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🔊 “Nous autres” Donna Gottschalk et HĂ©lĂšne Giannecchini avec Carla Williams, LE BAL, du 20 juin au 16 novembre 2025

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“Nous autres”
Donna Gottschalk et HélÚne Giannecchini avec Carla Williams

LE BAL, Paris

du 20 juin au 16 novembre 2025

LE BAL


Entretien avec HĂ©lĂšne Giannecchini, Docteure en littĂ©rature, Ă©crivaine, chercheuse et thĂ©oricienne de l’art et co-commissaire de l’exposition, par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 24 juin 2025, durĂ©e 21’44, © FranceFineArt.

PODCAST –  Entretien avec
HélÚne Giannecchini,
Docteure en littĂ©rature, Ă©crivaine, chercheuse et thĂ©oricienne de l’art et co-commissaire de l’exposition,


par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 24 juin 2025, durĂ©e 21’44,
© FranceFineArt.


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Nous autres; Donna Gottschalk et HŽlne Giannecchini avec Carla Williams
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©Anne-FrĂ©derique Fer, visite de l’exposition avec HĂ©lĂšne Giannecchini, le 24 juin 2025.

Extrait du communiqué de presse :

Donna Gottschalk, Jill, San Francisco, 1971, Courtesy de l’artiste et de Marcelle Alix © Donna Gottschalk.

Donna Gottschalk, Jill, San Francisco, 1971, Courtesy de l’artiste et de Marcelle Alix © Donna Gottschalk.

Donna Gottschalk, Autoportrait avec JEB, E. 9th Street, New York, 1970, Courtesy de l’artiste et de Marcelle Alix © Donna Gottschalk.

Donna Gottschalk, Autoportrait avec JEB, E. 9th Street, New York, 1970, Courtesy de l’artiste et de Marcelle Alix © Donna Gottschalk.

Commissariat :

Julie Héraut, Responsable Exposition et Recherche chez LE BAL

HĂ©lĂšne Giannecchini, Docteure en littĂ©rature, Ă©crivaine, chercheuse et thĂ©oricienne de l’art




En janvier 2023, la photographe amĂ©ricaine Donna Gottschalk et l’écrivaine française HĂ©lĂšne Giannecchini se rencontrent pour la premiĂšre fois. Bien qu’une quarantaine d’annĂ©es les sĂ©parent, une complicitĂ© immĂ©diate s’établit, les archives sont explorĂ©es, les paroles recueillies. ProfondĂ©ment touchĂ©e par la vie et les photographies de Donna, HĂ©lĂšne entreprend de s’en faire l’écho.


LE BAL dĂ©cide alors d’accompagner ce projet Ă  quatre mains avec un dispositif inĂ©dit : le rĂ©cit d’HĂ©lĂšne,conçu telle une balade dans l’espace du BAL, rĂ©vĂšle, prolonge et amplifie, au prĂ©sent, l’Ɠuvre de Donna dont ce sera la premiĂšre prĂ©sentation d’ampleur en Europe.


En regard, une sĂ©rie d’autoportraits de la photographe et historienne de l’art amĂ©ricaine Carla Williams s’inscrit dans une filiation assumĂ©e avec l’oeuvre de Donna et contribue Ă  esquisser une autre histoire de la reprĂ©sentation oĂč l’enjeu n’est pas tant de voir que « d’ĂȘtre vue ».


Commissariat : Julie Héraut et HélÚne Giannecchini

Donna Gottschalk, Marlene et Lynn, E. 9th Street, New York, 1970, Courtesy de l’artiste et de Marcelle Alix © Donna Gottschalk.

Donna Gottschalk, Marlene et Lynn, E. 9th Street, New York, 1970, Courtesy de l’artiste et de Marcelle Alix © Donna Gottschalk.

Donna Gottschalk, Autoportraits Photomaton, 1966-1971, Courtesy de l’artiste et de Marcelle Alix © Donna Gottschalk.

Donna Gottschalk, Autoportraits Photomaton, 1966-1971, Courtesy de l’artiste et de Marcelle Alix © Donna Gottschalk.

Donna Gottschalk, Oak, Robin, Binky, Chris et moi, BĂ©bĂ©s Gouines, E. 9th Street, New York, 1969, Courtesy de l’artiste et de Marcelle Alix © Donna Gottschalk.

Donna Gottschalk, Oak, Robin, Binky, Chris et moi, BĂ©bĂ©s Gouines, E. 9th Street, New York, 1969, Courtesy de l’artiste et de Marcelle Alix © Donna Gottschalk.

Donna Gottschalk, nĂ©e en 1949 Ă  New York dans le quartier populaire d’Alphabet City, est photographe. Depuis la fin des annĂ©es 1960, elle s’attache Ă  reprĂ©senter les personnes avec qui elle a vĂ©cu, militĂ© et travaillĂ©. EngagĂ©e dans les mouvements naissants pour les droits LGBT+, elle ressent la nĂ©cessitĂ© de prĂ©server la trace de ces vies aux marges de la sociĂ©tĂ©. Patiemment, au fil de ses pĂ©rĂ©grinations, elle constitue une archive contre l’oubli composĂ©e d’images de ses proches, amies, amantes, camarades de luttes. Rarement vu, son travail fait l’objet d’une premiĂšre prĂ©sentation en 2018 au Leslie-Lohman Museum of Art Ă  New York. À cette occasion, le New York Times publie un article dont le titre « The Most Famous Lesbian Photographer You’ve Never Heard of – Until Now » ne manque pas de rĂ©vĂ©ler sa place singuliĂšre dans l’histoire de la photographie. AprĂšs des annĂ©es de rĂ©serve, Donna sent qu’il est enfin temps de partager ses images.

HĂ©lĂšne Giannecchini, nĂ©e en 1987 Ă  Paris, est Ă©crivaine et thĂ©oricienne de l’art. Attentive aux paroles et aux images manquantes, elle dĂ©die une grande partie de sa recherche aux mĂ©moires queer et archives minoritaires de la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle. En confiance Donna lui ouvre ses archives. ImmergĂ©e dans plus de cinquante annĂ©es de pratique photographique, HĂ©lĂšne explore et recompose. Les images sont autant de fragments d’histoire Ă  rĂ©activer. À l’intersection des luttes passĂ©es et prĂ©sentes, la rencontre de leurs deux histoires, personnelles et collectives, provoque un dĂ©placement des rĂ©cits, une rĂ©sistance Ă  l’effacement. Une autre histoire reste Ă  Ă©crire, ensemble.

Celle de Donna pourrait commencer Ă  New York Ă  la fin des annĂ©es 1960, alors qu’elle prĂ©pare un diplĂŽme Ă  la High School of Art and Design tout en suivant les cours du soir de la prestigieuse Cooper Union for the Advancement of Science and Art oĂč elle peine Ă  trouver sa place : « À Cooper Union, je ne faisais clairement pas partie des gens branchĂ©s. Le fait d’ĂȘtre lesbienne me mettait Ă  part. »

Au mĂȘme moment, la dĂ©couverte de la pratique photographique la captive et, en 1967, sa visite de l’exposition New Documents au MoMA, marque durablement son rapport au mĂ©dium. S’inscrivant dans la tradition de la photographie documentaire, les oeuvres de trois jeunes photographes alors peu connus, Diane Arbus, Lee Friedlander et Garry Winogrand, en proposent une approche plus subjective et introspective qui « trahit une sympathie – presque une empathie – pour les imperfections et les fragilitĂ©s de la sociĂ©tĂ©. » (John Szarkowski). Les photographies de Diane Arbus impressionnent tout particuliĂšrement Donna : « Elle photographiait des personnes en marge de la sociĂ©tĂ©, ce qui me semblait ĂȘtre mon habitat naturel. Cela m’a confortĂ©e dans l’idĂ©e que je devais continuer Ă  faire de la photographie. »

La construction du regard de Donna est indissociable du contexte politique de la fin des annĂ©es 1960. À cette Ă©poque, les rapports homosexuels demeurent illĂ©gaux aux États-Unis (sauf dans l’Illinois) et le code pĂ©nal de l’État de New York stipule que toute personne ne portant pas au moins trois vĂȘtements conformes Ă  son genre peut ĂȘtre arrĂȘtĂ©e par la police. Le 28 juin 1969, une descente de police au Stonewall Inn, un bar gay de Greenwich Village Ă  New York dĂ©gĂ©nĂšre. Les personnes prĂ©sentes se rebellent contre la violence du contrĂŽle des forces de l’ordre. Trois jours d’émeutes s’ensuivent. Cet Ă©vĂ©nement fondateur donnera naissance Ă  diverses organisations politiques, qui pour la premiĂšre fois revendiquent publiquement des droits pour les personnes LGBTQ+. Le Gay Liberation Front, que Donna rejoindra aussitĂŽt, est l’une d’elles.

Pourtant, Ă  rebours des Ă©critures photographiques qui dominent les cercles militants des annĂ©es 1970, Donna ne cherche ni Ă  produire une documentation militante affirmĂ©e, telle que dĂ©veloppĂ©e par son amie Joan E. Biren dit JEB ni Ă  mettre en scĂšne les corps et dĂ©sirs fĂ©minins comme acte d’affirmation politique, Ă  l’instar de la photographe Tee A. Corinne. À mesure que son engagement dans l’activisme dĂ©cline au milieu des annĂ©es 1970 et que la nĂ©cessitĂ© de subvenir Ă  ses besoins et Ă  ceux de ses jeunes frĂšres et soeurs s’intensifie, Donna retourne son objectif vers sa vie intime, ses proches. Son travail n’en reste pas moins profondĂ©ment politique. Comme l’écrit HĂ©lĂšne Giannecchini : « Donna dĂ©voile des trajectoires, au sens sociologique du terme, des individus pris dans leur Ă©poque, dans leur destin de classe, qui Ă©voluent et se transforment. C’est une oeuvre politique sans ĂȘtre dĂ©monstrative. »

Le portrait reste sa forme d’apparition privilĂ©giĂ©e. N’utilisant jamais d’artifice, Donna ne veut pas prendre le risque de transformer ses sujets en figures distantes, scrutĂ©es d’un point de vue extĂ©rieur. Pas de flash non plus, dont l’éclat brutal viendrait figer l’instant. Les personnes qui posent pour Donna, le plus souvent dans son appartement, embrassent pleinement leur libertĂ© et leur identitĂ©. Donna compose ainsi peu Ă  peu un album de famille, celui des gestes quotidiens, des corps au travail, des affections discrĂštes et des Ă©lections assumĂ©es. ÉloignĂ©e de la scĂšne avant-gardiste new-yorkaise, Ă  la diffĂ©rence d’autres artistes de l’époque tel Peter Hujar, Donna incarne cette position singuliĂšre. Ses photographies circulent dans un espace de confiance, entre amies et, peu Ă  peu, dessinent une constellation, une mĂ©moire collective qui, tout en rendant visible, refuse l’assignation. Chaque regard, chaque posture affirme « nous sommes lĂ , ensemble, visibles, solidaires ». En silence, elle constitue peu Ă  peu une archive de la dissidence.

« Les photographies de Donna agissent comme un appel. Elles convoquent la mĂ©moire des existences qu’elles ont fixĂ©es sur la pellicule.» Lorsqu’HĂ©lĂšne Ă©crit Ă  partir des images de Donna, elle les habite, les rĂ©active et les projette dans notre temps. « Il s’agit de vies minuscules et communes ; de destinĂ©es qui ne disent rien d’elles-mĂȘmes, mais que quelques phrases, arrachĂ©es Ă  l’oubli, viennent faire scintiller. »*

Il aura fallu des dĂ©cennies pour que les images de Donna Gottschalk nous parviennent enfin. Preuves d’existence, gestes d’amour et de rĂ©sistance, elles ne demandent pas seulement Ă  ĂȘtre vues. Elles nous engagent.

Julie Héraut

* Michel Foucault, « La vie des hommes infĂąmes », Dits et Écrits III, Paris, Gallimard, 1994.




Focus film : I want my people to be remembered – Un film d’HĂ©lĂšne Giannecchini

PrĂ©sentĂ© dans l’exposition et rĂ©alisĂ© par HĂ©lĂšne Giannecchini, I Want My People to Be Remembered propose une traversĂ©e intime et politique des archives personnelles de Donna Gottschalk — photographies, planches-contact, cassettes audio, lettres, journaux. À partir d’entretiens menĂ©s par HĂ©lĂšne et de documents inĂ©dits, le film retrace le parcours de Donna et de certaines de ses proches. Les voix de Donna, de sa soeur Myla et d’amies comme Jill s’entremĂȘlent, composant un rĂ©cit choral et fragmentaire, oĂč l’intime rejoint l’histoire collective. Le film restitue une Ă©poque – celles d’une gĂ©nĂ©ration de femmes queer engagĂ©es, prĂ©caires et souvent invisibilisĂ©es.

Publication – Co-Ă©dition : Atelier EXB et LE BAL

PremiĂšre monographie consacrĂ©e Ă  Donna Gottschalk, « NOUS AUTRES » rassemble une sĂ©lection inĂ©dite de ses images rĂ©alisĂ©es entre les annĂ©es 1960 et 1990. Le parcours de la photographe se dĂ©ploie en regard du rĂ©cit complice d’HĂ©lĂšne Giannecchini, la littĂ©rature prolongeant le geste photographique. Portraits de proches, scĂšnes de vie militante, lieux du quotidien : l’ouvrage documente une histoire queer, sociale et intime des États-Unis, depuis les toits d’Alphabet City jusqu’aux plages californiennes. L’ensemble est complĂ©tĂ© par une sĂ©lection d’archives ainsi que par des essais inĂ©dits de Julie HĂ©raut et Carla Williams. La publication a reçu le soutien Ă  l’édition du Centre national des arts plastiques ainsi que le soutien du Lewis Baltz Research Fund.




Biographies

DONNA GOTTSCHALK

Photographe amĂ©ricaine nĂ©e en 1949, Donna Gottschalk grandit Ă  New York, dans le quartier d’Alphabet City, oĂč sa mĂšre tient un salon de beautĂ©. En 1967, elle est diplĂŽmĂ©e de la Highschool of Art and Design et intĂšgre l’annĂ©e suivante la Cooper Union for the Advancement of Science and Art. Elle rejoint le Gay Liberation Front en 1970 et participe Ă  l’action menĂ©e par le Lavender Menace – organisation fĂ©ministe lesbienne. Avec ses soeurs Myla et Mary, elle dĂ©mĂ©nage Ă  San Francisco en 1971, oĂč elle est chauffeuse de taxi. En Californie, elle continue de prendre des photographies et Ă  militer. En 1974, elle rejoint l’Action Photo Service de San Francisco, une entreprise de tirages photographiques, avant de s’installer dans le Connecticut oĂč elle monte avec son associĂ© son propre laboratoire. Dans les annĂ©es 2000, elle devient aide-soignante et dĂ©mĂ©nage dans le Vermont. En 2018, le Leslie-Lohman Museum de New York lui consacre une premiĂšre exposition. En 2023, Donna Gottschalk entame un dialogue avec la chercheuse et Ă©crivaine HĂ©lĂšne Giannecchini, qui organise au printemps 2023 une exposition de son travail Ă  la galerie Marcelle Alix, Ă  Paris. L’exposition « NOUS AUTRES » au BAL rĂ©unit des dizaines d’images inĂ©dites et constitue sa premiĂšre monographie majeure en Europe. Ses oeuvres ont intĂ©grĂ© plusieurs collections privĂ©es et publiques, aux États-Unis et en France (International Center of Photography, New York ; Centre national des arts plastiques, Paris ; Kadist).


HÉLÈNE GIANNECCHINI

NĂ©e en 1987, HĂ©lĂšne Giannecchini est Ă©crivaine, chercheuse et thĂ©oricienne de l’art. Docteure en littĂ©rature, elle est spĂ©cialiste des rapports entre texte et image, et membre du Centre de recherches sur les arts et le langage (EHESS/CNRS). Elle est Ă©galement directrice du fonds Alix ClĂ©o Roubaud, photographe et Ă©crivaine disparue en 1983, Ă  qui elle a consacrĂ© ses premiĂšres recherches, ainsi qu’une exposition Ă  la BibliothĂšque nationale de France en 2014 et une thĂšse en 2016. RĂ©sidente Ă  la villa MĂ©dicis entre 2018 et 2019 et Ă  la villa Albertine en 2021, HĂ©lĂšne Giannecchini a publiĂ© aux Ă©ditions du Seuil, dans la collection « La Librairie du XXIe siĂšcle », Une image peut-ĂȘtre vraie. Alix ClĂ©o Roubaud (2014), Voir de ses propres yeux (2020) et Un dĂ©sir dĂ©mesurĂ© d’amitiĂ© (2024). Ses travaux actuels, fondĂ©s sur une mĂ©thodologie relevant de la recherche-crĂ©ation, portent sur les archives minoritaires de la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle et sur les rapports entre exposition et littĂ©rature.


CARLA WILLIAMS

NĂ©e en 1965 Ă  Los Angeles, Carla Williams est une photographe, archiviste, Ă©ditrice et Ă©crivaine amĂ©ricaine. Son travail interroge les notions de reprĂ©sentation, d’identitĂ© et de sexualitĂ©, avec une attention particuliĂšre portĂ©e Ă  la place des femmes noires dans l’histoire de l’art et la culture visuelle. Elle a notament co-Ă©crit avec Deborah Willis The Black Female Body: A Photographic History (2002), ouvrage de rĂ©fĂ©rence. Le travail de Carla Williams a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© dans plusieurs expositions personnelles et collectives aux États-Unis. Ses oeuvres ont intĂ©grĂ© des collections publiques et privĂ©es, notamment celles du Museum of Fine Arts de Houston, de Light Work Ă  Syracuse et du Center for Photography Ă  Woodstock. Sa premiĂšre monographie, Tender, est publiĂ©e par TBW Books et a remportĂ© le prix Paris Photo x Aperture 2023 du premier livre. Elle reçoit en 2025 une bourse Guggenheim.