / Patrice Schmidt.
Van Gogh (1853-1890), Deux harengs, 1889. Huile sur toile, 32 x 40 cm. Collection particulière. Photo © musée d'Orsay / Patrice Schmidt.
Van Gogh (1853-1890), Deux harengs, 1889. Huile sur toile, 32 x 40 cm. Collection particulière. Photo © musée d’Orsay / Patrice Schmidt.

Le parcours de l’exposition



L’exposition se déploie en 5 sections dans lesquelles sont présentées 153 oeuvres.

1. Prologue : Signac, peintre et collectionneur
2. Les Maitres
3. Seurat
4. Néo-impressionnistes
5. Les surprises d’une collection

 


Prologue de l’exposition Signac, peintre et collectionneur

Paul Signac collectionne surtout les oeuvres de ses contemporains. Figure de proue du néo-impressionnisme, membre fondateur du Salon des Artistes indépendants (1884), grand organisateur d’expositions, il est en effet au coeur de l’actualité artistique. L’amitié jouant un grand rôle dans sa vie, les échanges entre peintres et les cadeaux contribuent largement à l’enrichissement de sa collection. Issu d’une famille de commerçants aisés, Signac achète aussi, auprès d’artistes souvent moins favorisés que lui ou sur le marché de l’art. En 1906, son ami le critique d’art Félix Fénéon (1861-1944) est engagé par la célèbre galerie parisienne Bernheim-Jeune, et devient son marchand. Dès lors, Signac troque une part de ses gains contre des tableaux issus du stock de la galerie. Sans surprise, ses choix reflètent une prédilection pour la couleur pure. Militant de la cause « néo », Signac aime convaincre ses interlocuteurs et les tableaux qu’il accroche à ses murs illustrent, à Paris comme à Saint- Tropez, les idées qu’il expose en 1899 dans D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme. Il reçoit chez lui peintres, marchands et critiques d’art, notamment les premiers historiens de l’impressionnisme, Julius Meier-Graefe (1867-1935) et surtout John Rewald (1912-1994) qui, comme Signac, retient la filiation qui mène de l’impressionnisme au fauvisme, via le néo-impressionnisme.



Les Maîtres

Autodidacte, admirateur de Monet, Degas, Caillebotte et Guillaumin, Signac tente dès l’adolescence de convaincre sa famille d’acheter de la peinture impressionniste et se forme en regardant leurs oeuvres dont certaines trouveront place dans sa collection. À la vente posthume de l’atelier de Manet (1884), il ne peut s’offrir qu’un dessin mais, dès qu’il reçoit, à vingt et un ans, une somme mise de côté pour lui, il achète La Plaine de Saint-Ouen-l’Aumône, un Cézanne, qu’il conservera toute sa vie. Monet, dont l’exposition dans les locaux de la revue La Vie moderne en 1880 décide de la carrière de Signac, sera, pour des raisons financières, l’un des derniers à figurer dans sa collection, avec Le Village de Lavacourt, et Pommier en fleurs au bord de l’eau, acquis en 1932. Guillaumin qu’il rencontre en 1884, est le premier peintre à le conseiller, il acquiert alors Quai de la Râpée. Grâce à lui, il entre en relation avec Pissarro qui sera un maître bienveillant et auprès de qui il acquiert une oeuvre néo-impressionniste, Le Troupeau de moutons. Éragny-sur-Epte (1888), ouvrant la voie à d’autres du même artiste. C’est par son intermédiaire qu’il achète son premier Degas en 1887, Avant le lever de rideau ; plusieurs dessins suivront, notamment lors de la vente après décès de 1918. Parmi les « maîtres » collectionnés, il faut citer Boudin (six oeuvres), et Jongkind (une peinture, quinze dessins, deux eaux fortes et vingt-six aquarelles), auquel il consacre un ouvrage en 1927, ainsi que l’art du Japon (une quinzaine d’estampes et une vingtaine d’albums illustrés) qui est pour lui une source majeure d’inspiration.



Seurat

Signac rencontre Georges Seurat (1859- 1891) en 1884, à l’occasion du premier Salon des Artistes Indépendants. En dépit de formations et de tempéraments radicalement différents, ils se lient d’amitié et, ensemble, s’intéressent aux thèses scientifiques contemporaines, de Charles Blanc, Eugène Chevreul, Charles Henry et Ogden Rood concernant la perception de la couleur. À cette époque, Signac admire l’art de Claude Monet (1840-1926) et peint de façon impressionniste. Mais tout change au cours de l’hiver 1885-1886, quand Seurat reprend Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte (1884-1886, Chicago, The Art Institute). Il ponctue la toile de petites touches de couleurs pures, laissant à l’oeil du spectateur le soin d’opérer, à distance, la fusion des tons. D’emblée, Signac adopte la nouvelle technique qui, bientôt baptisée « néo-impressionniste », ne tarde pas à faire de nombreux adeptes. Quand Seurat meurt brutalement en 1891, Signac devient le chef de file du mouvement et défend la mémoire de son ami disparu. Très tôt, il collectionne ses oeuvres, réunissant un ensemble exceptionnel de plus de quatre-vingt dessins, études, esquisses et tableaux, recouvrant tous les aspects et toutes les périodes de l’art de Seurat.



Néo-impressionnistes

Signac aime s’entourer de « toiles amies » et les peintres néo-impressionnistes sont très logiquement au coeur de sa collection. Théo Van Rysselberghe, qui a longtemps été un de ses camarades de lutte les plus proches, lui offre l’admirable portrait, Signac à la barre de l’Olympia. En 1887, l’achat de L’Homme à sa Toilette signe le début de son amitié avec Maximilien Luce. Celui-ci adopte dès lors la touche divisée à laquelle il renonce dans les années 1890 pour une facture plus libre. Charles Angrand compte lui aussi parmi les premiers représentants du cercle néo. Mais, s’il dessine admirablement, il peint peu, au grand regret de Signac. Henri-Edmond Cross entre dans le cercle néo-impressionniste relativement tard, en 1891 et se lie d’une étroite amitié avec Signac. Les deux peintres échangent des tableaux et se voient régulièrement dans le Midi où Cross accompagne la réflexion théorique de Signac sur la couleur. À partir de 1895, leurs touches s’élargissent et ils usent tous deux de polychromies libres et audacieuses. Après la mort de Cross en 1910, Signac continue d’acquérir ses toiles. Parmi les peintres de la seconde génération néo-impressionniste, Signac apprécie particulièrement l’art de son amie et élève Lucie Cousturier.



Les surprises d’une collection

Co-fondateur puis président du Salon des Artistes indépendants à partir de 1908, Signac figure longtemps au carrefour des avant-gardes, et certains de ses choix témoignent d’engouements inattendus. Proche de Vincent Van Gogh, qu’il fréquente à Paris dès 1887, il recevra en 1889 Deux Harengs, en souvenir d’une visite au peintre interné à Arles. Sensible à l’expressivité de la couleur, Signac a aussi privilégié les Fauves pour ses propres cimaises : Matisse, Camoin, Marquet, Puy, d’Espagnat et surtout Valtat. De Van Dongen, Signac obtient deux tableaux importants, Nu à la jarretière et Modjesko Soprano Singer, acquis chez Berheim-jeune en 1907 et 1908. Il aime aussi la céramique fauve et réunit un bel ensemble d’oeuvres de son ami André Metthey. La collection de Signac révèle son engouement pour le nu, genre qu’il a lui-même rarement abordé, dont cet inquiétant Affaire de Camden Town, de Walter Sickert, trouvé grâce à l’écrivain et critique d’art Félix Fénéon, ainsi qu’un Vuillard réduisant un nu féminin à quelques aplats de couleur. Signac acquis aux idées anarchistes achète sans surprise des estampes de cette veine auprès de Vallotton, mais choisit étonnamment chez ce peintre Bateaux à Honfleur, traité en aplats sombres. Et, s’il admire grandement Bonnard, ce ne sont pas ses toiles les plus lumineuses qu’il retient, mais celles aux teintes plus sourdes de gris et de verts. Il possèdera aussi trois oeuvres de Denis et de Roussel, deux artistes dont il est proche. Enfin, lui qui a tant raillé les symbolistes, possédait un chef-d’oeuvre de Redon, un fusain intitulé Le Centaure.